CHAPITRE 41
BONJOUR !
Comment allez-vous ? Wow, ça fait longtemps, pas vrai ?
J'espère que vous avez passé un bon été et une bonne rentrée, que vous avez retrouvé vos ami.e.s, vos profs, et nous voici pour ma propre petite rentrée sur Wattpad.
Honnêtement, j'ai écrit ce chapitre plusieurs fois, incapable de le trouver convenable, et quand je l'ai enfin aimé, il est parti à la poubelle, malencontreusement - merci Maman. Voilà donc la version 359 du chapitre (j'abuse à peine).
Bref.
Petit update de ma vie, parce que j'ai une vie passionnante : c'est la merde.
Voilàaaa mdrrr.
Alors le chapitre d'aujourd'hui n'a pas de bêta lecture parce que je suis sensée être privée de tel, je n'ai pas trouvé le temps de l'envoyer à mes bêtas, sentez-vous privilégié.e.s de l'avoir lol.
Aller... Bonne lecture, et à dans deux semaines pour la suite !
Bye.
Chapitre 41 : L'ouragan binoclard
La Gazette du Sorcier, édition du 23 janvier 2019
"
La famille Lestrange : combien d'autres secrets leur restent-ils ?
Alors que les élections ministérielles approchent à grand pas, une disparition inquiétante est restée sous silence trop longtemps, et ce dans l'enceinte même de Poudlard. Plusieurs adolescents ont en effet disparus des radars depuis presque cinq jours, et aucun des professeurs de l'école de Magie que nous chérissons tous, n'a paru particulièrement inquiété par ce brusque état des choses. Les faits sont là : depuis le 18 janvier, Cassiopeia Lestrange, James Potter, Ellen Snyde, Mya Delaware et Alfred Cadwallader n'ont pas reparu à Poudlard. Une source qui veut rester anonyme m'a expliqué la chose :
"Ils se sont lancés à la suite d'un groupe de terroriste que les Aurors cherchent depuis longtemps. Malheureusement, ces petits inconscients ont décidé de les attaquer quelques heures avant que les Aurors arrivent sur les lieux, ruinant ainsi plus de deux ans de filature. En plus d'être grièvement blessés, ils ont empêché les Aurors de mettre fin à ce groupe de malfaiteurs."
Votre enquêteur préféré n'a pas pu s'empêcher d'aller chercher des réponses pour vous, sorciers et sorcières amoureux de la vérité.
Il m'est apparu que Cassiopeia Lestrange était la petite instigatrice de tout ce grand carnage. Mais plus surprenant encore : il semblerait qu'elle ait miraculeusement survécu à un duel avec la mystérieuse inconnue cheffe du groupe terroriste appelé les Vigilantes.
Chance insolente ? Ou préparation au duel dès la petite enfance ?
Laissez-moi vous compter l'histoire de la vie de l'héritière des Lestrange :
Née le 3 Mai 2004 de Rodolphus Lestrange et d'une mère inconnue, mais indéniablement l'héritière de Bellatrix Lestrange au vu de la ressemblance flagrante avec l'ancienne Mangemort, sa naissance même paraît être un mystère, glauque au possible dès qu'on y pense un instant. Elle fut élevée dans l'antique manoir Lestrange, dans la forêt de Selwood. A l'âge de 5 ans, elle montrait déjà une forte propension à la magie, puisqu'elle sauve son demi-frère, Regulus Nott - le fils de la fameuse Henrietta Nott -, d'une chute mortelle sur le toit de leur manoir.
A partir de là, plus rien n'est comme avant : la jeune fille est entrainée par son demi-frère dans le monde magique, et par la grande porte s'il vous plaît : stage de potions et d'herbologie, voyage avec ses parents dans différents pays du monde pour découvrir les faunes locales, cours théoriques de sortilèges et métamorphoses dès ses 9 ans, et, bien entendu, éducation indispensable de l'héritière Sang-Pur : arbre généalogique, arts de la table, de la danse et de la conversation, histoire, relations internationales... Comment oser, avec tous ces moyens mis à sa disposition, dire que la richesse n'est pas un facteur important dans l'éducation de nos jeunes sorciers ?
La jeune fille entre à Poudlard à la rentrée de Septembre 2015, à tout juste 11 ans. Elle est envoyée à Gryffondor, à la surprise la plus totale de toute la Communauté Magique. C'est à ce moment là que la famille Lestrange est de nouveau sous le feu des projecteurs : vus en repentis par la moitié de la population sorcière du pays, et en traîtres pour l'autre, et chacun commence à se faire sa petite opinion sur la fille qui deviendra bientôt la meilleure élève de son année - merci Papa.
