À la recherche de la vérité
Cette note est le début d'une série de courts récits sur le cheminement de mes pensées sur des sujets pouvant aller de la théorie de la simulation, au concept d'amour, ou encore de haine, de perversion narcissique et de tous les sujets sur lesquels je m'interroge énormément.
Celle-ci aura sûrement une seconde partie un jour. Juste un petit bout de ma pensée et de mon analyse sur la recherche de la vérité avec un grand V ! Bonne lecture les amis, n'hésitez pas à me partager vos pensées aussi, je serais très curieuse de lire vos théories ❤️ ^_^
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Albert Camus disait "Allez toujours trop loin, car c'est ainsi que vous découvrirez la vérité."
Je ne suis pas des auteurs qui ne savent pas pourquoi ils écrivent ; j'ai un but, peut-être plusieurs, dans lesquels la recherche de la vérité existe intensément. C'est pour cela que mes personnages se questionnent eux-mêmes, questionnent les autres et, parfois, me questionnent moi.
Le problème est la traduction que font les autres de ce concept - est-ce qu'être à la recherche de la vérité fait de moi une personne arrogante ? Et pourquoi rechercher la vérité sonne arrogant ? Peut-être parce que c'est difficile, pour autant je ne suis pas certaine que cela ait un rapport avec l'intellect. N'importe qui peut rechercher la vérité dans son monde, à son rythme.
J'ai beaucoup questionné, dans mes pensées seulement, l'idée de philosopher. Au même titre que rechercher la vérité, philosopher, c'est vu comme arrogant. Mais si la philosophie est la recherche de la vérité, alors c'est perçu comme arrogant dans la mesure où quiconque tend à trouver la vérité se met dans la position délicate de devoir rejeter toute forme de conformisme et de réalisme. On nous a peut-être tant appris, depuis toujours, à "sortir de nos rêveries" que prétendre vouloir toucher la vérité a quelque chose d'anarchiste et de déplacé.
Dans mes histoires, la recherche de la vérité est encore terriblement faible. C'est violemment insuffisant.
Mais ce sont ces petites touches, je le sais, d'une philosophie encore maladroite et en construction, que certain.es d'entre vous apprécient. Je vais continuer et je vais aller plus loin. Un jour, j'écrirai un livre entier comme ça.
Mais pour en revenir à nos moutons, la vérité est je crois un concept qui échappe à beaucoup pour plusieurs raisons. La principale étant qu'on a chacun la nôtre. Mais la vérité que l'on perçoit, quand bien même elle est personnelle, nous avons envie de l'imposer. C'est humain. Moi-même j'ai du mal à ne pas vouloir imposer la mienne.
Je parle beaucoup de religion dans mes histoires parce que, bien que je n'y crois pas, j'en suis fascinée. Il y a des millions de personnes sur cette planète qui croient en Dieu, alors que moi, je suis convaincue, "je sais" (formule intéressante, je la mets entre guillemets ; continuer ma phrase par "je sais" est justement très arrogant mais pour l'authenticité de cette note, je ne vais pas l'enlever. Le rapport avec ce que je disais au-dessus, que chacun pense que sa vérité est la grande vérité, est criant ici) que Dieu n'existe pas. La problématique étant : si chacun a sa propre vérité, laquelle est la bonne ?
Toutes, aucune, ou une seule parmi toutes celles que l'on avance ?
