Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Dans les rues de Kusagakure

À quinze heures, le jour du début de l'examen, tous les Genin participants se rejoignirent à l'intérieur d'une salle de classe de l'Académie de Kusagakure. L'endroit était moins rempli que ne l'avait été la salle dans laquelle s'était déroulée la première épreuve du dernier examen, mais tout de même, c'était assez intimidant. Sans même se concerter, la Compagnie des Neuf et ses récents alliés décidèrent de former un noyau dans un coin de la pièce. Leurs sensei leur avaient souhaité bonne chance quelques minutes plus tôt, leur assurant que, cette fois, ils avaient des moyens de les surveiller tout au long de chaque épreuve.

Le désastre « Orochimaru » ne se reproduirait pas.

Les examinateurs apparurent dans un nuage de fumée à quinze heures précises. Quand elle les vit, avec leurs traits durs et leurs auras menaçantes, Hitomi sentit son ventre se tordre d'anxiété bien malgré elle. Elle savait pourtant qu'elle était capable de réussir, qu'elle n'était pas seule dans cette entreprise... Alors pourquoi son corps réagissait-il comme ça ? Pourquoi son cœur accélérait-il soudain le rythme ? Pourquoi un mince filet de sueur s'était-il senti autorisé à caresser sa colonne vertébrale ? Les doigts de Lee trouvèrent les siens, serrèrent doucement, et elle trouva le point en elle où ranger le léger mais entêtant sentiment de panique qui avait voulu l'envahir. Reconnaissante, elle serra en retour.

— Bien ! La première épreuve de l'examen de sélection des Chûnin commence officiellement maintenant ! Tout d'abord, que ce soit clair : durant cette épreuve, il vous est interdit d'interférer avec les actions des autres équipes que la vôtre. Que votre action soit directe ou indirecte, c'est la volonté de nuire que nous observerons. Pour ce faire, un examinateur sera assigné à chacun d'entre vous quand vous viendrez remettre votre formulaire d'inscription.

Un murmure courut parmi les candidats : ce genre de mesures n'était pas courant... Mais à Kusagakure, qui mettait l'accent sur l'art d'éviter la guerre, Hitomi comprenait. L'homme qui avait parlé, grand, mince et menaçant comme un oiseau de proie, avança d'un pas devant le rang d'examinateurs à l'air peu amène.

— Vous viendrez remettre vos formulaires par équipe de trois. En échange, vous recevrez trois boîtes scellées, que vous n'ouvrirez qu'au début de l'examen. Dépêchez-vous, que je puisse donner le reste des consignes !

Hitomi et son équipe furent parmi les premiers à rendre leur paperasse – elles étaient resté près de l'estrade, pressentant que cette première étape aurait lieu là plutôt qu'à un autre endroit de la salle. Les ninjas n'étaient pas à l'aise dans la foule, elles voulaient s'en écarter le plus vite possible. La boîte qu'Hitomi reçut était plutôt lourde, mais rien ne permettait de la distinguer de celles qui se trouvaient entre les mains de Sakura et Karin. Une Jônin aux cheveux bleu ciel tressés jusqu'au bassin et au visage couvert de volutes tatouées de la même couleur leur emboîta le pas. En s'ouvrant à ses méridiens, Hitomi sentit la présence d'un sceau derrière sa cuisse droite. Une membre des forces spéciales de ce village ?

— Bien ! fit l'examinateur en chef quand tout le monde eut reçu sa boîte. Au signal de départ, vous pourrez découvrir le contenu des boîtes que nous vous avons données. Elles contiennent toutes une photographie ainsi que plusieurs indices matériels. Le but pour vous sera d'utiliser ces indices ainsi que toutes les connaissances à votre disposition pour retrouver le civil représenté sur la photo qui vous a été fournie.

Une mission de recherche en milieu civil ? Très inhabituel, mais intéressant aussi. Un lent sourire se dessina sur les lèvres d'Hitomi. Ses pairs n'auraient aucun mal à s'en sortir.

