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Chapitre 28 : les liens

Bien sûr Chat suit les autres jusqu'à cette fameuse Azim, neurochirugienne de génie. Même si il ne voit pas le lien entre la surmédecin talentueuse que lui a décrit Altran et le gamin qui lui fait face tout sourire. Chat est incapable de décider si Azim est un garçon ou une fille. Ça arrive parfois avec les enfants de douze ans.

« Attendez, vous voulez dire que ce gosse opère des cerveaux !

Sans se démonter, le petit médecin lui adresse un chaleureux :

— Bonjour m'sieur Chat !

Les autres clones ne disent rien. Ils savent qu'à l'extérieur leurs jeunes âges les font souvent regarder avec méfiance, mais ils se sont habitués à grandir au milieu des différentes prouesses des uns et des autres. Pour eux peu importe l'âge tant que le résultat est là.

Chat regarde mieux Azim. Elle a les cheveux coupés en brosse, un nez retroussé et un sourire permanent qui lui illumine le visage. D'après Altran elle lui vouerait un véritable culte, ce qui expliquerait qu'elle se soit lancée dans quelque chose d'aussi risqué sans hésiter. Ça et le fait qu'elle ait été entrainée à la chirurgie depuis toujours mais n'a encore jamais pu opérer ailleurs qu'en simulateur, et qu'elle aurait sauté sur l'occasion d'avoir un cobaye.

Altran demande à Azim :

— Est-ce que tu as gelé les neurones-mémoire de Chat ?

— Je peux rien dire m'sieur Altran, il me faut le mot de passe !

— Ecoute, on sait que c'est forcément toi qui l'a fait et qu'il t'as demandé de garder le secret, mais maintenant c'est bon, il a fait ce qu'il avait à faire et il veut retrouver sa mémoire.

— Je peux rien dire sans mot de passe m'sieur Altran !

Chat perd patience, attrape la gamine par les pans de sa blouse et la soulève à hauteur d'yeux, après quoi il gronde :

— Je te signale que je suis amnésique et que je ne peux donc pas me rappeler de ce stupide mot de passe !

Azim ouvre de grands yeux admiratifs :

— C'est ça ! C'est le mot de passe pile comme vous l'aviez décidé ! Ce que vous êtes fort, m'sieur Chat ! »

Chat la lâche. Gambadant comme un lutin, le médecin le guide jusqu'à son bloc opératoire puis sort une série de cartes de neurones indiquant exactement les endroits qu'elle doit sortir de stase. Son bavardage ressemble au pépiement d'un oiseau, elle demande à Chat mille détails sur ce qui s'est passé, les souvenirs qui devaient rester et ceux qui devaient être effacés, et l'adolescent se rend compte que c'est bel et bien ce qui est arrivé. Il avait même calculé un temps de blanc pendant lequel il n'enregistrerai rien, histoire de reprendre ses esprits dans l'immeuble des kidnappeurs de Lynn.

De toutes façons Azim n'attend pas les réponses. Elle ne paraît pas se soucier de se livrer à une opération hautement illégale devant l'équipe 57 des surinspecteurs. Pour le moment les surinspecteurs se demandent comment ils vont réussir à masquer la montagne d'infractions qu'a causé cette enquête et éviter le renvoi définitif de Chat, leur meilleur et leur pire équipier, le plus dangereux de tous les clones-flics.

Azim lance le bouclier immunitaire et commence l'opération.


Chat se réveille lentement. Il est allongé. Branché à la table d'opération qui évalue et règle au mieux son métabolisme. Il se sent bien. Azrim se penche vers lui et il la reconnait. Il lui sourit. Azrim arbore toujours son sourire ensoleillé, à croire qu'elle est née avec, et s'exclame : « Debout m'sieur Chat ! Vous êtes guérit ! »

Chat se lève. Oui, il est guérit. Il se souvient. Y compris de choses qu'il aurait sans doute préféré oublier. Tant pis. Il a besoin de tous ses souvenirs pour se défendre.

Il est surpris de voir son équipe au complet qui l'a attendu, il aurait pensé qu'ils étaient en train de courir partout pour réparer ses bêtises, et qu'ils auraient juste laissé Eralise en soutien. Mais ils sont là et il ne sait même pas quoi leur dire.

