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Surprises

Le départ de Sarah fut difficile, douloureux. Les adieux à l'aéroport m'avaient démoralisé. Même si je savais que sa visite ne serait pas éternelle et qu'elle avait des impératifs, j'aurais voulu qu'elle reste plus longtemps.

- Je reviendrai, m'avait-elle dit.

Mais je n'arrivai pas à me faire à l'idée de me retrouver toute seule, enfin sans elle. Une partie de moi s'envolait loin, avec elle et je ne pouvais rien y faire.

- Tu n'es pas seule, d'après ce que je sais, tu vas être pas mal occupée, avait-elle ajouté en me faisant un petit clin d'œil.

- Tu parles depuis le Club c'est à peine si on a échangé trois mots. Je préfère ne pas savoir ce qu'il en pense, avais-je dis dépitée.

- Mais non, crois moi. Tu verras tout va rentrer dans l'ordre.

Elle m'avait serré dans ses bras si fort, elle me manquait déjà.

En arrivant à la maison, je montai directement dans ma chambre et sur mon lit je m'assoupis quelques heures.

A mon réveil, ma nostalgie toujours présente me pesait sur le cœur. Je me décidai pour un bon bain pensant que cela pourrait me détendre et me changer les esprits.

Je pris mes affaires de bain et m'accordai le luxe d'utiliser l'ascenseur. Depuis mon arrivée, je n'avais pas encore eu le temps d'utiliser la piscine. J'enfilai mon maillot dans l'une des deux cabines et me glissai dans l'eau chauffée.

Après quelques longueurs, je sortis et me dirigeai vers le hammam. Une chaleur humide m'enveloppa immédiatement et je me sentis me détendre petit à petit. La vapeur était dense et je ne voyais guère où je mettais les pieds. Je trouvai les bancs en mosaïques sur lesquels je m'allongeai tranquillement, m'étirai comme un chat et me relaxai. Je respirai profondément les essences diffusées, la fatigue s'effaçait peu à peu et une sorte de léthargie m'envahit. Je fermai les yeux, j'étais si bien.

- Sarah est partie n'est-ce pas ?

Evidemment... J'aurai du me douter que le seul jour où je choisirai d'aller au Hammam, il serait là. Je ne tressaillis même pas .

- Oui, malheureusement, soufflai-je.

- Vous pensez qu'elle a passé un agréable séjour ? me demanda-t-il doucement. Il avait sans doute perçu mon agacement.

La vapeur s'estompa et je plissai les yeux pour essayer de le situer.

Il était là, sur le côté, assis, une serviette autour de la taille. Je me relevai. La tête baissée il semblait tourmenté et à cette vision je me sentie coupable de lui avoir aussi sèchement répondu.

- Je pense que oui, on s'est bien amusée, c'était trop court comme toutes les bonnes choses, ajoutai-je d'un ton plus adouci.

- Tant mieux alors , enchaîna-t-il les mains sur les genoux, prêt à se lever.

- Ecoutez... Hum... je voulais m'excuser pour mon comportement de l'autre soir, lançai-je d'un seul trait.

Il leva la tête et ses yeux me cherchèrent.

- Vous n'avez pas à vous excuser Elisabeth. Ces choses là peuvent arriver, dit-il doucement.

- Je ne voudrais pas que vous ayez une mauvaise opinion de moi à cause de ça, avouai-je avec beaucoup de regrets dans la voix.

Il se mit à rire en secouant la tête. Il se leva et s'approcha vers moi. Malgré la vapeur, je pus distinguer son torse et ses bras légèrement musclés, juste ce qu'il fallait pour s'y sentir en sécurité et malgré la chaleur, un frisson me parcouru le long du dos. Ses cheveux humidifiés lui tombaient de chaque côté du visage mais je n'arrivai pas à percevoir ses traits. Je ne voyais que sa peau dorée, perlée de vapeur d'eau. Il me passa devant et se dirigea vers la porte puis s'arrêta . A nouveau le tourment.

- Rien ne pourra changer l'image que j'ai de vous Elizabeth. Vous ne le voyez donc pas ? .

