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La deuxième année

Après ce petit évènement, le groupe qu'Hitomi avait en tête était complet. L'idéal, à ses yeux, aurait été d'intégrer Neji Hyûga, Rock Lee et Mori no Tenten, mais elle ne voyait pas comment elle aurait pu y parvenir : ils étaient d'un an leurs aînés et ne voudraient sans doute pas se mêler à leurs cadets, quand bien même Kurenai s'assurait de leur apprendre des choses complémentaires à l'enseignement de l'Académie.

Par exemple, la jeune mère s'assura que chacun des dix enfants sachent comment aller se faire soigner à l'hôpital. Pour cela, elle avait simplement décidé de les laisser se blesser en se battant les uns contre les autres, puis les avait tous emmenés en salle d'attente, et leur avait expliqué la procédure en illustrant avec leur propre exemple. C'était très instructif, et Hitomi était sûre que de nombreux Genin se trouvaient complètement perdus quand ils devaient demander un traitement à l'hôpital pour la première fois.

Elle leur donnait aussi des leçons théoriques. Un après-midi de février, elle les réunit autour de la grande table de pique-nique qu'elle avait fait installer dans son jardin par une équipe de Genin au début de l'année scolaire – comme quoi, elle devait voir l'avenir ou quelque chose du genre – et commença à leur parler du payement qu'un ninja recevait après une mission.

À l'occasion de cette discussion, Hitomi et ses amis découvrirent que les Jônin étaient d'une richesse pratiquement obscène, que les Chûnin avaient des revenus extrêmement confortables et que les Genin eux-mêmes étaient bien lotis. Ils apprirent aussi que chaque clan avait ses règles concernant la manière dont l'argent des missions était distribué. Par exemple, chez les Nara, Yamanaka et Akimichi, la moitié de l'argent restait dans la poche du ninja, et l'autre moitié allait directement entre les mains de la partie civile du clan. Cette seconde moitié servait non seulement à entretenir leurs terres, mais aussi à soutenir les enfants, les anciens, les malades, les blessés. Ce qui restait de cette part était donné aux chercheurs et scientifiques des trois clans, qui se servaient de cette rentrée d'argent pour créer ce dont leurs ninjas avaient besoin pour accomplir leurs missions, et donc ramener de l'argent, etc.

Plus tard, Hitomi et sa mère eurent une autre discussion, avec Shikaku et Shikamaru uniquement cette fois. Le clan Nara était le seul à avoir toute une infrastructure réservée à la recherche et au développement. Les Yamanaka avaient une sorte d'équivalent pour la psychologie, les Aburame et les Inuzuka travaillaient de concert autour de la faune – bref, chaque clan avait son petit pôle supplémentaire lié à sa spécialité. Les Nara, avec leurs esprits si aiguisés et leur étrange créativité, à la fois prolixe et paresseuse, étaient considérés comme des inventeurs, à juste titre. C'étaient à leurs forgerons civils qu'on devait toutes les formes de shuriken dont les Uchiha étaient si friands, par exemple.

Hitomi et Shikamaru apprirent donc, auprès de Kurenai et Shikaku, comment déposer un brevet auprès de la section Recherche et Développement de leur clan. Les deux parents exigèrent qu'ils passent toujours par ce département-là, et pas celui du village, d'abord parce qu'ils tireraient un meilleur pourcentage sur la commercialisation de leurs trouvailles, ensuite parce que c'était un bon moyen de soutenir le clan que de leur permettre de mettre en vente des concepts créés au sein du clan, enfin parce que si leurs inventions étaient jugées trop dangereuses ou inappropriées, ils ne seraient pas punis, juste informés – cas extrêmes exceptés. Les adultes ne s'attendaient pas à avoir un problème avec les enfants sur ce dernier point, mais on n'était jamais trop prudent.

Quelques semaines après cela eurent lieu les évaluations de fin d'années. Elles n'étaient pas déterminantes quant au futur des jeunes élèves, mais les parents de la plupart des enfants en bas de classement les retiraient de l'Académie pour les orienter vers une carrière civile, jugeant souvent à juste titre que s'ils n'étaient pas capables de tenir le rythme de l'école des ninjas, le travail des ninjas les ferait tuer.

Le classement ne causa de surprise à personne. Sasuke était premier et Hitomi le suivait de très près, avec un point de moins. Elle l'avait légèrement surpassé dans les domaines théoriques, mais tout l'entraînement qu'il lui avait fait subir ne suffisait pas pour qu'elle devienne son égale dans les domaines physiques. Lui aussi avait progressé, après tout. Mizuki avait été réticent à admettre les progrès de ses deux élèves, mais il était comme ça avec tout le monde, ses quelques chouchous exceptés.

