Bien le bonsoir~
On ne dira rien sur le fait que ça fait une éternité que je n'ai rien posté. Mais, je suis de retour pour vous jouer un mauvais tour !
Bien, bien, que dire, que dire ? Ce que vous allez lire est une version canon d'un de mes livres, donc, si vous lisez mon livre, SPOILER ALERT. Hum ? Wait, où est mon livre ? Ah, oui, dans mon ordi et dans ma tête X) Il n'y a qu'une personne qui a accès à ce texte, mais je sais que les spoils ne le dérangent pas~
Un contexte, s'il vous plaît !
Elena et Stella (Voui, encore elles~) sont en couple et se sont vues deux fois et ont rompu une fois (Spoiler alert). Je crois que j'ai tout dit, so...
Let's the show begin~

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J'aime bien le mois de février. C'est mon deuxième mois préféré après novembre. En plus, on approche de la Saint-Valentin et il faut que je trouve des cadeaux à envoyer à Stella pour notre deuxième année. En parlant d'elle, je prends mon ordi et lance l'appli sur laquelle nous parlons pour voir si elle est connectée. Le cercle est gris, signe qu'elle n'est pas en ligne.

Love is alive: Hi sweetheart~
Sincerely, me: Oh, hello Darling!

Je sens immédiatement que quelque chose ne va pas. Je ne peux pas l'expliquer, mais je sens qu'elle ne va pas bien.

Love is alive: Est-ce-que... est-ce-que tu vas bien?
Sincerely, me: Yep et toi ?

Je soupire en voyant son message. Je sais qu'elle ment, mais je ne peux pas dire pourquoi. Comment juste en voyant son message qui me disait bonjour, j'ai eu la boule au ventre et la tête qui tourne ? Je n'en sais rien et ça me stresse. Je réfléchis. Mentir par message, c'est facile. Mais par appel... On ne va pas se mentir, mais je voulais lui parler pour lui proposer un appel de base, donc, ne changeons pas nos plans. En plus, nos parents se foutent de nous, donc on peut s'appeler souvent et longtemps.

Love is alive: Je vais bien, ma foi ! Dis, tu es libre?
Sincerely, me: Pour?
Love is alive: Pour un appel, je veux dire... Ça fait un moment.

C'est vrai, ça devait faire un peu plus d'un mois qu'on ne s'était pas appelées. En voyant le bandeau comme quoi Stella était en train d'écrire, je perds tout espoir. Je hais le fait que je puisse compter sur mon instinct. Parce que je ne me trompe jamais quand je le suis et ça me tord l'estomac de tout simplement envisager que Stella puisse me mentir ou ne pas vouloir me parler... Mon téléphone vibre, ce qui me ramène à la réalité.

Sincerely, me: Arf, j'aurai adoré Sweetie, mais je ne suis pas chez moi, je suis chez ma grand-mère... Je suis désolée... Demain ?

Bon, analysons (parce que je n'ai rien d'autre à faire et parce que mon auteur a envie d'écrire un long truc).
Quelle vit-on dans notre petit coin du monde? 13h. Donc, c'est parfaitement logique qu'elle soit chez sa grand-mère. Attends une seconde... Elle a utilisé le diminutif de mon surnom, ce qui n'est pas bon signe... Elle a commencé à changer "Sweetheart" pour "Sweetie" avant notre rupture et l'a gardé quand on a commencé à se reparler. Après, elle a repris "Sweetheart" en gardant "Sweetie" quand quelque chose n'allait pas. Je me mords l'intérieur de la joue et tape une réponse qui ne représente pas ce que je ressens.

Love is alive: Oh, je vois... Mais, ça sera demain alors ! Je t'aime >~<
Sincerely, me: Yup, demain... Je t'aime aussi. Désolée, ma grand-mère n'est pas très contente que je sois sur mon téléphone... À plus Sweetie~

