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6-Reprise



VI-Reprise

_Emilie_

7h55

De Calum :

T'es de retour au lycée ?

7h56

A Calum :

Oui !

7h57

De Calum :

T'es où ?

7h58

A Calum :

Aux casiers

Je prenais mes livres dans mon casier. J'étais étonnée de voir qu'ils n'étaient pas poussiéreux, je ne suis pas venue ici depuis 2 mois. Je fermais la porte métallique quand un grand garçon habillé de noir apparut à mes côtés :

« Salut Emilie !

-Salut Calum ! »

Il se pencha pour me faire la bise et sourit. Il se gratta la tête cherchant ses mots :

« Tu as l'air fatigué, j'espère que ce n'est pas à cause de moi. »

Je fis un petit sourire en retour. Hier nous avons parlé toute la journée et une partie de la soirée par texto. On avait bien sympathisé et on n'a pas vu l'heure passer. Nous nous sommes couchés vers minuit. Calum est un garçon vraiment gentil :

« Non ne t'en fais pas ! »

En réalité, ce sont les effets secondaires de ma chimiothérapie. La prochaine est programmée à la fin de la semaine et je ne sais pas encore à quelle intensité, les médecins vont m'injecter les médicaments. De plus, à ma dernière consultation, le médecin m'a expliqué un nouveau protocole de guérison : de l'immunothérapie. Cela consiste à m'injecter des défenses immunitaires. Mes leucocytes ont été détruits par les médicaments et j'ai peur de ne plus avoir de quantités suffisantes pour me soigner.

« Je... »

Calum essayait de dire quelque chose lorsque la sonnerie retentit. Je le fixai et lui incitai à finir sa phrase avant d'aller en cours :

« Est-ce que tu veux qu'on mange ensemble ce midi ?

-Pourquoi pas ? C'est un rendez-vous, plaisantai-je vivement.

-Pas vraiment...la nourriture de la cantine n'a rien de galant !

-Tu as raison !

-Allez...retourne voir ce qu'est un cours super ennuyeux ! »

Il fit demi-tour et je pris mon sac. Au moment de partir dans la direction opposée, je m'arrêtai et cris une dernière fois :

« Calum, tu peux prendre ma réponse pour un oui ! »

Ce dernier se tourna et sourit de toutes ses dents en disant :

« Cool alors ! »

Je marchai ensuite vers ma salle de cours. Carla m'attendait devant la salle. De nombreux camarades me reconnurent et vinrent vite se précipiter autour de moi en me posant une ribambelle de questions :

« Où est-ce que tu étais ? »

« Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? »

« Tu as changé ! »

« Est-ce que ça va ? »

Je balbutiai mes mots, personne ne devait savoir que j'étais atteinte d'une leucémie myéloblastique. J'essayai de pousser mes camarades pour rentrer dans la classe. Carla leur hurlait de se pousser et de me laisser passer en vain. Notre professeur principal se pointa enfin en criant aux élèves de s'écarter et de me laisser respirer. Il s'excusa :

« Je serai à l'heure la prochaine fois, vous pourriez venir me voir à la fin du cours ?

-Oui monsieur... »

J'entrai la dernière et m'assit au milieu de la classe. Ashton était dans ma classe et on dirait que pour cette période, c'était mon voisin de classe. Je m'asseyais doucement et sortit quelques affaires alors qu'Ashton sortait seulement un stylo et une feuille.

« C'est toi Emilie, me demanda Ashton.

-Oui...

-Ashton Irwin, laissez votre voisine tranquille, elle a besoin de calme. »

Le bouclé fronça les sourcils et lorsque je m'abaissai pour poser mon sac au sol, l'ourlet de mon tee-shirt s'abaissa également laissant apparaître mon cathéter de chimiothérapie à la vue d'Ashton. Ce dernier ouvrit la bouche et le referma aussitôt, choqué. Je lui implorais du regard de se taire et il hocha la tête avant d'écrire un morceau sur sa feuille :

C'est pour ça que tu n'es pas là depuis deux mois ? Tu es atteinte d'un cancer ?

Je griffonnai rapidement : Oui

Ashton se pinça les lèvres et écrivit durant deux bonnes minutes alors que j'essayais de me concentrer sur le cours d'anglais. Je ne comprenais rien, j'ai l'impression d'avoir raté toute une année de cours, tout est vague. Je reçus un petit coup de coude au niveau de mon bras et reçut la réponse d'Ashton :

C'est quoi ton cancer ? Est-ce que tu vas guérir ? Est-ce que mon ami Calum le sait ?

Je réfléchis à ma réponse. Est-ce que je pouvais faire confiance à Ashton ? Tant pis, il a compris que j'étais malade et autant tout lui dire.

