Chapitre5
Toulaye
Deux mois que je suis avec Souleymane, jamais n'aurais pensé que je resterai aussi longtemps avec lui. Il m'a déjà avoué ses sentiments, j'aurais tant aimé lui rendre son je t'aime mais je n'ai pas pu. Il me dit qu'il comprend que ce n'est pas facile avec tout ce que j'ai vécu d'avouer mes sentiments. J'ai lui tout raconté, du décès de mon père à la maladie de ma mère en passant par mon renvoie et ma phase de déprime. Souley comme j'aime l'appeler est un ange tombé du ciel, malheureusement je n'arrive pas à ressentir de l'amour pour lui, je sens que je tiens à lui mais rien de plus.
Maintenant je travaille pour lui en tant que son assistante, il m'a convaincu d'accepter et finalement je l'ai fait. Dieu sait que le salaire qu'il me paye est largement au-dessus de mes espérances. En deux mois, j'ai économisé assez pour me trouver un petit studio aux parcelles assainies. Je sais que ce n'est pas un quartier huppé mais pour l'instant je me contente du minimum et je n'ai pas à me plaindre. En deux mois il s'en est passé des choses et ce qui m'a le plus marqué est le fait d'avoir revu mes anciennes amies ; anciennes parce que seule Aicha me considère comme une amie, les autres elles ne veulent plus rien à voir avec ma personne. J'ai pris sur moi le jour où elles m'ont humilié devant leurs chers maris et nouveaux amis. Je ne leur en veux pas parce que je sais que l'argent et le succès leur aient montés à la tête. Je me suis rendue compte que les gens peuvent changer en une fraction de seconde. Contrairement à Souley, il est riche certes mais reste humble.
Je devrai me replonger dans mon travail avant que mon boss ne me réprimande même si c'est mon copain, il faut pas que j'abuse. En parlant du loup, le voilà qui sort de son bureau toujours aussi souriant. Il s'approche de moi.
Moi : Souley tu as besoin de moi dis-je une fois qu'il est à ma hauteur.
Lui : oui, peux-tu venir dans mon bureau dit-il en souriant. Je roule des yeux parce qu'il pouvait m'appeler sur le fixe et ne pas se déplacer. Je le suis dans son bureau et une fois la porte refermée ; il me plaque contre celle-ci je hoquète de surprise, il commence par m'embrasser le cou en remontant vers ma mâchoire et enfin il capture mes lèvres. A bout de souffle, il se détache de moi.
Moi : c'est ça que tu appelles avoir besoin de moi dis-je en roulant des yeux.
Lui : j'avais une folle envie de t'embrasser, alors je t'ai fait venir dans mon bureau. Dit-il en me prenant dans ses bras.
Moi : hum... fais-je simplement.
Lui : ma famille organise samedi un diner chez nous et j'aimerai que tu sois présente dit-il en me serrant toujours contre lui.
Un diner avec sa famille, que vont-ils penser de moi ? Je ne suis pas du même milieu social qu'eux et sérieusement je n'ai pas envie de subir une autre humiliation.
Moi : un diner avec ta famille, je ne veux pas déranger dis-je toujours dans ses bras
Lui : tu ne vas pas déranger parce que j'ai déjà prévenu ma mère et toi aussi tu fais partie de ma famille, tu es ma copine alors accepte stp dit-il en m'embrassant le cou. Il s'est que c'est cette zone est mon talon d'Achille et il en profite. Je laisse sortir un gémissement et il éclate de rire, je lui tape le torse et me dégage de ses bras.
Moi : tu essaies de me convaincre avec tes bisous dis-je en fronçant des sourcils.
Lui : moi non jamais j'utiliserai mes bisous sur toi dit-il en élevant les mains en l'air.
Moi : oui c'est ça et tu crois que je vais accepter.
Lui : bien sûr que tu as accepté au vu du petit gémissement que tu as laissé sortir dit-il un sourire en coin.
Moi : non mais ... tu es un vrai ... argg !!! je ne trouve même pas un mot pour te qualifier.
Lui : alors c'est d'accord pour le diner ma biche et je passe te prendre à 20h dit-il en souriant.
