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Chapitre 4

MAGDALENA

Nous y sommes enfin. Quel longue route, pour un lieu que je méprise tant. Mais il faut dire que toutes mes souffrances ont en valus la peine. Parce que cette école est démente. Des hectares et des hectares de terrain, de nombreux bâtiments, des tas de lieux et tout ces ponts qui relient chaque construction. Cet endroit est une sorte de village à lui seul. Sans parler de la barrière.

Un dôme de pouvoir pure, qui entoure l'école et quelques kilomètres de la forêt environnante.

– C'est un dôme de protection, jaillit la voix de Zachariah, il restreint les entrées et les sorties, il faut certaines conditions pour passer le dôme. Et il n'y a qu'une seule route véhiculé, continue-t-il en me montrant la dense forêt qui tendait ses branches vers la toiture de notre véhicule. Tout le territoire aux alentours du dôme est ratissé vingt-quatre heures sur vingt-quatre par des drones et les caméras n'ont pas d'angles morts. Sans parler de la deuxième barrière un peu plus loin dans l'école qui elle, est impossible à briser. 

– Qu'est que tu essaies de dire ? Que ce lieu est inviolable ? Réplique-je en levant un sourcil.

– C'est un des lieux les plus sécurisés de notre pays, le même niveau de sécurité que Maison Blanche.

– Aucun endroit n'est à l'abri de la malveillance des hommes. Et tu ne me feras jamais croire le contraire, murmure-je d'un ton acerbe.

En voila une drôle d'idée. Penser qu'on est à l'abri dans un tel lieu est le meilleur moyen de mourir vite et tôt.

– Je ne dis pas qu'il est impossible d'y pénétrer, avec de mauvaises intentions. Je dis seulement que si, à cet instant on se fait attaquer par une centaine de tanks en même temps, nous survivrions, dit-il sur un ton d'une déférence rare.

– Tu y crois tellement à cette idée, que tu baisses ta garde. Je sens ton Don baisser en intensité, ça finira par te tuer, si tu ne te méfies pas plus que ça, grogne-je.

– Tu es tellement effrayée par tout ce qui t'entoure, tu ne fais confiance à personne et à rien d'autre que toi-même. Même ta mère n'a pas cet honneur. S'en ai presque risible. Et voilà ce qui pourrait te tuer, toi, réponds-t-il sur le même ton colérique.

Mes joues rougissent, alors qu'il évoque mes problèmes personnels devant le même chauffeur de la quarantaine, de classe Deux, de tout à l'heure.

– Je ne m'attends pas à ce que tu comprennes ce que ça fait d'avoir une partie de mon corps estropiée. De voir ma force devenir faiblesse, de voir les gens me rabaisser pour ce que je suis, et ce que je n'ai pas demandé à être. Je n'attendais certainement pas autant d'un mec à la lèche du gouvernement. Est-ce que dès qu'un haut gradé te l'ordonne, tu t'assois et tu la fermes comme un bon toutou ? Est-ce qu'il te donne une gentille tape sur la tête, lorsque tu obéis ? M'exclame-je, perdant totalement mon sang froid.

Il se retourne vers moi, les yeux brûlants de la même colère qui brûle dans mes yeux, prêt à m'incendier.

– Ça suffit, vous deux, on est arrivés, nous coupe promptement le chauffeur.

Je regarde autour de moi, pour voir qu'on a passé le poste de contrôle et qu'on se tient à moins d'un mètre de la barrière. Je suis le mouvement lorsqu'ils sortent tout deux de la voiture et me regardent fixement.

– Quoi ?

– Tu dois passer la première, réponds le quarantenaire.

Je m'approche à pas prudent de la barrière, contrairement à ce qu'on peut croire aux premiers abords, elle n'est pas figée. Elle bouge sans cesse, de l'énergie chatoie, de couleur bleue cobalt intense, je me retrouve presque figée par sa beauté. Derrière elle, continue encore la route, je ne comprends pas pourquoi il faut que nous descendions pour passer ? À moins que...