Sans un regard, il sortit.

Je ne pus répondre

J'attendis un moment, sortis, me rinçai et remontai dans ma chambre.

Les jours qui précédèrent la soirée à la Tate furent une succession de ballades à travers la ville et ses environs pour des émissions de télévision. Le garde du corps qui m'avait porté jusqu'à la voiture nous suivait de plus en plus. Toujours à regarder autour de nous ou au loin. William me semblait il. Ce manège avait finit par devenir familier.

La veille de la soirée, je reçus un mail de Joan m'expliquant la marche à suivre pour être prête dans les temps. Tout était programmé, un coiffeur, une esthéticienne viendraient pour faire de moi une femme du monde. Il n'y avait qu'un seul petit problème : Je n'avais rien de correct à me mettre. J'envoyai un mail à Joan pour lui expliquer mon souci, celle-ci me répondit de ne pas m'inquiéter.

Ne pas m'inquiéter ! Mais enfin de quoi j'aurai l'air si malgré une coiffure et un maquillage parfait je portai ma robe noire un peu passée et mes chaussures bon marché. Non vraiment ce n'était pas possible !

Je devais retourner à Londres dans la matinée pour me trouver une tenue adéquate. C'était décidé, il était hors de question que je puisse lui faire honte. C'était une soirée importante, tous les journaux en parlaient déjà. Je me devais d'être à la hauteur.

Mon sommeil ici était de plus en plus lourd, les cauchemars de moins en moins fréquents. Signe que tout allait bien pour moi. J'enlevai le coussin de ma tête et m'étirai encore et encore, autant que je pouvais. Impossible de quitter ma couette et pourtant... Je m'étais imposée une séance shopping de dernière minute ce qui finalement ne m'enchantait que moyennement.

Je finis par m'arracher de mon lit et me dépêchai de prendre une douche bien fraîche pour m'aider à émerger. Une serviette sur la tête, je me dirigeai vers le dressing, ouvris les portes coulissantes et mon regard se porta sur une housse suspendue à ma penderie et sur laquelle le nom de Harrods était brodé. Je passai mes doigts sur l'inscription, fis glisser la fermeture éclair pour ouvrir la housse.

Mon cœur ne fit qu'un tour. J'écartai les côtés pour mieux voir et sentis la texture du tissu si doux, un tissu qui me rappelait quelque chose. Je fis tomber la housse et là sous mes yeux ébahis, émerveillés, la robe, ma robe ! Celle que j'avais essayé !

Comment était-ce possible ?

Je la décrochai du cintre et la regardai dans tous les sens pour vérifier qu'elle était vraie.

Mais oui ! Elle l'était ! A moi !

Je la pris dans mes bras et me mis à danser avec elle. Douce folie soudaine.

Cette surprise extraordinaire n'était certes pas le fruit du hasard. Je me ruai à la cuisine à la recherche de Harold car lui seul devait connaître l'existence de cette splendeur.

« Harold ! appelai-je dans tous les coins.

Je le trouvai dans la véranda en train d'arroser les plantes.

- Ah, vous êtes là.

- Un souci Miss Lacoste ? demanda-t-il toujours aussi impassible.

- Qui a déposé la robe dans ma chambre ?

- Ce n'est certes pas moi, Miss.

- Mais enfin elle n'est pas arrivée là toute seule et puis comment se fait-il qu'il s'agisse de la robe dont je vous ai tant parlé ? C'est Mr Nolan qui l'a acheté ? C'est vous qui lui en avez parlé ? enchaînai-je à une vitesse qui traduisait mon excitation.

Harold me regardait dans l'attente que je reprenne mon souffle.

- Et bien je suppose que Mr Nolan a estimé que vous aviez besoin d'une tenue...comment dire... convenable.

Si je devais attendre un brin de compassion chez Harold ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait commencer. Je tordis ma bouche de mécontentement.

- Vous ne m'en direz pas plus si je comprends bien.

- Vous êtes perspicace, me dit-il avant de tourner les talons et de me planter là au milieu de la véranda.

Je remontai dans ma chambre.

