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Les arts ninjas

Ensui ne souhaitait pas s'approcher d'un Village Caché avant de rentrer à Konoha et prit bien soin de contourner celui du Pays des Rivières, qui séparait Suna de Konoha. Pour ce faire, dès leur sortie du désert, il guida leurs pas vers le sud et, au bout d'un jour et demi de marche, ils avaient atteint la mer. Il regarda, attendri, Hitomi s'émerveiller en découvrant ce nouveau paysage.

Cette mer ne pouvait être plus différente des eaux sales qu'elle avait vaguement connues lors de sa première vie. Ici, les nuances de bleu prises par l'eau étaient claires et pures, reflétant un ciel qu'aucun nuage ne venait ternir. Les vagues ne charriaient pas de saletés, se contentant de faire gentiment rouler les galets qu'elles atteignaient à chaque va-et-vient.

Ravie, avec l'autorisation de son maître, elle déambula longuement sur la plage de galets, jouant avec les vaguelettes qui venaient lécher ses pieds nus. L'eau, chauffée toute la journée par le soleil, était presque tiède, et merveilleusement transparente. Elle prendrait soin de raconter ce qu'elle avait vu à Gaara et, un jour, elle l'emmènerait à son tour sur une plage, peut-être même celle-ci. Elle rêvait déjà de l'étonnement émerveillé sur son visage, de ses yeux qui s'écarquilleraient de bonheur et de son sourire, si doux.

Quand elle eut assez joué, elle revint sagement vers Ensui, qui avait commencé à leur constituer un campement, suffisamment à l'écart de la plage pour ne pas avoir à dormir sur des galets. Il avait récupéré du bois flotté afin de montrer les flammes vert et bleu à Hitomi, accompagnant l'expérience d'une petite leçon de chimie. Ce jour-là, ils chassèrent tous deux dans les broussailles à un petit kilomètre de la plage : Hitomi attrapa un lapin, et Ensui deux oiseaux qu'ils dégustèrent en silence, les jambes réchauffées par les flammes.

Hitomi devait admettre que, malgré toute son affection pour Gaara, les tête à tête avec son maître lui avaient manqué. Oh, le petit garçon n'avait pas toujours été là, mais à l'intérieur de l'hôtel, les relations entre Ensui et son élève n'avaient pas été exactement les mêmes. Ils avaient dû s'adapter, inclure une troisième personne dans leur dynamique, parce qu'Hitomi n'aurait pas toléré d'exclure son ami, et qu'Ensui aurait été déçu qu'elle le fasse.

L'anniversaire d'Hitomi vint quelques jours plus tard, alors qu'ils longeaient tous deux le bord de mer pour remonter vers le Pays du Feu. Le temps commençait seulement à se refroidir ; dans le sud, les hivers étaient plus brefs et plus modérés encore qu'à Konoha. La petite fille ne s'attendait pas à recevoir quoi que ce soit. Elle comprenait que son maître avait d'autres priorités que de lui offrir un cadeau alors qu'ils étaient aussi loin de la civilisation que possible à cet instant.

Pourtant, le matin de son anniversaire, il avait quelque chose à lui offrir. Alors qu'elle terminait son salut au soleil, il lui tendit des deux mains un long paquet à peu près cylindrique, soigneusement emballé dans une longueur de soie rouge sombre. Les adultes semblaient avoir décidé qu'il s'agissait de la palette de couleurs d'Hitomi et elle n'allait pas les contredire. Le souffle coupé par une bouffée de nervosité, elle prit le paquet, veillant elle aussi à user de ses deux mains pour montrer à son maître sa révérence et son respect.

Lorsqu'elle eut retiré la soie qui emballait son cadeau, Hitomi se retrouva avec, dans les mains, un tantô comme on n'en voyait qu'exposés dans les manoirs des nobles du Pays du Feu. Le souffle coupé, elle caressa du bout des doigts le noir laqué du fourreau. Par-dessus cette couche sombre était dessinée une harde de cerfs et de biches qui couraient jusqu'à la garde. Lentement, elle dégaina, le geste mille fois pratiqué avec son sabre de bois. Cette lame-ci était plus légère, et si propre, si brillante, qu'elle pouvait y apercevoir son reflet. Les yeux humides, Hitomi dut déglutir la boule d'émotions qui s'était formée dans sa gorge.

— Tu l'aimes, affirma Ensui d'une voix profondément satisfaite.

— C'est... C'est...

Incapable de trouver les mots pour exprimer la vague d'émotions qui l'assaillaient, la petite fille se contempla d'arracher son regard de son nouveau sabre pour chercher les yeux de son maître, les larges prunelles rouges définitivement humides.