– Si je ne corresponds pas aux critères pour passer la barrière, je mourrais n'est-ce pas ? Ou alors je me ferai simplement électrocutée ?

C'est pour ça, que nous ne pouvons pas la traverser en voiture, parce qu'il faut confirmer quelque chose avec cette barrière.

Si je suis une ennemie. Ou une amie.

Est-ce que tuer des gens est considéré comme mauvais ? Parce que je veux me venger, prendre la vie de ceux qui ont pris celle de mon père. Je suis pleine de mauvaises intentions, mais envers qui, mes émotions seront-elles jugées ? En soit, je n'en veux à personne dans cette école. Alors peut-être que je réussirai ce premier test. Peut-être que je survivrais. Cette hypothèse n'a d'autre choix que de devenir fait. Je ne peux pas mourir maintenant.

– Tu traverses ou on te pousse ? Demande Zachariah, et je peux sentir la joie qu'il aurait de s'exécuter.

Je ne lui ferai pas ce plaisir. Je me retourne à nouveau vers la barrière et suis surprise de ne pas trouver en moi une seule once de peur. Non, cette couleur me rappelle quelque chose, un lointain souvenir bienveillant.

Je pose ma main sur le mur bleue, pour ne trouver aucune résistance. Mon bras traverse le dôme comme du beurre, je fais passer un pied, puis l'autre. Et rien d'autre qu'un souffle électrique me traverse. Pas du genre douloureux, mais plutôt vivifiant. Comme si on venait de me charger à bloc de vitamines et de sommeil. Je suis tout à coup en meilleur forme que jamais.

Je jette un coup d'œil ennuyé aux deux hommes.

– On a pas toute la journée, la nuit tombe.

Zachariah bougonne en traversant sans crainte, alors que le chauffeur s'empresse de faire traverser la voiture.

***

– C'est l'heure du dîner, nous trouverons la directrice dans la cafétéria, pour un discours.

Je suis Zachariah après que le chauffeur – Sam, quel ironie – nous ait ramené devant le bâtiment principal, tout est tellement beau et élégant. Les murs sont d'une couleur royales, tantôt beiges, tantôt lambrissé de couleur foncés, presque du noir, plein de reliures dorés, tout les plafonds sans exceptions sont peints de magnifiques fresques, montrant des histoires et des batailles. Partout, des fauteuils rouge sang, et des rideaux de la même couleur, obstrue les fenêtres et pendent à certaines entrées, remplaçant les portes, donnant à l'école un aspect intime et suave que je n'ai jamais vu auparavant. L'ambiance est feutré, et les seules lumières qui accompagnent chacun de nos pas, provient non pas de simples ampoules aux plafonds, mais d'appliques murales électriques sous différentes formes. Dans un couloir, ce sont des flammes, puis dans le suivant des dragons miniatures et pourtant tellement bien gravés qu'on aurait pu les croire réels et juste figés dans le temps.

Lorsque nous atteignons les portes de bois massifs foncés, je lève la tête pour en inspecter la hauteur. Je dirais quatre mètres ? Le plafond de ce bâtiment est tellement haut. Un bruit de discussion diffus s'échappent de derrière les portes. J'inspire en inspectant ma tenue d'un œil fatigué. Depuis l'hôpital, je porte un jean taille basse Levis, comme le veut la mode en ce moment ainsi qu'un pull en laine, vert olive. Certes, le rouge est la couleur de cette saison, mais ça détonne complètement avec mes yeux émeraudes.

– Il va y avoir beaucoup de gens ? Demande-je alors qu'on est figé à quelques pas des portes.

– Toute l'école est présente, c'est un dîner de bienvenue, tout les professeurs seront là aussi.

