Hey ! Bonne année 2020 ! Je vous souhaite le meilleur pour cette nouvelle année~ Après avoir piétiné pendant longtemps, avoir écrit des textes dont je n'étais pas fière, j'ai décidé de faire une pause. Et pour la nouvelle année, je fais mon come-back~ Et je dois dire que cet OS est mieux que ce à quoi je m'attendais et ceux que j'ai en préparation vont être bien ! Et j'ai même repris mes romans, yep, un miracle, je sais XD 

J'espère que ça vous plaira~ Let's the show begin~

***

J'ouvre les yeux, le cœur battant à toute rompe. Je tourne la tête et vois une photo de Stella qui est posée sur ma table de chevet. Je m'assieds sur mon lit et l'attrape. J'effleure son visage avant de serrer le cadre contre ma poitrine, le sourire aux lèvres. Dans très exactement deux heures, elle sera dans mes bras pour de vrai et à cette simple idée, mon cœur loupe un battement et mes lèvres s'étirent encore plus. Je me lève et me dépêche de m'habiller. Une robe bleu nuit, fluide. Pour une fois, je mets même un peu de mascara. Je passe une brosse sur mes cheveux dans l'espoir de les discipliner un minimum avant de les tresser. Puis je les détache. Stella les préfère comme ça et moi aussi. Je prends mon sac, mes chaussures et ma veste avant de sortir de ma chambre silencieusement pour ne pas réveiller ma jumelle. La veille, j'ai demandé à ma famille d'être debout avant que je rentre avec ma copine. Je vérifie mon sac trois fois avant de vérifier mon billet de train. Parce que je vais prendre le train pour rejoindre Stella avant de le reprendre dans l'autre sens. Ou peut-être qu'on va rester un peu à Lausanne avant de revenir chez moi. 

Une fois que toutes mes affaires sont prêtes, je sors pour prendre mon bus. Installée, je lance ma musique et envoie un message à Stella.

Elena: Hey Darling, je suis dans le bus ! Je t'aime >~<

Je souris avant de ranger mon téléphone dans ma poche. Le trajet se déroule sans embûches et très vite, je me retrouve assise dans le train, le cœur battant trop rapidement, impatiente de revoir Stella. Les musiques passent dans mes oreilles, mais je suis incapable de dire lesquelles j'ai écouté. Tout ce que je regardais, c'est dans combien de temps j'arrive.
Une fois à la gare, je vérifie le tableau des arrivées et regarde ma montre. Il est 9h20, le train arrive à 9h45. J'ouvre mes messages pour voir si Stella m'a répondu.

My Shooting Star: Hi Sweetheart, cool, je suis dans le train, j'arrive dans une demi-heure ! Je t'aime aussi >~<
Elena: Ooooh, c'est bientôt ! Je suis déjà à la gare XD

Je jette un dernier coup d'œil pour être sûre du quai avant de sortir. J'ai trente minutes à attendre, donc j'ai le temps de passer acheter un café. Dans le magasin, je me prends un café froid et je vais à la caisse. Mes yeux sont attirés par un pot de rose rouges. Je les fixe pendant une seconde avant d'en prendre une. Je souris en imaginant celui de Stella et décide de la prendre. Toute les deux minutes, je regardais ma montre, terrifiée de pouvoir manquer Stella. Je respire normalement en voyant qu'il me reste dix minutes. Je retourne à l'intérieur de la gare et vérifie pour la énième fois le quai. Voie 4. Copy that.
Je marche d'un pas assuré, pressé. Je vais bientôt revoir Stella. Si près du but. Je m'assieds sur un banc et regarde les passants sans vraiment les voir. Mais si je fixe l'horloge, je vais juste péter un câble.
Je finis mon café et jette mon goblet à la poubelle au moment où l'annonce du train en provenance de Genève se fait entendre. La train entre en gare. Je me tourne au moment où il arrive. Le vent rejette mes cheveux en arrière. Je me hisse sur la pointe des pieds pour tenter de la voir. Mais je ne vois rien à travers les vitres. Je repose mes talons et scrute la foule. Des personnes marchent, sortant du train ou montant à l'intérieur. Certains ont des valises, d'autres se contentent de sac à dos ou à main. Ne voyant pas mon ange, je commence à m'interroger. Me serais-je trompée de jour ? D'heure ? De train ? De quai ? Ou n'était-ce qu'un rêve ? Ai-je tellement voulu la revoir que je me suis tout imaginé ? Je sens mon cœur se serrer douloureusement dans ma poitrine quand une main se pose sur mon épaule. Je me tourne et je la vois. Elle est là, devant moi, réelle. Sans hésiter, je la prends dans mes bras et la serre contre moi, fourrant mon nez contre son cou. Je respire longuement son odeur et je ferme les yeux. Je l'aime. Je l'aime tellement. Et maintenant, elle est là. Je recule et me hisse sur la pointe des pieds pour déposer mes lèvres contre les siennes. J'ai attendu ce moment huit mois. Et ça fait deux mois que je compte les jours. Quand nos lèvres se séparent, je souris et pour la première fois, je me sens complète. Je prends la main de Stella dans la mienne et la serre doucement.

