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Le voyeurisme en littérature


❀ Bonjour les amis ! ❀

Aujourd'hui, je vous retrouve pour une petite note assez spéciale ; le voyeurisme dans la littérature.

Vous vous demandez sûrement ce que j'entends par là, et en quoi tout cela consiste. Je pense que c'est un sujet très important à aborder pour vous, les futurs auteur.e.s ou pour vous, les lecteur.e.s, pour que vous preniez conscience de ce sujet.

Petite précision : je ne suis pas forcément là pour éduquer mais pour informer, donc je ne  prétends pas avoir la science infuse ; j'ouvre juste le sujet pour que vous preniez conscience de ce que c'est ! ^-^

[▲ TW : mention régulière du mot "viol", et mention également du sujet des génocides.]


Commençons par des définitions simples (j'ai utilisé mes propres mots pour que ce soit bien compréhensible) :

↬ Le voyeurisme (dans le cadre du cinéma, du livre, etc) : c'est le fait de regarder un film ou de lire une oeuvre qui se sert de sujets sensibles (ex : viol, génocide...) et qui en fait du spectaculaire. Exemple : un.e auteur.e qui écrit sur le viol en décrivant la scène comme un "lemon" (j'en ai déjà vu sur Wattpad à l'époque où je lisais encore des fictions, la scène était rédigée comme si on lisait un lemon : préliminaires, gémissements, mots à l'oreille, vraiment rien ne distinguait que c'était un viol à part le thème de l'histoire qui disait que ça parlait justement de viol, c'était très perturbant), ou qui se sert du viol pour faire des vues, par exemple en mettant la scène de viol en premières pages d'une histoire pour attirer le lecteur, et donc se servir du viol comme "accroche", qui n'a pas de réelle volonté de dénoncer ou de rendre visible le sujet dans une approche engagée.

↬ Le spectaculaire : tout simplement faire du spectacle, du choquant.


Bon, jusqu'ici ça doit être assez flou pour vous. Je vais donc vous donner un autre exemple (celui-ci, je l'ai vu en cours, et c'est ce qui m'a donné envie de faire cette note) :

Le voyeurisme du génocide : c'est écrire un livre sur un génocide, et mettre 450 scènes de mise à mort, de sang, de violence, sans vraiment parler d'histoire, en masquant plus ou moins le scénario, sans parler de traumatisme, de conséquences, etc. En gros : se servir des génocides passés pour en mettre plein la vue au lecteur, en tant que seule motivation du livre.

Et ces œuvres sont évidemment à éviter, car elles ne cherchent pas à apporter un témoignage, une dénonciation ou à entretenir le devoir de mémoire ; elles veulent seulement faire des vues (sur wattpad par exemple), ou faire des ventes (en librairie, au cinéma...). Parfois, c'est aussi involontaire : les auteur.e.s qui font du voyeurisme ne s'en rendent pas forcément compte, d'où cette note qui me paraissait peut-être utile pour les futurs auteur.e.s qui me lisent.

Par exemple il y avait une oeuvre que je ne citerais donc pas que j'avais lue l'année dernière (lecture personnelle), et qui parlait du viol d'une jeune fille de 15 ans. Premières pages : le viol, pur et dur, décrit dans les détails. C'était totalement inutile, et ça ne servait qu'à attirer le lecteur. En fait, à mon sens, la scène criait "regardez ! dans ce livre vous allez en prendre plein les yeux !" et ça m'a mise très mal à l'aise. De plus, à la fin, on a une morale horrible qui tombe dans la culture du viol : l'auteure fait penser à la victime de l'agression "c'était comme une bête sauvage dans la jungle, j'étais sur son chemin par hasard, mais le pauvre il était malade, je n'ai juste pas eu de chance" donc les stéréotypes de l'homme comme "bête sauvage" (= stéréotype des "pulsions", qui justifiraient donc qu'un viol pourrait être plus ou moins excusé ou expliqué par le fait qu'un homme, par définition, a des pulsions incontrôlables = ce qui est totalement faux). De plus, on a aussi le stéréotype du "il est malade (mentalement)" donc à nouveau un énorme cliché de ce que la société nous force à penser concernant les violeurs : que ce sont juste des hommes malades, que ce n'est pas vraiment leur faute. → C'est FAUX. La plupart des violeurs (la probable grande majorité d'ailleurs) sont des hommes conscients de ce qu'ils font, et ils le font car ils savent que le viol est dur à prouver, et que s'il est prouvé (rarement) il est quasiment impuni.

