Chapitre 13 - Ryan
Média : Harry Styles ( Ryan )
-Aller répond putain...
Elle se moque de moi. Je ne vois pas d'autres explications. Olivia ne disparaît jamais sans m'avertir. Pourquoi faut-il qu'elle fasse la morte aujourd'hui ? J'ai un putain de problème et j'ai besoin de ses conseilles au plus vite.
Bien évidemment, je tombe sur sa foutue messagerie. J'attends le fameux bip.
- Oli', si c'est une putain de blague de merde ce n'est pas marrant. Rappelle-moi.
Je raccroche. J'ai l'air d'un pommé à la con à me balader dans le campus avec une joue rose vif. Putain de gonzesse indisposée. Je dois avouer que j'ai étais étonné du diable quand cette greluche c'est jeté sur moi pour m'en coller une. Je n'ai même pas eu le temps de la voir venir. En même temps qu'aurais-je pu faire ? Frapper une femme. Jamais de la vie. Je ne suis pas...
Putain de merde ! Je tente encore une fois de joindre Olivia. Je suis presque arrivé à la maison quand elle répond à la troisième sonnerie.
- Mais putain, où diable est tu ?
- Quelque part. Répond-elle. J'ai une vie en dehors de toi Ryan.
- Alors c'est ça... Tu me fais la gueule.
- À ton avis ? Marmonne-t-elle.
Et merde ! Je le savais. Je n'avais aucun doute sur le fait qu'elle me ferait payer mon écart de la veille. Je ne pensais pas qu'elle serait si têtue . Chaque fois qu'elle tente de m'ignorer, elle finit toujours par céder et m'appeler dans l'heure. Sauf que là c'est différent.
- Allez Oli. Dis-je exaspéré. Il faut que je te parle.
- Je n'ai pas envie de te parler.
Je souffle.
- Putain ! Allez quoi...
Elle ne répond pas à ma réplique. Seul le son de sa respiration résonnant dans le téléphone m'indique qu'elle n'a pas encore raccroché. Je n'ai aucun argument pour plaider ma cause. Je sais ce qu'elle me reproche. Je sais aussi que j'ai manqué à ma parole.
- Écoute... Je te demande pardon , OK .
- J'ai déjà entendu ça des centaines de fois.
- Je sais. Soufflai-je. Je n'ai aucune excuse mais laisse-moi au moins t'expliquer, d'accord.
Une nouvelle fois, je dois me fier à son souffle par l'intermédiaire de la technique. Au moins une minute passe avant qu'elle ne réponde.
- Où es tu ? Demande Olivia
- Je viens de rentrer. Et toi ?
Nouveau silence. J'angoisse à l'idée qu'elle ne me cède pas. J'ai besoin qu'elle ramène ses fesses et vite. Cette fille est ma première raison de vivre. Elle est celle qui m'a sauvé la vie. Je lui dois tout. J'ai besoin qu'elle me rejoigne maintenant.
Je monte jusqu'à ma chambre. J'attrape rapidement ma clef qui pend précieusement à mon coup et l'insère dans la serrure.
- Olivia ?
Moi qui n'emploie plus son prénom entier depuis bien longtemps, celui-ci m'échappe brusquement quand je vois que ma meilleure amie est assise strictement à mon bureau.
Elle a une mine épouvantable. Presque aussi épouvantable que la mienne que j'ai découverte plutôt dans la mâtiné. Ses épaules sont redressées à tel point que sa poitrine paraît plus imposante qu'elle ne l'est en réalité. Je suis même étonné qu'elle soit décidée de porter un jean un beau samedi après-midi avec un col roulé.
- Qu'est-ce que tu fais là ? Je demande suspicieux.
- J'ai fouillé ta chambre. Lâche t-elle avec trop de franchise à mon goût.
- Est-ce que c'est une putain de blague ?
- J'ai l'air de rire crétin Gronde ma peste de meilleure amie. Ne me regarde pas avec ces yeux là, tu ne m'as pas vraiment laissé le choix.
Je suis dans ma propre chambre et je ne sais plus où me mettre. Le fait que ma presque sœur ai fouillé mon intimité me donne l'impression d'avoir été violé. Violé dans mon putain d'intérieur.
Fouiller ma chambre est une punition que j'ai du mal à encaisser. Elle sait à quel point je déteste ça et pourtant elle là fait. Pour la deuxième fois de sa vie. Je n'oublierais jamais la première fois. Comment pourrai-je l'oublier ?
- Très bien. Dis-je en tentent de me calmer. Et évidemment tu n'as rien trouvé n'est ce pas ? Parce qu'il n'y a rien ici qui pourrait te foutre en pétard.
Je sais à son silence que j'ai raison. Je n'ai rien planqué ici, ni nulle part ailleurs. À part mon écart d'hier soir, je suis aussi innocent qu'une vierge dans un club de strip-tease.
- Alors, c'est bon. Tu es prête à m'écouter maintenant .
- C'est drôle, tu n'as pas eu l'air d'avoir envie de me parler hier quand tu es allé te procurer ta bouteille. Elle renifle. Pourquoi a tu changé d'avis ?
- Arrête. Je m'assois prés d'elle. Je sais que tu me veux. Mais tu veux bien que je prenne le temps de t'expliquer .
Elle ne dit rien mais pour toute réponse elle fait un geste vers moi pour m'inviter à parler. Le fait qu'elle ne me regarde pas directement me dérange mais je ne relève pas.
- Hier soir, j'y ai repensé. Tu sais... D'habitude , j'arrive à me changer les idées mais la... Je n'y suis pas parvenue.