Ensuite venaient, dans cet ordre, Hinata, Shino, Ino et Sakura. Chôji et Kiba étaient moins studieux que ces quatre-là et se classaient donc à leur suite. Quant à Shikamaru et Naruto, ils étaient les seuls à être classés bien plus bas, parmi les civils : Shikamaru parce qu'il le voulait, et Naruto parce qu'il était parti de la dernière place et s'était battu pour chaque avancée. Kurenai, très consciente de ce fait, intégra le jeune jinchûriki à la petite fête familiale qu'elle organisait à l'origine pour Hitomi uniquement.

Chère Hitomi,

Félicitations pour ta deuxième place. J'étais certain que tu y arriverais. Continue de me rendre fier. Gaara travaille dur, lui aussi. J'ai fait tester son affinité élémentaire la semaine dernière : ce sera le vent, pour lui, et la terre comme affinité secondaire, la combinaison idéale pour le démon Shukaku. Ta mère devrait s'occuper de ce test pour toi très bientôt. En fonction de tes résultats, je t'apprendrai quelques techniques de rang D et peut-être une ou deux de rang C quand je serai de retour. Je sais que c'est censé être le travail de ton sensei si tu en as un, mais tu restes mon apprentie et je tiens à te confier mon propre savoir.

À demain,

Ensui.

Chère Hitomi,

Quand on se reverra, tu seras encore plus forte. Moi aussi, bien sûr. Temari a décidé de m'apprendre ses techniques Fûton, mais je n'ai pas très envie de me balader avec un éventail géant en plus d'une gourde pour mon sable. On essaye de voir avec Ensui-san si je peux garder une quantité de sable avec moi en permanence, et voir si je peux faire de ce sable quelque chose de particulier.

Kankurô a commencé à s'entraîner avec le régiment des marionnettistes mais il revient encore tous les soirs là où nous sommes réfugiés. Il a commencé à décorer les murs et fabriquer des bibelots avec les chutes de bois de ses marionnettes. Il est vraiment doué pour sculpter des animaux, mais on manque de modèles à Suna. Est-ce qu'un de tes amis accepterait de dessiner des animaux de chez toi ? Je sais que toi, le dessin, ce n'est vraiment pas ton truc.

Prends bien soin de toi,

Gaara.

Les deux messages lui parvinrent, l'un à la suite de l'autre, alors qu'elle se préparait pour la fête que sa mère avait organisée – plutôt un dîner à vrai dire mais, dans ce corps, Hitomi appréciait soigner son apparence quand elle en avait l'occasion et le luxe. Elle termina de brosser ses cheveux, les rassembla en un chignon négligé, ses doigts encore un peu maladroits luttant contre l'élastique, puis s'assit à son bureau pour répondre.

Contrairement à d'autres enfants de sa classe, elle n'avait pas pris le temps de supposer quelle serait son affinité élémentaire principale, ou même la ou les secondaires. Elle n'en désirait pas une plus que l'autre : chacune avait ses forces et ses faiblesses, et pour elle, chacune rendait son maître capable de prouesses. Les affinités ne déterminaient pas le rôle auquel un ninja se destinait dans sa carrière, même s'il fallait avouer que les gens qui maîtrisaient le Raiton se dirigeaient rarement vers les rôles d'espionnage.

Sa réponse terminée, elle rangea son carnet dans une petite sacoche à bandoulière et descendit les escaliers, vêtue d'une jolie robe rose pâle. Une fleur en tissu de la même teinte était accrochée à son chignon et ses chaussures étaient aussi assorties. Si Hitomi aimait soigner son apparence, Kurenai aimait plus encore s'en occuper. La petite fille croisa le regard de sa mère et lui sourit avant de s'asseoir à côté de Naruto, qui racontait une histoire de peinture et de... Chaussettes ? Elle ne voulait pas savoir.

À sa grande surprise, Asuma Sarutobi en personne se présenta à la porte d'entrée un peu avant que le repas ne commence vraiment. Hitomi remarqua alors l'assiette supplémentaire que sa mère avait dressée pour lui et haussa un sourcil. Intéressant... Elle regrettait parfois de ne pas pouvoir lancer quelques taquineries : aussi précoce soit-elle, elle ne pouvait montrer qu'elle connaissait ce genre de domaine. Et pouvait-on réellement parler de connaissance ? Elle n'était familière de la romance qu'à travers ses lectures du monde d'Avant.

