Chapitre 16 - Ryan
Média : Harry Styles ( Ryan )
Putain de merde. Qui aurait cru que moi, Ryan Stella alias le connard du campus aurait eu un jour la trouille de parler à une nana. Une nana qui, plus est, la fille la plus chiante que je n'ai jamais rencontrée et Dieu sait qu'elles ont défilées.
Ce n'est absolument pas le fait de parler à Emma qui me donne mal au ventre mais plutôt le fait que si je veux avoir une chance qu'Olie me pardonne totalement, il va falloir que je m'excuse auprès de sa coloc' et je sais que c'est le seul moyen.
Je suis prêt depuis bientôt une heure et la nuit est déjà tombé depuis quelques minutes. J'ai comme à mon habitude, vêtue un jean noir avec mes vieilles bottines et une simple chemise en jeans clair sur un t-shirt noir lui aussi.
Je commence vraiment à perdre patience dans ma chambre alors pour attendre que ma meilleure amie réponde à mon SMS, je m'assieds à mon synthétiseur. Mes doigts parcourent rapidement les touches blanches et noires du clavier avec douceur. Mon piano électronique est une de mes passions avec la guitare acoustique. Personne mise à part Olivia ne sait que le fouteur de merde de service sait jouer de plusieurs instruments de musique. Je n'ai jamais voulu que les gens le sachent.
Je m'abandonne sur la douce mélodie que j'ai appris à jouer il y a bien des années de cela quand comme par hasard, je suis interrompue. Mon téléphone vibre. Je m'attends à un appel d'Oli' mais ce n'est qu'un message qu'elle m'a envoyé.
Je l'ouvre et le lis
" OK pour l'opération dont tu connais le nom. Ne viens pas nous chercher. On te rejoint le bas. »
Merde.
- Pourquoi ?
Une minute après ma question, mon téléphone vibre une nouvelle fois et le message de mon amie apparaît instantanément.
- Sinon, elle ne viendra pas idiot !
Lorsque cette idée d'aller les chercher chez elles m'étaient venu en tête, je n'avais plus pensé qu'en me voyant, Emma ne voudrais peut-être plus venir à la soirée du copain d'Eddy. Mais c'est quand même dingue qu'une fille soi-disant si coriace ne veuille pas aller quelque part si je suis dans les parages ! Sait-t-elle au moins qu'elle risque de me croiser genre .. tous les jours étant donné que nous sommes dans les mêmes cours ? Si Olivia ne lui a pas dit que la littérature m'intéressait moi aussi alors elle ne doit pas savoir que je suis au courant de son orientation universitaire.
Cette Emma parle tellement fort que mes oreilles ont tout capté de sa première conversation avec Eddy le soir où j'ai bu. Y compris leur petite scène d'adolescents en rut que j'ai surpris dans la cuisine.
-Ok Je réponds.
C'était bien la peine d'attendre ici tien... Si j'aurais su qu'elle me dirait d'y aller sans elles, je serais à cette soirée depuis longtemps.
Sans plus attendre, j'attrape les clefs de ma voiture et sort de ma chambre. La maison est presque vide. Il n'y a que deux mecs qui skiote encore et toujours le canapé et leurs ordinateurs. Des vrais geeks à la con. S'ils mettaient un peu le nez dehors, alors ces deux intellos s'apercevraient vite que le campus est rempli de ce qu'internet ne pourrait leur fournir. Du moins en chair et en os.
- Putain. Dis-je agacé. Vous n'avez rien d'autre à foutre vous deux !
Aucun d'entre eux ne relève ma petite pique. Il se contente de me regarder bêtement avant de retourner à leurs écrans d'ordinateur. Putain de geeks à la con.
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Il n'y a plus une seule place de libre dans la rue lorsque j'arrive devant la maison d'Eddy. Fait chier. Je continue de rouler jusqu'à trouver enfin une place de libre. c'est-à-dire presque cinq cents mètres plus loin.
Quand je retourne vers la maison, je croise quelques nanas habiller comme des lapins mais soyons honnêtes ... Qui ne regarderait pas leurs culs moulés dans ses minuscules robes moulantes ?
Enfin, j'entre dans la maison qui semble pleine à craquer. Je reconnais certaines personnes alors que d'autres au contraire me sont totalement inconnues. Il me faut quelques minutes pour repérer ma blonde préférée. Olivia. Elle est dans le salon et parle avec un mec. En revanche, aucune trace de sa copine la coincé.
Je profite de l'occasion pour aller demander à Oli' où elle est passé.
-Eyh. Lançai-je .
- Ryan ! S'exclame Olivia en m'apercevant. Tu en as mis du temps.
- Ouais je sais mais il n'y avait plus une seule foutue place alors j'ai dû me garer plus loin. Je fais mine de regarder autour de nous. Emma à changer d'avis ?
- Ça t'arrangerait bien hein ? Me taquine-t-elle. Non elle est juste partie au petit coin.
- Bien sur que ça m'arrangerait. Fais-je indigner. Je n'ai aucune envie de devoir m'excuser alors que mon geste était tout à fait justifié. Je te rappelle qu'elle m'a foutu sa main dans la gueule .
Pour joindre le geste à la parole, je tourne la tête et pointe ma joue de mon index
- J'ai encore la trace de ses doigts. Putain.
Comble de l'ironie, c'est à ce moment que j'entends la voix de la principale intéressée jaillir de nulle part.
- Tu l'as bien méritée sale brute. Lance Emma qui se dirige droit vers nous.
Génial. Ça commence bien. L'idée de tenter une approche tout en douceur s'envole aussi vite qu'elle était venue. Tenter de l'amadouer est maintenant un plan à oublier.
- Bonsoir Emma. Dis-je pour calmer le jeu.
