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1-Le commencement

I- Le commencement

_Emilie_

Je n'avais jamais réellement pensé à mon avenir. Tout ce que je voyais autour de moi j'en profitais. J'étais heureuse et je n'avais peur de rien. J'avais des amis à qui me confier, des bonnes notes et une famille unie. Bref, quelle vie parfaite vous devez vous dire. Hélas, ce paradis s'est éteint depuis quelques temps...

C'était un jour d'automne. Je jouais aux cartes avec mes cousins dans la chambre de mes grands-parents lorsque des vertiges m'étaient apparus. J'avais commencé à souffrir de maux tête et je fus soudainement essoufflé. Je me levais en tanguant, inquiétant mon cousin Mike :

« Euh Emilie, est-ce que ça va ? »

Je me tenais au rebord de l'armoire essayant de distinguer le visage de Mike. Tout était flou autour de moi. Je cherchais mes mots et bredouillai :

« Oui...je...enfin...je ne sens plus mes jambes... »

Je tombais d'un coup. Léon, mon autre cousin, a eu tout juste le temps de me rattraper. J'étais toujours consciente lorsque j'entendis Mike hurler :

« Tante Claire ! Emilie a fait un malaise ! »

J'entendis des pas précipités et la voix paniquée de ma mère quand elle entre dans la chambre :

« Oh mon dieu ! Est-ce qu'elle est tombée sur la tête ?

-Non, j'ai eu le temps de la rattraper, répondit Léon tout aussi inquiet que ma mère.

-Il faut l'emmener à l'hôpital, elle est pâle ! »

Ma mère exagérait toujours les choses. Ce n'était qu'un petit malaise de rien du tout...J'essayais de me relever mais aucun membre n'eut la force de bouger. Ma mère me grondait de rester allongée en attendant l'arrivée des secours. Elle s'agenouilla près de moi et ordonna à Mike d'aller chercher mon père et de demander à mamie d'appeler les secours. Plusieurs voix apparurent : toute ma famille était montée inquiet. Je pouvais entendre mon père chuchoter à ma mère :

« Je t'avais dit que ses saignements de nez n'étaient pas normaux.

-J'aurai dû t'écouter, sanglota-t'elle. »

Ma vue se brouilla un peu plus et je fermai les yeux...la voix de ma mère semblait plus lointaine...

**

Lorsque j'ouvris à nouveau les yeux, j'étais dans une chambre d'hôpital. J'étais branchée à une perfusion de sang. Mon père pleurait et ma mère aussi. Je ne comprenais pas...je vais bien. Je demandais :

« Maman ? Papa ? Que vous arrive-t 'il ? »

Ma mère se leva d'un coup pour me prendre dans ses bras, pleurant encore plus. Mon père la rejoint quelques minutes et il murmura :

« Notre seule petite fille... »

Je restais bouche bée dans les bras de mes parents. Quelqu'un frappa à la porte et après un déglutit, je dis :

« Oui ? »

Une infirmière entra et se présenta. Mes parents s'éloignèrent et elle s'approcha pour surveiller la perfusion. Elle me regarde en souriant :

« Je vois que vous allez mieux ! Vous étiez beaucoup plus pâle hier soir !

-Hi...Hier soir ? »

J'étais stoïque. Je suis rentrée à l'hôpital hier soir ? J'observais l'infirmière débrancher la perfusion de sang, laissant le cathéter dans mon bras. Elle me prévient :

« Je vais aller chercher le médecin pour indiquer votre réveil, il arrive dans quelques minutes. »

Effectivement, quelques minutes après le départ de l'infirmière, le médecin arriva en compagnie de mon dossier médical.

« Bonjour mademoiselle, comment vous vous sentez ce matin ?

-Eh bien...ça peut aller. Qu'est-ce que je fais ici ?

-Vos parents ne vous ont rien dit ?

-Non... »

Qu'est- ce que j'ai bordel ? Je fronçais les sourcils et dévisageai ma mère. Elle sanglotait dans les bras de mon père. Le médecin prit une profonde inspiration et parla calmement et doucement :

« Nous suspectons une leucémie mais pour confirmer notre diagnostic, nous avons besoin de faire un prélèvement au niveau de votre moelle. Nous aimerions avoir votre consentement.

