I'm not gonna let you get yourself killed
*tousse* Ah, okay... Je sais, ça fait presque un mois que je n'ai rien posté... Mais j'avais mes raisons, j'avais une masse de travail, en plus, j'écris sur papier et j'ai eu pas mal de problèmes, donc je n'ai pas beaucoup posté, mais je reviens gentiment! Donc, pour cet OS, je vais reprendre pour la première fois des personnages déjà utilisés et pas dans un autre OS, mais dans un livre. Bah, vous allez voir :). C'est parti~
- Stella? Stella? Où es-tu?
La jeune fille court et fouille chaqu’une des pièces à la recherche de sa bien-aimée. Plus le temps passait, plus elle désespérait. Et si c’était trop tard? Non, ça ne pouvait pas pas… Non, elle ne pouvait pas être morte, pas elle. Elena ne pouvait concevoir un monde sans elle. Elle arriva devant la dernière porte de la maison. Sans hésiter, elle ouvrit la porte et poussa un cri d’horreur.
***
Je me réveille en hurlant de terreur. Je tâte le lit à côté de moi, essayant de chercher Stella, complètement paniquée. Avant de me souvenir. Ce n’était pas qu’un simple rêve, non. Je me roule en boule, coupée en deux par la douleur du souvenir. Je tremble de tous mes membres, secouée par les sanglots et tailladée par les regrets et les remords.
- Elena? Elena, ma puce…
Je rabats ma couverture sur ma tête. Ma mère essaie de me faire sortir du lit, mais je refuse. Autant, après ma rupture avec Ian, j’étais en mille morceaux, mais là… Je suis morte à l’intérieur. Si je pouvais, je me tuerais, mais personne ne me laisse mourir. Personne ne comprend que je suis déjà morte, que rien ni personne ne pourra me ressusciter. Je sais quelle merveilleuse idée mon entourage doit avoir de moi. Une fille qui a perdu sa copine. C'est tellement commun les personnes qui perdent leur partenaire. Après tout, des ruptures, il y en a tous les jours. Sauf que je ne parle pas de ruptures. Certes, rompre avec Stella m'aurait dévastée, mais je pense que j'aurai pu m'en remettre… Éventuellement, je ne sais pas… J'aurai probablement préféré qu'on rompe, ça m'aurait fait moins mal. Même si dans les deux cas, j'ai le cœur brisé, au moins… au moins, elle aurait été heureuse, même avec une autre fille. J'aurai voulu qu'elle soit heureuse, même si ça avait été avec quelqu'un d'autre… Ma Stella, pourquoi?
Je sens mon matelas bouger un peu. Je me tourne et soulève légèrement ma couverture.
- M'man, s'il te plaît… Ne me force pas à sortir du lit… S'il te plaît…
- Ely… Tu ne vas pas rester au lit toute ta vie ?
- Je veux juste mourir… Laisse-moi mourir, s'il te plaît. -Abrège mes souffrances. Si tu m'aimes vraiment, tue moi.
Ma mère pose sa main sur mon épaule et caresse mes cheveux.
- Je n'aime pas te voir comme ça…
Une flamme de colère s'allume dans mon cœur et je me redresse d'un coup.
- Ah bon ? Vraiment ? Tu devrais être contente, tu n'aimais pas Stella. Tu l'as vu pendant une semaine, mais voir… C'est un grand mot. Tu ne la supportais pas, alors tu devrais être contente.
Elena…
Elle soupire, lasse.
- Mais je n'aime pas te voir dans cet état. Je dois te dire que je ne t'ai jamais vue aussi heureuse que quand tu es…était avec elle.
J’étouffe un gémissement de douleur et me roule dans ma couverture.