Parcours scolaire assez impressionant donc, qui l'amène à devenir la meilleure amie de James Potter - rien que cela m'a voué à me poser des questions -, de Louis Weasley, et de la jeune et ravissante Merriana Meadowes. Une brochette de jeunes de bonne famille et très respectables...
Alors quelles terribles machinations se cachent derrière tout cela, me direz-vous ? Pour l'instant, je n'ai fait que mettre en lumière une fille brillante, et d'aucuns diront que votre journaliste préféré à certainement perdu la tête. Mais cette apparente perfection a attisé ma curiosité - et je l'avoue m'a beaucoup frustré - et j'ai tenté d'en savoir plus sur l'état de la famille Lestrange, dans notre société moderne.
A vrai dire, il m'a parut complétement fou qu'une - ancienne - famille de Mangemorts puisse se déplacer aussi impunément sans qu'aucun d'entre eux ne soit à Azkaban. Car ce cher Rodolphus - au cas où certains ne l'auraient encore pas compris - n'a fait qu'une peine de six ans à Azkaban. Me rendant compte de cette incohérence totale, j'ai cherché à me renseigner auprès du Ministère. Une très gentille jeune femme a bien voulu répondre à mes questions... dans la mesure de ce qui était inscrit sur les dossiers : "Service rendu au Ministère".
Alors je vous le demande, Sorcières, Sorciers, quel genre de service a pu permettre à Rodolphus Lestrange de sortir d'Azkaban ? Peut être - peut être - ai-je ici retrouvé les fonds de la merveilleuse campagne de Madame Hermione Granger-Weasley, prétenduemment donné par la société de son beau-frère par alliance, Monsieur George Weasley ?
Je me suis évidemment rendu à la demeure de Monsieur Lestrange, voulant ; quitte à revéler mon enquête ; obtenir des réponses à mes nombreuses questions. Surprise : il n'était pas au Manoir ! Sa nouvelle concubine, Henrietta Nott, m'a reçu ; enceinte jusqu'au cou, mais non encore mariée ; en déclarant que son mari était au travail et qu'il ne rentrerait qu'à la nuit tombée. Troublé, je me suis emprêssé, l'air de rien, d'en savoir plus sur son fameux travail... Rodolphus Lestrange ? Un travailleur ? J'étais presque déboussolé. J'en aurai pu oublier ma baguette. Mais ma surprise ne s'arrêta pas là ! Je cru rêver lorsque sa compagne me livra sur un plateau la clé de toute cette affaire : Monsieur Lestrange travaillait au Ministère, comme Langue-de-Plomb !
Comme chacun d'entre vous, je n'avais aucune idée de ce qu'un Langue-de-Plomb pouvait bien faire... Et malheureusement, je ne peux pas vous en revéler plus que je ne sais, mais j'espère que le Ministère saura nous donner une explication à toute cette affaire.
Bien à vous,
Votre journaliste et enquêteur dévoué,
Kennilworthy Santeri"
Je lançai la Gazette au sol, le plus loin possible de mon lit d'hôpital. Mon père et Henrietta avaient dû écourter leur voyage pour moi, ils seraient fous d'inquiétude en voyant ça. Comment ? Comment ce gratte-papier avait-il pu savoir ? Et tout était de ma faute ! Il ne se serait jamais rien demandé si je n'avais pas amené la lumière sur notre famille en "disparaissant" de Poudlard. Et Hermione, qui était en pleine campagne pour le rôle de Ministre de la Magie, sur laquelle cette histoire allait rejaillir...
-Ca... va ? me demanda Mya, avec qui je partageais ma chambre.
Elle chuchotait car Ellen, à sa droite, dormait profondément. Il était très tard, j'avais passé la journée à ruminer ce maudit article, sans que personne n'ose vraiment m'adresser la moindre parole. Il fallait dire que j'avais envoyé paître ce pauvre Alfred les trois fois où il s'y était risqué, alors... Personne n'était assez fou pour avoir voulu tenter l'expérience. Merry et Louis n'avaient pas eu le droit de venir en visite, et sachant cela, la seule personne que j'aurai aimé voir était James. Mais il n'avait pas le droit de sortir de sa chambre pour le moment - ils avaient même attachée Mya à son lit pour ne pas qu'elle transplane... - , car les enquêteurs voulaient vérifier que nos versions collaient parfaitement. Il y avait vraiment quelque chose qui clochait si les Aurors mettaient une semaine pour vérifier les dires de cinq adolescents de quatorze à seize ans.
