Chapitre 51 - Emma
" Dans votre cas , je n'ai rien vu ni entendu " . Ces mots sortis de la bouche du médecin se répètent encore et encore dans ma tète comme un vieux disque rayer qui se repasserait inlassablement le même petit bout de phrase. Nous aurions beau remettre la chanson au début , nettoyer le cd , rien ne changera. La musique déraillera forcement au même endroit et au même moment , là ou la rayure sera graver sur la seconde face. Dans le cas ou l'on tien a ce disque , si l'on aime vraiment beaucoup la chanson , on espère de tout cœur pouvoir remédier a cela. Pourtant , nous savons très bien au fond de nous qu'il n'y a rien a faire. Le disque est fichu. Tout ça par la faute de cette minuscule petite rayure. Une rayure en apparence banal mais profonde et irréparable. Je me sens comme ce disque rayer !
- Vous... Vous pouvez ? Répéter ? S'il vous plait ?
- Vous n'êtes pas enceinte mademoiselle Stravélianne. Du moins vous ne l'êtes plus... Je suis vraiment navré.
Aucun mot ne sort plus de ma bouche. Je ne peux que rester assise la sur ce lit médical pétrifier a regarder fixement cette femme qui viens de m'annoncer que je suis vide. Je regarde plus exactement sa bouche. Je sais pertinemment que c'est idiot mais pourtant j'aimerais que cette bouche me dise que ce n'ai qu'une énorme blague. Une blague tordu et morbide que seuls les médecins seraient aptes a comprendre serte mais une blague quand même ... J'aimerais qu'elle me dise " eh , ne faites pas cette tête , je plaisantais ! " mais ça ne vient pas. Elle ne dit rien. Elle aussi reste immobile a la différence qu'elle , elle me regarde le visage remplie de regret et de compassion. Combien de fois a t-elle du annoncer cette nouvelle a l'une de ses patientes ? A t-elle a chaque fois eu ce même visage attrister ? Est ce que chaque patiente s'est sentie aussi anéantie que moi ? Me poser toutes ces questions ne changera rien au fait que ce matin encore , je me croyais enceinte de Ryan et que maintenant je viens d'apprendre que je ne le suis plus.
Ryan ! Comme si je prenais seulement conscience que Ryan était la , je tourne enfin le visage vers lui et m'étonne de voir le sien entièrement fermer.Je ne sais pas trop ce a quoi je m'attendais mais j'aurais au moins cru a une réaction de sa part. Oui , n'importe quoi . Peut être même - lui qui avait si peur - un léger soupir de soulagement , même tout petit... Mais rien. Juste un visage blême , dépourvu d'émotions. Le néant . Ma main est toujours prisonnière de la sienne même si elle ne me serre plus aussi fort qu'avant. Que lui arrive t-il ? Est ce que... Est ce qu'il se pourrait qu'il soit aussi perturber que moi a ce moment même ? Voulais t-il finalement de ce bébé ? Ai-je seulement le droit d'envisager cette possibilité moi qui n'étais pas capable de savoir réellement ce que je voulais ? Mon Dieu , pourquoi tout ceci nous est t-il arriver ?
Je m'apprête a demander a Ryan comment il va mais madame Morgane ne m'en laisse pas vraiment le temps étant donner qu'elle se lève pour rejoindre son bureau. Elle nous informe qu'elle nous inscrit pour un autre rendez vous. Elle nous explique aussi qu'il est préférable pour nous deux que nous reparlions tout les trois de cette perte tragique mais aussi que je devrais subir un examen gynécologique pour vérifier que ma fausse couche - Ça y est , le mot est lâcher - ne m'a laisser aucune séquelle. Une simple formalité selon elle. Une nouvelle épreuve difficile pour moi. Je répond d'un faible " oui " mais n'écoute déjà plus. Pour le moment , je met juste mes émotions meurtrie et le médecin de coté pour me concentré exclusivement sur Ryan qui n'ai absolument pas dans son état normal. Il m'inquiète fortement. Je ne sais pas ce qui lui arrive mais ça ne plait pas. J'ai peur !
- Nous nous revoyons donc la semaine prochaine tous les trois conclue madame Morgane en se levant tandis que Ryan et moi l'imitons. Encore une fois , je veux que vous sachiez combien je suis désolé que vous ayez perdu votre bébé. N'hésitez pas a m'appeler si quelque chose ne va pas. J'insiste , quoi que ce soit d'accord ?
- Merci docteur j'arrive a articuler. A la semaine prochaine.
Ryan et moi sortons du cabinet et longeons les couloirs de l'hôpital d'un pas lourd. Nos mains sont toujours jointes mais aucun de nous ne pipe un mot. Je crois qu'aucun de nous ne sais vraiment ce qu'il faut dire en de pareille circonstances. Nous somme tous les deux affecter , lier par ce même événement malheureux qui nous rongent désormais horriblement d'une manière ou d'une autre. Que dire lorsque l'on nous arrache quelque chose dont nous n'étions pas certain de vouloir ?
