Média : Candice Accola ( Olivia )

 Je suis réveillé en pleine nuit par ce qui ressemble à une tornade. Des objets volent à travers la pièce pour se fracasser là où ils retombent. Je me rappelle aussi vite que je ne suis pas à la maison et qu'en cas de cambriolage, l'alarme se serait immédiatement déclenchée. Ici, je ne suis pas à l'abri de ce genre de chose.

Je me redresse brusquement en allumant ma petite lampe de chevet. Je découvre Olivia, les cheveux en bataille et les yeux injectés de sang qui remue son sac à main comme si celui-ci refusait de lui avouer quelque chose d'extrêmement important.

Je l'entends marmonner dans ses dents. Je serais prête à parier qu'elle ne s'aperçoit même pas du boucan infernal qu'elle provoque.

- Bon sang ! Mais où est-ce qu'elle est ?

Je me lève et tente de ne pas lui faire peur en dépose ma main doucement sur son bras.

- Olivia ? Tu as un problème?

Elle se retourne vers moi si vite que je fais un pas en arrière, surprise.

- Un foutu problème. Tu n'aurais pas vu une clef avec un porte-clef? Demande-t-elle. C'est la moitié d'un cœur rouge.

Ses yeux sont rouges et une petite veine sur son front est apparu depuis la dernière fois que je l'ai vu. Elle a l'air dans un tel état de désespoir que les poils se dressent sur ma peau.

Je cherche mentalement à quoi pourrait ressembler l'objet de son inquiétude. Une clef avec un pendentif rouge. Oui ! Je me souviens ! J'en ai trouvé un semblable hier prés de son bureau.

- Si. Attend... Dis-je en faisant un tour sur moi-même pour chercher.

Je me sens n'à présent ne tout aussi angoisser qu'elle. Je ne sais pas qu'elle est son problème mais je me dis que si je ne me rappelle pas ou l'avoir posé, il risque de s'intensifier.

-LA ! Je pointe du doigt son porte-crayon.

Je l'avais mis dedans pour qu'elle ne perde pas la clef qui y pendait.

- Mais... Peu importe.

- Qu'est-ce qui sa passe? Je demande affolée quand je la vois attraper son sac et sa veste.

Elle enfile rapidement des ballerines presque identiques aux miennes avant de me dire :

- Est-ce que tu pourrais m'accompagner ? Ses yeux sont encore plus rouges. La seule différence est qu'ils sont maintenant brillants de larmes. Je te raconterais en route.

- Maintenant ? Mais ...

Elle se lève et cours presque vers moi pour m'attraper mes épaules à pleines mains.

- Je t'en prie! Tu pourras me demander tout ce que tu veux. Mais s'il te plaît, ne me laisse pas supplier ! Dit Olivia en pleurent maintenant.

- Très bien. Cédai-je. Laisse-moi juste enfiler un jean et des chaussures.

Elle prend tout de même le temps de m'enlacer brièvement avant de m'attendre sur le pas de la porte en se rongeant les ongles. Ses ballerines claquent frénétiquement sur la moquette.

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Je pose à peine un pied dehors que l'air frais de New York me fouette le visage de plein fouet. Je hausse les épaules pour essayer de me protéger le plus possible mais je ne réussit qu'à propager la froideur ailleurs. Ma veste en jeans remonte sur mon dos alors que mon coup est partiellement protégé. J'aurais mieux fait de mettre un pull. Une doudoune. Un anorak.

Je n'ai pas le souvenir d'avoir déjà du sortir en pleine nuit vêtu uniquement d'un jean, d'un débardeur pyjama et d'une veste en jeans.

Quel état d'urgence peut-il nous forcées Olivia et moi a dévalé le campus habillé comme des folles ? Je décide malgré mon souffle court d'en savoir plus.

- Où allons-nous ?

- Chez les garçons lance Olivia par-dessus son épaule. Je t'en prie , marche plus vite!

- Facile à dire. Répliquai-je. Tu as deux têtes que plus que moi . Mes jambes sont minuscules.

Elle ne se détend pas à ma petite plaisanterie. En plus de me sentir faible et frileuse, je me sens maintenant complètement idiote. Je tente de la rattraper.

- Pourquoi on retourne chez les garçons ? Explique-moi.

- Plus tard tranche-t-elle.

- Mais...

- J'ai dit plus tard ! Répète Olivia plus fort.

Je suis choqué par le ton désinvolte avec lequel c'est emporter ma coloc. Je peux comprendre qu'elle soit sur les nerfs même si j'en ignore les raisons mais me parler de cette façon ne me plaît absolument pas.