Moi : oui tu as gagné mais je te préviens si un membre de ta famille me parle mal ou me lorgne, je rentre chez moi dis-je sérieusement. Je n'accepterai pas que l'on m'humilie une fois de plus.
Lui : range tes griffes mon chaton, ma mère t'adore déjà et mon père aussi alors calme-toi. Tu sais que je t'aime et je ne laisserai personne te faire du mal dit-il en prenant dans ses bras. Il s'est comment me rassurer avec ses mots ; c'est dans ces moments que je ressens de la culpabilité envers Souleymane parce qu'il mérite tellement que je lui rende tout son amour.
Ma journée s'est bien déroulée et le reste de l'après-midi Souley avait des rendez-vous. Je range mes affaires pour rentrer chez moi quand Souley sort lui aussi.
Lui : je te dépose
Moi : non ne te dérange pas dis-je en refermant mon sac
Lui : non je te dépose et tu ne discutes pas.
A quoi bon discuter, têtu comme il l'est, je n'ai pas d'autre choix que d'accepter. Nous entrons dans l'ascenseur et il me tire dans ses bras.
Moi : Souley on pourrait nous voir dis-je en essayant de me dégager de ses bras.
Lui : et alors je suis le boss et j'ai envie de t'embrasser là maintenant dit-il en capturant mes lèvres. Je me laisse aller à son baiser car même si je ne ressens pas de l'amour pour lui j'aime quand même sa compagnie. Un raclement de gorge nous fait revenir à la réalité, nous sommes arrivés au rez de chaussée et en plus tout le monde était là. Bordel je vais être l'objet des commérages lundi. Souley sort le premier en ayant sa main dans la mienne, j'ai honte deh. Une fois hors du bureau je reprends ma main.
Lui : voilà c'est fait dit-il tout sourire.
Moi : qu'est ce qui fait dis-je en croisant mes mains sur ma poitrine.
Lui : tout le monde s'est pour nous deux maintenant dit-il en déverrouillant la porte de sa voiture.
Moi ; tu l'as fait exprès n'est-ce pas dis-je en montant dans le voiture
Lui : oui pour que tout le monde sache que tu es à moi et à personne d'autre dit-il en démarrant la voiture. Je n'ajoute rien parce que je sais qu'il est jaloux et à peur. D'un côté je trouve cela mignon et d'un autre je suis en colère contre lui parce que je n'aime pas les hommes qui exhibe leur copine comme des trophées. La voiture s'arrête devant mon immeuble et je descends.
Moi : tu veux monter dis-je une hors de la voiture.
Lui : j'attendais que tu me le demande. Je roule des yeux parce qu'il m'énerve. Une fois dans mon studio, je lui demande de faire comme chez lui le temps que j'aille prendre une douche et me changer. J'ai mis 45mns un record pour moi, quand je reviens dans le salon ; je trouve Souley qui dort tout tranquille sur mon canapé. Je m'approche de lui et lui caresse la joue ; il ouvre ses yeux.
Moi : tu faisais semblant de dormir dis-je
Lui : oui tu as en mis du temps dit-il
Moi : j'ai fait vite, tu sais
Lui : hum dit-il en me tirant dans ses bras. Je me retrouve sur lui et cette position me gêne parce que je sens son truc. J'essaie de me relever mais il me tient contre lui.
Lui : de quoi tu as peur, je ne vais rien tenter avec toi, je te respecte trop pour tenter quoi se soit avec toi.
Je ne dis rien et pose ma tête contre son torse. Nous restons enlacer pendant des minutes sous le silence où seul les battements de nos cœurs sont les seuls bruits. La sonnerie de son téléphone vient gâcher notre moment, je souffle et me relève pour qu'il puisse décrocher son téléphone. J'en profite pour aller boire un verre d'eau. Je sens Souley derrière moi.
Moi : tu veux un verre dis-je
Lui : non, je rentre un ami m'attend à la maison dit-il
Moi : d'accord dis-je
Lui : on se voit demain soir dit-il me donnant un bisou. Je le raccompagne jusqu'à la porte et lui donne un baiser. Oui un vrai baiser, je commence à être accro à ses lèvres. Je me retrouve seul dans ce studio. C'est dans ces moments que mes parents me manquent et que je me rends compte que je ressens toujours un vide en moi. J'espère qu'un jour que je pourrais faire mon deuil sans en vouloir au monde entier et vivre heureuse. Je pense vraiment à reprendre mes études, il va me falloir chercher une école de formation qui m'accordera une bourse d'études, ce n'est qu'une idée après tout, cela ne me coûte rien d'essayer tout de même.
