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11- La vérité


XI-La vérité

_Calum_

J'étais pétrifié sur place en voyant Emilie comme ça. Ça fait des mois qu'elle est malade et je n'ai rien remarqué. Elle avait un cathéter au-dessus de la poitrine et je compris rapidement que c'est une voie qui sert à faire passer la chimiothérapie et que c'est la raison pour laquelle elle a perdu ses cheveux. Elle était maigre à cause de tout ça. Je posai une main sur ma bouche pour retenir un léger sanglot. Je sentais mes yeux piquer au fur et à mesure que je retenais mes larmes. Je n'avais jamais pleuré mais j'étais abasourdi et blessé. Je souffrais. Celle qui faisait battre mon cœur était gravement malade...

« Tu as un cancer...murmurai-je vidé.

-Oui, j'ai un cancer Calum...

-Je comprends mieux toutes ces absences, ces non-réponses, es changements de conversation...

-Est-ce que tu veux tout savoir, me demande-t-elle en baissant les yeux.

-Oui...j'ai envie de tout savoir jusqu'au bout, dis-je sûr de moi.

Elle s'assit à côté de moi et posa sa main sur la mienne :

« Avant d'être diagnostiqué comme cancéreuse, je jouais aux cartes avec mes cousins chez mes grands-parents. J'ai fait un malaise à cause d'un déficit en globules rouges. »

Je n'aimais pas le terme qu'elle employait mais je la laissai continuer :

« Avant ce malaise, je saignais souvent du nez pour des raisons inconnues. Quand je suis arrivée à l'hôpital, j'ai fait de nombreux examens et je n'ai pas pu sortir de l'hôpital. J'y suis restée deux mois. J'étais placée en isolement, j'ai eu un traitement beaucoup plus intensif que celui-ci.

-Quels genre d'examens ?

-J'ai eu beaucoup de ponctions de moelle osseuse. C'est très douloureux. J'ai eu des radiographies et IRM. Les médecins voulaient vérifier que ce n'était pas métastasé et j'ai eu de la chance. Mon cancer a été découvert à temps. Je suis atteinte d'une leucémie aigüe myéloblastique.

-Je comprends, dis-je attristé. Est-ce que tu vas guérir ?

-J'ai quatre-vingts pour cent de chances de guérir mais j'ai besoin d'une greffe pour ne pas refaire une rechute.

-Je vois...Pourquoi tu ne m'en as pas parlé ?

-J'avais peur que tu aies pitié de mon sort, je ne voulais pas que tu me voies comme la petite malade du cancer.

-Je ne suis pas comme ça. Je serai resté jusqu'au bout avec toi pour te soutenir

-Je n'ai pas réfléchi. Je me suis dénigrée et je me dénigre encore... »

C'en était trop pour loi, j'attrapai ses mains et la forçai à me regarder. Je lui déballai :

« Ecoute, tu es quelqu'un de très courageuse, tu arrives à surmonter cette horrible épreuve que la vie t'inflige. Ta maladie fait partie de toi malheureusement mais je ne vais pas m'enfuir. A mes yeux, tu es belle. Malade ou pas, tu es belle. Tu es vraiment magnifique. Je me sens con de ne pas avoir pris au sérieux le fait que tu aies réellement une perruque et je me sens nul d'avoir osé dire que cela m'importait peu d'avoir le cancer.

-Ce n'est pas grave Calum, tu ne pouvais pas savoir.

-Attends, laisse-moi finir. J'ai remarqué que tu n'étais pas bien mais dans tous les cas je n'aurai pas pu m'en empêcher. J'ai craqué sur toi Emilie. »

Ses yeux pétillèrent d'un coup. Je massais les paumes de ses mains avec mes pouces et elle afficha un léger sourire :

« Ça ne sera pas facile pour toi...

-Je le sais et pour toi non plus...Je te soutiens »

Elle se réfugia soudainement dans mes bras et je la serrai fortement contre moi. J'embrassai le sommet de son crâne me disant intérieurement que ce fût pour moi l'une des plus belles merveilles du monde...Je posai ensuite mon menton sur son crâne dégarni. Elle ne me dégoûtait pas mais elle ne put s'empêcher de dire :

« J'ai l'air d'un monstre. »

Je la serrai un peu plus fort contre moi et contredis :

« C'est ta maladie le monstre. »

Lorsqu'elle releva la tête vers moi, je pris le courage de m'abaisser vers elle pour m'approcher de ses lèvres. Je croyais pouvoir l'embrasser mais elle se recula me mettant un immense râteau...

« Quoi ? C'est quoi le problème, crachai-je durement, je ne te plais pas, c'est ça ? Je te dégoûte ?

-Non ce n'est pas ça...Tu me plais énormément mais je ne veux pas t'imposer ça...Je ne veux pas que tu vives avec ce sentiment de me perdre. Je ne veux pas que tu cauchemardes de ma mort. Je ne veux pas t'imposer mes sales têtes dû aux chimiothérapies, je ne veux pas que tu me voies dans un lit d'hôpital, je ne veux pas te rendre malheureux.

-Non, je ne te laisserai pas décider de ça. Ce qui me rendra malheureux, c'est justement de ne pas pouvoir être là pour toi. Moi aussi je veux être présent, je veux me battre avec toi contre cette leucémie.

-Calum...

-Emilie, je ne suis pas là pour être ton ami. Je veux bien plus que ça et malgré la vérité, je ne change pas d'avis...même...si je sais qu'on peut mourir du cancer...je suis fou mais je m'en fiche... »

Des sanglots apparurent. Je n'avais jamais pleuré devant quelqu'un et encore moins devant une fille. Je posai mes mains devant mon visage pour cacher mes larmes alors qu'Emilie me prit à nouveau dans ses bras. Elle m'ordonna de m'assoir sur son lit. Je le fis aveuglement manquant de déraper sur le sol. Elle s'assit à côté de moi, me massant tendrement le dos. Elle ne disait pas un mot et je repris entre deux sanglots :

« Ça m'est égal tout ça, je veux être là pour toi et te voir. Je veux te rendre heureuse. »

Elle souleva mon visage pour poser ses lèvres froides et gercées contre les miennes avec douceur et tendresse. J'étais surpris mais je m'y plaisais. Je mouvai mes lèvres aux siennes souriant légèrement de pouvoir déguster sa fine bouche. Je l'embrassai durant une bonne minute avant de m'écarter légèrement. J'avais passé mon bras autour de sa taille et elle posa sa tête contre mon épaule. Emilie lâcha :

« C'est horrible la cigarette, je ne sais pas comment tu fais pour fumer ce truc.

-C'est Michael qui m'a initié en soirée. J'étais le seul à avoir apprécié le goût. Nous avons une famille de fumeurs.

-Toute ta famille fume, demande-t-elle avec une petite moue.

-Oui, mon père, ma mère et même ma sœur.

-Immonde, grimaça-t-elle.

-Désolé... »

J'étais encore tourmenté par cet inattendu baiser et je conclus :

« Est-ce que cela fait de toi ma copine ?

-Je pensais que c'était clair. »

Emilie posa un nouveauchaste baiser sur mes lèvres et je fus conquis. Elle était à moi.

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