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Dans la voiture qui nous ramenais a la maison , je n'ai pas trouver le courage de parler a Ryan. Je suis rester muette , concentrée sur la route et Ryan s'est bien garder d'en faire de même. Pour je ne sais qu'elle raison , il n'a montrer aucun signe me permettant de voir approcher la tempête. Il est rester étonnamment calme compte tenue de ce qui vient de nous tomber dessus. Je comptais essayer de le faire parler une fois rentrer a la maison , comprendre ce qu'il ressentait , ce qu'il se passait dans sa tête mais une fois arriver a destination , Ryan s'est garer sans pour autant couper le moteur de sa voiture. Lorsque je lui ai demander ce qu'il avait , il m'a dit - et c'est seulement a ce moment la qu'il a réussi a ouvrir la bouche - qu'il avait besoin de prendre l'air.
Alors j'ai acquiescer en silence , consciente que le garder enfermer avec moi était une mauvaise idée et il m'a juste laisser la devant chez lui a le regarder s'éloigner alors que mon cœur a moi saignait de toute part. Quand je suis rentrer seule , j'ai voulu trouver du réconfort auprès d'Olivia mais celle ci dormait sur le canapé du salon certainement assommer par son traitement. Je ne sais pas comment elle s'y ai pris pour de hisser hors de son fauteuil mais la savoir en bon chemin pour le rétablissement m'a semblais être mon unique contentement de la journée. Je suis aller dans la salle de bain , je me suis déshabiller en évitant de croiser mon propre reflet dans le miroir , j'ai fait couler l'eau avant de me placer dessous. Je me suis ensuite assise sur le carrelage de la cabine et y suis rester jusqu'à ce que mon corps ne persuade plus les gouttes d'eaux ruisselante.
J'ai laisser l'eau froide anesthésier mon corps. Mon corps incapable de garder la vie... Ce corps que je déteste tant maintenant. Les genoux replier sur ma poitrine , les bras enrouler autour , je pleure a grosses larmes la perte de mon bébé. Je pleure ce petit bout de moi , ce petit bout de Ryan , ce petit bout de nous. Je me sens... Je ne trouve pas de mot adéquate pour décrire ce que je ressent exactement et le plus pire dans mon malheur c'est que je n'ai personne sur qui pleurer , personne pour m'épauler et me dire que ce n'ai pas de ma faute et pourtant Dieu sais comme j'en ai besoin car je me pause mille et une questions sur le pourquoi mon corps - ce satané lâche - a tuer mon bébé. Qu'est ce que j'ai bien pu faire qui aurait pu nuire a cet enfant innocent qui n'a pourtant rien demander a personne ?
Mes larmes n'en finissent plus de couler . Elles se mêlent a l'eau désormais geler qui me tombent dessus. Elles se noient entre elles et disparaissent comme si elles n'avaient jamais exister. Elles rejoignent les canalisation , loin de moi , tout comme Ryan a décider pour je ne sais qu'elle raison de s'éloigner de moi. Peut être que mes larmes l'eau de la douche et Ryan ont raison. Peut être qu'il est préférable d'être loin de moi a cet instant précis... Il n'y a qu'a voir les choses en face. Je ne suis pas d'une très bonne compagnie. Qui diable voudrais être prés d'une personne indécise qui pleure a n'en plus finir la perte d'un petit être ? Qui ne serais pas mal a l'aise face a ça ? Combien de temps suis-je rester ici dans cette position ? Je me sens étourdie , faible , pratiquement incapable de remuer.
Soudain , j'entend que l'on cogne a la porte de la salle de bain. Olivia vient surement de ce réveiller mais pour être honnête et même si cela me fait de la peine , je n'ai plus la moindre envie de lui causer. je ne veux pas avoir a formuler la réalité de vive voix. C'est encore trop tôt , j'ai besoin de temps. Cependant je n'ai pas non plus envie de le lui faire comprendre alors je ne dis rien. Je n'ouvre pas la bouche. Mon obstination n'a de conséquence que faire redoubler les coups contre la porte et ce fichu boucan me tape méchamment sur le système. Ça , mêler au fait que je ne me sens pas très bien a cause de l'eau froide , je me met a hurler.
- Je suis occuper ! Je prend ma douche criai-je sans remord pour Olivia.
-Emma c'est moi , ouvre !
Ryan ! Enfin j'entend sa voix , il est rentré ! Seulement je suis si en colère a présent qu'il m'ai laisser toute seule pour affronter mon chagrin alors qu'il avait jurer être toujours la pour moi et dans n'importe qu'elle circonstance. Ainsi , il se pointe ici avec des heures et des heures de retard et je trouve ça inadmissible. Il n'a pas le droit de rompre sa promesse , revenir ici quand bon lui semble et faire comme si de rien n'était. C'est injuste envers moi et il faut qu'il le comprenne. Même s'il est possible qu'il souffre , ça ne prend pas cette fois ci. Dieu du ciel et ma tête qui me tourne ! C'est un cauchemar !
- Fiche moi la paix. Va t-en !
- Quoi ? Non pas question ! Ouvre moi s'il te plait.
- Je... Je ne peux pas hésitai-je. Laisse moi tranquille ! Je ... Je...
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