L'une des choses à laquelle il ne s'attendait pas, en se lançant dans cette aventure insensée, c'était qu'ils lui manquent si cruellement.

Oh, bien sûr, il ne se souvenait pas d'eux, donc ils ne lui ont pas manqué en tant qu'individus. Mais jamais encore il n'avait été seul. Il est né avec le reste de son équipe, ils ont été élevés tous ensembles et entrainés à fonctionner ensemble, et quelque soit la mission qu'il accomplissait, ils restaient toujours derrière à surveiller ce qui se passait... Ils savent tout de lui, dans le glorieux comme dans l'infâme, et il trouvait ça si lourd, si étouffant, qu'il s'était imaginé qu'au moins cette amnésie l'aiderait à se sentir enfin libre.

Et ça avait été l'inverse. Il s'était attaché à Mia, à Lynn, à tout ce à quoi il pouvait se raccrocher, mais le souvenir de ces quelques jours loin des siens est celui d'une solitude mordante. Chat n'est pas habitué à être émotionnel et ne sait pas quoi leur dire, il pourrait leur dire des milliers de choses qui leur plairait, il les connait aussi bien qu'ils le connaissent, mais ce n'est pas ça qu'il veut dire, il veut que ça vienne de lui, le peu qu'il arrive à considérer comme vraiment lui. Alors il ouvre les bras et leur dit :

"Vous m'avez manqué.

Ils viennent tous l'enlacer, Daara et Eralise sur chaque épaule, Becia et Altran derrière, et ils se serrent, fort, comme ils ne l'ont pas fait depuis longtemps, parce qu'ils étaient devenus trop grands pour ça, trop professionnels, trop pris par leurs propres peurs et leurs propres doutes, Chat le premier, il a choisi délibérément de se détacher d'eux alors qu'il est si bon d'être au coeur du groupe, compris, accepté, aimé.

Il ricane :

— Dix contre un que j'ai enfin réussi à faire pleurer Becky.

Il sent une main qui lui pince les côtes et rit. Tout le monde rit. Becia tourne la tête en s'essuyant les yeux rapidement, les autres ne se donnent pas la peine de se cacher. Ils savent tous très bien que l'abandon de Chat était un coup de poignard pour eux tous.

— Alors, dit Altran, c'est bon ? Tu te souviens de tout ?

— Normalement, oui.

— Alors raconte-nous. Explique-nous. Pourquoi tu as fait ça ?

— Pour arrêter Ash. Ça te détruisait.

— Non. Je n'y crois pas. Ash n'était qu'un prétexte.

— Ash était un symptôme. Tu te souviens de ce que tu m'as dit, sur le toit ? Que si tu étais en train de mal tourner, c'était à moi de te ramener dans le droit chemin ?

— Je... oui, mais... Je n'ai jamais...

— Tu étais trop obsédé par l'idée de ne jamais devenir comme lui. Tu obéissais trop. On avait des pistes pour retrouver l'armée A, on savait que c'était quelque chose d'énorme, et toi... tu as choisi de respecter la procédure.

Altran a l'air perdu dans la contemplation de quelque chose d'énorme. Il murmure :

— Alors tu m'as forcé la main...

— Oui. Je regrette de tous vous avoir inquiétés, je regrette de vous avoir donné l'impression que je vous abandonnais. Mais il fallait que vous soyez tous assez inquiets pour remonter ma piste coûte que coûte et pas me laisser livré à moi-même avec ma nouvelle lubie.

Becia lui demande, incrédule :

— Et tu as tout prévu ? Toi, le roi de l'impro ?

— Ok, pour être tout à fait honnête, je n'avais pas prévu que... enfin, je me suis sous-estimé. Je pensais que j'allais croire que j'étais un criminel et que j'allais naturellement utiliser mes commanditaires pour retrouver mes souvenirs, donc le casque de lecture qu'ils voulaient tous. J'avais prévu une équipe de police pour tomber "par hasard' sur les kidnappeurs de Lynn et la sauver. Je n'avais pas pensé que... j'allais la sauver moi-même.

Daraa et Eralise éclatent de rire en entendant ça, tandis qu'Altran se frappe le front et que Becia invective le plafond, prenant le ciel et tous les stratèges passés et présents à témoins de ce qu'elle doit subir au quotidien.

— Hé, proteste Chat, au final ça s'est bien fini !