Une leucémie myéloblastique. Je suis en attente d'une greffe pour une meilleure rémission, j'ai 80% de chances de guérir. Non, il n'est pas au courant et il ne doit pas le savoir. Promets-moi que tu garderas ça pour toi !

Ma réponse ne lui a pas trop plu puisqu'il a serré les dents. Il a écrit super rapidement avant de glisser la feuille rapidement.

Tu vas lui faire mal.

Il avait raison mais je suis incapable de le dire, je ne veux pas être prise en pitié, je veux qu'il me voie comme je suis. J'écrivis :

Je ne veux pas être cette fille cancéreuse à ses yeux, je n'ai pas le courage et ni la volonté de le faire pour le moment.

Ashton perdit un peu de sa froideur et me chuchota :

« Je te promets de garder le secret, mais ne lui cache pas ça, il ne te prendra pas en pitié, c'est un bon gars. »

J'hochai la tête une dernière fois et j'essayai de comprendre le reste du cours.

A la fin de l'heure, je notai les derniers éléments en luttant contre ma fatigue. Lorsque je rangeai mes affaires, Ashton me confia :

« Je savais que tu étais malade depuis longtemps. »

Après ces mots, il prit son sac et sortit en trombe vers le prochain cours J'allai vers le bureau de mon professeur principal Il avait posé une chaise à côté de lui afin que je ne me fatigue pas trop :

« Nous sommes au courant pour ta maladie et nous ne la dévoilerons pas Si tu as besoin de sortir, tu sors. Si tu as besoin de dormir, tu dors. Tu as manqué deux mois de cours et je comprends que tu sois perdue. C'est pourquoi, nous allons t'aider à rattraper ton retard.

-J'ai un peu suivi les cours à l'hôpital mais je n'ai quasi rien retenu, je ne faisais que deux trois heures par semaines.

-Nous ferons en sorte que tu puisses avoir ton bac à la fin de l'année, nous donnerons le maximum si tu en as la volonté !

-Après tout ce qu'il m'est arrivé ces deux mois, je ressens vraiment le besoin de vivre, annonçai-je. Sous prétexte que ma maladie soit mortelle, je ne vais pas baisser les bras. Tant qu'il y a de l'espoir, je me battrai.

-Je suis content d'entendre ça Emilie. »

Après quelques minutes de discussion, mon professeur principal m'accompagna vers mon prochain cours. Je m'installai à côté de ma meilleure amie au fond de la classe. Le professeur de sciences physiques expliquait l'histoire des molécules. Mes paupières étaient si lourdes... J'avais affreusement mal à la tête. Carla me chuchota :

« Repose-toi. »

Je fermai les yeux, la voix du professeur me semblait lointaine.

**

Je baillais lorsque j'arrivais à la cantine. Calum était déjà dans la file d'attente et il m'invitait à le rejoindre en me faisant plein de signes. Il y avait beaucoup de monde qui nous séparait, je n'osais pas dépasser. Carla me poussa vers lui :

« Roh grouille-toi, ton prince charmant t'attend !

-Ce n'est pas mon...

-Ta gueule, me coupa-t-elle en insistant pour que je le rejoigne. »

Je bredouillai quelques mots incompréhensibles et finis par le rejoindre, obtenant quelques râles de plusieurs garçons. Des filles arrêtèrent subitement de glousser lors qu'elles virent arriver vers Calum. Il était super heureux et ces filles étaient jalouses. Cela se voyait dans leur façon de me reluquer. Je ne devais pas faire attention aux remarques, je devais m'en douter que certains seraient méchants. Enfin, ce n'est pas pour les raisons que je pensais au départ. Je suis juste une fille qui traîne avec Calum Hood, le garçon connu du lycée grâce à son groupe de musique et talent incontesté.

« Alors première journée de cours ? Etes-vous toujours en vie, plaisanta-t-il en me tendant un plateau qu'il avait réservé pour moi (trop chou)

-Oui, juste fatiguée !

-Je confirme, les cours c'est super fatiguant. »

Il fit semblant de bailler et je ne pus m'empêcher de rire. Quel idiot. Calum posa des couverts sur mon plateau ainsi qu'un verre. C'est tellement attentionné de sa part. Ce garçon a beau l'air d'être ténébreux avec ses fringues noires mais c'est un garçon lumineux qui déborde de joie à mes yeux.

Je ne pris qu'un yaourt et une assiette de pâtes. On s'installa au fond du self sur une table de deux. Calum me demanda inquiet :

« Tu ne manges que ça ?

-Je n'ai pas très faim...