- Pars, je râle
Pendant quelques secondes, ma mère ne bouge pas. Au moment où je pensais que j'allais devoir me redresser pour lui crier dessus, elle se lève et part. Je referme les yeux, remerciant le ciel. Je n’ai pas, je n’ai plus la force de me battre, surtout pas contre ma mère, surtout pas maintenant. Je me suis déjà battue longtemps contre elle. Pour rencontrer Stella, pour la revoir. Je me suis battue pour cette relation. Personne n’y croyait, personne ne pensait qu’on pouvait aimer quelqu’un à distance. Mais je m’en foutais. J’aime Stella et Stella m’aimait. Je sors de sous ma couverture pour prendre un doudou. C’est une étoile cousue main. L’étoile que j’avais offerte à Stella. Retour au destinataire. Je la serre contre ma poitrine, les larmes aux yeux. Je me roule en boule. Je.... j’aurai peut-être pu voir les signes, les signes précurseurs. Si j’avais été plus attentive. Certes, c’est facile de mentir par messages. Mais plus difficile par appel… Est-ce pour ça qu’on s’appellait moins souvent? Je me redresse pour mieux me laisser tomber. Oh mon Dieu! J’avais tous les signes devant moi… Si j’avais réussi à retenir un peu près mes larmes, là, j’éclate en sanglots. Mes larmes coulent sans s’arrêter. Je me sens tellement misérable, méprisable, pitoyable, insignifiante. Je me recroqueville encore plus qu’avant. Je ne pensais pas que c’était possible de se faire aussi petite. J’aurai dû mourir à sa place… quoique… Non, je préfère vivre cette douleur, je ne veux pas que Stella ne puisse que vivre ça… Quoique. Si elle souffrait assez pour se suicider, c'est qu'elle a expérimenté la douleur, peut-être, probablement, pire que ce que je vis. J'aurai juste voulu voir les signes, voir qu'elle n'allait pas bien. J'aurai voulu l'aider, lui faire comprendre qu'elle n'est pas seule, que je suis là pour elle. Foutue distance. Putain de distance de merde. Je voulais juste l’aider, l’aimer, être là pour elle. Et j’ai affreusement échoué. Est-ce qu’on peut parler d’échec dans ce cas-là? Ce n’est même plus un échec. C’est une défaite, un désastre, une calamité… Je ne sais pas quoi penser, quoi penser de moi. Qu’est-ce que je suis censée faire? Une petite voix me souffle ‘’mourir’’. Je me redresse soudainement, traversée par cette nouvelle idée. Je me lève et sors de mon lit, avant de me retrouver à genoux, foudroyée par la douleur. Mais je me retrouve vite debout, ravivée par ma nouvelle idée. Je vais retrouver Stella, la voir, la revoir. Arrivée à ma porte, je m’arrête. Qu’est-ce que je vais faire? Comment je vais faire? Je sais que tout le monde est encore debout. Si je veux faire quelque chose, je vais devoir attendre que tout le monde dorme profondément, ou soit au moins dans leur chambre.
Je me roule en boule dans mon lit et ferme les yeux. Si quelqu’un vient dans ma chambre, il va juste penser que je dors et c’est l’effet recherché. Mais en vrai, je réfléchis. Je réfléchis à la meilleure manière de partir rejoindre Stella. Les médicaments est la meilleure solution à mes yeux. À minuit, comme tout le monde est au lit, je me lève et sors. Je vais à la salle de bains et ouvre l’armoire à pharmacie. Je prends une boîte de somnifères et la regarde.
- Qu’est-ce que tu fais?
Je sursaute et me retourne. Ma petite soeur, Merry, me regarde avec ses grands yeux bleus innocents. J’envie son innocence, celle que j’avais quand j’avais 12 ans. Je cache les médicaments dans ma poche et lui offre un sourire rassurant.
- Rien, tout va bien. Tu devrais aller te coucher, il est tard.
- Elena, pourquoi tu as pris ces médicaments?
- Tu sais, depuis que Stella est partie, je n’arrive pas à dormir. Alors, j’en prends pour m’aider à dormir.
Avec l’intention de te réveiller?
J’avais commencé à me diriger vers ma chambre quand elle m’a posé cette question. Je n’ose même pas me retourner. Comment à 12 ans, elle peut être aussi intelligente? Je me tourne lentement jusqu’à me retrouver face à elle. Elle a les bras croisés et me regarde d’un air inquisiteur. Je soupire et plante mes yeux dans les siens.
- Pourquoi cette question?
- Je sais que tu l’aimes beaucoup et que tu as été très blessée par sa mort et tu dis même que tu es brisée, comme… morte à l’intérieur. Alors, ça ne me surprend pas que tu veuilles accorder ton extérieur avec ton intérieur, ou du moins, ce que tu penses ressentir.
- Merry, tu as 12 ans, qu’est-ce tu sais de la vie? demande-je en riant jaunement.
- J’ai entendu papa et maman en parler. Papa a peur que tu fasses une tentative de suicide mais maman est persuadée que non.
- Alors, tu as décidé de te lever à minuit pour voir ce que je faisais?
Ma soeur reste silencieuse, comme si elle cachait un secret. Elle baisse la tête, presque… honteuse.
- Non, je ne dors plus, je… je te surveille.
Mon coeur se brise doucement. Je suis sa grande soeur, c’est à moi de veiller sur elle, pas l’inverse. J’avance d’un pas et avance ma main.
- Merry, je murmure, la voix serrée par l’émotion. Tu… tu sais que ce n’est pas à toi de me surveiller. Ce n’est pas à toi de le faire, je peux me gérer toute seule, sans ton aide.
