Média : Indiana Evans ( Emma )

Musique de fond : Cover de Story of my life des One direction par Boyce Avenue.

3 Mois_

Aujourd'hui, je range une à une mes affaires dans l'un des nombreux cartons qu'Olivia et moi avons pu récolter gratuitement dans une grande surface. Je n'avais jamais exploré cette option tant l'idée m'aurais paru insensé. Depuis le collège, je n'avais organisé mon temps qu'en fonction de cette fameuse année. Autrement dit , ma première année en faculté de lettres. Et me voici aujourd'hui a rangé tout ce que j'ai apporté, a - peut-être - renoncer à l'opportunité de ma vie pour repartir de zéro avec une fille que je connais que depuis presque 1 an. 

C'est elle qui a abordé le sujet il y a trois semaines. Elle voulait partir, quitter la SUNY pour s'orienter vers un nouvel horizon. Évidemment, je l'ai trouvé complètement folle de vouloir abandonner ses études et son diplôme pour prendre le risque de vivre une misère. C'est vrai , sans diplôme, sans travaillé, comment allait-elle faire pour débuter convenablement sa nouvelle vie ? Je pense que j'avais oublié que lorsque l'on s'appelle Olivia, que l'on a des parents qui gardent encore espoir de nous revoir un jour en nous achetant et en versant chaque mois une belle somme d'argent sur son compte en banque et qu'en plus , nous sommes doté d'un joli minois comme le sien alors peu importe que l'on ait obtenu un diplôme ou non. Il suffit d'un sourire angélique, d'une volonté de fer et d'une force de persuasion sans failles pour que les portes s'ouvrent comme par magie devant soi.  

Oli' est revenu m'en parler à peine cinq jours plus tard pour m'annoncer qu'elle venait de se trouver un appartement convenable et qu'elle était presque certaine de s'être dégoter un stage rémunéré dans une crèche pour enfants en bas âge en vue de devenir puéricultrice agrée par la suite. Sur le coup , je n'en croyais pas mes oreilles ! En quelques jours, son avenir était pratiquement tout tracé alors que le mien ne m'enchantait plus autant qu'avant. Deux jours à peser le pour et le contre à suffisent à me décider à mon tour. Ma décision était prise, je voulais faire comme Oli' : Aller de l'avant e prendre un nouveau départ. Olivia a était ravis quand je le lui ai annoncé. Elle m'a hurlé un grand "oui" quand je lui ai demandé si elle pensait pouvoir m'héberger dans son nouveau chez elle le temps que je me trouve un petit boulot pour vivre.

En revanche , ce qui a été la plus dure a été de l'annoncer à Will... Oh, Will qui m'avait pourtant rejoint ici pour être près de moi, voila que je l'abandonne et que je lui annonce que je quitte l'université. J'ai dû lui jurer au moins deux fois que non , ce n'était pas une blague de mauvais gout et que oui, rien ne me ferait plus changer d'avis. Rester ici après tout ce dont par quoi j'étais passé ne me tentait absolument pas. Il aura seulement fallu que ce soit ce dont Oli' ressentait elle aussi pour que je m'en rende compte. Depuis le départ de Ryan, tout à changer et plus rien ne ressemblant à avant. Plus rien ne trouvait de grâce a mes yeux, pas même les cours que j'adorais suivre.  

Le jour même , j'ai tenté d'expliquer tout cela presque mot pour mot à maman en croyant que peut-être elle me comprendrait... Grave erreur ! J'ai reçu le savon de ma vie et j'ai passé l'heure qui a suivi à essayer de lui justifier mes choix mais rien de ce que j'ai pu dire n'y a fait. Pour elle, je n'étais qu'une éternelle indécise qui ne cautionnais pas la chance que j'avais d'avoir obtenue une place dans l'une des plus prestigieuses écoles de New York. À ce jour, elle le pence probablement toujours. Nous avons finis par nous disputer et l'appelle téléphoniques c'est terminer sur ce fameux sermon qui revient chaque jour me hanter depuis. "Depuis que tu fréquente ce Ryan, tu n'ait plus du tout la même Emma. Laisse-moi te dire que ce que tu fis là est une gigantesque erreur et qu'il ne faudra pas que tu viennes pleurnicher le jour où tu t'en rendras compte !"

J'ai bien eu envie de rappeler ma mère pour lui dire que Ryan n'avait rien à voir le dedans, que mes choix n'appartenaient qu'a moi mais je n'ai pas pu m'y résoudre car alors il aurait fallu que je lui avoue aussi que le garçon que j'avais ramené chez elle ne m'aime plus et qu'il est aujourd'hui le premier et le seul garçon à avoir fait saigner le cœur de sa petite fille chérie. Je ne voulais pas à avoir l'entendre l'insulté ni à m'entendre moi-même lui vouer une haine plus forte que je ne l'aurais un jour cru possible. Je voulais seulement oublier cette courte période de ma vie, la garder enfouis en moi et ne plus jamais avoir à en parler. Donc depuis une semaine, c'est sans les soutiens de maman que je prépare minutieusement notre déménagement à moi et Oli'.  

