Média : Harry Styles ( Ryan )

Musique de fond : Cover de Impossible de James Arthur par Fifth Harmony.

C'est le cœur battant à tout rompre que je me rends dans une des chiottes et que je m'y enferme pour examiner le paquet que j'ai entre les mains. J'hésite un foutu long moment avant de déchirer le papier et de l'ouvrir. Mes doigts tremblent quand je découvre une sorte de petit carnet noir avec imprimé en or sur la couverture "Laisse-moi te rappeler et n'oublie jamais". Je dois avoir l'air fin, assis sur le couvercle d'une chiotte avec un je-ne-sais-quoi entre les mains ! J'ouvre le carnet et lis "Parce que moi, je n'ai jamais cessé d'y penser" . La seconde d'après , je n'ai qu'une seule envie : Me lever, relever la lunette des toilettes, foutre cette merde dedans et de pisser dessus avant de tirer la chasse ! 

Mais c'est une photo de moi à la page suivante qui me dissuade de ne faire quoi que ce soit d'autre que de poursuivre encore à la page suivante. Mais si je n'avais pas eu le cul posé sur la porcelaine, je crois que je me serais pété la gueule à terre tant le coup de poing que je reçois au creux de l'estomac est violent. C'est une photo d'Emma et moi allonger dans mon ancien lit à en juger à la couleur des draps. J'ai les yeux fermés, le visage a quelques centimètres du sien et elle me regarde avec ce sourire si tendre dont j'étais le seul à en jouir. "Les seuls moments où j'étais véritablement moi n'étaient que lorsque j'étais avec toi".

À la page suivante , c'est une autre photo de moi, toujours en noir et blanc qui est imprimée avec comme légende : "chaque trait de ton visage est marqué au fer rouge au plus profond de mon âme". C'est une photo que je n'ai pas le moindre souvenir avoir pris. Je suis visiblement dans sa chambre à elle, le visage tourner vers la fenêtre et j'ai l'air d'étonner. Je reste plusieurs minutes à observer et analyser chaque page, chaque note et plus le temps passe, plus mon cœur se met à saigner abondamment. Je déglutis difficilement en me rendant à la troisième page.  

Cette fois c'est une photo d'elle seule et je me souviens tout de suite avoir été l'auteur du cliché car il a était pris aux parcs des liens où je l'avais emmené. Elle était si belle allonger sous moi, riant aux éclats que je m'étais senti dans mon devoir d'immortaliser cet instant. Ses cheveux retombaient comme une auréole autour de sa tête tandis qu'elle riait si fort a l'une de mes nombreuses conneries. J'étais le mec le plus heureux du monde à ce moment-là. Je lis alors "Tu à était et sera toujours le seul à être capable de provoquer cela". Je comprends parfaitement ce qu'elle voulait dire et il en va de même que ce livre souvenir. 

Ce livre, ces photos, ces commentaires... Elle veut que je me rappelle à quel point je l'ai aimé et combien elle a su me faire sentir vivant avec elle. Elle veut que je me souvienne de tout ce qu'on avait. Je le vois bien dans toutes les pages suivantes mais tout ce dont je suis capable de me rappeler c'est ce jour. Celui qui a tout foutu en l'air et qui a refait de moi ce que j'étais autrefois. Putain, je m'en veux d'avoir les larmes aux yeux en terminant le livre et d'être à deux doigts de vomir mon cœur sur le carrelage blanc et froid de cette chiotte pourri. Je m'en veux d'être encore à ce point toucher par elle quand tout ce que je souhaite est d'oublier cette fille et tout ce qui la concerne. Je n'ai pas besoin de sentir ce que je ressens en ce moment. J'ai juste besoin de me vider la tête, de purger tout ça....  

Je n'ai pas besoin d'elle et encore moins de ce stupide cadeau qui me brûle physiquement et mentalement. Je n'ai pas besoin de savoir qu'elle m'aime encore, qu'elle n'ait plus que l'ombre d'elle-même sans ma présence à ses côtés. Je n'ai pas besoin de comprendre ses doutes quant à son avenir sentimental. Je n'ai pas envie de la rassurer, de lui pardonner et de lui dire que tout ira bien. Je n'ai pas envie de descendre les escaliers à toute vitesse pour la rejoindre et lui dire combien je l'aime encore moi aussi. Je n'ai pas envie de poser mes mains sur elle ni de l'embrasser, de l'enlever et lui prouver quoi que ce soit. Non ! C'est un duel entre mon cœur et ma tête qui se joue et je suis dû côté que mon instinct de survie me guide de suivre.

C'est la raison que je choisis parce que j'ai choisi que plus jamais je ne souffrirais à cause ou pour cette fille. Je ne donnerais plus jamais à quelqu'un l'opportunité de me faire mal à ce point. je veux me tenir aux règles que je me suis fixé. En tout et pour tout , les règles se résument en un seul mot : MOI. Je me lève difficilement et chancelle jusqu'au lavabo. Je me passe de l'eau sur le visage après m'être laver les mains. je veux être prêt. Je compte descendre et suivre un plan que je me suis déjà imaginé du début a la fin. J'ai tout prévu ! Œil pour œil, dent pour dent. Combattre le mal par le mal. On récolte ce que l'on sème. Tous ces proverbes a au con n'ont jamais eu autant de sens pour moi que maintenant.  

