CHAPITRE 7
Chapitre 7: le mystère Londubat
PDV Cassiopeia
James et Louis m'aidèrent, à force de Reparo, à réparer la baguette.
_Nous devons prévenir le professeur McGonagall. Dis-je
_Attends ! Tu n'en sais rien ; si ça se trouve, Neville est simplement parti chercher quelque chose! s'exclama Louis
_Tu as vu l'état de la serre ? Et sa baguette ??
_J'aime ton optimisme Louis ! Mais Peya a raison : on doit prévenir le professeur McGonagall ! Dis James
_D'abord, on prévient ton père, dis Louis en regardant son ami
Nous courûmes donc chercher Harry Potter et sa troupe d'Auror, présents à Poudlard dans le cadre d'une enquête sur Mya.
D'ailleurs la jeune fille, nous voyant sortir à toute volée de la serre, nous suivait à présent en nous quémandant des explications.
Harry Potter se trouvait dans le hall, avec le professeur McGonagall, le professeur Flitwick, le nouveau professeur d'Histoire de la Magie : M. Lasgorn, et le concierge en charge depuis une dizaine d'année, John Kelers ; voilà qui réglait la question 'Qui prévenir en premier ?'.
Quelques élèves nous avaient suivis, et nous étions là, trois idiots essoufflés et apeurés.
L'homme à la cicatrice nous tournait le dos, à la différence de McGonagall, qui nous regardait de ses yeux émeraude. La vieille femme aux traits ridés s'attendait visiblement à une de nos - coutumières - blagues.
Mais quand elle vit le mélange de peur, d'angoisse - et la pointe d'excitation, chez James notamment - son apparence changea. Elle parut se redresser et retrouva une stature et un calme que nous ne lui avions jamais vu.
_Madame, Monsieur, on a trouvé ça dans la serre numéro 3. Dis-je précipitamment en montrant la baguette de Neville, malgré mon essoufflement.
_Elle était par terre, cassée et la serre est dans un état déplorable. On a peur qu'il ne soit arrivé quelque chose à Nev... Au professeur Londubat. Repris James, visiblement en meilleure forme que moi - le Quidditch devait y être pour quelque chose.
La directrice nous regarda un court instant - qui me parut une éternité - cherchant surement la part de vérité dans ces paroles qui pouvaient paraître bizarre, il fallait l'admettre.
_Professeur, dit Harry Potter; Neville ne serait pas parti en laissant sa baguette cassée...
_Ni ses plantes chéries sens dessus-dessous ! dit Louis, paraissant sortir de son mutisme.
Il était vrai que c'était l'argument le plus convaincant, parmi toutes les preuves accablantes : Neville ne laisserait jamais quoique ce soit - créatures, sorciers, moldus ou plantes - dans le besoin.
Minerva McGonagall s'aperçut qu'on ne rigolait pas du tout : il fallait dire que l'effarement de Louis, James, et même d'Harry Potter étaient - très - convaincants.
_M. Kelers ! dit-elle en se retournant vers le concierge. Demandez aux fantômes de chercher le professeur Londubat. Tableaux, peintures, chefs d'œuvres - la vieille femme pivotait sur elle-même en même temps qu'elle s'adressait à ses différents interlocuteurs - rendez-vous dans tout le château, allez partout et cherchez Neville.
McGonagall paraissait effarée. L'emploi du prénom de Neville qui dénotait dans son habituel respect à l'égard des autres enseignants en présence des élèves, montrait son angoisse. Cela faisait bien longtemps que rien ne s'était passé dans le château, et il semblait que c'était toujours lorsqu'Harry Potter était présent que les ennuis arrivaient.
_M. Potter ! Allez chez Hagrid, on doit savoir quand, exactement, Hagrid l'a vu pour la dernière fois !
Le sous-directeur, le professeur Flitwick qui nous enseignait la sorcellerie et dont la longue barbe blanche était presque aussi grande que son petit - minuscule - corps, s'approcha de la directrice.
_Croyez-vous, Minerva, que c'est ce que nous craignions? Une représailles contre un ancien Défenseur des Droits ? - c'était ainsi que l'on appelait ceux qui s'était opposés au Ministère et à Lord Voldemort - Qui, qui plus est, était ami de Harry Potter, lui-même présent dans ce château en ce moment et qui a tué le Serpent ? Une vengeance des Mangemorts ?
_Je ne sais pas Filius, mais vous formulez tout haut mes craintes les plus profondes. Si c'est le cas certains élèves - elle jeta un regard soucieux sur James, Louis et moi-même - sont en danger.
