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Chapitre quatre

Je fronce les sourcils et m'approche de Jine. Elle est à moitié réveillée et cligne des paupières. Je la secoue doucement. Elle ouvre alors les yeux pour de bon et me regarde. La terreur brille dans ses yeux. J'essaie de la rassurer

- Tout va bien. Les Silencieux sont partis et tu t'es évanouie. N'aies pas peur, tu es en sécurité, tu as seulement fait un cauchemar.

Elle se redresse brusquement, les yeux agrandis par la peur et sa tête heurte la mienne.

- Aïe ! nous écrions-nous à l'unisson.

Jine me regarde avec de grands yeux mais ne montre aucun signe de douleur. Je me frotte le front et sursaute lorsqu'elle me crie dessus.

- Mais qu'est-ce que tu fais encore là ? Pars tout de suite ! Tu veux mourir où quoi ?!

- Mais pourquoi je devrais partir ? demandé-je d'une voix calme, surprise. Les Silencieux sont bel et bien partis, je ne les ai pas vu revenir.

Elle tourne la tête de tous les côtés d'un air affolé comme si le plafond allait céder tout à coup.

- Pars tout de suite, répète-t-elle alors en chuchotant. Pars tout de suite, pars tout de suite.

Son attitude m'inquiète.

- Le bâtiment ne risque pas de s'écrouler, j'assure d'une voix blanche qui contredit mes propos.

- Je ne te parle pas de cet immeuble ! C'est moi qu'ils veulent, pars avant qu'ils nous trouvent ! Sinon on nous emmènera toutes les deux !

Je secoue lentement la tête, les yeux plissés.

- Mais qu'est-ce que... ?

Un bruit sourd retentit et m'arrête en plein milieu de ma phrase. Un bruit que j'ai déjà entendu. Le tintement d'un pied contre une barre en métal. Devant moi, Jine aborde une expression horrifiée. Je me retourne brusquement le cœur battant.

Dans la fissure, se tient un homme ou une femme, difficile à dire. Je devine seulement que c'est un soldat. Il porte la combinaison noire en métal souple caractéristique à l'armée de Septimus. Un masque à gaz lui recouvre le visage et de longs gants lui protège les mains ainsi que les avant-bras.

- Il y a des enfants en vie, ici ! hurle-t-il à destination d'autres personnes à l'extérieur.

Je ne les avais pas remarqués tout de suite, mais désormais je discerne leurs silhouettes à travers les fenêtres poussiéreuses. Ce sont tous des militaires. Ils encerclent le bâtiment. Le soldat s'avance et tend un bras dans notre direction.

- Sortez, nous allons vous aider. Les bombardiers sont partis, vous êtes en sécurité.

Je tourne la tête vers Jine. Elle se colle contre le mur et secoue la tête.

- Non, Wyss. C'est dangereux...

- Mais non, se sont des soldats. Ils ne vont pas nous faire de mal, je rétorque.

Bien sûr, J'ai peur mais je ne les vois pas nous faire de mal. Ils sont là pour nous protéger, c'est leur métier et leur mission. Une part de moi me souffle tout de même : Tu tiens vraiment à te livrer à eux ? Ce sont eux qui sont venus chercher tes parents, ton frère et tous les autres !

- Ecoute ta camarade, ma petite, tu n'as aucune raison d'avoir peur, affirme le soldat.

Ses paroles n'ont pas l'effet escompté. Jine semble vouloir se fondre dans le mur.

Soudain, la raison de l'expression horrifiée de Jine me saute aux yeux. Une miraculeuse. Elle ne doit pas tomber entre leurs mains. S'ils découvrent son pouvoir, ils la forceront à travailler pour eux. C'est l'armée après tout, ils ont les moyens de la soumettre à leur volonté. J'ai soudain peur pour elle. Pour nous. Pour le monde entier. Si elle refuse de coopérer, elle sera torturée ou subira je ne sais quelle autre horreur. Si elle accepte, ce sera le chaos. Des armées seront décimées, tout comme les innocents des sept autres anneaux.

Jine a dû remarquer l'éclair de terreur qui a traversé mon visage car elle acquiesce dans ma direction.

- Voilà, ne t'inquiète pas, dit le militaire qui s'avance dans sa direction pour lui prendre la main. (Il a sûrement cru que le hochement de tête de Jine lui était adressé). Viens par ici.

- Non ! Je hurle.

Je me précipite vers la fissure. Je ne fuis pas, je protège Jine. J'arrache la barre en métal à moitié enfouie dans le sol. Heureusement pour moi, elle n'est pas trop longue. Je n'ai donc aucune difficulté à la soulever et à la manipuler.

Je charge sur le soldat dont une main est posée sur le bras de Jine et l'autre sur sa poche-revolver, et lui assène un coup dans les côtes, de toutes mes forces. Malheureusement, sa combinaison amortit le choc et il ne fait que vaciller. Il lâche la fille pour se tenir le flanc, en poussant un juron. D'autres militaires débarquent alors dans la pièce, pistolet à la main. Ils me menacent mais ne tirent pas. Ils ne peuvent pas tirer. Chaque habitant est un futur soldat, chaque vie est importante pour la guerre.

Je me place devant Jine, la barre toujours à la main. Je la pointe vers le militaire. J'arrive à présent à distinguer ses yeux à travers les fentes de son masque à gaz. Ils sont écarquillés par la peur, la surprise, le choc. Chacune de ses expressions me semble possible. Ce n'est pas tous les jours qu'une fillette de douze ans dans un immeuble à moitié détruit tente de vous assommer à coups de barre métallique.

- Fichez le camp ! je crie. On sait se débrouiller toutes seules, partez et fichez-nous la paix !

Les militaires échangent des regards puis je sens une douleur cuisante dans ma cuisse, tandis que claque un bruit sec dans mes oreilles. Je grimace. Derrière moi, Jine laisse échapper un gémissement. Ils ont tiré. Je suis perdue. Ils n'étaient pas censés faire ça. De rage et de désespoir, j'assène un coup sur la nuque du premier soldat qui s'écroule tandis que je jette un coup d'œil à l'endroit où m'a atteint la balle.

Je fronce les sourcils. Je dois avouer que la balle ne ressemble pas à ce que j'imaginais. Plus petite. Elle ne disparait pas entièrement dans ma cuisse. Ma tête me tourne à la vue du sang qui s'écoule de ma blessure. Bizarrement, la douleur est supportable. Et là, je comprends.

- Non, je murmure. Non...

J'aperçois Jine qui s'affale à côté de moi, puis la salle tourbillonne et mes yeux se voilent. Je tente de résister, en vain. Mes muscles me lâchent laissant tomber la barre métallique.

Je ne sens plus rien. Seule la peur m'accompagne lorsque je m'écroule à mon tour.

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