Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

le chat et la louve


Evidemment, pense-t-il tandis que les balles crépitent à l'extérieur, que six ennemis mortels tentent de se détacher à l'intérieur et que Lynn sortie de sa transe chimique lui promet un sort pire que la mort pour l'avoir traînée dans cet endroit, évidemment c'était sans doute trop demander aux dieux, au destin, à la chance et au hasard de réussir ce dernier coup. Ou plutôt, c'était trop demander à Altran.

Oui, il avait promis que Chat n'aurait qu'à appeler au secours s'il se trouvait en mauvaise posture, oui il avait bien dit qu'il le retrouvait d'habitude grâce aux indices qu'il laissait derrière lui, mais tout de même, cacher son lieu de rendez-vous dans les paroles des chansons laissées à Mia, c'était visiblement trop tiré par les cheveux.

Dommage. Chat avait enfin choisit son camp et ramenait un beau cadeau à toute l'équipe 5, histoire de se faire pardonner sa fugue. Bien sûr ce n'est pas la seule raison, mais il l'aurait présenté comme ça.

Au lieu de ça il va mourir dès que le blindage sera percé. Il a pris trop de risques, trop souvent. D'accord, tant qu'il est vivant, rien n'est vraiment perdu. Mais les choses ont vraiment pris une très, très mauvaise tournure.

Silence au-dehors. Quelqu'un a sans doute pris le temps de connecter deux neurones et pensé à aller chercher du matériel de cambriolage pour percer le blindage de la pièce. Quelques grincements le font pencher en faveur de cette hypothèse.

Machinalement il s'écarte de l'endroit où il s'appuyait histoire de ne pas se prendre un éclat de métal dans la tête. Lynn ne dit plus rien. Elle a volé une arme à l'un des endormis – peut-être même Rosewood en personne – et paraît déterminée à ne pas mourir sans combattre, à moins qu'elle n'ait l'intention de lui mettre un tir de laser dans la tête. Elle le craignait et à présent en est sûre, il est fou.

Lui aussi s'est posé la question et quoiqu'en dise Altran, il a bien peur qu'elle ait raison.

La porte s'ouvre ou plutôt explose. Les tirs reprennent de plus belle. Mais aucun ne touche l'intérieur de la pièce.

Montée sur la foreuse géante qui a miné la porte blindée, une jeune fille leur tourne le dos tout en tenant en respect leurs assaillants. Elle est grande, forte, inébranlable. Elle porte d'immenses lunettes noires démodées et ses longues dread locks rouges et mauves lui tapent dans le dos, sur le cuir épais d'un blouson de death metal. Comme si avant de venir faire dégommer du mafieux elle avait pris soin d'incarner la sauveuse la plus cool et la plus badass de la planète.

Elle tient dans une main un fusil capable de détruire un char d'assaut. Et dans l'autre un revolver à projectiles paralysants. Le genre de flingues qu'on donne aux policiers pour qu'ils arrêtent les suspects sans les tuer. A voir la scène d'apocalypse devant elle on ne croirait pas qu'il ait servit, mais si, elle mitraille d'une main les objets, de l'autre les gens, arrêtant l'Armée A sans faire une seule victime.

« Eralise ? demande Chat.

La jeune fille rit et dit :

‒ T'as vraiment perdu la mémoire p'tit minou !

Elle s'interrompt le temps d'envoyer au paradis des lasers une série d'armes qu'elle fait sauter des mains de ses assaillants, puis elle lui envoie une machine de la taille d'une balle de tennis en disant :

‒ Tu te souviens comment on se sert de ça ?

‒ Oui.

‒ Le mur derrière, s'il te plait.

Chat déploie l'engin en quelques secondes et fixe les cinq capteurs sur le mur, après quoi il recule précipitamment et Lynn (stupéfaite d'être encore vivante) en fait autant.

‒ Ça mène où ? demande le jeune homme.

‒ Aucune idée !

La minuterie arrive au bout et le mur se désagrège. La jeune fille recule vers le trou tout en continuant à les couvrir. Chat passe en premier, suivit de Lynn. Enfin l'autre se retourne et les suit en courant.