Je me statufie complètement, le temps de reprendre ma respiration, que je viens de perdre. Des souvenirs m'assaillent en me rappelant de cette foule, en entendant toutes ces voix derrières les portes. Ma mémoire associe ce genre de grabuges à de très mauvaises émotions. Des ombres, ce ne sont que des ombres dans ma mémoire, je ne me souviens pas de leurs visages, pourtant c'était des amis, des voisins, des professeurs, des gens à qui je faisais confiance. À qui mon père faisait confiance.

« Son père s'est vraiment suicidé ? » « Quel honte, il les a laissé endetté jusqu'au cou » « On dit qu'il était accro aux jeux » « Moi, j'ai entendue dire que sa fortune lui venait de trafiques illégaux » « Je comprends pourquoi il a décidé de mourir, alors » « Il ne méritait pas de vivre ».

Et puis, tout ces gens, qui ont trouvés des excuses pour ne plus s'approcher de nous.

« Je suis désolée, Maggy, ma mère ne veut plus que l'on se voie », « Je ne veux pas être vu, avec la fille d'un voleur » « Ça nuirait à la réputation de nos familles, tu comprends, pas vrai ? Tu aurais fait la même chose, toi aussi ».

– Magdalena ?

Je reviens au présent, alors que Zachariah me touche brusquement l'épaule, me faisant reculer de quelques pas face à sa brutalité. 

– Ressaisis-toi, tu n'étais plus ici pendant un instant.

Je passe une main tremblante, dans mes cheveux lâchés et ébouriffés par les mésaventures de la journée.

– Je déteste les gens. Et encore plus la foule.

Je capte un instant de l'empathie dans les yeux de Zachariah qui disparaît bien vite derrière sa froideur habituel. Je dois avoir une sale mine, pour qu'un glaçon comme lui ait pitié de moi. Je prends un instant pour barricader mes barrières mentales, et un autre, pour essayer de décrisper mon corps, et avoir l'air détendue. Ou au moins, pas trop terrifiée.

– On peut y aller. Essaie d'être discrète.

Comprenant que j'avais vraiment besoin de discrétion, Zachariah entrebâille seulement une des portes et s'y glisse silencieusement, je le suis et remercie les Cieux de voir que la grande porte est en fait, la porte arrière de la gigantesque cantine. Ou devrais-je dire la salle de bal ? Ce même rouge sombre, teinte les tables, et les rideaux des énormes fenêtres, qui font environ la même taille que la porte. Les tables sont rondes, dispersés un peu partout dans l'incroyable salle, mais laissant clairement un passage au milieu qui commence de la porte avant, et se termine au niveau de la porte arrière. Seule une longue table détonne des autres, placée à l'avant des autres tables, elle est de forme rectangulaire et y siègent des gens aux Dons immenses. Je le sens. Une sensation de vertige me prit, lorsque l'aura d'un des Don me frôle, mais la sensation disparut vite.

Mais le plus impression, reste le plafond, ou devrais-je dire l'absence de plafond ? Au-dessus de nos têtes, se trouve une magnifique voûte ouverte sur un ciel étoilé, brillant, tellement brillant. Et la Lune, semble bien plus proche que la normale, illuminant toute la salle de sa magnifique clarté.

Je sens Zachariah souffler et me tirez par le poignet pour que nous passions derrière les tables, vers une table vide. Il me fit m'asseoir, et je me laisse faire trop subjuguée par tout ce que je vois. Les autres étudiants sont tous occupés, personne ne remarque nos deux ombres, seulement illuminé par quelques lampes murales, dans le coin sombre de la salle.

– Nous parlerons à la directrice lorsque la repas sera servis. Les élèves seront bien plus occupés et ne feront pas attention à nous.

Quelques instants plus tard, un ballet d'employés, habillés élégamment de noirs et de blancs, commencent à servir des plats fumants dans une synchronisation parfaite. Ils passent par le couloir du milieu et se dispersent comme des fourmis, dans un travail remarquable et silencieux, en poussant des chariots pleins de bonnes odeurs. Une servante se dirige vers nous, légèrement surprise, mais dépose des couverts et la nourriture.