Le mois de vacances avant la reprise de l'Académie fut consacré, pour Hitomi, à l'affûtage de ses capacités. Elle travaillait surtout avec Hinata et Naruto, puisque les deux enfants n'avaient, le plus souvent, pas très envie de passer du temps chez eux. Naruto n'avait pas le droit de dormir plus de deux fois par semaine en-dehors de l'orphelinat, mais cela ne l'empêchait pas de passer ses journées dans le jardin des Yûhi, à travailler avec ses amies. Quant à Hinata, elle avait obtenu le droit, grâce à de très lourdes tractations de la part de Kurenai et de manipulation subtile de la part de Shikaku, de dormir à la maison tous les week-ends. Cela ne les sauvait pas, ni l'un ni l'autre, mais adoucissait leur peine.

Hitomi s'attendait vraiment à une rentrée sans surprise, ennuyeuse, même. Pourtant, elle dut se rendre à l'évidence : quelque chose n'allait pas. Sakura ne revint pas sur les bancs de l'école ce jour-là, ni le lendemain. Cela ne lui ressemblait pas, bien entendu. Elle était extrêmement studieuse et, même quand elle était malade, elle faisait en sorte de venir à l'école. Si elle en était vraiment incapable, elle contactait au moins Hitomi et Shino pour leur demander de lui apporter les cours qu'elle avait manqué et les devoirs à faire.

Après le cours d'arts kunoichi, Hitomi et Ino décidèrent d'enquêter. Les bras chargés des bouquets qu'elles avaient dû confectionner au cours et qui renfermaient des messages de légère inquiétude et d'amitié, elles se dirigèrent toutes les deux vers la maison des Haruno. Depuis la mésaventure de l'an dernier, Hitomi avait toujours un kunai sur elle, attaché à son bras et dissimulé sous ses manches longues et amples. Cela ne trompait sans doute pas ses professeurs, mais ils étaient au courant de la raison qui la poussait à vouloir être armée.

Ce fut la mère de Sakura qui leur ouvrit la porte. Elle eut l'air surprise, pendant une seconde, puis son expression s'adoucit et elle les laissa entrer, les délestant des deux bouquets pour aller leur trouver un vase. Une fois qu'elles eurent les mains libres, les deux petites filles ôtèrent leurs chaussures et enfilèrent les pantoufles de rigueur. Les pieds d'Hitomi flottaient un peu dans les siennes, si bien qu'il lui fallut quelques pas pour trouver de quelle manière elle devait marcher si elle ne voulait pas trébucher. Et elle ne voulait pas trébucher. C'était indigne d'une kunoichi. Même s'il lui faudrait encore cinq ans d'études pour porter ce titre.

Sakura était assise à même le sol, la table basse devant elle disparaissant sous un tas de livres qui donnait à Hitomi des fourmis dans les doigts. En avançant de quelques pas, elle discerna certains titres, qui semblaient tourner autour des bases de la médecine. Surprise, elle haussa un sourcil, Ino derrière elle. La jeune Haruno avait l'air surprise que ses amies lui rendent visite. S'était-elle attendue à ce qu'elles l'oublient ? Comme si c'était possible...

— Hum, tu ne viens plus à l'Académie ?

Hitomi ne pouvait s'empêcher de se sentir un peu mal à l'aise. Même si elle était souvent allée chez Sakura l'année dernière, elle n'y ressentait pas le confort et la sécurité qui l'aidaient à se détendre dans sa propre maison, et ne se sentait toujours pas assez confiante quand on en venait à la communication. Elle se demandait parfois si elle s'améliorerait un jour dans ce domaine. À la suite d'Ino, elle s'assit également autour de la table, croisant les jambes en tailleur, les mains soigneusement cachées dans son giron pour tenter de dissimuler sa légère anxiété.

— J'y ai beaucoup réfléchi pendant les vacances, et avec mes parents, on a décidé que l'école médicale serait mieux pour moi. Tu ne t'en souviens pas, mais c'est un ninja médecin qui est venu soigner nos blessures pendant que tu étais inconsciente, cette fois-là, à l'hôpital. Il avait l'air tellement sûr de lui, et... Enfin, je pense que c'est ça que je veux faire.

La petite fille fit de son mieux pour garder un visage impassible mais ses pensées se mirent aussitôt à tourner à plein régime. Sakura n'était pas censée quitter l'Académie. Elle était censée devenir un ninja, puis s'épanouir sous la tutelle de Tsunade. Était-il toujours possible de réunir la femme et l'enfant ? Auprès de Tsunade, Sakura était destinée à devenir l'une des meilleures médics à avoir jamais foulé ce monde, surpassant même, selon certains, l'aura de son maître. Elle ne pouvait pas passer à côté de ça... Hitomi trouverait un moyen, si les choses ne se faisaient pas naturellement. Elle avait encore des années pour y penser.

