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journalistic journey

La musique remplissait l'habitacle de la voiture. La jeune femme derrière le volant  avait décidé d'allumer la radio afin de combler le silence pesant qui régnait dans le véhicule. Elle avait espéré que cela l'aiderait à se détendre par la même occasion.

C'était la première fois qu'Ixchel et Pierre travaillaient ensemble, d'ordinaire c'était avec Louis qu'elle se rendait sur le terrain. Celui-ci était plus bavard que Pierre, ce qui lui permettait de décompresser.

Aller sur le terrain avait toujours plu à Ixchel mais on ne savait pas toujours sur qui on allait tomber ni même comment cela allait se dérouler. De plus, le quartier où ils se dirigeaient était réputé pour être "malfamé".

"On est arrivés." déclara la conductrice en apercevant un panneau. "T'es prêt ?"

Pierre ne fit que hocher la tête en observant les bâtiments qui l'entouraient.

La voiture s'arrêta. Les deux jeunes gens sortirent du véhicule et Ixchel annonça à son collègue du jour qu'ils allaient devoir marcher avant d'être réellement arrivés. Dans le coin on n'aimait pas vraiment les journalistes. C'est pourquoi la jeune femme avait décidé de se garer plus loin.

"Tu devrais aussi cacher ton appareil photo, ça pourrait attirer l'attention." le conseilla Ixchel.

Le photographe donna son appareil à la journaliste afin qu'elle le mette dans son sac à main. Ils se mirent alors à marcher en silence en direction de l'adresse qui figurait sur le papier que tenait Ixchel.

"C'est haut," fit remarquer Pierre en arrivant devant l'immeuble, "et délabré aussi..."

Celui-ci s'apprêta à demander dans quel appartement habitait Monsieur Bertrand – la personne qu'ils devaient interviewer – quand il remarqua que l'interphone était hors service. À en croire l'état de la pancarte qui le mentionnait, cela devait faire un bon moment déjà. Il poussa alors la porte sans difficulté et fit entrer Ixchel en première.

Une fois à l'intérieur, les deux jeunes gens rencontrèrent trois hommes assez imposants. Deux d'entre eux tenaient des chiens au bout d'une laisse qui s'agitèrent violemment à la vue des deux inconnus.

Ixchel eut un léger mouvement de recul, elle détestait les chiens, mais ne laissa cependant rien paraître.

"Vous êtes qui ?" grogna l'un des hommes après avoir recraché la fumée toxique de sa cigarette.

Ixchel devança son collègue avant qu'il ne réponde : "Julia et Marc, nous venons voir mon grand-père."

L'homme qui s'était adressé à eux lança un regard dubitatif à ses comparses, mais les laissa tout de même passer.

"Vous devez prendre les escaliers, l'ascenseur est en panne." annonça-t-il, ce qui fit ricaner l'un des deux autres hommes.

"Pourquoi tu leur as dit qu'on s'appelait Marc et Julia ?" demanda Pierre en étant sûr que les hommes du hall ne puissent pas les entendre.

"C'était sûrement des dealers, pas sûr qu'ils apprécient de savoir que nous sommes journalistes." expliqua-t-elle simplement, habituée à faire ce genre de rencontre.

"Ça va, c'est pas comme si on allait aller voir la police après ça."

"On ne sait jamais." répliqua Ixchel.

Après plusieurs minutes, Pierre et Ixchel arrivèrent enfin au treizième étage, là où habitait Monsieur Bertrand. Ils se postèrent devant la porte de l'appartement 43, et le photographe appuya sur la sonnette.

Rapidement, quelqu'un déverrouilla la porte et celle-ci s'ouvrit un peu laissant bientôt apparaître un vieil homme aux cheveux blancs.

"Bonjour, je suis Ixchel Delaporte." se présenta la femme en souriant. "Et voici Pierre Montesine. Nous sommes de Paris News, je vous ai appelé ce matin pour confirmer notre entrevue, vous vous souvenez ?"

"Ah oui, la journaliste. Venez, entrez."

L'homme ouvrit la porte en plus grand et se décala pour les laisser passer. Après avoir pris soin de refermer la porte d'entrée de son appartement, Monsieur Bertrand entraîna ses deux invités dans son petit salon. La décoration était un peu dépassée mais gardait tout de même son charme.

"J'ai préparé du thé, vous en voulez ?" proposa le vieil homme en leur faisant signe de s'installer dans le canapé.

Pierre refusa poliment tandis qu'Ixchel accepta.

"Avant de commencer, avez-vous une adresse mail où je puisse vous envoyer l'article ?" demanda Ixchel en sortant son carnet et son stylo.

"Je ne m'y connais pas vraiment avec tout ça, mais ma fille m'a donné la sienne. Elle me l'apportera." annonça Monsieur Bertrand en tendant une tasse à Ixchel avant d'aller chercher le post-it sur lequel sa fille avait écrit son adresse.

"C'est parfait, merci." le remercia-t-elle, elle sortit ensuite son portable et rentra l'adresse dans ses contacts. "Pierre est là pour prendre quelques photos pour illustrer l'article, cela vous dérange-t-il ?"

"Non, pas du tout, prenez ce que vous voulez en photo. Veillez cependant à ce qu'on ne puisse pas me reconnaître."