Ce qui est sûr, c'est qu'il y a toujours un oui et un non. Dieu existe ou n'existe pas. Je ne parle pas de concept agnostique ici car je divaguerais. Cet exemple devient obsolète, mais c'est seulement qu'avec le temps, je prends conscience que ce n'est pas un débat puisque la vérité existe - peut-on vraiment débattre quand on ne sait pas nous-même si on a raison ? Je pense à l'instant : les débats n'existent pas, nous sommes simplement dans l'obligation de nous quereller puisque rien n'a jamais de fin. Autrement dit, la vérité existe mais serait hors de portée. On va se foutre sur la gueule jusqu'à la fin des temps, pendant que, qui sait, les vampires existent et pas Dieu, ou Dieu existe mais en fait il y en a 23, ou les aliens existent et je pense encore : tous les exemples que je viens de citer, vampires, Dieu, aliens... C'est ce qui m'est venu, parce que ce sont des concepts ou des légendes qui nous ont été inculqués dès le plus jeune âge. En fait, je suis, comme vous, incapable d'imaginer une autre vérité que "Dieu existe ou n'existe pas" parce que je me base sur les différentes possibilités déjà explorées. De la même manière qu'il m'est impossible d'imaginer une couleur inédite, je pense aux différentes vérités possibles en me basant sur ce que j'ai déjà lu ou entendu. De moi-même, je ne réussirai jamais à inventer, innover, créer une nouvelle possible vérité.
Suivant cette idée, nous essayons au moins de chercher la vérité dans ce qui est atteignable ; au lieu de répondre au grand "pourquoi sommes-nous là ?" on tente de résoudre les petits "pourquoi l'amour", "pourquoi la guerre". En somme, on prend la vérité comme un gâteau et on la divise en une dizaine de parts. Chaque part est déjà grande, mais plus rassurante à ingérer que le gâteau tout entier ; chose impossible, surtout quand on n'a pas si faim (= quand on n'a pas toute la capacité cérébrale, matérielle, quand on n'a pas toute l'énergie, tout le soutien, toutes les choses dont on aurait besoin pour chercher la vérité.) Au lieu, donc, de répondre à "pourquoi ?", on va lire des livres sur l'amour pour tenter de comprendre pourquoi on souffre. Le « pourquoi » se précise, il n'est plus un « pourquoi » tout court, donc il devient atteignable.
Mais le grand vide intersidéral continuera de résider et on va se contenter de l'ignorer. Parce qu'on ne peut pas le comprendre, l'expliquer ou y chercher une fin. Le concept de fin, d'ailleurs, dépeint aussi le désir d'être rassuré. L'humain par défaut cherche à se rassurer en permanence, même le plus bête (si tant est que la bêtise existe vraiment), et l'idée de fin est profondément agréable. Si la mort n'existait pas, imaginez l'angoisse.
Encore une vérité possible déjà exprimée : la fin n'existe peut-être pas. Ce que je dis n'a rien de neuf, vous l'avez déjà lu/entendu/pensé, c'est certain. C'est très frustrant. Je suis dans la ridicule incapacité de creuser autre part que dans le trou qui a déjà été creusé avant moi. Et encore ; c'est comme s'il se rebouchait et que je le creusais de nouveau, parce que je suis incapable de creuser plus loin.
Simulation, Dieu ou "c'est ainsi et puis c'est tout"... Tout cela a déjà été exploré. Maintenant, nous choisissons tous la vérité qui nous rassure le plus.
Croire en Dieu pour ne pas craindre la mort, croire en la simulation pour se rassurer sur la fatalité du destin et s'ôter du poids d'avoir le pouvoir de le modifier, croire en "c'est ainsi et puis c'est tout" car la terreur nous domine à l'idée de devoir chercher pour comprendre.
Eh bien voilà le plus terrifiant : ces 3 concepts, les plus réccurents à la question "pourquoi penses-tu que nous sommes là ?", sont peut-être à des années lumières comme à des millimètres de la vérité.
Notons aussi que le concept de vérité a été inventé par nous, les humains. Si avant nous rien n'existait, rien que des dinosaures, je veux dire si nous avons créé le temps, les mots et tout ce qui nous entoure aujourd'hui, nous avons créé le concept de vérité.
La "vérité" est à la fois un mot et une définition. L'alphabet, nous l'avons inventé. Les définitions, nous les avons façonnées.