— Ça, ça ne s'appelle même pas de la chance à ce stade là, c'est un miracle !

— Non, explique Daara, pas du tout. A partir du moment où Chat savait qu'il avait été embauché par eux, il allait forcément enquêter, et pour faire ça il allait forcément les manipuler et se faire intégrer. C'était brillant, Chat, et je suis fière que tu ai réussi à te faire confiance aussi aveuglément.

Chat sourit et secoue la tête :

— Confiance ? Non, pas du tout. En fait, c'est aussi pour ça que j'avais envie de le faire. C'était une solution pour Ash, et pour l'armée A, et normalement ça aurait dû être sans danger à part pour moi, mais il n'y a pas que ça. Je voulais aussi savoir.

— Savoir quoi ? demande Eralise avec inquiétude.

Les autres attendent, se doutant plus ou moins de ce qu'il va dire. Daara attend patiemment. Evidemment qu'elle sait. Il n'a jamais admit à haute voix ce qu'il est prêt à admettre aujourd'hui, mais elle le devine depuis des années, et fait tout pour qu'il en parle. Et bien c'est le moment. Il l'a passée, son épreuve du feu, et haut la main.

— J'avais besoin de savoir qui j'étais.

— En effaçant ton identité ? persifle Becia.

— Exactement. Je suis multiple, depuis toujours, j'ai été entrainé pour ça, c'est mon talent, mon rôle, la raison de ma putain d'existence. Et au milieu de tout ça... surtout depuis que j'ai commencé à travailler... ça a été le bazar. Je peux être n'importe qui. Je peux comprendre n'importe qui. Je peux parler des pires horreurs comme si c'était normal, et être convaincant, parce que je comprends pourquoi le gars en face trouve ça normal et attirant. Je peux être le monstre. J'ai terrifié des gens. Je leur ai brisé le coeur. J'ai gagné leur confiance et je les ai trahis. Je peux être complice des coups les plus immondes et y croire, je deviens ce que ça m'arrange de devenir, entièrement, c'est pour ça que je suis si bon. Et pour finir, je ne savais plus qui j'étais. Alors je voulais être sûr que sans vous tous pour me surveiller, et croire en moi, je choisissais le bon camp.

— Chat, s'exclame Eralise, c'est stupide ! Bien sûr que tu choisis le bon camp, toujours, quoi qu'il arrive, quoi qu'il t'en coûte, tu es des nôtres Chat !

— Il me semblait. Et maintenant j'en suis sûr. Tu comprends la différence ?

— Espèce de... d'idiot ! Rappelle-moi pourquoi je ne peux pas te frapper, là, tout de suite ?

— Parce que ça me décollerai la tête ?

— Et bien au moins ça te remettrai les idées en place ! Altran, dis-lui que tu n'as jamais douté !

Altran hésite, et avoue :

— J'ai douté.

— Comment ça ? Pourquoi ?

— On doit bien regarder toutes les alternatives, non ? Une trahison n'était pas impossible.

— Alors, demande Chat, pourquoi tu as sauté du toit ? Tu avais un plan de secours ?

— Non. C'était un risque à prendre. Comme toujours lorsqu'il s'agit de confiance.

— Tu es bien plus stupide que je l'ai jamais été...

— Peut-être. Mais c'est en ça que j'ai envie d'être différent d'Ash. Je veux être capable de faire confiance. De faire ce qui me parait juste. De ne pas dépendre de ce qui est attendu. Et pour ça, j'ai besoin de vous tous.

— Evidemment, dit Daara. On ira jusqu'au bout, quoi qu'il arrive.

Becia ajoute en roulant les yeux :

— Chat n'a pas le monopole du sens de la justice. On agit selon les règles parce que les règles existent pour une raison. Mais maintenant qu'on est la piste de l'armée A, on ne lâchera pas, et on ne te laissera pas lâcher, Altran.

— Ouais ! s'exclame Eralise. On est tous là pour ça ! Mais par pitié, Chat, ne nous fait plus des coups pareils. On a besoin que tu ai confiance en nous aussi, et on le mérite, merde !

Chat leur sourit. Il avait réussi à ne pas pleurer pendant leur câlin, et voilà que ça y est, ça vient. Il sait comment contrôler ce genre de problème, et il n'en a même pas envie.

— Oui. J'ai confiance en vous."

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