➤ Je m'égare, mais c'était pour vous démontrer que cette auteure en particulier fait passer son oeuvre pour une dénonciation du viol et le traumatisme que ça apporte, alors qu'elle tombe les pieds joints dans le piège de la culture du viol. C'est ce qui m'a fait penser que la première scène où le viol est décrit entièrement n'est pas une maladresse mais qu'elle avait peut-être conscience qu'elle tentait de faire du spectaculaire puisqu'elle n'a pas l'air de s'être beaucoup renseignée sur le sujet du viol dans la société. (le livre dont je vous parle est sorti en 2016, la culture du viol était quand même bien dénoncée déjà à ce moment-là.)


Mais revenons à nos moutons, je fais surtout cette note pour informer les futur.e.s auteur.e.s qui me lisent :

↬ alors, comment éviter de faire du spectaculaire et de tomber dans le voyeurisme ?

Je vais essayer d'y répondre en 2 points :

Renseignez-vous sur votre sujet

Vous voulez parler de la guerre, par exemple ? Renseignez-vous là-dessus. Parler de viol ? Renseignez-vous aussi, lisez des témoignages (si vous ne l'avez pas vécu, sinon votre vécu est suffisant mais il est toujours intéressant de lire les témoignages des autres si vous en avez la force). Lisez des critiques sur des livres qui parlent du sujet dont vous voulez parler pour voir comment les gens l'ont interprété. Mais il est important de savoir dans quoi vous vous lancez, et de ne pas juste écrire sur un sujet aussi dur et important à l'aveugle. Car c'est malheureusement là que les clichés ressortent, mais c'est également à cause du manque d'information qu'on peut tomber dans le voyeurisme : si on n'est pas renseigné, on n'a pas de matière, alors toute l'histoire se basera par exemple sur le viol en lui-même (= et ainsi ça peut vite tourner, même involontairement, au spectaculaire) au lieu de parler du traumatisme sur le long terme, de la victime qui tente de se reconstruire, et pour aller plus loin de tenter de glisser des solutions pour vos lecteurs qui auraient subi ce type d'agression. Et, de manière générale, écrivez sur un sujet délicat en ayant un but derrière, pas seulement pour vous dire que ça fera des vues ! (ça semble logique pour certains mais pas pour d'autres donc je le précise ^-^).

Sans tomber dans l'exagération, dénoncez

Ce que j'entends par là, c'est que trop vouloir dénoncer ça peut vous positionner dans une posture de quelqu'un qui ne veut que revendiquer des choses et qui met l'histoire au second plan : dans ce cas-là, écrivez un article. Mais là on parle d'une histoire ; il faut savoir trouver l'équilibre entre raconter et dénoncer. En fait, plus qu'un équilibre, il faut trouver un mélange des deux. C'est parfois compliqué, moi-même en écrivant Noir j'ai eu terriblement peur de tomber dans le voyeurisme.

Mais j'ai, pour ma part, trouvé (je l'espère) le juste milieu : le réalisme. A travers toutes mes recherches et mon attention aiguë au réalisme de l'histoire, je dénonce, car je ne tente pas de censurer, mais je ne tente pas d'exagérer non plus. Ainsi, par exemple, vous savez que Jungkook dans Noir s'est fait violer, vous savez même comment ça s'est passé, mais pourtant je n'ai jamais écrit la scène du viol dans les détails, car c'est tout-à-fait inutile de le faire. Vous avez compris ce qui s'est passé, et l'histoire se base sur toutes les conséquences qu'un viol peut avoir sur une personne, sur la manière dont ça peut changer une vie, réellement. Le fameux show don't tell ; je ne dis pas que "le viol c'est horrible, Jungkook souffre énormément après cette agression" je montre cette souffrance, jour après jour. Et je montre aussi une solution possible : la reconstruction de Jungkook. Sans pour autant prétendre que j'ai raison, mais au moins j'essaie de faire en sorte qu'un.e lecteur.e qui a subi une agression sexuelle, en lisant Noir, tente d'y arriver avec Jungkook. En cela, Noir n'est pas une histoire qui tombe dans le voyeurisme (je dis ça avec humilité évidemment T-T c'est juste pour vous expliquer).