Le lendemain je me suis réveillée avec la sensation qu'il m'arrivera un mauvais truc. J'espère juste que personne ne va mourir parce que la faucheuse me suit aux trousses. J'ai fait le ménage de mon studio, une fois finie, je me prépare un truc vite fait et ensuite je prends mon sac et mes clefs pour aller me chercher une jolie robe pour ce soir. Je dois faire bonne impression, je prends un bus jusqu'à Sandaga. Je fais le tour de quelques boutiques mais ne trouve rien d'intéressant, je décide d'aller à la rue qu'on appelle « roukou diskette » pour voir si je trouverai la perle rare, je sais que ce n'est pas la classe mais je peux y trouver mon bonheur, après des regards par ci, par là je finis de trouver mon bonheur. J'ai acheté une robe rouge bordeaux qui m'arrive au-dessus des genoux.
Le soir, je ressens toujours cette angoisse en moi mais j'espère que le destin ne va pas me faire encore un coup tordu. Je me suis maquillée très sobrement et j'ai enfilé ma robe assortie à des ballerines de la même couleur. Je me regarde une dernière fois dans la glace quand on toque à la porte. Je vais la porte et c'est Souley plus beau plus que jamais. Je lui fais un bisou et referme la porte.
Moi : tu es beau dis-je en descendant les escaliers.
Lui : merci, tu es vraiment belle ce soir dit-il
Moi : et les autres jours dis-je
Lui : tu sais même tu avais un sac poubelle à la tête tu seras toujours belle dit-il j'éclate de rire, quel charmeur, il fait. Une fois dans la voiture je regarde le paysage défilé. Une trentaine de minutes plus tard la voiture s'arrête devant une belle bâtisse. J'inspire pour me donner du courage, Souley m'ouvre la portière et je le remercie.
Lui : Prête dit-il
Moi : non dis-je. Il rit et me donne un bisou, nous avançons main dans la main, il appuie sur la sonnerie et j'en profite pour me coller davantage à lui.
Lui : je devrai t'amener tous les jours chez moi pour que tu te colles à moi comme ça dit-il en riant. Je m'apprête à répliquer quand la porte s'ouvre sur une dame qui à l'aire d'avoir la cinquantaine. Elle prend Souley dans ses bras et fait la même chose avec moi. Nous entrons dans le salon où nous retrouvons d'autres personnes. Je reste toujours coller à Souley comme de la glue.
Lui : maman, papa je vous présente Rama dit-il une fois qu'on s'est assis.
Moi : enchanté dis-je.
Lui : maman où est Diama dit-il.
Maman de Souley (MDS) : elle se prépare, tu sais comment elle est dit-elle et vous Rama j'aimerai que tu m'appelles maman dit-elle en souriant.
Moi : d'accord maman dis-je. Une jeune femme fais son entrée avec des talons de quinze centimètre, thiey les femmes. Elle fait un bisou à Souley et me lorgne, ça commence bien dal.
Elle : Souley c'est qui cette fille dit-elle. Je fronce des sourcils, quelle male élevée
Souley : Diama un peu de respect, je te présente Rama ma copine dit-il en me caressant la main
Diama : yow Souley ya niouy indil kou né (toi Souley, tu nous ramènes n'importe qui)
MDS : Diama c'est quoi ces manières excuse-toi
Papa de Souley (PDS) : Diama excuse-toi, ma fille je suis désolée pour le comportement de ma fille.
Diama : mais maman dit-elle. Souley me caresse la cuisse, de toute façon je ne vais rien dire sinon je risque de dire des choses que je vais surement regretter.
Souley : Diama excuse-toi dit-il d'un ton que je ne lui connaissais pas.
Diama : diégeulou dit-elle
Moi : pas de soucis dis-je, Souley me souffle un désolé, je lui souris pour le rassurer. La sonnerie retentit et la MDS va ouvrir, elle revient accompagner, mon dieu je crois rêver, non ce n'est pas possible, pas elle.
To be continued...
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