— Et ça te plaît pour l'instant ? demanda Ino.

L'enthousiasme qui alluma des étincelles dans le regard vert de Sakura effaça un peu du malaise que ressentait Hitomi. Après avoir remercié la mère de son amie qui leur apportait des rafraîchissements, la petite fille l'écouta leur décrire les cours qu'elle avait eus jusque-là. L'école qui éduquait les futurs médics était rattachée à l'hôpital, et avait été fondée du temps où Tsunade des Sannin vivait encore à Konoha, sous sa supervision. Elle en avait écrit le programme du début à la fin et l'avait mis à jour à mesure des nouvelles découvertes jusqu'à ce qu'elle quitte le village.

Tsunade aurait dû être qualifiée de déserteuse dès l'instant où elle avait refusé de se présenter à une convocation du Troisième. Elle ne devait qu'à sa réputation et à sa famille la liberté qu'on lui avait offerte. Malgré cela, elle était toujours vue comme une héroïne à Konoha, en particulier parmi les kunoichi. C'était à la Princesse, après tout, qu'on devait entre autres le développement du contraceptif que les femmes ninjas prenaient à l'arrivée de leurs premières règles pour cesser de les avoir jusqu'à prendre le neutralisant quand elles voulaient tomber enceintes.

Avant cela, les kunoichi avaient été interdites de mission une semaine par mois, parce que le sang les rendait incroyablement faciles à traquer. Les crampes, l'inconfort et l'humeur instable, bien que n'étant pas des inconvénients aussi mortels, pouvaient aussi compromettre les missions les plus délicates. Tsunade avait changé cela, rendant à ses paires leurs pleines capacités, en toutes circonstances.

Après une petite heure passée à discuter avec Sakura, les deux petites filles prirent congé. Leur journée n'était pas encore finie : au cœur du domaine des Nara, Kurenai les attendait pour une séance de remise en forme physique, pour commencer l'année scolaire dans les meilleures conditions. Certains d'entre eux s'étaient entraînés pendant les vacances mais d'autres, comme Shikamaru, avaient décidé se reposer pour être d'attaque. Les deux approches se valaient, aux yeux d'Hitomi, même si elle avait définitivement choisi de ne s'accorder aucun répit.

En deuxième année, les cours à l'Académie devenaient plus approfondis mais restaient très théoriques. Pour la première fois, les enfants entendirent parler du chakra et de la manière dont on le manipulait pour former des techniques de ninjutsu qui défiaient la réalité. Ces leçons, Hitomi les connaissait déjà par cœur – Ensui y avait veillé avant de lui apprendre à contrôler son chakra.

Elle luttait contre l'ennui en tentant de retranscrire des histoires du monde d'Avant dans l'un de ses fameux carnets. Une impression très forte lui était restée d'une série de romans qu'elle avait lue, la Guerre des Clans. Elle voyait parfaitement comment adapter ces histoires de chats sauvages au monde des ninjas et s'y attela dès le début de l'année scolaire, quand bien même écrire autant sur une journée lui donnait mal à la main.

Shikamaru, parfois, lisait par-dessus son épaule. Il essayait de dissimuler son intérêt mais sa cousine le connaissait mieux que cela, si bien que, lorsque le premier tome fut fini, au début du mois de décembre, elle le déposa dans sa boîte aux lettres avec une note lui demandant de lui suggérer des améliorations.

Si le bonheur relationnel et matériel lui avait manqué dans le monde d'Avant, elle avait connu la sérénité, la joie douce et sincère de lire des histoires qui lui donnaient des frissons, des rires et des larmes. Ces récits n'avaient jamais atteint son nouveau monde, elle avait vérifié. Si elle, elle pouvait le faire... Sa mémoire était après tout un outil parfait pour cela. Elle avait envie de transmettre la félicité qu'elle avait ressentie au fil des pages, et ce but lui semblait si innocent, si dénué de toute la violence qui imprégnerait sa vie de ninja... Peut-être cette bouffée d'air frais lui permettrait-elle, quand ce serait nécessaire, d'endurcir son cœur.

La tête perdue dans ses carnets, Hitomi réalisa à peine le passage des mois, jusqu'à ce qu'un évènement, terrible et cruel, lui rappelle que ce monde n'attendrait pas qu'elle soit prête à l'affronter.

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