— Merci, shishou. Je la traiterai bien.

— La ? Tu as un nom en tête ?

— Pas encore. Je vous dirai quand j'aurai trouvé.

Toujours aussi révérente, la petite fille rengaina le sabre et laissa Ensui l'aider à l'accrocher à sa ceinture. Il faudrait encore presque sept ans avant que son apprentie soit un ninja diplômé et songe à une tenue de combat, mais il avait quelques idées pour elle, des idées qu'il lui ferait essayer quand ils seraient de retour au Village, avec toutes ses ressources à leur disposition. Les autres ne savaient pas ce qui allait les heurter, le jour où Hitomi ferait partie des forces de Konoha.

Les jours suivants furent un peu plus détendus. Enfin, ils franchirent la frontière du Pays du Feu, mais Ensui ne voulait pas remonter tout de suite vers Konoha, préférant s'assurer que son apprentie connaissait les lieux comme sa poche. À présent elle était capable de courir des heures durant sans se fatiguer, même si elle n'atteignait pas encore la vitesse des ninjas expérimentés. Elle n'avait pas appris à améliorer les performances de ses muscles avec du chakra, quelque chose qu'il entendait bien modifier très vite.

Un jour, il se mit à pleuvoir très fort, si bien qu'ils ne purent plus avancer. Le maître poussait volontiers son apprentie au-delà de ses limites, mais il aurait été stupide de la faire tomber malade au milieu de nulle part. Il connaissait un peu de ninjutsu médical, mais certainement pas au niveau nécessaire pour guérir des maladies. Toutefois, il refusait que ce temps soit perdu à attendre sans rien faire, et Hitomi, à six ans, était prête pour un entraînement qui, de coutume, était réservé aux branches principales de certains clans ninja. Heureusement, par une sombre coïncidence, les clans qui abritaient ces secrets étaient pratiquement tous éteints aujourd'hui, et personne ne viendrait l'accuser d'avoir volé leurs connaissances ancestrales.

— Le chakra, expliqua-t-il à Hitomi, est une force présente dans chaque chose vivante, mais aussi dans l'environnement. Toi-même, tu produis du chakra, mais en cela tu n'es pas différente des civils. Ce qui fait la différence, c'est la capacité de l'exploiter pour les techniques ninja. N'importe quel civil peut travailler pour devenir un ninja, mais les enfants issus d'un clan seront toujours supérieurs en terme de performance. Sais-tu pourquoi ?

Quand elle secoua la tête, ses grands yeux fascinés et avides traquant le moindre de ses mouvements, il poursuivit :

— Il y a deux raisons à cela. La première est innée : la taille des réserves de chakra est en partie héréditaire. Certains clans, comme les Uzumaki et les Yûhi, dont tu fais partie, étaient jadis connus pour leurs réserves prodigieuses. À une époque, on appelait les adultes de ces clans les Démons sans Queue, car leurs réserves, une fois développées à leur maximum, étaient comparables à celle des jinchûriki.

Hitomi manqua de s'étouffer en apprenant cela et dut lutter pour ne pas faire repasser sa gorgée d'eau par son nez. Avant ce jour, elle ne savait même pas qu'elle faisait partie d'un clan par sa mère. Bien entendu, son père était un Nara, mais elle n'avait jamais entendu parler du clan Yûhi. D'un autre côté, sa mère et son grand-père étaient les deux seuls Yûhi qu'elle connaissait... Les deux seuls Yûhi en vie, à part elle. Ensui lui tapota gentiment le dos, attendit qu'elle se reprenne, et poursuivit la leçon :

— Ces deux clans ont en commun d'être pratiquement éteints aujourd'hui. Tu es la dernière héritière connue de ton clan, et pour les Uzumaki... Tu connais le jinchûriki qui porte ce patronyme de réputation, pas vrai ? Je ne peux te parler des raisons qui les ont amenés à l'extinction, seulement t'informer que leurs réserves de chakra ont contribué à faire d'eux des cibles.

La petite fille hocha la tête, le regard toujours rivé à celui de son maître. Elle buvait ses paroles, rangeant chaque mot dans un nouveau livre de sa Bibliothèque. En réalité, elle savait plus de choses qu'il ne le pensait à propos du clan Uzumaki, mais elle ne voyait pas comment elle aurait pu justifier cela sans avouer qu'elle venait d'un autre monde, et ça, ça n'allait pas arriver. Jamais.