Alors ce message vient totalement de me refroidir. Quelque chose ne va pas et je suis incapable de dire pourquoi... J'essaie de rassembler les quelques brides d'infos que Stella m'a donné à propos de sa grand-mère. Elle est au courant que sa petite fille est lesbienne et qu'elle sort avec moi. Elle est la laisse assez facilement utiliser son téléphone pour me parler. Donc, le problème n'est pas sa famille... Mais alors, où est-il ?
Toute la journée, je l'ai passée à me ronger les ongles en me demandant ce qui pouvait bien se passer. Le soir venu, Stella n'avait toujours pas donné signe de vie, quand bien même je lui ai envoyé quelques messages pendant la journée. Sans réponse. C'est la boule au ventre que je suis allée me coucher.
Les trois jours suivants furent plus que difficiles. Stella ne m'a plus donné de signe de vie. Je lui ai envoyé pas mal de messages, tous resté sans réponse. Je ne sais même pas si elle s'est connectée. Au bout du quatrième jour, j'étais couchée dans mon lit. D'après ma montre, il n'était que deux heures du matin. Je crois que j'ai fini par m'endormir, parce qu'en me réveillant, je vois une notification qui me réveille d'un bond. Un message de Stella. Mon instinct me souffle que ce n'est pas une bonne nouvelle, mais je décide de le laisser de côté et me dépêche de le lire. Et là, coup dur, mon cœur se brise en mille morceaux et je me retrouve à genoux, les larmes aux yeux et la respiration sifflante.

Sincerely, me: Sweetie... Je suis désolée, vraiment désolée... Mais je ne peux pas, je ne peux plus. Je t'aime, je t'aime plus que tout au monde. Tu es ce que j'ai de plus précieux. N'oublie pas que je t'aime, mais je ne peux pas continuer à te faire autant de mal. Je suis toxique, et au fond de toi, tu le sais. Tu le sens. Désolée, je suis faible. Désolée, je ne peux pas supporter. La vie est une maladie et mon seul médicament est la mort. Je suis désolée. Vis une belle vie, parce que tu le mérites.
Sincerely, me: Je t'aime, Sweetie~

Les mains tremblantes, je me hâte de lui envoyer un message. Le sien date de trois heures du matin. Qui sait ce qui a pu se passer en six heures...
Le lendemain de son message, Stella ne m'a toujours pas répondu et je dois admettre que je suis morte d'inquiétude. Vraiment. J'ai l'estomac noué, le cœur battant trop rapidement, les poumons comprimés et ne parlons même pas de ma pauvre tête...

Sincerely, me:...Je suis désolée
Love is alive: Bon Dieu, tu es là ! Qu'est-ce qui se passe ?
Sincerely, me: J'ai mal à la gorge, au cœur, au ventre et à la tête.
Love is alive: Tu as tenté de te tuer ?
Sincerely, me: Oui... Je suis désolée...

Je la rassure en lui disant qu'elle n'a pas à être désolée. Elle m'informe qu'elle est hospitalisée et qu'elle n'a pas le droit à son téléphone. Je la salue en lui faisant promettre de rester en vie. Elle le fait éteint son téléphone. Restée seule avec mes pensées, je m'effondre. Comment je suis censée prendre ça ? Comment je suis censée le comprendre ? Pourquoi ? est la première question que je me pose. Pourquoi tu as fait ça ? Pourquoi tu ne m'en a pas parlé ? Je crois que c'est plus ça... Naïvement, je pensais que mon amour lui suffirait à la garder en vie. Je pensais que j'étais assez pour lui donner envie de vivre. Est-ce ma faute ? Je hais vraiment la distance. Je sentais que quelque chose n'allait pas, mais que puis-je faire à plus de six cents kilomètres ? Rien ! Impuissante, je me laisse tomber à genoux sur le sol et je me roule en boule. Je n'ai jamais eu de crise d'angoisse, mais je sais reconnaître les signes. Ma respiration plus que hachée, mon cœur qui bat trop vite, des sueurs froides et ma poitrine qui me fait mal... Je pense que ma sœur a dû me voir, parce que ma mère arrive en courant. Elle s'approche et pose sa main sur mon épaule.

- Elena, respire. Longuement.