— Ceci est une épreuve de vitesse. Seules les seize premières équipes à avoir trouvé leurs trois cibles, obtenu leur signature sur le couvercle de la boîte et être revenues ici en possession de ces signatures passeront à l'épreuve suivante.

Seize équipes sur vingt-trois ? Ce n'était pas extrêmement sélectif... Est-ce que cela signifiait que l'épreuve suivante compenserait ? Après tout, une épreuve de survie se prêterait mieux à ce genre de sélection... Les sourcils froncés, Hitomi écouta la suite des consignes.

— Comme je vous l'ai dit, vous avez interdiction formelle d'interagir avec les autres équipes que la vôtre pendant toute la durée de l'épreuve, que ce soit pour les aider ou miner leurs efforts. En tant que Chûnin, vous aurez parfois affaire à ce genre de missions, où malgré la tentation on ne peut se permettre ni d'entrer en contact avec l'allié ni d'attirer l'attention de l'ennemi. Nous voulons être certains que vous serez capables d'une telle discrétion.

Il y eut des grommellements mécontents parmi certains shinobi, dont la fille de Kusagakure qui avait giflé Karin l'avant-veille. Si elle était si impatiente que ça d'en découdre, Hitomi se ferait un plaisir de s'occuper de son cas... Lors de la deuxième épreuve, si son équipe se qualifiait. La jeune Yûhi n'avait aucun doute quant aux compétences de ses propres coéquipières.

— Vous avez bien compris ? Dans ce cas, c'est parti !

Sans même se consulter, Hitomi, Karin et Sakura s'élancèrent hors de la salle de classe par les fenêtres grandes ouvertes. Elles ne furent pas les seules à choisir de s'isoler d'abord pour réfléchir ensuite, mais prirent bien soin de trouver un toit désert pour se poser. Leur examinatrice les suivit, silencieuse et efficace comme seul un Jônin pouvait l'être. Elle se placèrent à l'abri d'une cheminée et s'accroupirent, les pieds fixés aux tuiles glissantes par un peu de chakra.

— Bon, par qui on commence ? demanda Sakura.

— La mienne est plus lourde. Peut-être qu'on pourrait s'en débarrasser rapidement pour aller plus vite ?

— Oui, ça me paraît bien, dit Karin d'une voix ferme.

— Oh, attendez ! J'ai une idée avant qu'on se lance dans quoi que ce soit...

Hitomi s'ouvrit le pouce sur un kunai et composa une série de mudras pour invoquer son duo de chats télépathes. Hokori avait été occupé à manger, manifestement : il mâchait encore. Il se lécha deux fois le museau puis s'étira avant de prendre la parole, Sunaarashi attentive et silencieuse derrière lui.

— Bonjour, Invocatrice. On peut faire quelque chose pour toi ?

— Hm hm. Sunaarashi, tu es la plus rapide, j'aimerais que tu restes avec nous. Hokori, tu vois la fenêtre là-bas ? Rentre dans cette salle, fais-toi discret et dis-nous quand une équipe passe la porte.

Les deux chats opinèrent du chef et se séparèrent tandis qu'Hitomi s'essuyait la main.

— Pourquoi tu as fait ça ? demanda Karin.

— Pour savoir à peu près quand arriver. Seize équipes, ça donne vraiment de la marge, non ? Si on a terminé avant que, disons, sept équipes soient à l'intérieur, on devrait y retourner seulement à ce moment-là. Une performance moyenne attirera moins l'attention.

— Pffr, on dirait Shikamaru quand tu parles comme ça, la taquina Sakura. Ca me va. Tu as déjà eu ton petit éclat avant-hier, mais si on peut se fondre dans la masse, on les prendra d'autant plus par surprise pendant la deuxième épreuve. Et toi, Karin ?

— Je ne trouve rien à y redire. Bon, Hitomi-chan, tu ouvres ta boîte ?