— Le deuxième secret du talent des enfants de clan est leur entraînement, qui commence avant l'Académie. Si ta mère a suivi les conseils de son père et de Shikaku, elle a commencé à t'apprendre des choses qui seront abordées à l'Académie alors que tu n'avais que trois ans. Cela te donne un avantage par rapport aux enfants de civils, qui auront au mieux appris les bases de l'écriture et de la lecture avant de devenir aspirants, mais pas plus.

Ce n'était pas juste, bien entendu, mais Hitomi était bien contente d'être du côté qui commençait avec un avantage. Ses plans allaient requérir qu'elle se mettent sur la route de ninjas extrêmement puissants d'ici quelques années à peine et elle avait besoin de la moindre avance qu'on pouvait lui donner, et tant pis si ce n'était pas égalitaire.

— Aujourd'hui, je vais t'apprendre les bases du contrôle du chakra. Les civils n'apprendront rien à ce sujet avant la troisième année à l'Académie, mais il est fondamental que tu commences dès aujourd'hui.

Entre ses mains, il tenait une feuille d'arbre, qu'il avait soigneusement séchée avec son chakra. Il la tendit à Hitomi, qui la fixa sans comprendre.

— Tu vas essayer d'utiliser ton chakra pour coller cette feuille à ton front, sans l'endommager. Tu continueras l'exercice jusqu'à ce que tu le maîtrises ou jusqu'à ce que tu n'arrives plus à malaxer de chakra.

La petite fille s'exécuta docilement. Elle avait déjà utilisé son chakra pour quelques petites choses auparavant, mais uniquement en le faisant sortir de sa main. C'était tout autre chose de le diriger vers son front, de doser la quantité nécessaire – trop peu et la feuille tombait, trop et elle se déchirait – et de la maintenir pendant un long moment. Il lui fallut deux heures, et un petit tas de feuilles à ses pieds, avant de réussir la première étape de l'exercice. À ce moment-là, elle commençait déjà à sentir les premiers signes du manque de chakra, même si ce n'était en rien comparable à ce qu'elle avait ressenti le jour où elle avait commencé à tenter de mettre en cage les sensations venues de ses méridiens.

Il était extrêmement difficile de décrire ce que cela faisait, d'avoir du chakra, exactement. Pour Hitomi, c'était comme sentir un liquide délicieusement chaud circuler dans tout son corps, s'enrouler autour de ses organes, magnifier ses sensations. Elle se demandait souvent si les autres ninjas étaient conscients de la présence de cette énergie en eux, du chemin suivi par chacun de leurs méridiens : elle, en tout cas, ne pouvait jamais totalement oublier.

Envoyer du chakra dans une partie dédiée de son corps était compliqué : l'énergie ne cessait de vouloir revenir à son circuit normal, et elle en gaspillait sans doute une belle quantité en le malaxant. Toutefois, Ensui sembla satisfait quand une énième feuille resta accrochée sur son front plus d'une minute. Elle finit par tomber, et Hitomi pesta un peu entre ses dents.

— Recommence. Tu tiens le bon bout.

— Oui, shishou.

Motivée par le compliment qu'il venait de lui faire, elle ramassa la feuille intacte tombée à ses pieds et recommença à la fixer sur son front avec son chakra. Ses mains s'étaient mises à trembler, mais elle n'arrêta pas. Elle n'arrêta pas non plus quand sa respiration se fit difficile, quand elle commença à avoir des vertiges. Les yeux rivés sur la silhouette de son maître, elle attendait sa permission, et tant pis si elle brûlait tout ce qu'elle avait avant qu'il ne la lui donne.

Il attendit effectivement cet instant exact et la rattrapa quand elle s'effondra, le souffle précipité et le cœur battant si vite et si fort qu'elle avait l'impression qu'il allait sortir de sa poitrine. Elle en était quitte pour une nouvelle nuit difficile. Confuse, elle chercha le regard d'Ensui, le besoin d'une explication clairement inscrit sur ses traits épuisés.

— Le seul moyen efficace d'élargir à leur potentiel maximum tes réserves de chakra, c'est de les vider encore et encore, tous les jours, pendant ton enfance. Tout comme ta souplesse et ta force, la taille de tes réserves se travaille, et ce travail n'est pas gratuit. Tu vas souffrir, tu vas peut-être même me détester, mais si tu continues sur ce chemin, dans quelques années, on t'appellera toi aussi un Démon sans Queue. C'est ce que tu veux, n'est-ce pas ?

