" Joyce debout ! "

La blonde sursaute et se pousse immédiatement quand elle voit le visage de Cameron à quelques centimètres du sien. Jamais, ellrr n'aurait crue pouvoir être aussi près de lui. C'était même quelque chose d'inimaginable pour elle, et pourtant elle venait de passer la nuit dans les bras de son rival.

Cameron rigole devant la réaction de la jeune femme. Celle-ci se tient la tête, après la cuite qu'elle s'est prise hier ce n'est pas étonnant. Elle se relève alors que le brun est allongé, torse nu, avec le drap blanc recouvrant ses bassins. Ses cheveux sont plus longs qu'il y a quelques semaines à Paris, mais ils sont surtout decoiffés, quelque chose de rare chez Cameron.

La blonde ne remarque même pas qu'elle est habillé d'un t-shirt noir qui ne lui appartient pas. Elle contemple ses jambes dénudés, a quel moment avait-elle retirée son jean ? Est-ce elle qui l'a retirée ?

" Rasssure-moi Cameron, nous n'avons rien fait ? " dit-elle avec un air dégoûté.

" Crois-moi ma puce, si nous aurions fait quelque chose tu n'aurais pas cette expression. " répond le brun.

Elle soupire de soulagement et un silence reprend place. L'horloge dans le chambre de Cameron affiche neuf heure vingt-cinq, et pourtant aucun bruit ne résonne dans la ville.

" Pourquoi est-ce que tu m'as réveillée ? " lance Joyce pour mettre fin au silence.

" Je n'aime pas être le seul réveillé. "

" Mais, tu habites seul...Ah non, excuse-moi, tellement de filles terminent leurs soirées dans ce lit, que tu ne dois jamais être le premier réveillé. "

" Arrête de dire ça.. "

" Qu'est-ce que je dis Cameron ? "

" Tu essaies par tous les moyens possibles de te mettre dans le crâne que je suis une mauvaise personne. Mais tu n'essaie même pas de me connaître. J'ai déjà été super sympa avec toi ! "

" Ah bon ? Quand ? Où ? Étais-je consciente ? "

" Hier encore, tu étais là à me dire que tu m'aimais bien. "

" J'avais quelques coups dans le nez Cameron. "

" Est-ce que tu es encore ivre ? "

" Non. J'ai juste un mal de crâne pas possible. "

Le brun se redresse en un mouvement au dessus de Joyce, son bras plaquant la blonde contre le mur. Joyce retient son souffle, alors que la respiration et le torse chaud de Cameron effleure son corps.

" Eh bien, si tu me déteste autant dit le moi droit dans les yeux. "

" Pourquoi est-ce que je devrais le faire ? C'est vrai d'après dernière nouvelle c'est toi qui a cherché la guerre, pas moi. "

Puis d'un coup, ce fut comme si les paroles de Joy avait fait redescendre Cameron sur terre. Il retomba de son côté, sans rien dire.

Les heures passèrent, il était à présent onze heure dix. Cameron ne dit toujours rien, au contraire, les traits de son visage son refermé. Il est énervé.

" Je vais rentrer.. " souffle la blonde.

Elle fait doucement glisser le drap le long de son corps avant de se mettre sur ses deux pieds. Elle cherche ses vêtements du regard, ils sont posés quelques mètres plus loin sur une chaise. En enfilant son jean, elle sent le regard de Cameron picoter son dos, mais elle ne dit rien et enlève le chandail noir appartenant au propriétaire du lit dans lequel elle vient de passer la nuit.

" Eh bien, bonne journée.. " lance-t-elle avant de passer le porte de la chambre.

Quand elle rejoint le salon, elle remarque les dégâts qu'ils ont commis la veille. Des canettes de bière, des mégots et d'autres bouteilles traînant sur le carlage.

" T'es encore là ? " lance une voix masculine.

" Je peux t'aider à ranger si tu veux. "

" Je croyais que tu voulais rentrer chez toi. "

" Cam.. "

Un énorme sourire prend place sur les lèvres du brun, alors que Joyce commence à enlever son écharpe.

" C'est nouveau ça. "

" De quoi ? "

" Les surnoms. Tu viens de m'appeler Cam. "

Joyce lève les yeux au ciel avant d'exploser de rire. Cameron fait de même, en se rapprochant de la blonde. Il ne dit rien, mais il se rapproche à quelques centimètres d'elle et fait en sorte qu'elle soit bloqué entre sa carrure et le mur.

" Qu'est-ce que tu fais Cameron ?

Il continu de se rapprocher, son souffle tape contre les lèvres rosés de Joyce, les mains du brun descendantes sur les hanches de Joy jusqu'à la rapprocher contre lui.

" Tu sais quoi ? J'ai vraiment envie de jouer avec le feu. Joy, tu es tellement naïve, qu'est-ce que tu pensais que du jour au lendemain j'allais devenir bête et perdre mon objectif des yeux pour toi ? J'hallucine. Tu vois comment c'est facile pour moi de te mettre sous mes draps. Je suis sûr que tu as déjà les ovaires en ébullition. Pourquoi est-ce qu'une fille comme toi m'intéresserait, alors que je peux avoir toutes les filles que je veux ? Tu es idiote, naïve et stupide, et tu me dous des cigarettes. "

La blonde reste sans voix. Comment a-t-elle une seconde pu croire que Cameron était un gars bien. De ses bras elle pousse Cameron avant de franchir la porte. Ça faisait bien longtemps que personne ne l'avait autant rabaissé. En quelques mots la confiance en elle qu'elle avait réussie à ravoir c'était envolée. Elle revoit ses bourlets, et le ventre qu'elle avait auparavant, elle revoit d'énormes cuisses, et tous ces fantômes reviennent la hanter.

" Au fait Joyce ! "

Elle n'a aucune envie dentendre cet abruti parler. Elle n'a aucune envie de le voir. Mais il passe devant elle stoppant une nouvelle fois son élan.

" Tu as peut-être oublié quelque chose...Comme tes clés. "

Il laisse le trousseau tomber devant les pieds de Joyce avant de disparaître dans la cage d'escalier. Joyce se penche pour ramasser les clés avant de se précipiter a l'extérieur et d'éclater en sanglots. Comment a-t-elle pu faire confiance à Cameron alors  qu'elle savait pertinemment qu'il joué.