- Vraiment? C’est pour ça que tu as une boîte de somnifères dans ta poche et que tu comptes la vider et ce dans le but de ne jamais te réveiller?
Ses paroles font mouche, et je m’arrête.
- Tu.. tu ne comprends pas, je murmure.
- Alors, explique-moi, dit-elle d’une voix dénuée d’émotions.
- C’est difficile… Viens, je dis.
Je l’entraîne dans ma chambre. Je m’assieds sur mon lit et l’invite à me rejoindre. Elle hésite un moment avant de venir. Elle s’assied en me regarde, curieuse.
- Comment t’expliquer? je commence. Stella est une personne plus qu’importante dans ma vie. Je crois aux âmes-soeurs et je suis persuadée que Stella est la mienne.
Je marque une pause pour reprendre mes esprits et réfléchir à des formulations, pour qu’elle puisse me comprendre ou tout simplement, que j’arrive à placer des mots sur des émotions, des ressentis.
- Quand on m’a appris la mort de Stella, je n’y ai pas cru, je ne pouvais pas y croire. Elle ne pouvait pas être partie. Et quand je l’ai assimilé, c’est comme si on m’avait arraché le coeur ou comme si à chaque seconde, on me plantait une aiguille dans le coeur, comme si chaque respiration alourdissait le poids que j’avais sur la poitrine. Comme si la douleur croissait à chaque instant. La douleur devient de plus en plus forte et je deviens de plus en plus faible. Je n’arrive plus à la supporter, c’est trop dur.
Ma voix se brise sur la fin. Je remonte mes genoux contre ma poitrine et lutte contre les larmes. Merry glisse doucement vers moi et prend mes mains.
- Je ne veux pas mourir, je murmure. Je veux juste que cette souffrance s’arrête et je veux revoir Stella. La mort est le seul moyen qui me permet de faire les deux.
- Mais… tu sais que la douleur n’est pas éternelle?
- La douleur ne disparaît jamais, on apprend à vivre avec. Mais je ne suis pas sûre de vouloir un jour apprendre à vivre sans elle, la laisser partir. Je n’ai que 16 ans, mais je ne veux pas d’une vie sans elle. Je ne peux pas, je souffle.
- Tu crois que je vais te laisser faire? Je ne vais pas te laisser te suicider!
Je tressaille et prends ma tête entre mes mains.
- S’il te plaît, Merry, va te coucher…
- Seulement si tu me donnes la boîte.
Je sors discrètement les plaques que je laisse dans ma poche et sors la boîte vide. Je lui donne, sans aucun regret.
- Bien… Essaie de dormir un peu, okay?
Je hoche la tête. Je la regarde sortir et je me concentre sur le bruit qu’elle en retournant dans sa chambre. Quand j’entends la porte se refermer, je me lève et sors les tablettes de ma poche. Je déballe les comprimés un à un et les pose sur mon bureau. Quand toutes les pilules sont sur la surface plate et lisse de mon bureau. Je les compte rapidement; Vingt comprimés. Je prends ma bouteille d’eau à moitié pleine. Je m’assieds sur ma chaise de bureau et remonte mes jambes contre ma poitrine. Je prends mon téléphone et le déverrouille. J’ai la merveilleuse idée de relire mes messages avec Stella. Une foule de souvenirs me reviennent avec les messages. Je finis par l’éteindre et je le lance sur mon lit. Je tremble de tous mes membres, frigorifiée. Toutes les fenêtres sont fermées et même, le temps est clément, mais je reste gelée. Je joins mes mains et souffle dessus. Je pourrais prendre une jaquette, mais j’ai trop la flemme. Je me contente d’essayer de me réchauffer par mes propres moyens, mais sans succès. Je fixe une feuille blanche en me demandant si je devrais pas laisser un mot pour expliquer mon geste. Après tout, je suppose que tout le monde comprendrait pourquoi je fais ça. Je n’ai pas envie de me justifier, j’en ai marre de devoir me justifier à longueur de temps. Je prends cette feuille, pauvre petite feuille blanche innocente qui n’a rien demandé à personne. La seule chose qu’elle a faite, c’est de se retrouver au mauvais endroit, au mauvais moment, ce qui lui vaut d’être déchirée en mille morceaux et éparpillée dans toutes ma chambre. Les morceaux ressemblent à des confettis, ceux que l’on lance lors des mariages. Ironique, pas vrai? Je me laisse tomber sur mon lit qui est juste à côté de mon bureau. Je me roule en boule et commence à pleurer. Avec tout ce que j’ai pleuré, je suis surprise d’être encore capable de produire encore des larmes. Je pleure tellement que je m’endors de fatigue.
***
C’est une main fraîche posée sur mon épaule qui me réveille le lendemain matin. Je me déplie, membre par membre. J’ai mal partout et c’est une horreur. Quand je me redresse, je me confronte au regard inquisiteur de ma mère, qui est assise sur ma chaise de bureau, une jambe sur l’autre, les mains jointes sur son genou et les lèvres pincées. Ma première pensée est ‘’Qu’est-ce que j’ai fait?’’. Et mes yeux se posent sur mon bureau, bureau où se trouve les somnifères que je n’ai pas avalé hier parce que je me suis endormie avant. Je trouve ça très triste que j’étais tellement fatiguée que je n’ai même pas eu la force de mourir. Je me laisse tomber avant me redresser immédiatement après.
- Elena, dit tout simplement ma mère.
- Oui? je demande en m’étirant.
- Il faut qu’on parle jeune fille.
Au ton de sa voix, je sais qu’elle va m’engueuler. Je m’assieds et m’adosse contre ma tête de lit.
- De quoi? je demande en baillant.
- Pourquoi il y a des somnifères sur ton bureau?
Je remonte mes genoux contre ma poitrine et les entoure de mes bras.
- Je voulais dormir, mais je me suis endormie avant de les prendre.
- Ce que tu dis n’a aucun sens.
- Non, je voulais me suicider en prenant ses médicaments mais je me suis endormie avant.
Ma mère soupire et se lève pour s’asseoir sur mon lit.
- Je sais que tout n’a pas été facile pour toi ses derniers jours, mais ce n’est pas une raison pour mourir.
Au contraire, j’ai toutes les raisons de vouloir mourir. Pourquoi tu ne me laisses pas mourir? Ce n’est pas comme si tu avais quelque chose à faire de moi. Après tout, tu ne me pensais pas capable de me suicider. Tu sais quoi? Tu n’as pas toujours raison, oh quelle grande surprise! Oui, je souffre, je souffre tellement qu’à chaque fois que mes poumons se vident d’air, j’espère que plus aucune particule d’air n’entre à nouveau. À chaque fois que mon coeur bat, j’espère que c’est pour la dernière fois. Tu sais de quelle douleur je parle. Celle qui te prend aux tripes, qui te fout à terre et qui te frappe encore et encore jusqu’à ce que la seule solution soit la mort. Et tu sais quoi? J’ai juste envie que cette souffrance s’arrête, Je suis fatiguée, fatiguée de souffrir, fatiguée qu’on me dise d’aller de l’avant. Je veux juste que ça s’arrête… Laisse-moi mourir, s’il te plaît.
Ma mère se lève et prend les médicaments. Elle les regarde avant de détourner son regard sur moi.
- Tu en as pris combien?
Je penche la tête pour essayer de me souvenir. Il y en avait une vingtaine je crois…
- Vingt, je crois, je dis.
Ma mère hoche la tête et les fourre dans sa poche.
- Je t’interdis de mourir, très bien?
- Je me lève et sors de mon lit.
- Fous-moi la paix.
Sans réfléchir, je commence à courir. Je m’enfuis de chez moi, de ma mère, de ma souffrance, de moi-même. Chaque pas que je fais me fait souffrir, parce qu’à chaque fois que mes pieds touchent le sol, une onde de douleur remontait dans ma poitrine. Sans m’en rendre compte, je me trouve sur le pont, ce fameux pont où j’ai embrassé Stella pour la première fois quand elle est venue chez moi. Ce n’était pas notre premier baiser, mais notre premier baiser après un an de séparation. Je ralentis jusqu’à m’arrêter totalement. Je m’avance et pose mes mains sur la balustrade. Les souvenirs commencent à remonter. Je m’assieds sur le rebord et lance mes jambes dans le vide. Le vent souffle doucement, faisant voler mes cheveux. Je me redresse, pose mes pieds sur la barrière en bois et me tiens debout. Je me sens libre, je me sens forte, je me sens… vivante. J’écarte les bras pour laisser le vent m’envelopper, me prendre dans ses bras délicats. La douceur du vent m’incitait à le rejoindre. J’entends la voix de ma mère hurler mon nom. Je ne me retourne même pas. Je ne veux pas qu’elle m’arrête et même si elle le voulait, elle ne pourrait pas. Je ferme les yeux et entends le plus beau, le plus merveilleux, le plus mélodieux des sons.
- Elena...
C’est la voix de Stella. Je ferme les yeux et dis.
- J’arrive, my shooting star.
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