-Quel est cet examen, demandai-je très angoissée. »

Les médecins suspectent une leucémie. Tout se rangea dans ma tête. Leucémie = Cancer. Cancer = Tumeur. Tumeur = Tu meurs. Les larmes jaillirent d'un coup et un affreux sanglot m'aspergea sans que le médecin puisse m'expliquer ce qu'était l'examen. Ma mère accourut vers moi suivi de mon père. Je comprends maintenant la source de leur inquiétude et de leurs pleurs. J'essayais de me calmer et reprit entre deux sanglots :

« Expliquez-moi s'il vous plaît... »

Le médecin prit une chaise dans la chambre et s'assit près de moi. Il répondit avec toujours cette voix douce :

« C'est un myélogramme. Cet examen consiste à prélever des cellules de votre moelle sous anesthésie locale. En général, la ponction se déroule au niveau des iliaques ou du sternum. »

J'hochai doucement la tête et regardai mes parents. J'étais une battante, tel était mon caractère. Je fis un faux sourire et lui accorda son examen.

« Très bien, je reviens d'ici une heure. Ne stressez pas, tout va bien se passer ! »

Le médecin partit me laissant avec mes parents. Ils étaient toujours dans mes bras. J'essayais de les rassurer :

« Si ça se trouve, le médecin est trop pessimiste, c'est sûrement un petit malaise de rien du tout ! »

Ma mère se recula d'un coup et se mit à crier :

« Un simple malaise ? Tu as reçu une transfusion sanguine ! Regarde-toi ! Tu es toujours aussi pâle ! Tu es notre seule fille et tu ne veux pas que je ne m'inquiète pas. Je me rends compte que le monde n'est pas toujours rose. »

Je baissais la tête et elle sortit en pleurant. Mon père me serra un peu plus contre lui et chuchota :

« Laisse tomber, ta mère le vit très mal, ça lui passera.

-Papa, est-ce que la famille est au courant ?

-Oui, on ne peut pas leur cacher ça. Ils étaient tous là quand ça s'est passé.

-Je comprends... »

**

J'étais allongée sur un lit. J'étais découverte. Le médecin était présent avec d'autres personnes dont je ne connaissais pas la fonction. Ce dernier m'adressa un clin d'œil rassurant et me prévint :

« Je vais injecter l'anesthésiant. »

J'hochai la tête. J'avais les mains moites dû au stress et j'avais froid. Je sentis un pincement lorsque l'aiguille pénétra dans ma peau. Je me sentis geler à cause du produit injecté. Le médecin me recouvrit durant une vingtaine de minute, laissant le produit agir et il prépara son matériel. Je regardais partout autour de moi, morte de peur. Le médecin revint vers moi et dit à un des membres du personnel :

« Passez-moi le trocart. »

Je ne voyais rien du tout et je pense que c'est mieux comme ça. Je choisis de fermer les yeux. Je me sentais nue de nouveau. Je pinçais fortement mes lèvres lorsque le docteur me prévient qu'il va piquer. Une horrible douleur apparut et je me retins d'hurler. J'attrapai le drap et le serrai le plus fortement possible. Une jeune femme disait à mon oreille :

« C'est presque fini, tu n'auras bientôt plus mal. »

J'agonisai pendant plusieurs minutes avant de ne plus rien ressentir autre que mon sternum en feu. Je respirai bruyamment. Le médecin débarrassa le matériel et me recouvrit après qu'une infirmière soit venue me poser un pansement. Elle me demanda également d'évaluer ma douleur sur dix.

« Je... 7... »

Le médecin lui demanda de me ramener en chambre et qu'il allait faire une ordonnance pour m'administrer des antalgiques. J'ouvris de temps en temps les yeux. J'étais soulagée que l'examen soit enfin terminé. Le lit se mit à bouger et un long couloir s'offrit à moi. Je regagnais ma chambre. Mes parents étaient assis sur la banquette au fond de la chambre. Ma mère me bombarda de questions :

« Comment ça s'est passé ? Est-ce que tu as eu mal ? Est-ce que tu sais ce que tu as ?

-C'est douloureux. »

C'est la seule phrase que j'ai pu sortir. J'étais épuisée. Je repoussai un peu ma mère et bredouillai :

« Fatiguée...veux dormir... »

Avant de pouvoir somnoler, l'infirmière me demanda de me lever pour me peser. Je la suivis dans le couloir, accompagné de mon père. Je n'avais rien mangé depuis hier soir et je tenais à peine debout. J'étais en chemise d'hôpital. Je montais sur la balance :

« 41 kg. »

C'était ce qu'indiquait la balance. L'infirmière me disait que c'était insuffisant et qu'elle en parlerait au médecin immédiatement. Je retournais dans ma chambre. Je pouvais voir mes parents discuter entre eux. Avant de retourner au lit, j'allai aux toilettes. L'infirmière revint avec son chariot de soin. Je m'assis sur mon lit d'hôpital. Elle m'expliqua :

« Je vais vous mettre sous perfusion pendant vingt-quatre heures. Vous devez reprendre des forces et hydrater votre corps. Je vais vous apporter un petit déjeuner. Il faut que vous continuiez de vous nourrir.

-Quand est-ce que j'aurai les résultats du myélogramme, demandai-je soucieuse.

-Dans l'après-midi. »

J'hochai la tête et elle brancha la perfusion de sérum glucosé. Elle injecta les anti-douleurs dans la poche et m'apporta ensuite un copieux petit déjeuner.

**

C'était l'après-midi. Mes cousins sont venus prendre de mes nouvelles. Mike était assis à côté de moi dans mon lit. Il me taquinait :

« Alors la grande malade, qu'est-ce qu'il t'arrive ?

-Je ne sais pas, j'ai fait des examens ce matin. J'attends encore les résultats.

-C'est vrai qu'on t'a transfusé ?

-Oui, j'ai fait une anémie. C'est ce qui explique mon malaise.

-Tu m'as flaqué une de ces trouilles, dit-il en posant une main sur sa poitrine.

-Désolé Mike. »

Le médecin choisit ce moment de l'après-midi pour intervenir dans ma chambre. Il souhaitait que tout le monde sorte pour annoncer le diagnostic. Il avait le visage grave et cela ne présageait rien de bon. L'ensemble de la famille sortit et le docteur s'installa à nouveau à mes côtés comme plus tôt dans la matinée. Il commença :

« La vérité ne va pas être facile à entendre et ni à accepter. Vous êtes atteintes d'une leucémie aigüe myéloblastique. Elle a été découverte à temps donc si vous l'acceptez...nous vous proposons un traitement. Il sera très intensif et très invasif.

-Je vous écoute, répondis-je d'une voix étranglée.

-De la chimiothérapie durant plusieurs jours à plusieurs semaines.

-Est-ce que je pourrai bientôt sortir ?

-Hélas non, si vous acceptez le traitement, vous serez sous isolation durant plusieurs semaines afin de limiter les infections. Il faudra surveiller votre cancer de très près en continuant les myélogrammes. Seuls vos parents pourront vous rendre visite.

-Est-ce que j'ai des chances de guérir ?

-Votre pronostic est bon pour le moment. Vous avez quatre-vingts pour cent de chance de vous en sortir et ce n'est pas rien. Vous êtes jeune et votre corps s'en sortira avec peu de séquelles du traitement.

-D'accord.

-Il faut que vous sachiez que ce traitement est très dur. Vous perdrez vos cheveux, poils, sourcils et vous serez très fatigués.

-Très bien...je ne vais pas me laisser abattre donc je veux bien tenter le traitement... »

Le médecin m'expliqua plus en détails ma maladie, ce que j'allai devoir faire. Je vais ensuite annoncer ma décision à ma famille. Je vais également passer un coup de téléphone à ma meilleure amie pour la mettre au courant.

**



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