Admirative, je n'osai la mettre. J'en mourrai d'envie. Je ne pouvais croire qu'elle m'appartenait. N'y tenant plus, je l'enfilai solennellement prenant soin de ne pas la froisser ou pire la tacher.

Et à ma taille en plus ! C'était la seule chose que je n'avais pas mentionné à Harold. Patience... J'aurais le fin mot de cette histoire c'est certain.

Le coiffeur et l'esthéticienne arrivèrent ensemble et se mirent à me torturer pendant prés de deux heures. Mèches, shampooing, coupe, brushing et chignon pour l'un. Manucure, pédicure, soin du visage et maquillage pour l'autre. A leur départ, je me sentis autant fatiguée qu'une séance intensive de sport.

Le reflet dans le miroir ne me parut pas convainquant. Ce n'était pas moi. Je me trouvai trop maquillée et mes cheveux tirés ainsi me donnaient un air trop strict comme une maîtresse d'école proche de la retraite. Impossible de rester dans cet état.

Je commençai par retirer deux puis trois épingles de mes cheveux et laissai tomber une ou deux boucles. Pour le maquillage, je retirai le rouge à lèvres trop rouge à mon goût et j'estompai le fard à paupière que je trouvai trop accentué. J'aimai la discrétion et là je me sentais pas du tout discrète. Une fois ces retouches effectuées, j'eus tout juste le temps d'enfiler mes chaussures lorsqu'on vint me dire que la limousine était là et qu'Alexander m'attendait dans la salle de musique. Je pris mon sac et descendis les escaliers en direction de la pièce dans laquelle se trouvait la piano.

Je l'entendis jouer. Il me vit arriver mais ne s'arrêta pas pour autant. Il me regardait avancer vers lui. Même si je ne le voyais pas entièrement, il était incroyablement élégant dans son smoking noir. Je m'approchai du piano en lui souriant, il me rendit mon sourire et termina son morceau.

- C'était très beau, lui dis-je.

- Vous êtes très élégante, me répondit-il avec son sourire en coin.

Il se leva et fit le tour du piano en me dévisageant comme un torero avant de porter l'estocade. Etrangement je m'en sentis flattée. Il me sourit.

- Vous êtes radieuse, me dit-il.

- C'est la robe, avouais-je en rougissant, elle est incroyable !

- Vous la portez à ravir, il me tardait de vous voir avec, ajouta-t-il.

- C'est vous qui l'avez acheté ? Mais pourquoi ? Comment avez-vous su ? m'esclaffai-je.

- Hum... Oui... Parce que j'ai eu envie de vous faire plaisir... Et hum...Harold m'a tout dit, lança-t-il amusé.

- Je vois, merci .... vraiment dis-je très gênée et flattée à nouveau.

- On y va ? me demanda-t-il en me tendant le bras.

Je m'accrochai à lui, les joues embrasées. J'eus l'impression de marcher sur un nuage à ses côtés.

Il me regardait de sa hauteur, la tête penchée sur mon visage, un sourire aux lèvres. Je me sentis toute petite malgré mes talons hauts. Une main dans la poche de son pantalon il me regardait descendre . Je dus me concentrer pour ne pas manquer une marche. Il avait sur moi ce regard sérieux, concentré. Indéchiffrable.

Le chauffeur m'ouvrit la portière de la limousine et je m'installai sur le cuir confortable de la banquette arrière.

Le trajet fut agréable et malgré la place disponible sur la banquette arrière, il s'assit tout prés de moi. J'aimai cette proximité, elle ne me mettait plus mal à l'aise.

- J'espère que tout va bien se passer, me dit-il légèrement angoissé.

- Il n'y a aucune raison, répondis-je avec une envie irrésistible de passer ma main sous la sienne pour qu'il me la serre.

- Il y a une chose que vous devez savoir, Elizabeth, me dit-il d'un ton solennel, il va y avoir beaucoup de journalistes, ils risquent de nous assaillir.

- Et... cela vous ennuie ?

- Oui, avoua-t-il, mais nous arriverons tôt, j'ose espérer que tous ne seront pas là.

Il marqua une pause et se détourna de moi.