Elle m'a avoué au supermarché qu'elle prenait parfois Ryan comme son propre fils et que cela la rendait parfois autoritaire. Aux dernières nouvelles, je ne suis la fille de personne d'autre que Katherine.

Dois-je lui rappeler que si j'ai atterri ici, c'était avant tout pour lui échapper, à elle ?

- Excuse- moi  Lance Olivia sans ralentir. C'est long à expliquer.

Je ne dis rien. Je suis juste soulagé qu'elle prenne la peine de me demander pardon malgré son état second et notre marche infernale a travers le campus. C'est fou. Elle ne semble pas le moins du monde essouffler ou fatiguer. Elle ne montre pas le moindre signe de fatigue.

Soit elle est parfaitement entraînée. Soit elle n'est pas humain. Quant à moi , mes poumons me supplient de faire une pause. Mes cotes sont atrocement douloureuses et mes pieds martèlent le sol si fort que je crains la rupture de la cheville à chacun de mes pas.

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La maison est à présent complètement vide. Ou du moins, elle parait. Où sont-ils tous passés ? Je me rappelle brusquement que nous sommes en plein milieu de la nuit et que les gens normaux dorment à cette heure si.

Je fais un bon en arrière quand Kiara déboule juste devant moi les cheveux en pétard et le maquillage complètement ravagé.

- Chhhh! Fait-elle avec un l'index devant ses lèvres.

- Pardon. Je chuchote apeurée.

- Où est-il ? Demande Olivia à Kiara

- Dans sa chambre. Je t'ai appelé dès où j'ai vu la bouteille dans ses mains.

- Ce n'est pas vrai Lâche Olivia en se tenant la tête. Qu'est-ce que c'était ?

- Je ... je n'en sais rien. Ça, tu ne m'as pas dit de vérifier. Elle fait les cent pas sur le tapis rouge. J'ai bien fait de t'appeler hein C'est toi qui m'as ...

- Chhhh ! Oui tu as bien fait. Reste avec Emma s'il te plaît.

Je regarde la scène qui se déroule sous mes yeux sans rien y comprendre. Sont-elles en train de parler de Ryan ?

Olivia disparaît dans des escaliers me laissant seule avec sa copine. Qu'est-ce que je fais là ? Je suis inquiète alors que je ne sais même pas de quoi l'on parle. Je ne sais même pas quel est le problème. Si seulement Olivia avait pris le temps de m'expliquer brièvement la situation, je ne serais pas en train de me ronger les ongles comme une cinglée.

Kiara m'emmène dans le salon et oublie de me proposer quelque chose à boire. Je ne lui en veux pas. Il est normal d'en oublier son savoir-vivre dans des moments pareils.

- Qu'est-ce qui sa passe? Je demande tout bas.

- Je ne sais pas.

Est-ce que tout le monde à décider de me rendre complètement folle ce soir ? Pourquoi personne ne daigne m'expliquer ?

- Mon œil. Dis-je agacée. C'est toi qui à appelé Olivia non ?

- Oui c'est bien moi mais je te jure que je ne sais rien.

Je hausse un sourcil. Mille questions se bousculent dans ma tête. Ma tête qui a cette heure tardive devrait se trouver sur un coussin bien moelleux et chaud. Pas ici, dans une maison remplie de garçons endormis et d'un problème potentiellement grave.

- Pourquoi tu l'as appelé alors ? Et ... Attend ... Que fait tu ici ?

- Je sors avec ... Peu importe. Elle rougit. Olivia m'a demandé de l'appeler si un jour je voyais Ryan débarquer avec de l'alcool.

- Et c'est ce qu'il a fait . C'est pour ça? J'insiste intrigué.

- Voilà.

Nous restons un petit moment à se regarder dans le blanc des yeux sans prononcer un seul mot. Nous nous demandons toutes les deux pourquoi Ryan n'aurait pas le droit d'apporter de l'alcool ici. nous sommes tout aussi stressé l'une que l'autre. Le temps semble se moquer de nous en défilent si lentement.

Je ne tiens plus. je veux savoir. Je lutte pour ne pas monter voir de mes propres yeux ce qu'il se passe en haut. Quand je me lève pour observer les lieux et m'occuper comme je peux, les escaliers grincent. Je me précipite vers ce que je pense être Olivia. Mais elle n'est pas seul.

Je retiens mon souffle quand je reconnais le corps mince mais tenace de mon amie supportant le poids d'un garçon pesant peut être 2 fois le sien. Ryan est affalé sur l'épaule d'Olivia qui semble faillir à chaque marche.

Ryan est inconscient.