La musique même si elle est plutôt cool m'agresse dès où je descends les premières marches de l'escalier. Genre, j'ai passé quoi ... Peut-être une demi-heure en haut et j'ai l'impression que la soirée est en plein rush. Tout le monde m'a l'air saoul. Visiblement, j'ai du retard à rattraper et je compte bien m'y mettre tout de suite. Au bar, je repère un alcool qui me rendra à coup sur le mec le plus con du monde. De la tequila ! Ni une ni deux je remplit mon gobelet à ras bord avant de le liquider d'un seul coup. La brûlure envahit ma gorge, mon œsophage et ma bouche et pourtant ça ne m'empêche pas de me resservir aussi vite. Je retrouve quelques connaissances dans maquette de beuverie. 

- J'ai beau réfléchir, je n'ai pas le souvenir de t'avoir déjà vu boire m'interpelle Max en s'approchant de moi avec des yeux vitreux qui en disent long sur son état. 

- Et moi j'ai du mal à me rappeler t'avoir déjà vu te balader sans ton toutou a tes pieds. Où est-elle d'ailleurs ?

- Ça mec, figure-toi que je n'en sais rien. Elle me fait la gueule rigole-t-il lourdement.

- Ne me dit pas que tu as osé lâché sa laisse je demande en faisant semblant d'être choqué. Putain, tu sais qu'elle ne le supporte pas !

Max me donne un coup de poing dans le bras , ce qui me fait renverser une bonne partie du contenu de mon verre sur ma chemise de merde. Je me fou de sa gueule en le voyant ronchonner que je ne suis qu'un enculé. Je me marre de plus belle. J'ai beau le faire chier en le charriant , Max a l'air de trouver ça utile de me raconter la raison de sa dispute avec Kiara. Je manque de m'étouffer avec ma troisième tequila quand il me raconte que cette dernière n'a pas apprécier qu'il parle quelques minutes avec une nana qu'il connait de longue date.

- Heureusement qu'elle ne sait pas qu'elle a déjà eu la bouche autour de ma queue !

- Je te le dis mon pote bafouillai-je quelque peu. Les nanas sont toutes des chieuses. Elles te font croire qu'elles sont parfaites et elle finissent toujours par foutre un cadenas sur ton froc. Ce sont des pestes ! 

- C'est vraiment ce que tu pence Ryan demande une voix prés de Max et moi. 

Lorsque je tourne la tête , je me mords la langue pour ne pas éclater de rire nerveusement. Olivia se tient là, avec Emma a quelques pas de là. Putain ça, c'est ce que j'appelle un timing parfait ! Je précise à ma meilleure amie qu'elle n'a aucune raison de se sentir viser et me ressert un autre verre. Je me sens presque plus ma langue ni même la brûlure du liquide. Oli' par contre n'a pas l'air d'aimer ma précision et mon sous-entendu mais je me souviens que c'est elle qui a voulu ça. Elle voulait que je sois là ; j'y suis. Ne reste plus qu'à assumer ce qui s'y passera à cette fête ! 

- Tu comptes te saouler demande t-elle pleine de reproche alors que Max se fait tout petit et qu'Emma feinte de ne pas nous calculer.

- Pourquoi pas ? Je suis un grand garçon maintenant ! Va t'amuser lui conseillai-je en passer un bras autour d'elle. Je sais ce que je fais.  

Ma voix se veut rassurante mais je ne crois pas dupé quiconque. Mon t-shirt put la tequila et mon haleine doit en être également imbibée. Je pourrais énumérèrent tout un tas de raisons qui font qu'Olivia ne me croirait jamais. Elle connaît trop bien l'effet que provoque l'alcool sur mon organisme. Comme pour me donner raison , Oli' me regarde d'un air mauvais en se dégagent de mon étreinte chancelante. Mais elle ne dit rien à part "espèce de gros débile dégénéré" . Elle ne fera pas d'esclandre devant tout le monde et je le sais. Encore une fois , ma meilleure amie prouve être une bien meilleure personne que moi.

Elle ne se fait pas remarquer et fait signe de la main à Emma de la suivre. Elle et sa putain de manie a trifouillé ses doigts... Je regarde les filles s'éloigner puis je remarque la façon dont c'est habiller Emma. Maquillage prononcé, cheveux relâché, décolleté plongeant, robe ultra courte et sexy, cuisse a l'air , talon aiguilles de putain... Bordel de merde ! Je serre les mâchoires. Elle a décidé de me narguer ou quoi . C'est sûr , j'en suis certain. Elle savait que je viendrai autrement pourquoi vouloir allumer les queue à ce point ?  

 À moins que ce ne soit le contraire me suggère mon côté sombre. Mais ce livre dans son sac ? Putain, je n'en sais rien et c'est justement ce petit doute qui me pousse à la rattraper et tirant un peu trop fort sur son bras.

- Eh criai-je pour me faire entendre. Tiens ! Je sors le carnet de la ceinture de mon jean et lui plaque sur la poitrine presque à nue. Tu peux soit te le foutre où je pense, soit t'en servir pour te couvrir décemment. tu ressembles à un de ces poufs qui attendent sur les trottoirs ...