Ils avaient parlé très bas, si bien que seule moi les avais entendus. Mais je n'avais fait semblant de rien, caressant doucement le dos d'un Louis terrifié.
Elle regardait toujours, d'un œil protecteur, notre trio, qui lui rappelait un autre trio d'une vingtaine d'année auparavant. Un autre trio bien connu qui avait, comme nous d'ailleurs, le don de s'attirer des ennuis. Par une association d'idée, la vieille femme songea à ce qu'elle avait alors. Du temps où son amour vivait encore.
***
M. Potter était déjà parti depuis cinq minutes chez Hagrid lorsque James, Louis et moi décidâmes de le rejoindre : après tout c'était nous qui l'avions trouvé et nous avions besoin de savoir ce qu'il en était.
Nous courions le plus vite que nous le pouvions. La forêt interdite se dressait devant nous, sombre, froide, effrayante. La cabane du garde-chasse au contraire, paraissait resplendir. Hagrid n'étant plus professeur, il mettait un point d'honneur à remplir son travail à la perfection. Je crois que ça avait un rapport avec les géants qui devait maintenir leur force - donc leur rang social - jusqu'à leur mort.
Lorsque nous entrâmes, Hagrid était en train d'aviver le feu. Harry Potter était assis, triste, et regardait droit devant lui. Même si il n'était pas venu chez son ami depuis son enfance - une éternité, en fait - il n'arrivait pas à regarder le décor qui lui avait pourtant tant manquer.
La porte claqua et Hagrid se retourna, sur le qui-vive.
_Enfin les enfants ! Il ne faut pas claquer les portes comme ça ; ça abîme le mur !
Malgré son faux ton enjoué, de grosses larmes ruisselait sur sa peau ridée et coulait dans sa barbe grisée.
_Harry, pour répondre à tes questions... commença-t-il. Il paraissait gêné de parler devant nous, mais Harry Potter lui fit un signe de main, l'encourageant à continuer en dépit de notre présence : nous saurions de toute manière.
_Il est entré dans la serre n°3 à 15 heures pour préparer son cours comme d'habitude... mais il avait l'air très bien ! Non, ma foi, il n'était pas soucieux ou en colère... Puis je suis allé dans la forêt pour chercher... un niffleur que Luna avait perdu. dit-il en reniflant
_Je suis rentré un peu avant 16 heures environ, pendant que vous entriez dans la serre dit-il en nous montrant d'un signe de tête. Je n'en sais pas plus !
Pendant que Hagrid parlait, Harry Potter, rivé sur son calepin, prenait des notes.
_Merci Hagrid. Je dois retrouver la directrice mais je repasserai surement te revoir après. Je comptais venir mais je n'ai pas eu le temps. Au revoir, Hagrid.
_A bien...tôt Harry ! Au re...voir les... enfants !
Sa phrase était entrecoupée de sanglots déchirants.
James inclina la tête dans sa direction et sortit en même temps que son père. Louis lui sourit et rejoignis les garçons qui partaient vers la grande salle informer la Directrice.
Je n'avais jamais été la plus aimée du groupe de la part d'Hagrid - ni de la part de qui que ce soit à Poudlard d'ailleurs (à part peut-être Flynn Wilkes) - mais cela m'allait bien : tant que Louis et James étaient avec moi, personne n'osait s'en prendre à moi. Ils tenaient Poudlard en respect à l'aide de leurs nombreuses blagues : on les admirait, on les draguait, on recherchait leur avis, leur approbation. Pas que j'ai besoin d'eux pour me défendre, loin de là, ma baguette était, si ce n'est la plus crainte de tout Poudlard, au moins autant crainte que celle d'Ellen Snyde, la redoutable préfète de Serpentard, qui usait de son rang pour tyranniser toute personne sur son chemin. Mais j'aimais la solitude, et être l'héritière de la pire et la plus fervente Mangemort du pays attirait les regards et les questions. Et je préférai largement lorsque les langues et les rumeurs de Poudlard étaient tournées vers mes meilleurs amis plutôt que vers moi.
_Au revoir Hagrid. Dis-je en agitant la main
_Cassiopeia !
Malgré moi, je faillis sursauter. C'était l'une des premières fois que Hagrid prononçait mon nom.
Il ne l'avait jamais prononcé auparavant, sauf le lendemain du jour où James avait fait un scandale - Neville en était d'ailleurs l'un des responsables - parce que tout Poudlard me tenait pour responsable des agissements de mes parents. Il n'avait alors pas osé ne pas m'appeler par mon prénom lorsqu'il m'avait dit bonjour.
_Fais bien attention à toi et à eux.
Je sens que cette histoire ne s'arrêtera pas là !
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