       - Salut, je murmure
       - Hey, me répond-t-elle.

Je lève la main et place la rose entre nous.

       - Je l'ai vue et j'ai pensé à toi, donc je te l'ai prise. Je sais que ce ne sont pas des pensées, mais j'avais envie de te l'offrir.

Stella la prends, la regarde avant de rire. Je penche la tête sur le côté, curieuse de savoir ce qui l'avait fait rire.

       - Tu es beaucoup trop adorable, murmure-t-elle avant de m'embrasser.

Je me sens comme la fille la plus chanceuse. Main dans la main, on sort de la gare qui est un peu bondée. Il y a tellement d'endroits que je veux lui montrer et je n'ai pas vraiment envie de rester dans cette grande ville. J'ai envie de lui montrer la ville dans laquelle j'ai grandi, la ville dans laquelle j'ai passé ma vie, les rues où j'ai marché avec mes amis, le parc où je me suis toujours promis d'amener ma copine, les bancs où j'ai passé des heures pour ne pas rentrer chez moi, la bibliothèque qui est devenu ma seconde maison. Juste, ma ville. Mais également mon appartement. Et plus précisément, ma chambre. Là où j'ai appris à la connaître. Là où je suis tombée lentement mais sûrement amoureuse d'elle. Là où on a eu nos appels. Je veux lui montrer l'endroit où j'ai grandi, évolué, appris. Les endroits où j'ai été heureuse, où j'ai pleuré. Les endroits qui m'ont marquée, qui m'ont émue. Et je veux lui partager tout ça. Je veux revivre ça, avec ma copine.

       - Dis, tu en n'as pas trop marre du train ? je finis par demander.
       - Ça dépend combien de temps dure le trajet ! répond-elle en riant.
       - À peine vingt minutes. J'ai vraiment envie de te montrer ma ville d'origine.

Elle me regarde, les yeux brillants et ses lèvres forment un sourire. Elle m'embrasse rapidement avant de me sourire.

       - Je te suis !

Je prends sa main et la tire doucement derrière moi. Je sais quel train prendre et l'idée de voyager avec ma copine me remplit de joie. Enfin, juste être avec elle me remplit de joie. Je ne me souviens pas vraiment de quoi on a parlé. Je ne sais même pas si on a parlé. Je savais juste que j'avais sa main dans la mienne et qu'on était ensemble. Et c'était suffisant. On n'avait  même pas besoin de se parler. Être ensemble était ce qui importe le plus. Je me souviens d'avoir posé ma tête sur son épaule, je me souviens d'avoir synchronisé ma respiration sur la sienne et d'avoir écouter son cœur battre. C'était magique.
C'est dur de savoir par où commencer ; j'ai envie de tout lui montrer. Je décide de l'amener au parc. Il fait beau, le soleil brille, la brise est légère et il n'y a pas beaucoup de monde. Je lui montre le parc, lui raconte mes souvenirs d'enfance. Je lui parle de la fois où un garçon nous a abordé, Diana et moi et que nous avions fait semblant d'être en couple pour qu'il parte. Je lui raconte que j'étais dans ce parc le jour où elle m'a dit qu'elle allait venir chez moi. J'étais tellement heureuse ce jour-là que j'ai fondu en larmes. Stella m'écoute avec un petit sourire. Je la regarde et la trouve juste magnifique. Parce qu'elle l'est. Sans aucun doute. Je souris et l'embrasse. Juste parce que j'en avais envie. Et parce que je le peux. Et parce que je l'aime. Je l'entraîne dans un coin d'herbe un peu isolé, sous un arbre. Je pose mon sac par terre et m'allonge sur le sol. Stella me rejoint et se blottit contre moi. Je la serre dans mes bras et respire. C'est comme si ces huit derniers mois, je retenais ma respiration et que je pouvais enfin respirer. Elle est ma bouffée d'oxygène et je l'aime. Je l'aime plus que tout au monde. Et sentir la chaleur de son corps contre le mien me fait me sentir bien. Vivante. Sauf que je sens Stella est tendue. Je m'assieds et appuie mon dos contre le tronc d'arbre et regarde ma copine. Elle s'agenouille devant moi et prends mes mains, l'air soucieuse.