- Si vous saviez ce qu'ils sont capables d'inventer sur le moindre cliché, le détourner tout ça pour satisfaire la curiosité malsaine des lecteurs. J'ai beau leur faire un procès à chaque fois, rien ne les calme, ils recommencent parce que de toute façon ils savent très bien que leurs ventes vont rembourser au centuple les dommages et intérêts que je demande.

- Mais alors quelle est la solution ?

Il se tourna vers moi, son regard était dur, noirci par la colère.

- Je me protège au maximum, tout est calculé pour leur donner le moins d'occasion possible. Tout ce qu'ils ont c'est parce que j'ai bien voulu le leur donner.

- C'est pour ça que William nous suit partout ?

- Oui, il m'est indispensable, toujours à l'affût. Personne ne peut le remplacer, j'ai entière confiance en lui. D'autant plus ce soir.

- C'est étrange jusqu' il y a quelques jours je ne l'avais pas remarqué.

Il me sourit sans doute amusé par mon soudain intérêt pour cette protection rapprochée.

- La discrétion fait aussi partie de son travail et puis je ne voulais pas vous effrayer dés le départ.

- Pourquoi pensez-vous que j'aurai pu l'être ?, rétorquais-je étonnée.

- Et... bien parce que la situation n'est pas des plus communes et que l'inconnu peut déstabiliser, me répondit-il un peu surpris sur ce qui lui semblait être une évidence.

- Je n'ai rien vu de déstabilisant ni d'effrayant.

Son regard plongea dans le mien, intense. Pouvais-je lui dire c'était lui qui me déstabilisait ? Bien sur que non. Devais-je lui avouer que ce que je ressentais pour lui me terrifiait au plus haut point ? Bien sur que non.

- Vous êtes... tellement...surprenante... vous vous êtes tellement bien adaptée sans jamais vous plaindre une seule fois.

- Peut être bien que... hum... que je ne me rends pas compte de tout. Je suis un peu dans les coulisses en fait. Il y a tellement de choses que je ne vis pas comme vous.

- Croyez-moi Elizabeth, vous ne manquez rien. Il vaut mieux quelque fois ne pas voir l'envers du décor. Cela peut être tellement décevant.

J'aurai tellement souhaité que le trajet soit plus long, nous laissant tous les deux coupés du monde, dans une bulle. La notre. Malheureusement, la voiture ralentit et je vis Alexander se raidit, tendu, il regardait combien de photographes se trouvaient sur place.

- William est là, dit-il rassuré, ça veut dire que tout va bien sinon il aurait appelé.

Il m'adressa son plus beau sourire, encore eut il fallu que cela soit possible.

- Vous êtes prête ? me demanda-t-il faisant monter en moi une légère pression qui s'accentua lorsque la limousine se gara sur Holland Street, que ma portière s'ouvrit et qu'une main se présenta pour m'aider à sortir. Alexander prit la suite et je m'accrochai à son bras me cramponnant autant que je pouvais.

- Je suis là, me murmura -t-il sa main sur la mienne. La brûlure. Douce.

Je ne pus que lui sourire et desserrai mon étreinte. Quelques flashs épars le long de l'allée menant à la galerie. Alexander saluaient les journalistes de la main sans trop s'attarder. Il me prit par la taille et me donna suffisamment d'impulsion pour me diriger adroitement vers l'entrée comme il l'avait fait au Berkeley. Ce bâtiment m'impressionnait. Immense, sinistre, en brique rouge, cette ancienne centrale électrique désaffectée avait la réputation d'être un des hauts lieux du modernisme. L'entrée était étrange. On se retrouva au sous sol. Dans l'ascenseur qui nous menait au dernier étage, je restai silencieuse, en attente de ce que j'allais trouver lorsque les portes s'ouvriraient. Je sentis le regard d'Alexander posé sur moi.

- Elizabeth vous allez bien ? Me demanda -t-il.

Son côté prévenant me donnait à chaque fois envie de me blottir contre lui et de ne plus bouger. J'hochai la tête en guise de réponse.

Les portes s'ouvrirent.

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