Plus personne ne lit ce rantbook, et c'est justement pour cette raison que je vais écrire ce que je veux dire.

Je vais parler de moi.

Rien que moi.

( • Je vais beaucoup me plaindre, mais je ne veux pas que ça vous rende triste, alors restez positifs, ne le prenez pas trop à cœur, ne vous comparez pas à moi ! Je suis juste une ado un peu triste qui a besoin de s'exprimer pour aller mieux • )

Je n'en peux plus.

Je suis une fille trop exigeante avec soi-même, à un point que vous ne pouvez imaginer.

Et ironiquement, il n'y a personne pour me comprendre, du moins pas dans mon entourage.

En fait, voilà. J'ai un peu peur de dire ces choses ridicules, mais je vais balancer ce qui me pèse.

Au collège, j'avais des super notes. Et hop, un 15, et j'étais absolument dégoûtée. Je voyais les regards jaloux sur moi, et on me mettait à l'écart pour cela. La casquette de "l'intello", je l'avais.

Au lycée, mes notes ont chuté. Pas tellement en seconde, mais surtout en première. Passer de 18 à 9 en physique, ce n'était pas rigolo tous les jours.

Je me disais que, finalement, je voulais juste rentrer dans le moule des gens "normaux".

J'ai beaucoup réfléchi sur moi-même. À cette époque, j'ai beaucoup évolué.

Et puis j'en avais marre. Je voyais des personnes récupérer sans arrêt des 19, et ma moyenne générale à moi n'était guère plus haute que 12.

Alors je me suis mise à bosser. D'abord, mes 9 se sont transformés en 10, puis en 11, puis ça a continué, si bien que les 13 ne me suffisaient pas. J'en voulais plus. Encore plus.

Je suis passée en terminale. Toujours focalisée sur les notes, j'ai augmenté mon rythme de révision. Des 14... des 15... des 16...

Des 20 en philo, presque à chaque contrôle.

Seulement, je ne suis jamais contente. Même quand je regarde en arrière, je n'arrive pas à me féliciter d'être passée de 12 à 15,5.

Hier, j'ai eu le bac blanc de maths. J'ai tout défoncé, je pense avoir un 18 ou un 19. Je suis sortie de la salle 1h30 avant la fin, et j'ai parlé à un gars qui ramasse des 20 sans arrêt... et j'étais bien. J'étais heureuse. J'étais fière.

Je me disais : "je reviens de loin, mais je l'ai fait".

Et puis aujourd'hui, la physique chimie n'est pas passée.

Et je sais que vous aussi, lorsque vous avez une mauvaise note, vous êtes tristes.

Ma scolarité n'est basée que sur les notes, et les relations (remarque, c'est pareil pour les autres). C'est une compétition constante avec les gens, avec le monde entier, avec moi-même.

Oh, hé...

Tu peux t'arrêter.
Tu peux te reposer.
C'est bon, t'en as assez fait.
Bordel, les 18 ne te suffisent pas ?
Toujours plus...
Tu veux toujours plus.
Mais là, faut vraiment t'arrêter.
Tu n'as pas besoin de le prouver.
Tu l'es.
Tu es.
Alors pourquoi tu pleures ?

"Ce n'est qu'une note".

Et moi qui suis toujours optimiste, je refuse catégoriquement qu'une note froisse mon petit cœur.

On se calme, on revient à la raison.

Je me déteste d'oser dire des trucs comme ça.

Mais bordel, quand je suis sortie de l'épreuve, je voulais tellement pleurer, je me sentais si mal...

Et puis quoi ? Voilà, je vais peut-être avoir 13. Et mes amies auraient été ravies d'avoir 13. Mais elles ne me comprennent pas, personne ne me comprend, je ne me comprends pas moi-même. Vous devez vous dire que je ne pense pas aux autres, que je suis égoïste, que mes notes sont très bien. Pourtant, dans mon cœur, le mal est bien là, autant qu'il pourrait l'être dans le cœur des autres.

Put1in de bordel de m3rde, je n'en peux plus de ne pas être fière de moi, et ce n'est pas écrire dans un put1in de rantbook qui va changer quelque chose.

Je suis triste, là. Donc je pense à des choses tristes.

Et j'aimerai un copain pour me réconforter, mais je suis seule.

Bon, ça, c'est le domaine privé haha.

Et les profs ? Mon prof de physique m'a tellement poussé, il croyait tellement en moi, j'ai si peur de le décevoir.

J'en tremble, il faut que je me couche.

Et puis j'ai envie d'écrire.

Je veux dire, d'écrire des beaux textes, des beaux romans. Je lis After d'Anna Todd, j'adore.

Je veux faire des beaux trucs, pour montrer que je suis capable. Que je suis forte.

Finalement, oui, ce ne sont que des notes.

Sur le moment, elles peuvent faire mal.

(Surtout quand c'est l'épreuve du bac.)

Mais voilà... je ne suis pas un génie. Je suis juste une fille, à mi-chemin entre la casquette de l'élève normale et de "l'intello".

En passant, ce terme ne veut rien dire. Ce n'est pas une moyenne de notes qui rend quelqu'un intelligent, fort, ou quoi que ce soit d'autre.

On est tous fort à notre manière, et puis on a le droit d'être faible.

Et on a le droit de le dire, quand ça ne va pas :)

Vous, ça va ?

Moi, mieux.

Je n'oublierai pas ce que j'ai ressenti, tout à l'heure, je me suis effondrée en larme.

Mais en fait, c'est juste normal...

Ce texte ne sert à rien. Je n'ai aucun intérêt à le publier, strictement aucun. Mais je vais le faire, parce que... pourquoi pas :D

Peut-être que des personnes sont exactement comme moi, et se pourrissent de se focaliser un peu trop sur des notes. Vivons, bordel.

Maintenant que le bac est passé, je vais essayer d'écrire à nouveau ! Genre un truc comme j'ai déjà fait, mais en bien mieux.

Allez, gros bisous sur vos fesses gauches, je vais rêver de mon prince charmant haha.

(Vous aussi vous vous faites des petits scénarios le soir avant de vous endormir ? XD)