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Dans le placard

La première chose que je fis en me levant fut de saluer Mère. Le réveil n'avait pas été difficile, mais le coucher la veille un peu plus. La rentrée avait toujours été pour moi synonyme d'excitation. J'adorais le collège. Cependant, cette rentrée était assez... Spéciale. 

Père et Mère en étaient conscients. Ils m'attendaient dans la salle à manger, l'air inquiets. Je les avait rassurés tout autant qu'ils étaient, en leur vantant les mérites de cette nouvelle année de collège. J'étais partie de bonne heure.

Je croisais la Croqueuse dans le métro. Rue Lampion. Théodore Nod. Général Thorque. Les stations ont défilé. J'avais envie de lui parler, tout mes sens m'attiraient à elle. Mon regard, concentré sur le sol, ne cessait de remonter à sa silhouette blonde.

Cependant je sentais en elle une telle tension que je n'eus le courage de l'aborder. Nous n'avions jamais été amies, et elle ne semblait pas vouloir que cela soit le cas. Ce constat m'attristait fort alors que nous descendions pour rejoindre notre collège.

Elle courut au toilette pour soulager une douleur intestinale. Pour ne pas l'incommoder, j'attendit au bout du couloir, le temps qu'elle rentre dans notre salle de classe. 

Quelle rentrée. Je ne fis pas vraiment bonne impression en rentrant à mon tour dans la pièce. Ce ne furent pas des hourras qui m'accueillirent, mais bien une impression austère. Une fille pleurait (étonnant), adossée au mur. Je m'en approchais maladroitement, avant de sentir un regard sur moi.

Je sût automatiquement qui cela pouvait être. Le temps de relever les yeux, et je sentais déjà son haleine à deux centimètres de mes cheveux plaqués en queue de cheval. 

Je n'ose l'avouer, mais c'est bien la peur qui me fit reculer. Il me marmonne d'une voix affreuse, pleine de glaires:

- Tu lui veux quoi ? Va pas la faire chier.

C'est loin d'être une attitude protectrice de sa part. Katsuki n'est pas en train de protéger la Loutre en s'adressant à moi de cette manière et je le sais. Il lit dans mes yeux que je le sais et renifle longuement. Ce qu'il est mal éduqué.

- Je souhaitais savoir la raison de son désarroi.

Ma remarque fait lever plusieurs yeux au ciel, ceux de la Croqueuse me meurtrissent un peu plus. Je la pensais plus gentille... Visiblement je me suis trompée. Mais je reste droite et digne. La Loutre relève ses beaux yeux bleus vers moi, je ressens comme une longue vague qui me traverse de haut en bas.

Elle sait. Elle sait que je sais et le poid de cela nous accable. Katsuki la prend par le col et la serre dans ses poings frustrés. Elle se laisse faire, molle, molle de culpabilité.

Je les regarde batailler et je ne sais que dire.

Si tu lui réponds, je te démarre. Katsuki ne sait pas parler avec d'autres mots que ceux qu'on lui inculte dans sa famille. C'est ridicule.

J'allais rien lui dire, elle répond. Cette remarque est d'autant plus blessante qu'elle est vraie. La Loutre ne m'a jamais rien dit en face.

Lâche la ! La voix de la Croqueuse, aigre, pathétique, fend l'air. Lâche la sinon je dirais ce que tu as fait.

Katsuki est brûlé par ses mots, il recule. Je ne sais que dire, est-ce une façon de me protéger ? La Croqueuse s'est avancée devant moi. Je ne vois plus le garçon mais je le sais déstabilisé. Il n'a pas l'habitude de cette résistance. Il grogne des insultes, mais c'est la peur que j'entends dans sa voix.

Il est ridicule. Complètement ridicule, ainsi sans pouvoir. Ce roi déchu me fait rire, un rire abject et amer qui sort de ma gorge comme une éclaboussure de sang.

Pourquoi elle rigole !? Il hurle presque et se jette à ma gorge. J'ai à peine le temps de bousculer une table derrière moi qu'il a renversé la Croqueuse qui s'est interposée entre nous.

Il veut me tuer.

Soudan le rire n'est plus drôle.
Katsuki n'est plus drôle.
Ses doigts ne sont plus drôles.
Ma gorge me fait mal.
Il serre.

Est-ce Dieu qui m'accordait alors sa bénédiction ? Alors que je sentais la panique m'envahir, le professeur de français entre dans la pièce.

Katsuki disparaît, assis à sa place. La Croqueuse prend la main de la Loutre et elles se tapissent dans le fond de la salle. Je hoquete, je prend la place tout devant. Rangée, rangée devant comme un petit tiroir.

C'est comme ça qu'ils m'appellent entre eux,

qu'ils gloussent à l'interclasse.

Le Tiroir. 

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