       - Qu'est-ce qui se passe ? je finis par demander.
       - Je... Je me posais une question...
       - Quoi comme question ?

J'ai presque peur de sa question, mais... Mais il n'y a pas de raison que ce soit une mauvais chose, non ?

       - Comment tu nous vois ? Je veux dire, dans le futur ?

Oh, c'est très intéressant comme question. J'admets y avoir souvent réfléchi, mais ce sont juste des rêves d'une adolescente amoureuse. Qui relève plus de l'imaginaire que du concret. Je souffle longuement et serre doucement les mains de Stella.

       - Tu sais, quand j'imagine la fin de ma vie, je m'imagine dans une maison de retraite. Je suis une auteure reconnue qui a pris sa retraite. Et je passe mes journées à parler de la fille qui m'a fait me rendre compte que j'aimais aussi les filles. Cette fille a été en quelque sorte mon premier amour. En tout cas, je ne me lasse pas de raconter notre histoire. Et à ce moment là, tu me dis de la fermer parce que tu n'a arrives pas à lire mon livre, celui grâce auquel on s'est rencontrées. Puis, le soir, assises dehors en regardant le soleil se coucher, je prends ta main et je te dis "Tu vois, je te l'avais dit que tu étais l'amour de ma vie".

Je souris doucement et essuie une larme qui s'est échappée. Je ne peux pas imaginer la fin de m. je vie autrement. Juste, elle et moi. Aussi heureuses et amoureuses qu'on l'est à ce moment. Je vois que les joues de Stella sont humides et que des larmes roulent lentement. Je ris et avance pour les essuyer.

       - Stella Beatrice Hale, je t'aime. Je suis plus qu'amoureuse de toi et je suis heureuse, vraiment heureuse. Et je ne peux envisager ma vie sans toi. Je ne dis pas que ça sera facile, bien au contraire. Mais je me dis que tant qu'on est ensemble, amoureuses, fidèles et qu'on croit en nous, je pense que tout est possible.
       - Je... Je t'aime tellement. Je t'aime plus que les mots ne peuvent le dire. Et... Je te veux dans ma vie. Je veux vivre avec toi, je veux vivre cette fin avec toi.

Elle serre mes mains dans les siennes, les yeux toujours humides.

      - Pour toujours
      - Pour toujours

On l'a dit en même temps, ce qui nous fait sourire et rire en même. Je me laisse tomber contre elle et me blottis contre elle. Stella sourit et me serre contre elle.
Tout était si beau, si parfait. Je pourrais dire que c'est comme dans un rêve, mais c'est encore mieux que dans mes rêves. Ils sont réalistes, mais pas à ce point. Je pense à une citation que j'aime beaucoup. 

"Tu sais que tu es amoureux quand tu ne peux pas t'endormir parce que la réalité est enfin meilleure que tes rêves"

***

Mes yeux s'ouvrent et je tiens une main chaude dans la mienne. Je tourne la tête vers la personne assise à côté de moi et le coin de mes lèvres se soulève pour former un tendre sourire. 

       - Hey, Sweetheart ?

Stella me regarde en penchant la tête sur le côté. 

       - Tu te souviens, il y a 65 ans, je te parlais de comment je voyais la fin de ma vie ?

Elle sourit doucement avant d'hocher la tête. Je serre sa main dans la mienne, mes yeux plongés dans ses magnifiques yeux verts. 

       - Je te l'avais dit que tu étais l'amour de ma vie. Ensemble, côte-à-côté, unies, pour toujours. 

Pour toujours. Quand on avait 16 ans, ça sonnait presque comme une promesse irréalisable, mais maintenant, 65 ans après, je n'aurai jamais imaginé ma vie autrement. Je me penche et l'embrasse. 

Depuis le début et pour toujours, je t'aime.