Avec un petit rire détendu, la jeune femme se pencha sur le sceau qui la maintenait fermée. Un simple verrou, qui n'avait pas besoin d'une clé spécifique... Elle y injecta son chakra et les lignes d'encre se désintégrèrent lentement. Elle souleva le couvercle puis haussa les sourcils, surprise, en voyant son contenu : un sachet de poudre brune et une pierre noire, la cause de tout ce poids, posées sur la fameuse photo. Hitomi s'empara de cette dernière et la montra à Karin :

— Tu connais ?

— C'est difficile à dire... J'ai l'impression de l'avoir déjà vue, oui.

— D'accord. Examinons les autres indices, alors...

— Attends, Hitomi, j'ai une idée !

Les sourcils haussés d'étonnement, la jeune kunoichi regarda Sakura se redresser comme un ressort et se diriger à grandes enjambées vers leur examinatrice.

— Dites, est-ce qu'on a une chance de vous convaincre de nous aider ?

La femme éclata d'un rire rauque et profond, le coin de ses yeux noirs creusé par des petites pattes d'oies – un vrai rire, sincère.

— Juste pour ça, gamine, j'aimerais bien pouvoir. Non, ça m'est interdit. Je suis juste là pour observer et m'assurer que vous ne brisez pas les règles.

— Bien essayé, Sakura !

— Mouais...

Un sourire amusé aux lèvres, Hitomi se replongea dans sa boîte. La poudre, d'abord. Elle ouvrit le sachet, inspira profondément et dut retenir un mouvement de recul en sentant la forte odeur épicée du produit. Prudemment, elle en recueillit un peu sur son auriculaire, puis l'amena sur le bout de sa langue.

— Du piment, fit-elle en déglutissant rapidement pour essayer de diluer le goût enflammé. Un restaurant ?

— Il y en a plusieurs qui sont spécialisés en nourriture épicée à l'intérieur du village, offrit Karin, la plupart tenus par des étrangers. Qu'est-ce qu'on peut déduire de la pierre ?

Les sourcils froncés, Hitomi prit la prit dans sa main, renforçant son poignet avec du chakra pour ne pas peiner sous la masse de roche d'un noir si pur qu'il semblait absorber la lumière. Elle l'observa sur plusieurs angles, sortit un nécessaire de chimie pour faire des tests de contact à l'eau, à l'acide, et quelques facteurs encore, puis rendit son verdict.

— De l'obsidienne. C'est une roche volcanique qu'on trouve un peu partout où il y a de la lave – c'est là qu'elle se forme. Karin-chan, ça t'évoque quelque chose ?

— Hum, un restaurant et un volcan ? Oh. Oh ! Oui, je sais, suivez-moi !

Sans attendre, la jeune Uzumaki s'élança, forçant ses deux coéquipières à suivre sa trace. Elle les guida jusqu'à l'un des quartiers huppés, si paisible qu'il semblait totalement coupé du reste du village. Là, elle s'arrêta devant la façade d'un grand restaurant... Décorée d'une longue et complexe chaîne de volcans en éruption. La photo d'une civile au sourire plein de fossettes en main, Hitomi entra.

— Bonjour et bienvenue à l'Assiette de Lave ! dit aussitôt un agent d'accueil en livrée impeccable. Avez-vous réservé ?

Elle le jaugea un instant, ses traits pincés et hautains derrière une expression qui feignait l'ouverture et la feignait bien – juste pas assez pour tromper un ninja. Sa décision fut prise en un instant. Elle plaqua l'un de ses sourires les plus professionnels sur les lèvres et répondit :

— Bonjour ! Je m'appelle Hitomi Nara. Je suis en mission en ma qualité de vassale du clan Akimichi, pour faire une proposition à l'une de vos employées. Voici sa photo, vous la reconnaissez ?