Celle-ci m'ignore délibérément.
Je jette un œil vers Olivia pour me donner du courage mais elle se contente de sourire vicieusement.
qu'elle jouit de me voir en position de faiblesse, la garce.
- Euh ... Emma ? Susurrai-je. J'ai besoin de te parler seul à seul. Tu veux bien venir une minute ?
- Pourquoi est-ce que j'accepterais de te parler à toi. Répond-elle du tac au tac.
Putain ce qu'elle peut être chiante. Pourquoi ne peut-elle pas tout simplement me suivre et m'écouter pour qu'enfin on en finisse ? Quelle tête de mule ! Je ne sais pas comment fait Olivia pour pouvoir la supporter.
Je fais mine de jouer la carte de l'indifférence et de retourner à mes propres occupations en disant :
- Bon, si tu ne veux pas entendre mes excuses alors...
Je m'apprêtais à ajouter un "va te faire foutre" mais Emma me coupe en me lançant :
- Tu comptes vraiment t'excuser ou me jeter sous une douche ?
Génial ! Mon plan marche à merveille et même plus vite que je ne l'aurais cru vu le personnage.
- Suis-moi et tu le sauras. Dis-je simplement.
Je tourne des talons et par sans rien ajouter de plus. Je me faufile à travers la foule du monde qui remplit la maison pour trouver un endroit plus ou moins calme où discuter. Chose relativement compliquer vu que chaque mètre carré est déjà occupé.
Finalement je sors dans le jardin et tout est un peu plus calme si l'on ne compte pas les groupes éparpillés ici et là pour prendre l'air ou roucouler à l'abri des regards indiscrets.
Je me retiens de rire en repense à la remarque d'Emma. Au moins ici elle aura la certitude que je ne la flanquerai pas sous une douche...
Je m'arrête et me retourne sur une Emma qui à tout d'un coup l'air inquiète. Un petit trait est apparu entre ses sourcils.
- Belle soirée hein ? Je lui lance pour la taquiner.
- Encore plus belle une fois que j'en aurais fini avec toi. Réplique-t-elle.
Merde. Elle ne compte vraiment pas me rendre la tâche plus facile. J'ai envie de lui lancer une remarque bien sanglante en plein visage mais je me contente de lui dire :
- Oh arrête un peu Ok ? Je suis agacé. Je voulais me faire pardonner, d'accord ?
Je n'aurais peut-être pas dû te foutre sous l'eau froide mais reconnais au moins que tu l'avais mérité.
- J'ai mérité que tu me trimbales à travers la maison sur ton épaule ? Je ne suis pas un jouet espèce d'abruti. Tu n'es pas mon père. De quel droit est-ce-que tu as cru pouvoir me faire ça ?
- De la même façon que tu as jugé acceptable de me foutre tes cinq doigts dans la gueule.
Emma ne réplique rien. Elle se contente de me regarder furieusement, les bras croisés sur sa poitrine. On dirait une gamine de douze ans qui tente de tenir tête à ses parents. Ce serait vraiment drôle si je n'étais pas réellement en rogne contre elle.
- Alors, on va faire un truc j'ajoute. Je te présente mes excuses de t'avoir mise sous la douche et en retour, tu t'excuses de m'avoir giflé ... Je lui tends la main en signe de pacte.
Elle lève les yeux au ciel en ajoutant :
- Bon sang ... Ce n'était qu'une gifle de rien du tout !
Là, tout de suite, j'ai des envies de meurtre. Je pourrais planquer son corps dans les buissons, au fond du jardin. Personne ne l'a découvrirai avant des semaines.
Ma main est toujours suspendue dans l'air devant son ventre.
- Je ne te donnerais pas d'autre occasion de faire la paix. Dis-je menaçant. Je crois que tu as compris qu'il vaut mieux ne pas m'avoir comme ennemis.
Une nouvelle fois, elle roule des yeux. Elle va céder.
Bingo ! Elle me tend sa main en me regarde maintenant droite dans les yeux.
- Je m'excuse aussi. Cède-t-elle en serrant ma main par une ridicule pression de doigts.
C'est plus fort que moi, j'ajoute :
- On ne s'excuse pas soi-même.
Tout de suite, elle retire sa main de la mienne et me lance un regard indigné. J'éclate de rire.
- Relax blondasse. Je rigole. Je ris encore. Tu aurais dû voir ta tronche.
Je ne saurais pas dire si elle aussi aurait bien envie de me trucider mais son expression est un mélange de pleins d'autres. Vraiment trop drôle.
- Bon, on retourne à l'intérieur ? Je demande pour passer à autre chose.
- Je te suis. M'informe Emma.
C'est comme ça, que l'on retourne à l'intérieur. Sans un regard de plus pour l'autre. Sans une parole. Je ne l'informe pas que j'ai presque été obligé à lui dire pardon car je sais qu'elle n'aurait pas pris mes excuses au sérieux. Olivia se chargera du reste je suppose.
Olivia est toujours où nous l'avions laissé et à ma grande surprise, aucun connard ne tourne autour d'elle. C'est une première...
Son regard tombe sur nous et je décèle dans ses yeux une once d'inquiétude. Pour mettre fin à son supplice je raille une fois à coté d'elle :
- Olivia, tu ne devineras jamais quoi... J'ai trouvé une nouvelle meilleure amie du monde je lâche avec une voix débile que font les filles quand elle parlent d'un garçon.
Elle rit et nous regarde tour à tour. Emma est quant à elle mal à l'aise si j'en juge sa façon de se dandiner d'un pied à l'autre.
- Bon et bien, qui veut un verre. Lance Oli'.
Je ne perds pas une seconde de plus pour me barrer. Moi je n'aurais droit qu'une fois de plus à ma bière...
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