Est-ce que j'ai des remords ? Bien sure que oui ! Quelque part , je sais que ma mère a raison. Même si j'ai cru comprendre qu'elle l'apprécier depuis le weekend que lui et moi ont passé chez elle, rien de tout ça ne serait en train d'arriver si je n'étais pas bêtement tombé amoureuse de Ryan. J'aurais continué à avoir les meilleures notes dans mes domaines de prédilection, j'aurais travaillé dur sans être perturbé par tout ce que ce garçon trimbalait derrière lui et après trois ans de dur labeur, j'aurais obtenu mon diplôme avec les félicitations et j'aurais ensuite pu intégrer n'importe quelle maison d'éditions de mon choix. C'était mon but - que dis-je ? - mon rêve ultime !

Alors oui, en peu de temps beaucoup de choses ont changé pour moi. Je ne suis plus la même, je ne vise plus les mêmes objectifs mais cette histoire tout entière m'a aidé à comprendre une chose. Ryan était néfaste à ma vie. Il m'éloignait de tout quand je ne voyais que par lui. C'est dingue ... Ce changement-là ... Il m'a sauté aux yeux le vingt cinq décembre à cette soirée d'étudiants tous venues fêtées Noël entre amis alors que lui était venu pour me porter le coup fatal. Le dernier coup de grâce. Celui de trop... J'ai pleuré quand il m'a collé ce qui représentait pour moi la façon la plus sincère de mettre mon cœur à nu, sur la poitrine comme si ce livre ne valait rien. Comme si je ne valais rien....  

J'ai fait comme lui ensuite... J'ai essayé de noyer mon chagrin dans l'alcool et je dois dire que ça à marcher un certain temps. L'alcool m'avait aidé temporairement à penser la plaie que Ryan m'avait laissé et j'ai dansé avec bon nombre d'inconnus avant que le whisky au gout ignoble ne rend ses derniers effets illusoires. Quand je suis allé prendre l'air , j'ai aperçu au fond du jardin le garçon que j'aimais assis à une chaise avec sur les genoux, une brune a la robe microscopique. Une main autour de son cou, l'autre caressant sa cuisse, Ryan avait pratiquement le visage enfoui entre ses seins tant elle se penchait sur lui de façon indécente. Ma pire crainte s'était alors réalisé sous mes yeux. 

Je suis rentré, j'ai terminé mon verre entamé et j'ai quitté la fête sans prévenir personne. J'ai déambulé à travers le campus en pleure à chaudes larmes avant de m'écrouler je ne sais où. C'est une fille à lunettes qui m'a réveillé un certain temps après. D'après elle, je grelottais de froid alors que dans mes souvenirs, j'avais super chaud. Elle m'a raccompagné à ma chambre et j'ai très peu de souvenirs de ce que j'ai pu lui dire. Je n'ai d'ailleurs pas envie de le découvrir. Je l'ai ensuite remercié et j'ai appelé Olivia pour la prévenir que j'étais finalement rentré. Elle m'avait hurlé être morte de peur et qu'elle et Ryan me cherchait partout. La suite est très peu gratifiante pour ma part ... J'ai vomi sur la moquette en plein milieu de notre chambre en l'entendant prononcer le prénom de la personne que je détestais désormais le plus au monde. Tout ça avec Olivia en ligne... Aujourd'hui encore, j'espère qu'elle n'avait pas mis le haut-parleur et qu'elle a eu la décence d'éloigner le combiné de son oreille le temps que je vidais mon estomac sur le sol de notre chambre....  

 Voilà, c'est pour cette raison et tout un tas d'autres que j'ai décidé de partir. Plus rien de vraiment bon - Will mit à part - ne me retenait réellement sur le campus. C'est un nouveau départ sans mauvais souvenirs dont j'ai besoin ! Prendre du recul , penser à moi, enfin à ce genre de choses quoi... Plus vite j'aurais rempli mes cartons de mes effets personnels et remplie toute une montagne de paperasse et plus vite je pourrais dire au revoir à Will et nos amis pour enfin partir d'ici. Quand j'ai annoncé à mon frère qu'Olivia et moi partaient à seulement une demi-heure d'ici, il était plus enclin à me laisser partir et je l'en remercie. 

Avoir son approbation m'aide énormément mentalement. Je pars serte les valises pleines et le cœur plein de bons et mauvais souvenirs mais au moins je sais que si un jour par malheur je refais le même genre de bêtise que j'ai nommé"Connerie R", je pourrais tout de même compter sur mon frère jumeau pour me sortir de là. Je le lui ai fait promettre et vu ce qu'il pense désormais de Ryan aujourd'hui, c'est sans hésitation qu'il me l'a promis.