– Merci, murmure-je, en analysant mon plat.

Quels étaient les chances que mon plat soit empoisonné ? Je frissonne tout à coup, ayant perdue toute appétit.

– Je veux aller lui parler maintenant. J'ai trop de questions à lui poser, je ne peux pas tenir plus longtemps, dis-je sur un ton pressant.

Cette sensation se décupla lorsque je regardais vers la table rectangulaire. Il fallait que je m'approche, maintenant et vite. J'avais retenue tant de choses en moi, la peur, la colère, et surtout l'incompréhension. Je devais les laisser sortir avant qu'ils n'explosent.

J'observe le garçon aux cheveux tressés soupirer et jeter un regard triste à son plat, mais je ne peux pas me permettre de manger, de profiter, alors que je ne sais pas ce que je fais ici, alors que je ne comprends pas la raison de ma venue, alors que j'ai failli mourir sur le chemin. Non, décidément, je me suis laissée aller trop facilement.

– Allons-y, alors.

Un sentiment d'excitation se propage dans mon ventre, alors qu'on s'approchait de plus en plus de la table. J'y étais. Presque.

Je grince des dents, notant que de plus en plus de regard se tournent vers nous. Et ne pouvant plus passer par l'arrière des tables, nous nous décidons à marcher au milieu de la salle, ce qui finit définitivement par amener tout les regards à nous et un silence étrange se mit à planer. J'essayais de garder mes expressions cachés, alors que je les sentais m'analyser, moi et mon Don.

À quelques pas de la table, un sentiment de vertige me saisit à nouveau, me donnant l'impression de glisser vers un autre lieu. Les visages des occupants de la table, m'apparurent tous flous et... c'est à cet instant, que mes yeux rencontrent les siens.

Ses yeux sont gris.

Pas comme le gris artificiel de nos vêtements, mais un gris métallique, de la couleur de l'argent fondue. Un gris clair. Qu'un imbécile aurait pu prendre pour du bleu trop clair et trop délavé. Mais non, j'en suis sûr, c'est du gris.

L'homme qui possédait ces yeux gris, se leva d'un mouvement agile, trop fluide pour être simplement humain, trop suave pour ne pas être dangereux. Mes yeux ne pouvait se détacher des siens alors que je le sentis sourire. Je n'arriverais pas à décrire son visage, si vous me le demandiez. Mais je connais son visage. Je l'ai déjà vu. Je pourrais le dessiner. Dans un souvenir tellement lointain, que je pourrais presque croire que ce n'étais pas dans cette même vie.

Il s'approche de moi, et je pus presque sentir ses émotions. Son Don est d'une puissance rare, si je me fiais à mon instincts, il était bien supérieur à celui d'un Classe Un. En fait, on ne joue absolument pas dans la même cour, son Don avait une odeur et une aura particulière, rien que nous autres, pauvres humains, n'aurions pu déjà rencontrer dans nos balanes vies.

Lorsqu'il fut à quelques pas de moi, ma vision se rétrécit brusquement à lui, je me sens tout à coup perdre pieds, ma respiration coupé trop longtemps. Il tends sa main vers moi et son afflux de puissance faillit me faire tomber dans les pommes.

Il dit quelques mots, que je compris à travers ce brouillard.

– Je t'ai trouvé.

Puis, il posa son index sur mon front, pile entre mes deux yeux. Et mon esprit sombra dans le noir, une dernière pensée me vient à l'esprit.

Je connais son prénom. Comme un langage secret, comme un mot de passe, c'est un mot que j'avais déjà et jamais entendue auparavant. Comme un secret qu'on m'avait murmuré puis retiré. Comme un souvenir qu'on avait effacé de ma mémoire.

Rowan.

Il s'appelle Rowan.

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