-Je sais pas. Tout est tellement flou. Je te promets Mya, je comprends rien. J'ai l'impression que la vie se fout de ma gueule. Dès qu'il m'arrive quelque chose de bien, tout part de travers, j'en peux plus. J'ai peur de faire toujours les mauvais choix, mais j'ai l'impression que plus j'en ai peur, plus j'en fais, et plus j'en fais, plus j'en ai peur. C'est comme un cercle. Il est vicieux ce putain de cercle. Entre vous et mes parents, je sais pas pour qui je culpabilise le plus. Et Hermione... Elle va avoir des tas d'ennuis... et-
-Arrête. souffla Mya. Tu n'as à culpabiliser envers personne dans cette histoire. Pour ton père... C'est ses problèmes qui ont été mis en lumière, tu n'y es pour rien, ils auraient finis par ressortir d'une manière ou d'une autre. Même moi je m'étais posée la question quand je me suis renseignée sur toi.
-Tu t'es... renseignée sur moi ? demandai-je
-Il faut croire que Merry a beaucoup déteint sur moi, haha. En fait, c'est juste que je me suis renseignée sur la communauté magique, et vos histoires familiales, histoire de ne pas dire de bêtises qui pourraient vous faire mal. Genre demander à George Weasley pourquoi tout le monde appelle son magasin le "Magasin des frères Weasley" alors qu'il y est seul ?
-Je vois. soufflai-je.
-Pour revenir à ton problème, tu n'es pas la cause de leurs problèmes, ils les avaient déjà avant, comme un couperet volant au dessus de leur tête, attendant la première occasion pour la leur couper.
-Mais je ne voulais pas être cette occasion.
-Pour l'instant, leur tête est encore accrochée à leurs épaules. Le couperet a juste pris son élan. Mais on peut encore le stopper dans sa course. J'en suis sûre.
Mya avait une manière de parler absolument irrésistible, j'avais toujours adoré l'entendre. Il était évident qu'elle avait beaucoup lu, surtout lorsqu'elle cherchait à vous consoler, à vous rassurer, à vous faire voir la beauté des choses. La jeune fille avait un amour de la poésie assez merveilleux.
-Comment on va faire ça ?
-Il est évident que ça va être un combat de presse, et j'ai entendu dire qu'Hermione était merveilleuse à cela. Ce serait même elle qui a réussi à réhabiliter un certain nombre de prétendus traîtres après la guerre. Grâce aux médias, quelque chose d'un peu mélodramatique peut devenir la meilleure propagande. Il faudrait dire la vérité sur la raison pour laquelle ton père n'est plus derrière les barraux, c'est évident, mais après on peut faire relativement ce que l'on veut. Comme par exemple, le rendre père aimant et attentionné. Le grand public raffole de ces clichés de père dévoués, principalement parce qu'ils sont rares, et donc rendus merveilleux - alors qu'entre nous, ce devrait être la base.
-Mais, mon père n'est pas particulièrement merveilleux.
-Mais ça personne ne le sait. D'un point de vue extérieur, c'est impossible de le deviner. Toute ta famille a été exclue quand tu as été choisie à Gryffondor. Pas que toi. Et, si tu relis l'article, il semblerait que ton père ait dépensé énormément d'argent dans ton éducation. Alors on va s'en servir. Ton père ne recherche pas l'excellence, mais ton bonheur, et toi, tu es juste passionnée.
-Ca peut être un plan d'attaque excellent, en effet.
Nous sursautâmes. Hermione, Harry et Ron se tenaient dans notre chambre, mais près de la porte. Avec le bruit de la fenêtre et notre conversation, Mya et moi n'avions même pas fait attention à leur entrée.
-Mais ne vous préoccupez pas de ça les filles. Vous devriez vous reposer. fit Harry.
-Heuu... Harry ? demanda Ron. Vieux, tu te souviens de nous à leur âge ? Ca me parait un peu... contre-productif de les mettre de côté. Elles ne sortiront pas de l'histoire comme ça, elles y sont au centre. On devrait au contraire... Je sais pas... Ca paraît idiot dit comme ça...
-En parler tous ensemble ? le soutint Hermione. Je suis assez d'accord avec Ron.
Harry souffla.
-Je sais. J'y croyais pas trop, mais j'ai quand même essayé.
Hermione eut un petit rire, et bizarrement la tension dans mes épaules se détendit. Au moins, elle ne m'en voulait pas.
Il y avait une ambiance bizarre dans la pièce, quand Hermione commença à nous expliquer son plan. Comme si un ouragan était passé, entraînant des personnes avec lui, et les délaissant là, sans aucun autre point commun que d'avoir été meurtris par la tempête et en proie aux violentes rafales qui ne manqueraient pas de survenir.
Malgré tout, j'étais confiante. Il n'y avait assurément rien de pire qui puisse m'arriver. Comme toujours, la tempête passerait. Ce n'était désormais plus qu'une question de temps. Et du nombre de dommages collatéraux que l'on était prêt à cautionner.
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