Ma recette pour dénoncer (mais il doit exister plein d'autres recettes, je ne donne que la mienne mais n'hésitez pas à vous renseigner davantage sur le sujet) : je porte donc une grande attention au réalisme des personnages et des événements et je démontre les conséquences du traumatisme plutôt que de forcer sur le viol en lui-même (le mentionner et faire prendre conscience au lecteur de ce qui s'est passé en quelques paragraphes rapides suffit amplement).


➤ Je vais mettre quelques questions rapides ainsi que des réponses que je juge correctes, pour vous donner toute une liste d'exemples, mais je voudrais que vous y répondiez aussi en commentaire ^-^

-Les films de guerre sont-ils voyeuristes vu qu'ils montrent énormément de scènes de violence en général ? (ex : Fury, Tu ne tueras point, Le pianiste... sont des films qui enchaînent les scènes de violence)

Ma réponse → Et pourtant non, car ici, on parle d'un entretien du devoir de mémoire. C'est une nuance à faire. On nous montre ces scènes pour nous remémorer toute l'horreur que l'humain a pu faire et qu'il faut absolument éviter de reproduire. Pour autant, une question reste ouverte : plus le film est violent, plus on le recommande...

Votre réponse ?


-Les émissions qui relatent des crimes qui ont vraiment existé en mettant une tension, en détaillant tout scène par scène, avec des musiques inquiétantes, des effets sonores (style "crimes et faits divers" sur NRJ12) sont-elles voyeuristes ?

Ma réponse → C'est très compliqué, mais je pense que oui. De manière générale, on apprécie regarder une émission qui retrace de manière très intime la souffrance/le traumatisme terrible qu'ont vécu des gens (morts ou vivants). Et, pourtant, énormément de gens aiment ça. Mais est-ce que c'est mal ? Pour le coup je ne sais pas, j'attends vos réponses !

Votre réponse ?


-Les films d'horreur, du coup, sont-ils aussi voyeuristes ?

Ma réponse → J'adooore les films d'horreur. Je pense qu'ils ne sont pas voyeuristes s'ils sont à caractère fictifs. Et, pourtant, j'adore les Conjuring, qui sont des films d'horreur basés sur des faits réels. J'avais aussi lu un article qui disait que : c'est une manière pour nous de s'échapper de notre quotidien (l'adrénaline nous enferme dans une bulle), ça renforce les liens sociaux et on aime ça (regarder un film d'horreur à plusieurs), et ça renforce la confiance en soi (ne pas sursauter à un screamer nous rend fier). Donc je pense que ce n'est pas motivé par le fait de voir des gens souffrir, alors ça ne me semble pas forcément voyeuriste, contrairement aux émissions qui relatent des histoires extrêmement détaillées, avec les photos des gens qui ont vécu ça, etc.

Votre réponse ?


-Parce que je suis obligée de me la poser : Suprématie est-elle une histoire voyeuriste ?

Ma réponse → Je suis l'auteure donc je n'ai pas autant de recul qu'un.e lecteur.e, mais je dirais que non, car je ne glorifie pas la violence, je ne la rends pas "cool", et je démontre bien la souffrance de chacun à vivre dans un réseau et à s'infliger un travail dans lequel on tue, on torture ou tout simplement dans lequel on est dans l'illégalité. Les scènes de violence ne me semblent pas excessives, il n'y en a même pas tant que ça à mon sens.

Votre réponse ?



Écoutez les amis, je crois qu'on a un peu fait le tour ! N'hésitez pas si vous avez des questions. J'espère que ce sujet vous a plu, je me dis que c'est un début de "conseils d'écriture" que je vous promets depuis des lustres !

Encore une fois, n'hésitez pas à poser des questions et à ajouter des choses en commentaire ou à donner votre avis ! (soyez juste bienveillants s'il vous plaît, on est ici entre nous pour discuter, s'éduquer, s'informer, et moi aussi j'ai encore plein de choses à apprendre !) ♥

Je vous fais plein de gros bisous, et à bientôt pour une nouvelle note sur ce Rantbook! ♥

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