Cette fois elle pivote légèrement vers moi mais s'évertue à ne pas me regarder dans les yeux. Je sais qu'elle sait pourquoi mais lui faire remarquer ne ferait qu'aggraver mon cas. Je connais tous les signes avant-gardistes qu'elle tente de dissimuler en m'ignorant. Elle se retient de chialer.
- J'ai vraiment essayé Oli. Mais là, c'était différent. Je me penche vers elle. C'était trop dur. Alors pour maintenir mon esprit occuper comme ces cons m'ont dit de faire, je suis allé faire un tour. Je marque une pause. Va savoir pourquoi, j'ai atterri devant un night-shop.
Je triture les petites peaux sèches autour de mes ongles. Vielle et mauvaise habitude que je n'ai jamais su me débarrasser.
- Je te jure que j'ai lutté un moment avant de prendre la décision d'entrer à l'intérieur de cette boutique de merde. Mais je suis entré quand même. Au départ je comptais juste acheter de quoi boire un verre mais ... Bref, tu sais comme moi que lorsque je commence, je ne sais pas m'arrêter.
- Tu aurais dû m'appeler. Répond Oli.
- Je sais. Fais-je. Mais tu sais... Je n'ai pas forcément toujours envie de t'emmerder avec mes problèmes de vie merdique.
- Depuis quand ? J'ai toujours été à tes côtés non ? Alors pourquoi pas cette fois-ci ?
Dieu seul sait qu'elle a raison. Elle est la seule à n'avoir jamais manqué à l'appel. Elle a été mon tout quand je n'étais qu'un moins que rien. Ma force dans ma jeunesse. Ma meilleure amie. Ma sœur. La source de mon bonheur là où je ne voyais que du malheur.
Nous nous sommes rencontré quand nous étions gamins et il m'arrive encore de lui avoir parler comme je l'ai fait quand elle a emménagé dans la maison juste à côté de la mienne.
Elle serait tellement contente si je prenais la peine de lui dire tout ça. Malheureusement la vie a fait de moi ce dont je suis et la vie m'a faite pudique. Avec Olivia en tout cas.
- Depuis toujours. Qu'est-ce que tu crois je m'emballe. Ça m'a toujours fait putain de chier de devoir te confier toutes les merdes qui m'étaient tombé dessus. C'est juste que là... J'ai essayé de me débrouiller tout seul.
Tout seul comme j'aurais dû le faire depuis toujours.
Après un deuxième reniflement pas très glamour, elle me répond :
- Visiblement tu as encore besoin de moi.
- Touché. Dis-je taquin.
- Alors... Tu t'es soûlé après 1 an de sobriété et nous revoilà à zéro. Elle me regarde les yeux pleins de larmes. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
Une nouvelle fois, je sais où elle veut en venir. Je suis probablement la seule personne qui la connaisse autant qu'elle me connaît.
- J'irais pas là-bas Oli. Je te l'ai déjà dit. Mes nerfs montent. Je ne suis pas un de ces putains de bierreux à la con. Tu m'entends.
- Alors qu'elle autres options avons-nous ?
- La même qu'on a adoptée depuis 1 an. On recommence. Ajoutai-je.
Mon cœur bat à mille à l'heure. Le fait qu'elle puisse une nouvelle fois envisager de me foutre en centre de dès-intox me fou les nerfs. J'ai des putains de réticences sur le sujet. Elle le sait. L'idée de me retrouver dans un lieu inconnu avec des gens dans le même cas que moi voir même pire est mon pire cauchemar.
C'est impossible pour moi de ne serai-ce qu'y penser.
Mon cœur bat trop fort dans ma poitrine. J'ai besoin d'air. Je sens l'angoisse monter en moi comme un ras de marais dangereux et dévastateur. Une sensation que je ne connais que trop bien.
Soudain, je craque malgré toute la force que je mets dans la lutte contre mes larmes. Je n'ai pas l'habitude de pleurer depuis mon adolescence. Mais lorsque je le fais, la sensation du sel sur mes joues est pire que tout. Comme si pleurer était la preuve de ma faiblesse, je m'en veux de ne pas savoir pleinement contrôler mon corps. Mon cœur.
- D'accord. Reprend-elle finalement quand elle aperçoit le feu me monter aux joues. Mais s'il te plaît, ne cède plus. On a eu tellement de mal à arrêter tout ça... Je n'aurais pas la force de supporter encore le même calvaire que tu nous as fait vivre. Je t'aime Ryan.
Finalement, elle aussi laisse couler ses larmes. Je suppose qu'on a l'air de deux cons tous les deux assis sur mon lit mais que pouvons-nous faire d'autre ? Olivia se rapproche de moi et pose sa tête contre mon épaule. Seul geste d'amour et d'amitié qu'elle s'autorise parfois avec moi.
- Je tiens à toi plus que n'importe qui. Murmure-t-elle près de mon oreille.
Nous restons un moment comme ça. L'odeur de ses cheveux me monte aux narines. Cette odeur qu'elle a sur elle depuis qu'elle est gamine et celle qui m'est la plus familière alors immédiatement, je sèche mes larmes et repense à tous les bons souvenir que me procure son parfum.
- Qu'est-ce que je ferais sans toi hein ?
Elle glousse sur mon épaule avec un son adorable.
- Je me pose la même depuis plus de 15 ans. Soupire-t-elle.
Je souris contre ses cheveux.
Je suis soulagé qu'elle m'ai pardonné de m'être une nouvelle fois bourrée la gueule. Mais mon sourire s'évanouit quelque peut quand je me rappelle que j'ai autre chose à lui avouer.
Suis-je censé lui dire avant que j'ai peut-être poussé sa nouvelle coloc à foutre le camp ou après qu'elle se sera écarté de moi ?
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