-Est-ce que tu es nerveuse d'être avec moi, me demanda-t-il soudainement mal à l'aise.

-Non pas du tout Calum !

-Je sais juste que lorsqu'on est un peu stressé, c'est possible de ne pas avoir très faim.

-Ah non ne t'en fais pas !

-Je t'avoue d'être un peu nerveux, dit-il en entamant son entrée.

-Pourquoi, demandai-je en tournant ma fourchette dans mes torsades.

-Je suis en compagnie d'une jolie fille ! »

Je sentis mes jours s'empourprer face à ce compliment. C'est sûr, je lui plais et il cherche quelque chose. Calum croisa ses doigts et me demanda sérieusement :

« Est-ce que tu as quelque chose de prévu samedi ? »

Oh merde...qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui répondre ? Bien sûr que je veux le voir mais les week-ends risquent d'être très compliquée...

« Je...pas ce week-end désolé, dis-je un peu embarrassée.

-Le week-end d'après ?

-Calum, ce n'est vraiment pas contre toi, c'est juste que les week-ends risquent d'être compliquée pour moi...

-Je comprends... »

De la déception se lit dans sa voix. Je ne veux pas qu'il pense que je ne suis pas intéressée.

« Calum, est-ce que tu es libre le mercredi après-midi ?

-D'habitude, je joue avec mon groupe mais je pense que je peux faire une exception pour toi. C'est grave ce qu'il se passe ?

-Super, quand est-ce que tu te rends au groupe de musique au lycée ? »

J'évitai le sujet et il fit abstraction. Il a remarqué que je ne voulais pas en parler. Il mangea une fourchée de pâtes et répondit :

« Tous les soirs généralement pourquoi ?

-Est-ce que je pourrai venir te voir jouer un jour ?

-Je vais essayer de m'arranger pour que tu viennes une fois, répondit Calum en souriant. »

Je mangeais avec difficulté mon plat de pâtes. Moi qui adorait les pâtes, je trouvais ça indigeste et sans goût. J'en avais la nausée (à cause de la chimiothérapie). A contre-cœur je laissais mon assiette à moitié pleine sur le côté.

« Tu ne peux pas manger plus ? Tu risques de faire un malaise, me demanda Calum inquiet.

-J'aimerai mais j'en suis incapable. »

Je baissais un peu la tête et il me redonna le sourire avec une blague. Après manger, il me proposa de sortir un peu pour prendre l'air car il avait « trop chaud dans cette cantine de merde » comme il dit. Je le suivis et nous nous mettons dans un coin. Je me sentais petite à côté de lui :

« Combien est-ce que tu mesures Calum ?

-Un mètre quatre-vingt-cinq. Toi je suppose que tu fais un mètre dix les bras levés ! »

Il explosa de rire et je ris avec lui au moment où son meilleur ami s'amena avec Ashton.

« Ce n'est pas une façon de parler aux femmes sale chinois.

-Va te faire foutre Clifford. »

Ashton me fixait et je détournais les yeux vers Calum. Il roulait ses yeux légèrement bridés sur le côté. Michael lui tapa l'épaule, ne recevant qu'une balayette de Calum rn retour pour le faire valser.

Calum demanda au bouclé :

« Où il est le blondinet ?

-En retenue.

-En retenue le midi ?

-Il a inondé la cantine la semaine dernière.

-Comme par hasard il fait des conneries le jour où je me tape une angine, répond Calum en boudant.

-Du coup, il doit faire la cuisine, rigole Michael en posant son bras contre le mur. »

Je vis Calum sortir un paquet de cigarette et mon sang se glaça. C'est immonde. J'émis une grimace de dégoût. Le brun sortit également un briquet et alluma sa clope me faisant reculer. Calum rit :

« Quoi ? Tu n'es pas une de ses saintes nitouches à être dégoûtée des clopes ?

-Pense à ceux qui ont le cancer, répondis-je un peu sèche. »

Ashton m'observa silencieusement.

« Ça doit être dur à vivre, c'est sûr mais c'est addict ce truc. »

Effectivement Calum. J'y ai perdu ma féminité en perdant un bonnet, des fesses à cause de ma perte de poids, et j'en ai perdu mes cheveux.

« Alors pense à toi, tu risques de chopper un cancer.

-Peu importe. »

Pardon ? Est-ce que c'est une blague ? Il ne sait pas ce que c'est et il ne saura jamais ce qu'est un cancer. Je serrai le poing et reculai un peu plus le mettant en alerte. Avant de partir rapidement je lui lâchai :

« Imbécile ! »

Calum recracha immédiatement la fumée de sa cigarette face à mon ton. Il crit :

« Attends Emilie ! »

Je suis déçue.

**




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