"Madame Delaporte m'a prévenu que vous souhaitiez rester anonyme. Ça n'est pas un problème !" assura Pierre en allumant son appareil photo. Il fit aussi quelques réglages et vérifia que tout était en ordre avant de chercher quelque chose à photographier.

"C'est d'ailleurs pour cela que je voulais vos coordonnées. De cette manière, vous pourrez me dire si cela vous convient avant que nous ne le publions." expliqua la journaliste en démarrant son enregistreur.

"Je pensais que ça n'était que dans les films." sourit le vieil homme en observant l'appareil.

"Ça me permet de vérifier si ce que j'ai pris en note est correct. Maintenant, commençons." déclara la journaliste. "En arrivant, nous avons découvert que l'ascenseur était en panne. Depuis combien de temps est-il hors d'usage ?"

"Je dirais environ trois semaines, un peu moins peut-être."

"Cela vous pose-t-il problème ?"

"Oui, j'ai un problème au niveau de la hanche m'empêchant de monter ou descendre des marches. Ma fille est obligée de m'apporter mes courses car je ne peux pas les faire moi-même." expliqua Monsieur Bertrand.

"Vous passez donc vos journées ici. Cela doit être ennuyant au bout d'un moment."

Monsieur Bertrand prit une gorgée de son thé fumant et Ixchel fit de même.

"Assez oui," reprit-il, "mais de ce fait je vois plus souvent mes petits enfants. Ils viennent avec leur mère, et puis il y a aussi la voisine du dessous qui passe parfois. Elle est étudiante en art et il lui arrive de ramener ses affaires et elle se met là, juste à votre place, pour venir peindre ou dessiner."

"C'est elle qui a fait ces dessins ?" demanda Pierre en désignant des cadres remplit de portraits, de paysages et d'autres dessins abstraits.

"Oui, cette petite est douée n'est-ce pas ?" fit fièrement Monsieur Bertrand en hochant la tête.

Les deux jeunes gens acquiescèrent tous deux.

"Vous avez dit que vous aviez des problèmes à la hanche, vous avez donc des rendez-vous pour vous soigner ? Comment faites-vous si l'ascenseur est en panne ?" reprit Ixchel après avoir contemplé le contenu des cadres décorant le salon. "Si ce n'est pas trop indiscret, bien-sûr !"

"J'ai réussi à trouver un médecin à domicile, et ma fille s'occupe d'acheter les médicaments dont j'ai besoin." annonça le vieil homme en remuant le contenu de sa tasse.

"Tout ça semble bien organisé." observa la journaliste.

"Oui mais ça a été dur de trouver un médecin voulant bien venir dans le quartier et voulant bien monter les marches jusqu'au treizième étage ! Beaucoup ont refusé et j'ai bien cru que je ne trouverai jamais personne." avoua-t-il. "Cela fait maintenant deux ans que j'ai le même médecin. Avant je changeais souvent de docteur parce qu'ils n'en pouvaient plus."

"L'ascenseur est souvent en panne ?" l'interrogea-t-elle surprise.

"Oui, un réparateur ne vient pas systématiquement quand il y a un problème avec l'ascenseur vous savez ? Le temps que cela soit remonté, que l'on rédige une lettre et que la demande de réparation soit prise en compte pour que les responsables du bâtiment envoient quelqu'un, il s'écoule beaucoup de temps. De plus en étant dans ce quartier, nous ne sommes pas la plus grande priorité pour eux..."

"Pourquoi ne déménagez-vous donc pas ?" demanda Pierre.

"J'ai presque toujours habité ici, je ne quitterai pas mon appartement parce que des voyous cassent l'ascenseur. Ils n'attendent que notre départ pour pouvoir utiliser l'immeuble pour leur commerce." affirma Monsieur Bertrand.

Pendant ce temps, Pierre avait pris une trentaine de photo. La vue qu'offrait la fenêtre de la cuisine, la table basse où se trouvait la tasse à moitié vide de Monsieur Bertrand, tout semblait attirer l'attention de l'objectif de l'appareil photo du jeune homme. Les dessins de sa voisine n'étaient pas une exception, même s'il savait qu'il ne pourrait pas toutes les mettre dans l'article.

Ixchel discuta un peu plus longuement avec le vieil homme et une fois que son thé fut terminé, elle le remercia de les avoir accueillis chez lui et d'avoir pris le temps pour répondre à leurs questions.

"Ce n'est pas tous les jours qu'on me rend visite." sourit-il en les raccompagnant jusque dans l'entrée où Pierre rangea son appareil photo dans le sac d'Ixchel. "J'ai hâte de lire votre article !"

"Bonne fin de journée à vous, Monsieur Bertrand."

Heureuse de son interview avec lui, Ixchel descendit les marches gaiement avant de se rappeler qu'en bas, se trouvaient deux gros chiens effrayants et leurs maîtres, tout aussi effrayants.

"Je pense qu'ils ne sont plus là." annonça Pierre en tendant l'oreille.

Lui aussi appréhendait de devoir croiser cette petite bande à nouveau. 

Et, en effet, une fois dans le hall du bâtiment, les deux collègues n'aperçurent personne. Ils marchèrent alors jusqu'au parking où la journaliste avait garé son véhicule.

"Ça te dirait d'aller manger quelque chose avant de retourner au bureau ?" proposa Ixchel.

"Oui, pourquoi pas ?" accepta le photographe.

Tous deux montèrent ensuite dans la voiture, et celle-ci les emmena loin de ce quartier.  

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