‒ Qui es-tu alors ? demande Chat.

‒ Oh si, je suis bien Eralise ! C'est juste que d'habitude tu m'appelles Liseron ou la Louve. Eralise dans ta bouche ça sonne bizarrement je trouve.

Des soldats les poursuivent. D'une rafale Eralise fait tomber le plafond pour leur barrer le chemin.

‒ Des fois, poursuit-elle très sérieusement, tu m'appelles la psychopathe flingueuse. Mais ça c'est juste quand tu es de mauvaise humeur. »

A voir la tête de Lynn, être de mauvaise humeur contre la Louve est un signe de plus des problèmes mentaux de Chat.

Lui-même estime que c'est une partenaire de choix, aussi douée pour le passage en force que lui l'est pour jouer avec les cerveaux des autres, et il est content de savoir qu'il a choisit son camp.

Ils traversent des pièces les unes après les autres. Eralise ne prend pas la peine de chercher si les portes sont ouvertes, elle pulvérise tous les obstacles sur sa route et tente d'avancer en ligne la plus droite possible.

Jusqu'à ce qu'ils atteignent une pièce qui n'a apparemment rien de différent des autres. La Louve range ses armes dans son dos et ouvre un panneau qui les mène par les tubes du service de maintenance jusqu'à un ascenseur. Un très bel ascenseur. Chat comprend alors qu'ils sont dans l'hôtel.

« Et pour sortir, tu as prévu quoi ?

La jeune fille lui lance un regard étonné.

‒ Ben, tu libère la dame qui a toujours ses menottes, tu te recoiffes et tu fais ton numéro. Il y a sûrement des gens planqués qui surveillent pour nous retrouver, tu nous fais passer pour des clients sans histoire et on rejoint Altran et les autres dehors. Fin.

‒ S'ils sont dehors, pourquoi ils ne viennent pas nous aider ?

‒ On peut les appeler au secours. Si tu veux. Ce serait bien la première fois que tu demandes de l'aide alors que tu peux t'en sortir seul, mais c'est pas grave, après tout tu es malade.

Chat sait qu'elle ne dit pas ça pour le vexer et le forcer à agir malgré tout. Elle est sincère. Elle se fait du soucis pour lui.

Ça le vexe quand même.

D'une main il libère Lynn, de l'autre il se recoiffe, tout en disant sobrement :

‒ Très bien, je m'en charge. »

Mentir lorsqu'on joue sa vie, sourire à ses ennemis, séduire par chaque fibre de son être et s'adapter aux attentes et aux croyances de l'autre au fur et à mesure qu'il avale le début de l'histoire sans jamais se contredire ni paraître vouloir justifier quoi que ce soit. C'est ça que Chat adore. C'est le moyen d'avoir le contrôle.

Ils marchent dans les couloirs interminables comme trois clients ordinaires de l'hôtel. Eralise démonte son fusil et fait disparaître les pièces comme par magie. Lynn est sous le choc mais elle tient bien le coup. Chat paraît si ordinaire – un petit fils à papa snobinard – que le regard des gardiens glissent sur lui comme s'il n'était qu'un meuble.

Lui les repère. Il sent de loin leur tension et leur goût du sang. On leur a dit de ne pas importuner les clients mais ils ont leur image. Et ils se glissent vers eux comme des requins repérant leur proie.

Il y a du monde autour d'eux. Chat a trouvé un milliardaire acariâtre qui lui paraît parfait. Il le bouscule, l'autre crie, Chat crie plus fort, ils se battent, Eralise fait mine de vouloir les séparer, les gardes du corps du milliardaire s'en mêlent, Chat trouve un moyen de déranger le plus de monde possible et très vite c'est une cohue épouvantable qui masque les fugitifs.

Dans la foule la Louve a réussi à paralyser six gardiens et assommer un septième, la voie est libre s'ils font assez vite pour passer avant que tout le bâtiment soit bouclé par l'Armée A passablement énervée.

Ils accélèrent une dernière fois.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro