Média : Indiana Evans ( Emma ) et Daniel Sharman ( Eddy )

''Toi aussi ''... Mon Dieu ce que j'ai dû paraître idiote. Je me giflerais si je n'étais pas totalement paralysé sur place. Je cherche à tout prix à m'extirper de cette situation plus qu'embarrassante. Je sens mes joues et mes oreilles brûler sous le regard amusé d'Eddy. Je suis persuadé qu'Olivia trouverait la situation à mourir de rire.

- Tu n'aimes pas recevoir de compliment hein. Demande Eddy.

- Si. C'est juste que ... ça me gène. Je bafouille.

- Sans blague ? Il rit. Tu es aussi rouge que l'étiquette du soda que tu viens de ranger. Me taquine-t-il.

- Désolé. Dis-je encore plus embarrasser. On va rejoindre les autres .

Je passe devant lui en veillant méticuleusement à ne pas le frôler. Par je ne sais quel miracle, j'arrive à retrouver le canapé sans m'étaler de tout mon long sur le parquet usé.

Je regarde mes pieds en attendant que ma colocataire et son amie Kiara finissent leurs discutions. J'ai du mal à croire ce que j'ai dit. Avouer à un garçon qu'il était beau est une première pour moi. Si seulement je n'avais pas eu l'aire d'une cruche juste après ça...

Comment font toutes ces filles pour jeter leurs dévolues ouvertement sans même ressentir la moindre gêne ?

- Bon, on va y aller. Me lance Olivia.

- Comme tu veux. Je te suis.

Olivia se lève et sert chaleureusement Kiara dans ses bras. Elle fait aussi la bise aux autres et arriver le tour de Ryan, celui-ci se lève et dit au revoir aux autres. Pourquoi part-il lui aussi ?

À mon tour je souhaite une bonne nuit à tout le monde. Je croise le regard de Ryan qui comme à son habitude arbore un regard hautain.

- On ne me souhaite pas une bonne nuit .

- Bonne nuit Ryan. Dis-je en tournant des talons.

Je me dirige dehors avec Olivia et je suis étonné de voir que Ryan nous suis. Pourquoi donc ? Je croyais qu'il vivait ici avec les autres. Peu importe où il va, pourvu qu'il me laisse tranquille.

Nous marchons tous les trois à travers les rues sombres sombrent de l'université. Nous croisons quelques personnes plus ou moins excitées de rentrer ou de partir en soirée. Je ne peux pas m'empêcher de remarquer que Ryan jette de temps a autre des regards sévères à tous ceux qui auraient les malheurs de croiser son chemin.

- Bon, qu'est-ce qui t'arrive demande Olivia à notre accompagnateur.

Celui-ci la regarde en haussant les épaules. Manifestement il n'est pas d'humeur à faire la causette. Que demander de plus .

- Tu me fais la tête. Oh aller tu peux me répondre tu sais...

- Mais pourquoi crois-tu que je suis énervé ? Il la regarde. Tout va bien. je veux juste boire une bière et rentrer dormir.

Tien donc. Je jurerais avoir vu un pack de canette complet au-dessus du frigo des garçons. S'il voulait vraiment boire, pourquoi ne l'a-t-il pas fait là-bas ? C'est intrigant. Je me souviens que c'est Olivia qui lui a acheté son alcool préféré et pas lui. Je ne doute pas de sa fainéantise mais je n'ai aucune envie de me faire sanctionner par un des surveillants si jamais il y aurait des visites surprises.

Je ne suis pas bête. Je sais que l'alcool est interdit aux mineurs et détenir de l'alcool dans nos chambres pourrais nous causer des ennuis. S'il veut boire, libre à lui mais qu'il le fasse chez lui. Je classe cette pensée dans un coin de mon esprit. Il faudra que j'en dise un mot à Olivia

- Une seule alors. J'aimerais pouvoir prendre ma douche avant d'aller me coucher.

- Très bien maman

Le silence retombe et seule nos pas sur le bitume résonne dans la nuit. Du moins jusqu'à ce que Olivia se rappelle que je suis là.

- Ça va. S'enquit elle.

- Oui.

- Tu n'as pas dit un mot depuis que nous sommes partis .

- Je n'ai juste rien à dire de spécial. Dis-je pour que la conversation ne se concentre pas sur moi.

- Parce que tu as déjà eu quelque chose d'intéressent à dire depuis ton arrivée ? Demande Ryan

Olivia lui donne une grande tape dans le ventre et Ryan rigole franchement.

Pourquoi faut-il toujours qu'il passe ses nerfs sur moi ? Je ne me suis jamais autant senti moins que rien depuis 3 jours. Je n'ai pas non plus été autant agacer depuis des lustres. Je ne pense pas pouvoir m'y habituer un jour.

- Si l'on considère que tu puissent écouter qui que ce soit d'autre que toi et Olivia alors oui , j'ai dit des tas de choses intéressantes si on est dotés d'un langage civilisé.

Ryan s'arrête net et Olivia éclate de rire. Aurai-je réussi à clouer le bec de mon nouvel ennemi ? Je ris à mon tour tant le fou rire de mon amie est contagieux.

Nous nous remettons en marches non sans s'arrêter de glousser.

- Oh mon Dieu. Elle t'a eu Ryan s'esclaffe Olivia.

- Bof. Sa réplique était dix fois trop longue pour être marrante dit Ryan de mauvaise foi.

- C'est ça, ouais. Elle respire profondément pour soulager son ventre. Bien jouer Emma!

Nous arrivons enfin chez nous au même moment où mon téléphone vibre dans ma poche. Je sais que c'est un message alors je choisis d'attendre d'être dans ma chambre pour le lire.

Nous montons en silence. On ne croise aucune des autres filles et c'est tant mieux. Va savoir pourquoi je me sens mal à l'aise que des personnes puissent penser que nous ramenons un garçon chez nous.

Je m'assois en tailleur sur mon lit après avoir ôté mes ballerines de mes pieds. Ryan ne perd pas une seule seconde et se dirige directement vers le frigo. Quant à Olivia, elle s'affale sur son lit et notre petite escapade semble l'avoir complètement vidé de son énergie.

Ryan aussi semble l'avoir remarqué car il ne cherche pas à la pousser pour s'asseoir à son tour prés d'elle. Il prend même soins de ne pas la toucher quand il ferme ses yeux devenus certainement lourds.

- N'était-t-elle pas censée aller prendre une douche? Je me risque à lui demander.

- Si. Chuchote-t-il. Mais je doute qu'elle la prenne ce soir. Il remonte la couverture sur ses épaules et reprend. Elle dort.

Génial. Alors ça... je ne m'y attendais pas. Comment vais-je m'y prendre pour le mettre poliment dehors maintenant que ma coéquipière m'a lâché. Ce n'est pas à moi de le faire et qu'en bien même j'essayerais, il me rirait au nez avant de me dire qu'il était ici avant moi. Ou un truc du genre...

Mon cerveau tourne déjà à plein régime. Je ne remarque même pas que Ryan me fixe avec un sourire aux lèvres faisant ressortir ses petites fossettes.

- À quoi penses-tu ?

- Je ... Euh, à rien.

- Menteuse. Réplique t-il. Accouche.

Je souffle exaspérée.

- Très bien. Je cherchais juste un moyen de te mettre dehors sans que tu me balances je ne sais quoi en pleine tête.

Il rit doucement. Vu sous cet angle, il pourrait presque paraître adorable. Presque.

- Comment diable vas-tu t'y prendre ?

J'avale ma salive.

- A moins que tu décides enfin de te montrer polis et partir simplement, je n'aurais pas d'autre choix que de m'y faire.

Même en disant cela, j'espère quand même de toutes mes forces qu'il choisira l'option numéro une. Je ne me vois absolument pas rester à demi-éveillé pour vérifier qu'il ne me fasse pas de crasses pendant mon sommeil. Il pourrait me dessiner sur le visage. Saccager mes affaires ou voler mon téléphone juste pour m'énerver. Je le sais capable.

Mince, mon téléphone ! Je l'avais complètement oublié. Je le prends et le déverrouille rapidement. Je souris bêtement quand le prénom de mon frère apparaît. Je lis le message à toute vitesse en garde précieusement la sensation de bien-être qui m'envahie.

"Salut . Alors ses premiers jours à l'université ? Maman est en train de me rendre fou. Elle insiste pour que je retourne travailler au plus vite. Qu'elle barbe ! Tu parles d'une année sabbatique... À part ça j'ai honte de l'avouer, mais qui aurait cru que tu me manquerais à ce point ? Bisous jumelle!".

Je sens les larmes me monter dangereusement aux yeux. Mon petit frère. Mon jumeau. C'est tellement rare qu'il me dise des jolies choses que lorsqu'il le fait, ça me touche en plein cœur. nous sommes très proches lui et moi mais nous ne sommes pas très démonstratives quand il s'agit de se dire que l'on s'aime.

C'est maintenant que je ne suis pas seule et que je n'ai pas le droit de craquer que je me rends compte à quel point mon petit frère de cinq minutes est tout pour moi. Serte, j'aime ma mère plus que tout au monde mais avoir un jumeau ou une jumelle rend les liens fraternels tellement fort. Tellement beau. Il y a toujours eu ce petit quelque chose qui nous forçait à rester unis. Ce n'est pas prés de s'arrêter. Surtout maintenant que nous sommes loin l'un de l'autre.

- Une mauvaise nouvelle demande? Timidement Ryan les lèvres pincées.

Je pris pour réussir à ravaler la boule qui c'était loger dans ma gorge et répond faiblement.

- Non. C'est mon frère. Il...

Cette fois ça en est trop pour moi. Une première larme tombe sur ma main et je baisse la tête en me maudissent intérieurement.

- Il me disait simplement que je lui manquais.

J'entends mon ennemie me demander pourquoi cela me met dans un pareil état mais seul un petit sanglot sort de ma bouche.

- Tu ne serais pas censé être genre, heureuse .

- Je le suis. C'est juste que mon jumeau me manque. Ma mère me manque. Une autre larme roule sur ma joue. Tout me manque ! Ma famille, ma maison...

Je me risque à regarder Ryan dans les yeux. Il n'a pas bougé d'un pouce à l'exception qu'il ne sourit plus et que l'un de ses sourcils est redressé d'une drôle de façon. Je m'attends à tout moment à recevoir ces sarcasmes en pleine figure mais il n'en est rien.

- C'est normal. Tu t'y feras.

Sur ces mots, il se lève et se dirige vers la porte, sur de lui. Quand il se retourne pour me regarder, quelque chose en lui à changer. Je ne saurais juste pas dire de quoi il s'agit.

- Bonne nuit Emma.

Je ne réponds rien et le laisse s'en aller.

Bouleverser par le message de Will et par l'absence totale de réflexions de la part de Ryan, je tape rapidement une réponse à mon frère avant de m'effondrer de sommeil, laissant tomber mon portable sur le sol. Envoyer.

"Tu me manques tellement Will ! "