Ensui n'était pas stupide. Il avait reconnu pour ce qu'elle était la soif de pouvoir de son apprentie. Il ne voyait rien de mal à ce qu'elle soit avide d'apprentissage et de force, c'était même un bon trait de caractère pour un ninja, une motivation qui faisait souvent la différence, à la sortie de l'Académie, entre ceux qui gardaient leur sensei et ceux qui avaient le choix entre doubler et se réorienter. Il ne l'avait jamais confrontée à ce sujet, toutefois, préférant attendre qu'elle soit épuisée pour lui avouer ce qu'il lui ferait faire.

Et il ne lâcha jamais prise. Chaque jour, Hitomi vidait d'une manière ou une autre ses réserves de chakra, souvent à l'aide d'exercices de contrôle. Quand elle fut capable d'attacher une feuille à son front pendant plus d'une heure, il en ajouta une autre sur son épaule droite, puis une troisième sur son épaule gauche, et cetera. Il ne s'estima satisfait que lorsqu'elle fut capable d'attacher dix feuilles sur dix parties différentes de son corps. En soi, une fois qu'on avait saisi le principe, ce n'était pas très compliqué d'ajouter des feuilles. Ce ne fut pas très complexe non plus de changer de matériau, depuis le parchemin de ses rouleaux jusqu'à la laine de ses couvertures : il fallait juste trouver le bon dosage de chakra. Plus le matériau était fin, plus le niveau de contrôle demandé était précis, car il fallait utiliser de moins en moins de chakra. Quand Hitomi fut capable de faire tenir une feuille de papier de soie sur son front sans lui causer le moindre dommage, il fut temps de passer à la suite.

Elle était malade toutes les nuits à cause du manque de chakra et, à certains moments, elle devait l'avouer, elle détestait ce que son maître lui faisait subir. Oh, elle ne le détestait pas lui, parce qu'il prenait immensément soin d'elle, sacrifiant sans soupirer ses heures de sommeil pour la réconforter et retenir ses cheveux derrière sa nuque quand elle vomissait, le corps à l'agonie. Et elle devait admettre qu'elle sentait ses réserves changer de jour en jour : elles devenaient de plus en plus larges, et se remplissaient de plus en plus vite pendant la nuit, ce qui signifiait qu'il lui était de plus en plus difficile de les vider le jour venu.

Si elle tenait le coup, ce n'était pas uniquement grâce à Ensui, bien qu'il soit d'une grande aide. Quelque part dans le brouillard glacé induit par le manque constant de chakra, une flamme brûlait haut et clair, la poussant sans cesse en avant, refusant qu'elle s'arrête ne serait-ce qu'un instant. Parfois, son maître lui-même s'inquiétait de la voir dépenser tout son chakra dès qu'il réapparaissait dans ses réserves, mais il ne pouvait nier que cette souffrance qu'elle s'infligeait maintenant l'aiderait dans le futur. Sa flamme de détermination, il l'aurait appelée la Flamme de la Volonté de Konoha. Elle, elle l'appelait son plan. Son désir de changer les choses, pour le mieux ; la liste de personnes qui devaient survivre, et de celles qui devaient mourir.

Quand Ensui fut parfaitement satisfait de sa maîtrise de l'exercice de la feuille, il lui apprit à former et maîtriser un fil de chakra de sorte à pouvoir plier des origami. Cet exercice était plus complexe, car la précision qu'il demandait frôlait les extrêmes. Au bout de plusieurs semaines, Hitomi passa au papier de soie, sans même que son maître ait à le lui demander. Elle avait à présent mal aux articulations en permanence, mais refusait de s'arrêter, de prendre une pause sur la voie que son maître avait tracée pour elle. Elle avancerait encore et encore jusqu'à ce que plus aucun progrès ne puisse être fait à ce niveau.

Quand elle aurait atteint le maximum de ce qu'une pratique brutale pouvait lui fournir, il ne lui resterait plus qu'à laisser le temps faire son œuvre. La puberté faisait des merveilles sur la force d'un ninja. C'était l'une des raisons pour lesquelles il était désormais interdit de diplômer des aspirants avant leurs onze ans en-dehors des périodes de guerre, et conseillé d'attendre qu'ils en aient douze. Les enfants envoyés au front plus tôt étaient juste consumés, physiquement comme psychologiquement, et une écrasante majorité d'entre eux ne revenaient jamais.

Quatre mois après son anniversaire, elle fut prête à avancer encore d'un pas sur la voie qu'elle s'était tracée, selon Ensui. Elle prit son premier jour de repos depuis son anniversaire, goûtant avec bonheur la sensation de ses portes et de ses réserves qui se remplissaient à nouveau. Pour la première fois depuis autant de temps, elle dormit douze heures de suite, d'un sommeil de plomb, et quand elle se réveilla, elle était prête.

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