Ça prend quelques minutes, mais je finis par me calmer. En me voyant revenir à moi, ma mère me harcèle de questions. Je sens vaguement ma crise revenir mais je la refoule et explique à ma mère ce qui se passe et termine par lui demander si je peux aller voir Stella à l'hôpital. Requête qui se retrouve rejetée sans aucune argumentation. J'ai beau supplier, implorer, rien à faire. Elle est catégorique. Je la regarde partir, le cœur en miettes. Peu importe qu'elle ne veuille pas que j'aille voir Stella, je vais le faire. Elle a besoin de moi. Je n'ai pas été à la hauteur, je compte bien me rattraper. Je me dépêche de noter l'itinéraire sur une feuille et attends patiemment que ma mère soit au lit. J'ai vérifié les horaires et les lieux. Si tout joue comme prévu, je devrais y être pour 9h.
Quand je suis sûre que ma mère dort, je me glisse hors de chez moi et pars. Je ne sais pas combien de fois j'ai voulu faire ça. Prendre un sac et partir de chez moi. Partir sans me retourner. Partir. Pas forcément pour voir Stella, juste pour me tirer de chez moi. D'un pas assuré, je me dirige vers la gare. Je sens l'impatience, le stress et le doute se mélanger dans mon estomac et de répendre dans tout mon corps. Mais, assise dans le train, je refuse de suivre mon cerveau rationnel qui me dit de rentrer. Je ne rentrerai pas tant que je n'aurai pas vu Stella.

***
Douze  heures de voyage, c'est long... Très long. Trop long. Je suis cassée, en plus, les transports public ne sont pas réputés pour leur sièges comfortables et adaptés aux très longs trajets. Mais l'essentiel, c'est que je me trouve devant l'hôpital où est Stella. Il ne m'aura fallu que cinq heures de plus que ce que j'avais prévu, mais j'y suis arrivée.
J'entre dans l'hôpital. Aussitôt, je reconnais l'odeur de désinfectant. Je hais l'hôpital et j'ai même développé une phobie après ce qui c'est passé avec Ian. Je refoule une nouvelle crise de panique et me dirige vers la réception.

- Bonjour, je viens voir Stella Hale.

La réceptionniste m'indique le chemin, ce qui me surprend. Je pensais que dans ces cas-là, ce n'était que la famille ou les personnes approuvées par le/la patient-e. Mais, je ne vais pas m'en plaindre. Arrivée devant la chambre de Stella, je fixe la porte, incapable de savoir quoi faire, ni même pourquoi je suis là. Oui, Elena, pose toi ces questions après t'être tapé douze heures de voyage. Je frappe doucement à la porte et entre. Stella est sur le premier lit. La première chose que je vois, ce sont ses yeux. Ils sont ternes et éteints. My Shooting Star venait de s'éteindre...

- Stella, je murmure.

Elle lève la tête et me regarde. Il lui faut quelques secondes avant de se rendre compte qu'il s'agit de moi. Elle se lève et se rattrape au lit. Je me dépêche de m'approcher et la prends dans les bras.

- Elena ? C'est... C'est vraiment toi ?

Je hoche la tête, incapable de détacher mon regard de son merveilleux visage. Ça fait six mois qu'on ne s'est pas vues. J'aurai juste préféré que ce soit en d'autres circonstances... Je l'aide à s'asseoir sur son lit. Je prends une chaise et m'installe à côté d'elle. Je prends délicatement sa main. En étant comme ça, main dans la main, je comprends. Je comprends que je n'aurai pas pu l'en empêcher. Mais je peux l'aider dans le futur. Parce que je vois nos mains, dans quelques années, avec une bague à la main gauche.

- Stella, je ne vais pas te demander pourquoi. Aucune justification. Juste, je ne veux pas te perdre. Je ne peux pas, je ne pourrais pas survivre. Alors, reste avec moi. Je t'assure que ton histoire n'est pas finie. Notre histoire n'est pas terminée. Je te le promets. Avant que tu dises que je ne te mérite pas, je ne veux pas entendre ça, compris ? Tu es en vie, tu es mienne et c'est le plus important. Je ne te promets pas une vie sans soucis mais je te promets d'être toujours là pour toi, alors, reste, d'accord?
- Je t'aime Sweetheart.
- Je t'aime aussi, idiote.

Je me lève et l'embrasse délicatement. Puis, je la prends dans mes bras, comme elle l'a fait il y a quelques mois pour moi. Parce que, quoiqu'il arrive, on est là l'une pour l'autre, et c'est tout ce qui compte. Je ressens une puissante connexion entre Stella et moi. Silencieusement, je lui fais une promesse.

Je te promets de toujours être là pour toi, aussi longtemps que tu en auras besoin, aussi longtemps que tu le voudras, Darling.