Le plus inquiétant, donc, dans toute cette histoire, est que la vérité n'existe peut-être pas.
Alors à quoi bon chercher ? Fouiller ? Trouver ? Pourquoi ne pas vivre comme "imbécile heureux" (concept pour lequel j'ai un respect immense, que je développerai dans une future note), au lieu de gâcher une vie si courte à tenter de débusquer un trésor si bien camouflé ? (est-ce vraiment un trésor ?)
Je pense, en fait, que c'est vrai. Que c'est arrogant. Par défaut, l'humain se croit au centre de tout. On se croit au centre de l'Univers (d'où la religion). Qu'il n'y a que nous (à une certaine époque, nous étions en plein géocentrisme = la Terre au centre de l'univers, et ceux qui n'y croyaient pas ou qui parlaient d'héliocentrisme = le soleil au centre de l'univers, étaient assassinés : terreur humaine d'être futiles ?) C'est d'ailleurs l'église qui aura une réaction virulente envers l'héliocentrisme puisque, forcément, ça remet Dieu en question. Au-delà de cela, ça nous remet nous, en question. S'approcher de la vérité crée des meurtres, probablement dominés par la peur.
Comme dans notre propre enveloppe charnelle nous sommes forcément le personnage principal de notre vie, que toutes les autres personnes sont des personnages secondaires, nous croyons que les autres planètes ne sont que des "à côté", qu'elles décorent le vide, que les étoiles existent pour que nous puissions les regarder.
La recherche de la vérité existe et je suis moi-même persuadée qu'il y en a une (que nous sommes là pour une raison). Mais et si nous n'étions que des fourmis à côté de ce qu'il existe vraiment dans la galaxie ? Au-delà de cela, et si nous n'étions rien de plus qu'une erreur ? Qu'un hasard ? Peut-être qu'il y a, quelque part, un peuple (mon cerveau étriqué ne peut imaginer autre chose, tant je ne sais rien et tant je suis stupide) et que c'est lui qui aurait toutes les raisons de chercher la vérité ? Nous recherchons la vérité car nous espérons trouver la réponse au "pourquoi sommes-nous là", mais qui a dit qu'on aurait dû être là ? Pire, qui a dit que nous sommes réellement là ? C'est quoi, « là » ? L'arrogance humaine veut que la vérité nous concerne. Comme si nous étions au cœur de tout.
Quand nous pensons une minute à ce à quoi ressemble notre vie, au cycle infiniment répétitif de la reproduction, à tout ce qui vit et meurt en un temps record, je pencherais davantage pour l'idée que notre existence est terriblement futile et hasardeuse. On ne sert à rien. Sauf que mon arrogance humaine veut savoir si ma théorie est bonne ou mauvaise. Je n'espère pas forcément me tromper ; ce serait rassurant de savoir que nous sommes seuls dans notre petit coin, à faire n'importe quoi, sans que personne nous prenne la main dans le sac.
J'ai le sentiment terrible de rester en surface. Je ressens mieux que je n'exprime.
Pour conclure, il y a une chose qui me motive à découvrir notre vérité : notre existence, aussi futile, hasardeuse et/ou terrible puisse-t-elle être, est fascinante.
L'idée de société, d'amour, la manière dont nous avons créé et manipulé le temps à notre convenance et selon des règles stupides que tout le monde suit aveuglément, le fait d'écrire, l'existence de cette note, votre existence à vous, qui lisez ceci, les choses qui se sont passées dans votre vie pour qu'un jour vous tombiez sur moi, pour que moi je tombe sur vous, l'existence des rêves, des larmes, surtout, je le répète, surtout l'existence de l'amour (nous existons et nous nous aimons). L'existence de la haine, la plus bouleversante. Ça vaut le coup d'en parler.
Ça vaut le coup de tenter de le comprendre.
Voilà pourquoi je désire écrire :)
Merci de m'avoir lue ^_^ ❤️
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