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A Dream

C'est une belle journée, magnifique même. Après tout, j'allais épouser la femme de ma vie, comment la journée pourrait-elle mal se dérouler ?
Les mains de ma mère sont occupées à nouer ma robe dans mon dos. Je lisse ma robe pour calmer mon stress.

   - Stressée ? demande ma mère.
   - Un peu, j'avoue.

Nos regards se croisent dans le miroir et elle me sourit. Ma mère pose ses mains sur mes épaules et vérifie ma coiffure. Ils sont simplement bouclés et remontés en un chignon, piqués par des épingles avec des diamants et des fleurs. Je suis très peu maquillée, juste du mascara et de l'eye-liner. Je porte la robe de mes rêves, une vraie robe de princesse blanc cassé. Ma mère dépose mon voile sur le haut de ma tête et le dépose à l'arrière. Je croise mon regard dans le reflet. Mon visage pâle semble détendu, mes yeux verts brillent d'excitation et de bonheur. Mes cheveux blonds sont cachés par le voile, même si deux mèches encadrent mon visage. Je lisse encore une fois la jupe de ma robe avant de poser mes mains sur ma taille. Pourquoi est-ce que je suis stressée ? Est-ce que... j'aurai des doutes ? Je secoue la tête. Quelle idiote je fais. Je n'ai jamais été aussi sûre de moi. Je veux l'épouser et je vais le faire. Aujourd'hui. Et rien ni personne ne pourra m'arrêter. Je vais épouser l'amour de ma vie et rien ne peut gâcher cette journée parfaite. Je suis prête, je rêve de ce jour depuis que je l'ai rencontrée et encore plus depuis qu'elle a accepté de m'épouser. Je suis prête.
Je sors de la pièce et vais dans mon aile de l'église. Nous avons choisi une église avec un vestibule qui a deux portes sur les côtés. Comme je suis la plus jeune, je rentrerai en première.
Je regarde ma mère partir pour s'asseoir dans l'église et mon père arrive. Il sourit et caresse mon bras.

   - Tu es magnifique ma princesse.
   - Merci papa.
   - Prête ?
   - Absolument, je réponds en souriant.

J'entends une porte s'ouvrir, ce qui fait monter mon stress. Le pire, c'est que je n'ai aucune raison d'être stressée, mais je crois que aucune mariée n'y coupe le jour de son mariage, même si elle est sûre de son choix. La musique commence et mon père m'amène dans le sas. Ça y est, le grand moment est arrivé. Je respire un grand coup et la double porte s'ouvre. J'avance, mon bras passé sous celui de mon père. Tout le monde est levé et me regarde. Je redresse fièrement la tête et continue d'avancer. Arrivée devant l'autel, mon père embrasse ma joue et va s'asseoir à côté de ma mère. Je me tourne légèrement pour pouvoir voir la seconde mariée. Les portes sont refermées et il y a un silence respectueux, brisé par la musique que je n'entends même pas. Tout ce que j'entends, c'est le cœur de ma fiancée qui bat de l'autre côté de la porte, à l'autre bout de la pièce. 
Soudain, la porte s'ouvre et une déesse entre au bras de son meilleur ami. Ses cheveux bruns sont remontés en un chignon tressés et sa robe blanche épouse la forme parfaite de son corps. C'est la plus belle femme que je n'ai jamais vu. Ses yeux bleus se posent sur moi et se mettent à briller. Ils brillent plus que les étoiles dans le ciel noir, plus que les bougies allumées dans l'église, plus que les décorations de Noël, plus que les feux d'artifices. Elle rayonnait de bonheur mais sa seule présence me réchauffe et m'apaise. Tout mon stress fond comme de la neige au soleil et il fait bien ; je suis face à la représentation humaine du soleil. Je me retiens de courir pour la prendre dans mes bras et de l'embrasser jusqu'à mon dernier souffle.
Quand elle arrive devant moi, je murmure un simple "Tu es magnifique". Si je m'écoutais, je ferai un long discours, mais la vérité est que j'en suis incapable. Je tends mes mains et prends les siennes. Ses mains sont chaudes et réconfortantes.
Mais soudain, la pression de ses mains diminuent et ses traits deviennent plus pâle. C'était comme si elle s'évaporait. Je tente de la rattraper, mais rien à faire ; elle m'échappe complètement. Mais avant de partir, je l'entends parler. Une phrase qui finit de m'achever.

