Iris vagabondait tranquillement dans les couloirs pour se rendre à son casier. Elle l'ouvrit pour ranger ses affaires et en prendre d'autres pour le cours suivant quand elle se rendit compte qu'il y avait un mot.

- « « Toujours ici traîtresse ? Pourquoi tu fais pas des cours avec l'ennemi ? » » lut-elle dans sa tête.

Elle soupira et déchira le mot avant de prendre ses affaires. Cela faisait déjà deux semaines qu'elle recevait constamment ce genre de mot, aussi bien au lycée que chez elle....sans compter les e-mails ou les messages privés sur les réseaux sociaux. La jeune fille n'en pouvait plus mais malgré les plaintes qu'elle avait faites à la Direction de l'école et les signalements d'e-mails et de messages privés qu'elle avait été faire à la police. Aucuns ne pouvaient l'aider, le lycée disant que les lettres étaient anonymes et crées à partir de lettres découpées et collées, rendant la tâche difficile pour connaître le coupable. Quand à la police, ils prétextaient que c'étaient des réseaux sociaux et donc un « espace public » donc ils ne pouvaient pas intervenir, la personne qui lui envoyait ça ayant le droit à sa liberté d'expression. Elle s'assit en classe en essayant de plus y penser mais elle était persuadée qu'April était dans le coup....elle ou les frères de Mikey....évidemment elle n'en avait pas parlé à son chéri, ne voulant vraiment pas le blesser. Elle se sentit soudain observée et elle jeta discrètement un œil derrière elle et vit April passer à côté d'elle et s'arrêter.

- « Tu es toujours là ? » lâcha la rousse.

- « Qu'est-ce que tu veux ? »

- « Tu veux toujours pas avouer que tu es une menteuse ? »

- « Franchement dégage, tu mérite même pas que je te réponds »

- « Je prends ça pour un « non » mais je ne lâcherais pas »

- « Mademoiselle O'Neil ! Allez vous asseoir le cours va commencer » fit soudain la professeur en entrant dans la classe.

April alla s'asseoir au fond de la classe et Iris resta silencieuse tout le cours, dessinant dans son cahier, c'était l'objet auquel elle tenait le plus et qui contenait tous les dessins qu'elle avait fait de Mikey. Elle se mit à sourire bêtement en pensant à lui. Elle était tellement concentrée dans son dessin qu'elle n'entendit pas la sonnerie et elle eu à peine le temps de comprendre que quelqu'un lui retira brutalement le cahier du bureau. Elle sursauta et leva la tête, paniquée, avant de froncer les sourcils en voyant April s'en aller avec comme si de rien n'était.

- « EH ! RENDS-MOI ÇA ! » cria-t-elle en la poursuivant.

April l'ignora et se rendit rapidement à son casier pour ranger ses fournitures. Iris fonça vers elle et essaya de rester calme, ayant peur que la rousse ne lui rende pas son cahier intact.

- « Tu dessine pas si bien que ça.....tu devrais....arrêter » lâcha d'un air détaché April en feuilletant le cahier.

- « April rends-le-moi ! Il n'est pas à toi ! »

- « Tu vas faire une crise pour un cahier remplit de dessins moches ? »

- « Pense ce que tu veux mais rends-le-moi ! »

- « Tu devrais surveiller tes affaires Iris....les affaires de traître ça disparaît vite...ou ça se détériore... »

- « Putain ! Je suis pas ce que tu crois ! Faut que je te l'explique comment ?!? En japonais ?!? Rends-moi mon cahier ! »

La rousse lui jeta un air mauvais.

- « Tout ceux qui sont apparentés à un membre du clan des Foots est un ennemie.... »

- « Mais tout ceux qui sont les amis ou la famille de Mikey ne sont pas des anges ! » répliqua Iris en lui arrachant le cahier des mains « Ce sont plutôt de sales harceleurs qui pensent protéger Mikey de moi alors que ce n'est pas de moi qu'ils devraient le protéger mais d'eux-même ! »

April grogna et ricana, sarcastique.

- « Les humains ne peuvent pas aimer des mutants donc tu me feras pas croire que, ennemie ou non, tu aime Michelangelo »

- « C'est ce que tu te dis pour te déculpabiliser de foutre des vents à Donatello ? Assume tes sentiments au lieu d'être jalouse de moi et de me faire chier ! Sois intelligente pour une fois !...Après tout ce n'est pas contre-nature une mutante avec un mutant ! »

- « Je... ! Tu perds rien pour attendre Iris! »

La rousse s'en alla, énervée. Iris la fixa avant de se rendre aux toilettes pour pleurer, elle avait beau faire la fière, elle avait du mal à ne pas craquer avec autant de méchanceté autour d'elle. Elle se promit cependant de rien dire à Michelangelo, persuadée que ça passerait à April.