C'était un pari risqué, mais elle pouvait toujours trouver un autre moyen d'entrer. Si de tels indices lui avaient été donnés, les examinateurs s'étaient assurés que la cible soit dans le bâtiment désigné, il ne pouvait en être autrement. Elle vit l'homme la détailler du regard, de ses boucles soignées à ses bottes bien entretenues. Elle n'avait pas vraiment la stature d'une messagère, mais elle en avait l'allure, avec le riche tissu de son kimono et son sabre qui valait sans doute à lui tout seul le prix du restaurant tout entier – même un civil savait reconnaître le travail d'un maître. Il finit par s'incliner et lui faire signe d'entrer :

— Oui, Nara-sama, il s'agit de l'une de nos cuisinières. Elle est à son poste en ce moment, je vais vous l'amener. Installez-vous, je vous en prie.

Dans le secret de sa Bibliothèque, Hitomi laissa échapper un rire extatique et victorieux qui contracta le Murmure à l'intérieur de ses Portes. Elle l'apaisa tout en se concentrant sur le maintien de son expression impassible et s'assit à la meilleure table, malgré le petit carton qui indiquait une réservation. L'agent d'accueil revint au bout de quelques minutes, la femme de la photographie derrière lui.

— Bien, dit-elle à l'homme d'un ton ferme. Vous pouvez disposer, j'aimerais que cette conversation se tienne en privé.

Ses yeux brillèrent d'un éclat furieux, offensé, mais il s'inclina et battit en retraite, retrouvant son poste. Quand il fut hors de portée de voix, Hitomi se pencha par-dessus la table, prenant un air d'excuse.

— Je suis désolée, madame, je ne suis pas vraiment là au nom d'Akimichi-sama. J'ai menti parce que j'étais à peu près certaine que cet homme ne me laisserait pas entrer sans usage de la force, et que ça me semblait plus rapide. J'aurais besoin que vous signiez ici, s'il vous plaît.

Elle lui tendit le couvercle de sa boîte, vierge à présent que le sceau en avait disparu. La cuisinière soupira mais s'exécuta sans hésiter.

— Un de nos Jônin m'avait prévenue qu'une équipe de participants à l'examen viendrait à moi, alors je n'ai pas vraiment cru à cette histoire d'Akimichi, mais... Vous le connaissez ?

— Hm hm. C'est le père d'un de mes amis. Pourquoi ?

— Oh, si vous avez le temps de lui parler de moi... J'aimerais bien qu'il vienne essayer ma cuisine, s'il passe dans la région.

— Puisque vous m'avez si gentiment aidée, je ne vois pas ce qui m'empêcherait de le faire. Mais je vous préviens, il ne quitte plus très souvent le village, ses fonctions de chef de clan le retiennent souvent à Konoha.

— Oh, mieux vaut tard que jamais, non ? Je suis restée ici toute ma vie, je peux encore le faire quelques années de plus. Et puis, s'il ne vient toujours pas, j'aurai assez d'économies pour aller installer mon propre restaurant à Konoha et essayer de le convaincre de me sponsoriser.

— Je vous le souhaite, sourit Hitomi en se levant de table.

Elle remercia la cuisinière en s'inclinant légèrement puis sortit du restaurant d'une démarche à la fois fière et conquérante. C'avait été facile, finalement. Elle retrouva ses coéquipières, brandit le couvercle en signe de victoire et accueillit avec une joie non-dissimulée leurs félicitations.

— Qu'est-ce que je dois faire avec le reste de la boîte ? demanda-t-elle à l'organisatrice.

— Donne-la-moi, je vais t'en débarrasser. Bravo pour la manière dont tu es entrée dans le restaurant, gamine. Très fluide, très diplomate.

— J'appartiens par mon père au clan Nara, répondit-elle en haussant les épaules. La diplomatie est parfois le meilleur moyen d'éviter une guerre, et nous détestons ce genre d'efforts.

Une fois allégées du poids de l'une de leurs boîtes, les filles se consacrèrent à celle de Karin, qui contenait quelques fils de soie et la corde tressée d'une obi. Ce fut Sakura qui reconnut les deux éléments : ses parents étaient spécialisés dans le commerce du kimono, même s'ils n'en fabriquaient pas eux-mêmes. Sur sa photo, la cible de Sakura portait un insigne dont on ne voyait que le coin, mais ça suffit à Hitomi pour se remémorer être passée devant ce magasin la veille. En quelques minutes, l'affaire fut réglée.

— À moi maintenant ! s'exclama Sakura.

Sa boîte contenait une écaille de poisson et une fiole de liquide que la jeune médic identifia aussitôt comme une solution utilisée pour traquer le mouvement du chakra dans le cerveau. Kusagakure avait peu de médecins à s'être fait un nom au niveau internationnal... Mais l'une d'elles était une neurochirurgienne, qui avait publié récemment un papier où elle démontrait l'usage du produit pour réparer les dommages causés par une longue période de tortures et de privation sur les méridiens après l'avoir testé d'abord sur des poissons, puis des primates, puis des humains.

Sakura eut l'air intimidée en se rendant à la rencontre de sa cible, mais quand elle ressortit du cabinet où elle officiait, elle avait les joues rosies d'euphorie et un rouleau épais coincé sous le bras en plus du couvercle de sa boîte. De son babillage excité, Hitomi comprit que la neurochirurgienne lui avait donné une copie de ses recherches et avait accepté d'entamer une correspondance avec elle une fois l'examen terminé. Oh, Tsunade serait si fière...

Enfin en possession de leurs trois couvercles signés – cela ne leur avait pas pris plus d'une vingtaine de minutes, principalement de temps de trajet entre les trois lieux qu'elles avaient visité – elles s'installèrent sur un banc, l'examinatrice toujours comme un fantôme derrière elles. Un peu plus loin dans l'herbe s'ébattaient des enfants et un chien, qui ressemblait à l'une des invocations de Kakashi, le massif Bull. Ainsi, les chiens n'étaient pas si différents ici que dans le Monde d'Avant : plus ils étaient gros, et plus ils étaient doux et délicats.

— Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? demanda Karin.

— Sunaarashi, demande à ton frère quelle est la situation dans la salle, s'il te plaît.

La jeune chatte s'exécuta, son regard se brouillant un instant tandis que son chakra, chaleureux comme une caresse, bondissait autour d'elle. Elle répondit au bout de quelques secondes :

— Hum, personne n'est encore arrivé.

— Bon, dans ce cas... Karin, tu connais un bon restaurant de ramen dans le coin ? En l'honneur de Naruto. Examinatrice-san, je vous invite aussi si vous voulez.

— Tu peux m'appeler Emiko, dit la Jônin avec un sourire rayonnant. J'aime votre style, à toutes les trois. Puisque tu proposes si gentiment, Yûhi-chan, j'accepte ton invitation.

— Il y a un chouette restaurant à quelques rues d'ici. Ca ressemble un peu à Ichiraku Ramen.

— Alors c'est parti !

La démarche guillerette, les trois adolescentes ouvrirent la voie, les pas d'une Jônin dans les leurs. À présent qu'elles n'avaient plus besoin de se presser, elles marchèrent à travers les rues avec la lente insouciance de jeunes touristes venues apprécier les plaisirs du Village des Diplomates. Sans leurs bandeaux frontaux, on aurait même pu y croire. Elles arrivèrent dans le restaurant en question : effectivement, avec ses hauts tabourets et les menus pour toute décoration sur les murs, il ressemblait à l'endroit que Naruto préférait dans tout Konoha, la maison exceptée. Les trois jeunes filles et leur superviseuse passèrent commande tout en s'installant.

Quelque part au milieu de leur repas, une équipe retourna dans la salle de classe, puis une deuxième. Une troisième entra à son tour tandis qu'ils sortaient du restaurant, et une quatrième peu après. Elles marchèrent tranquillement vers l'Académie, repues mais pleines d'énergie, tandis qu'Hokori faisait le compte des ninjas à avoir réussi l'épreuve. Quand elles arrivèrent sur le toit où elles avaient tenu conseil un peu plus tôt, la septième équipe venait de franchir la fenêtre. Sans rien dire, elles suivirent ses traces et allèrent remettre leurs couvercles signés à l'examinateur en chef, qui les remercia d'un signe de tête discret, puis allèrent s'asseoir à même le sol le long d'un mur – c'était mieux que d'occuper une table et d'avoir des adversaires dans leur dos.

Les équipes d'Hinata et de Neji avaient été les deux premières à réussir l'épreuve, d'après Hokori. Ils occupaient tout le dernier rang de bancs, comme tout ninja digne de ce nom l'aurait fait. Hitomi les salua d'un signe de la main et d'un sourire tranquille, que Lee lui rendit. Pour l'instant, elle ne voulait pas les rejoindre. Elle préféra fermer les yeux et laisser sa tête rouler contre le mur. Un discret sourire naquit sur ses lèvres quand elle sentit approcher le chakra de Shikamaru, mais là encore elle ne remua pas, image parfaite du Nara indolent qu'était son maître. Serait-il fier d'elle et de ses ruses, quand il apprendrait par Kakashi comment elle s'en était sortie ?

— C'est donc tout ce que valent les gamines de Konoha ? fit une voix masculine au-dessus de sa tête.

Elle ouvrit un œil paresseux et vit qu'elle venait d'un Genin d'Amegakure. Ainsi donc, Pain les envoyait encore aux examens... Oui, il avait besoin d'argent pour financer l'Akatsuki, c'était logique, il ne pouvait pas compter uniquement sur les primes qu'on gagnait en capturant ou tuant les ninjas du Bingo Book. Elle répondit de son sourire le plus innocent, décidant de jouer l'enfant fragile. Tout était dans l'ouverture légèrement plus prononcée des yeux et le ton de la voix, presque effrayé.

— O-oh, je... J'ai beaucoup de valeur ! Tu verras, aux prochaines épreuves !

— Pfeuh ! Je verrai seulement ta défaite si on se croise. À Ame, même quand le travail est fini, les Genin ne se reposent pas.

Sakura ouvrit la bouche pour répondre mais Hitomi posa discrètement une main sur son coude pour l'interrompre. Elles ne pouvaient pas toujours la jouer brute de décoffrage. Et à humiliateur, humiliateur et demi, c'était bien ça le dicton, non ?

— Oh, tu dois être vraiment fort alors ! Mais tu n'es jamais fatigué ?

Elle battit des cils comme elle avait vu certaines filles le faire pour séduire des garçons à l'Académie et il sembla totalement désarçonné. Une vague nuance de rouge lui monta aux joues, puis ses traits se déformèrent dans une expression arrogante.

— Vous verrez toute les trois, Ame vous écrasera !

Sur ce, il s'éloigna, ses deux coéquipiers sur les talons. Hitomi quitta son personnage, détendant à nouveau les muscles de ses épaules pour reprendre sa posture affalée et inélégante. Elle devait se mordre la lèvre inférieure pour ne pas éclater de rire.

— Pourquoi tu lui as fait ce cinéma ?

— Oh, Karin, imagine sa tête s'il affronte l'une de nous dans l'une des prochaines épreuves !

Les traits de la jeune fille s'illuminèrent de compréhension, et ce fut son tour de se mordre la lèvre pour ne pas éclater d'un rire hystérique. Une fois calmées, elles regardèrent les autres équipes qui complétaient l'épreuve les unes après les autres. Enfin, la seizième arriva : trois Genin échevelés qui avaient l'air prêts à s'écrouler de fatigue. Hitomi se redressa, comme poussée sur ressorts. La deuxième épreuve allait commencer.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro