Chapitre14
Mme Ndiaye
Que ne ferons-nous pas pour nos enfants ? Certains diront que je n'aime pas mes enfants et que je suis mauvaise. J'aime mes enfants à ma manière bien sûr, tout ce que j'ai accompli dans ma vie c'est pour eux, je ne veux pas qu'ils aient à vivre ce que j'ai vécu étant jeune. J'ai été pauvre et Dieu sait que je donnerai tout, absolument tout pour ne plus me rappeler cette période sombre de ma vie.
C'est pourquoi je suis là aujourd'hui dans ce restaurant miteux pour parler avec cette fille que mon fils ainé veut épouser. J'espère la convaincre de renoncer si elle a un peu d'estime pour sa personne et de pitié pour une mère. J'ai pris place à une table près de la fenêtre pour l'observer en douce. Je dois avouer qu'elle est belle, très belle même mais elle n'est faite pour mon fils. Une serveuse vient vers moi certainement pour prendre ma commande.
Elle : bienvenue Mme, vous désirez ? me demanda-t-elle souriante.
Moi : rien, je veux parler à cette fille dis-je en pointant la fille en question.
Elle : Toulaye, pourquoi désirez-vous parler avec elle me questionna-t-elle.
Moi : Mlle occupez-vous de vos oignons et appelez-moi cette serveuse, je veux qu'elle vienne prendre ma commande dis-je pour me débarrasser d'elle. Elle tourne les talons et va vers sa collègue ; dès qu'elle me voit, elle fronce les sourcils. Elle échange quelques mots avec l'autre serveuse avant de venir vers moi.
Moi : asseyez-vous que l'on discute sérieusement lui dis-je en lui indiquant la chaise.
Elle : sa majesté Mme Ndiaye en personne ici pour moi, c'est un honneur dit-elle en tirant sur la chaise.
Moi : passons les bonnes manières. Je ne vous apprécie pas et vous aussi. Je suis venue vous demander, non vous supplier de ne pas épouser mon fils dis-je en la fixant. Elle éclate de rire pendant des minutes et se reprends finalement avec un visage peiné.
Elle : lord commandant Ndiaye me supplie de ne pas épouser son fils et pourquoi ferais-je une chose pareille me demanda-t-elle en mettant ses coudes sur la table.
Moi : pour votre bien et celui de mon fils. Soyons réaliste Mlle, vous n'êtes pas du même milieu social. Vous souffrirez dans ce mariage alors si vous l'aimez un tant soit peu annuler le mariage.
Elle : vous êtes vraiment folle. Comment osez-vous venir me voir pour me demander d'annuler mon mariage avec votre fils. Vous voulez que je lui brise le cœur la veille de notre mariage. Quel genre de mère êtes-vous pour vouloir que votre enfant souffre ? vous n'avez pas honte ou c'est la honte qui vous a fui ?
Moi : je ne vous permets de me parler de cette manière stupide fille. Réfléchissez avant qu'il ne soit trop tard, vous avez jusqu'à demain pour tout annuler. Je vous donnerais de quoi reprendre une nouvelle vie ailleurs ; loin de mon fils.
Elle : écoutez-moi bien Mme Ndiaye, je ne suis pas intéressée par l'argent ou le statut social de votre famille. J'aime votre fils et il m'aime en retour alors ne vous fatiguez pas à vouloir m'acheter parce que je ne changerais pas d'avis.
Moi : c'est comme vous voulez mais n'oubliez pas que l'amour n'est pas éternel.
Elle : vous dites cela parce que vous n'avez jamais aimé. Laissez-moi vous donner une information sur votre fils, il ne jure que par mon nom et idem pour moi donc rembarrez vos affaires et allez-vous faire soigner parce que vous en avez besoin.
Moi : vous êtes insolente, vous regretterez vos paroles sinon je ne m'appelle plus Seynabou Diop Ndiaye.
Elle : déjà dit-elle en rigolant vous êtes divorcé donc enlever le « Ndiaye » et après nous nous reverrons chez nous belle-maman adorée termina-t-elle en souriant. Je sors de ce maudit restaurant en ayant des envies de meurtres, cette fille ne me connait pas wallaye et je jure de la détruire par tous les moyens possibles d'ici-bas et d'au-delà.
Toulaye
Je n'arrive toujours pas à croire que je me marie dans moins de 24h. Naby essaie de me rassurer tant bien que mal sur sa mère et sur le fait que j'ai le soutien de tous les membres de sa famille appart sa mère bien sûr. Je me marie sans le consentement de ma belle-mère, nombreuses sont les histoires que j'attends sur les belles-mères qui font la misère à leurs belles-filles jusqu'à causer leur divorce ou pire leur mort. J'ai peur qu'elle fasse un sabotage ou pire un scandale. Après sa visite de ce matin je n'ai pas arrêté de me dire que j'ai fait le bon choix en ne renonçant pas à mon amour pour Naby.
Dieu est grand comme on dit et maintenant je crois en lui, j'ai été dans l'erreur en refusant de croire, j'ai accepté le décès de mes parents et j'avoue que je ressens toujours de la tristesse en pensant à eux. Comme aujourd'hui, j'aurais tant aimé qu'ils soient présents avec moi hélas je suis « seul » avec ma tante Binta que je considère comme ma tutrice ainsi que son mari tonton Fallou, mes amies sont là aussi, je me rends compte de la chance que j'ai d'avoir des personnes qui m'aiment, la vraie famille n'est pas forcément celle avec laquelle nous avons des liens de sang, elle peut-être constituer de personnes avec lesquelles nous avons des affinités et qui sont toujours là pour nous.
Les filles ont décidé de m'organiser un enterrement de vie de jeune fille. Nous avons réservé le resto de Mme Sow pour faire notre petite soirée, je ne voulais pas au début mais j'ai vite capitulé quand les deux folles qui me servent d'amies ont commencé à me convaincre. Me voilà donc à attendre des invités dont je suis sûre ne pas connaitre la majorité car Maty s'est chargée de faire les invitations. Le resto se remplie petit à petit, les filles arrivent avec des cadeaux, à manger, il y'a même un groupe qui est venu avec un dj ; pour une petite fête elle se transforme en party incontrôlable.
Moi : Maty d'où sortent toutes ses filles demandais-je.
Maty : ce sont les amies de mes amies, les amies d'Aicha ainsi de suite, profite de ta soirée, je suis certaine que Naby s'amuse de son côté.
Moi : non, il est sagement chez lui, s'il apprend que j'ai fait une soirée il va me tuer, il m'avait formellement interdit d'en faire une.
Aicha : c'est son problème, vous n'êtes pas encore mariés alors amuse-toi et profite de ta soirée, n'est-ce pas Maty.
Maty : tu as raison Aicha, arrête de faire te ras bas joie.
Moi : vous avez raison, nous allons faire la fête jusqu'au bout de la nuit.
Elles : bien dit.
(...)
Je me réveille le lendemain matin avec un mal de tête pas possible résultat de ma soirée mouvementée, je me rappelle avoir fait le tour de quelques boites de nuits avec les filles pour terminer la soirée chez moi. Notre appartement ressemble à une porcherie, il y'a même des filles qui ont passé la nuit ici. Je retrouve Aicha dans la cuisine buvant un café.
Moi : bonjour dis-je en prenant son café.
Elle : bonjour, et la soirée d'hier ?
Moi : j'ai passé une superbe soirée.
Elle : moi aussi, le réveil a été difficile
Moi : voilà ce qu'on récolte en voulant faire le tour de tous les clubs de la capitale
Elle : oui mais avoue que c'était une expérience unique. Va prendre ta douche maintenant, nous allons chez moi après ; je vais réveiller ton wedding planer me dit-elle en se dirigeant vers le salon.
Les filles ont nettoyé l'appart et nous sommes en route pour aller chez Aicha, elle a tellement insisté que le mariage se fait chez elle. Sa maison est bondée de personnes, je reconnais quelques têtes pour la plupart, j'avais bien dit que je voulais un mariage simple avec juste la famille et les amis.
Moi : bonjour tante Binta, tonton Fallou les saluais-je.
Elle : bonjour ma fille.
Lui : bonjour Ramatoulaye dit-il en s'en allant vers un groupe d'hommes.
Moi : qui sont tous ses personnes ma tante demandais-je.
Elle : ces personnes sont de ta famille, elle a été prévenue par ton oncle dit-elle, famille je ne rappelle que mon père faisait partie d'une famille nombreuse et je n'ai jamais rencontré d'autres membres de sa famille.
Moi : tu parles de quel oncle et de quelle famille.
Elle : ah voilà le petit frère à ton père dit-elle en se tournant vers un homme.
Lui : bonjour ma fille, je me présente ton oncle Assane.
Moi : oncle, je n'ai pas la connaissance d'un oncle, papa ne m'avait jamais parlé de vous et d'une quelconque famille dis-je à l'intention de cet homme.
Lui : je suis le petit frère de ton père, nous nous étions disputés avant ta naissance et j'ai appris depuis peu le décès de tes parents et ces personnes sont de ta famille me dit-il en faisant un cercle avec sa main.
Moi : et que faites-vous ici ? ah vous avez appris que je marie avec un homme riche et c'est pour ça que vous êtes tous là.
Lui : bien sûr que non ma fille, nous sommes ta famille et c'est à moi de sceller ton mariage.
Moi : oncle et famille de mes fesses oui, où étiez-vous quand j'avais besoin vous, quand mon père avait besoin de vous, quand la famille de votre frère n'arrivait pas à joindre les deux bouts heum, quand il a fallu enterré mon père hum et quand c'était autour de ma mère ; c'est aujourd'hui que vous réapparaissez comme par enchantement ; tante Binta je ne veux de cet homme ni de ces personnes le jour de mon mariage. Dégagez tous, bande d'hypocrites que vous êtes hurlais-je en essuyant mes larmes.
Tante Binta : ma fille stp, écoute-le il regrette.
Lui : je suis désolée ma fille. J'ai commis une erreur laisse....
Moi : non je ne veux rien entendre ; si c'était avec des regrets rekk ou des si la vie ne vaudra pas la peine d'être vécue, qu'ils s'en aillent maintenant hurlais-je encore. Incroyable mais vrai, le jour de mon mariage je suis énervée, je devrai être contente mais non je suis seule à pleurer dans une chambre. Pourquoi ces personnes viennent gâcher mon mariage et le peu de bonheur que j'ai, ils auraient dû rester chez eux comme ils l'ont si bien fait pendant ces dernières années. Pendant que mon père agonisé, il y'avait des personnes susceptibles de l'aider mais non ils sont restés bien au chaud chez eux et c'est aujourd'hui qu'ils se rappellent avoir un membre de leur « pseudo-famille ». Putain de merde !!!! Arriverais-je à être heureuse un jour sur cette terre ? Je me demande si je ne commets pas une erreur en épousant Naby, en fin de compte est-ce une bonne idée de lutter pour notre amour ? Je me demande si Mme Ndiaye n'a pas raison. Je pèse le pour et le contre et prends mon téléphone en espérant avoir prise la meilleure décision pour lui et moi. Je compose son numéro après plusieurs sonneries, il décroche enfin.
Lui : allo mon amour me dit-il d'une voix douce comme à chaque fois, mon Dieu que suis-je en train de faire ?
Moi : ...
BONJOUR, Désolé pour les fautes !!!
BON DÉBUT DE SEMAINE !!!
J'ATTENDS VOS COMMENTAIRES.
Merci !!!
SEE YOU SOON
Deekha15
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