   - Pourquoi ne m'as-tu pas sauvée, Stella ? murmure-t-elle d'une voix brisée, les larmes aux yeux. 

   - Elena ! je crie en me redressant, le cœur battant à toute rompe.

Instinctivement, je tâtonne les couvertures et la place à côté de moi pour trouver une autre personne, mais ma main ne se referme que sur un drap froid. Froid depuis qu'elle est partie. Je lève ma main et effleure ma joue ; elle est mouillée par des larmes que je n'avais pas senties couler. Je remonte mes genoux contre ma poitrine et enfouis ma tête dans mes bras qui entourent mes jambes. Mes épaules sont secouées par mes sanglots tandis que j'essaie de me remettre de ce rêve. Le pire, c'est qu'il me semblait si réel ; j'avais vraiment l'impression qu'elle était là, que c'était elle. C'est si cruel, si blessant, si... Affreux.
Ce rêve, ce mariage, notre mariage a failli devenir réalité ; tout s'est passé quelques heures avant. Je me souviens que ma mère était en train de m'attacher les cheveux quand Angel, la sœur jumelle de Elena, est venue en pleurs. J'aurai dû m'en douter, je ressentais comme un vide dans mon cœur, mais j'avais décidé de passer outre. Ce vide combiné aux larmes de Angel, il ne m'avait pas fallu plus pour comprendre que Elena était morte.
Au lieu de me tenir devant l'autel pour épouser la femme de ma vie, j'étais au poste de police à tenter de comprendre pourquoi elle était partie. Au lieu de d'écouter les vœux de Elena, j'ai écouté l'agent m'expliquer qu'un chauffard ivre l'avait renversée alors qu'elle allait chercher sa robe. Elle était morte sur le coup. Elle n'a pas souffert, disaient ils. Et sans même que je demande, ils m'ont appris que le conducteur s'en était sorti sans aucune blessure grave, hormis quelques bleus et contusions, mais rien qui ne puisse mettre sa vie en danger. Sa punition pour avoir renversé une fille en étant ivre s'est soldée par un emprisonnement de trois ans avec possibilité d'avoir une liberté conditionnelle au bout d'une année et demie, ainsi qu'une amende et un retrait de permis avec interdiction de le repasser avant deux ans.  « Tout ça, sans oublier la culpabilité d'avoir tué une fille à peine âgée de vingt ans » avait ajouté un policier. Comme si ça changeait quelque chose. Comme s'il avait une tête à éprouver de la culpabilité. Je suis allée le voir et je me suis présentée comme étant la fiancée de sa victime - ce qui n'est que la vérité- et il m'a regardé, sans émotion et un léger rictus aux coins des lèvres.
Trois ans... Que représentent trois ans après tout ? Tellement pas longtemps si on compare aux années qui restaient à vivre à Elena, ça ne représente rien. C'est tellement infime qu'on ne peut le représenter sous la forme d'un graphique ou de statistiques. Trois ans et une amende, comme si sa vie valait quelques euros ou francs. Sa vie est... était inestimable et encore plus à mes yeux.
Ma respiration est hachée et douloureuse. Je presse mes mains contre ma poitrine et fonds en larmes. J'ai l'impression que son souvenir m'échappe petit-à-petit et que je suis en train de la perdre, de l'oublier. Il n'y a que dans mes rêves où elle m'apparaît bien, parfaite, vivante. J'ai un goût amer dans la bouche et un sentiment de vie et qu'on m'a arraché le cœur. C'est comme si mes rêves me ramenaient à la vie et qu'au réveil, on me l'arrachait à nouveau. Je m'allonge sur le flanc et presse l'étoile que Elena m'a offert contre ma poitrine. Mes yeux se ferment et le visage de ma fiancée apparaît, souriante et d'une beauté à couper le souffle. Elle me tend la main en souriant. Je la prends et elle me tire pour me prendre dans ses bras. Je sais que ce n'est qu'un rêve, mais peu importe. Ça me fera quelques heures de répit. 

If you only exist in my dreams, please, don't wake me up.  

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