Chapitre 14 - Ryan ✓
Média : Harry Styles ( Ryan )
Musique de fond : Cover de grenade de Bruno Mars par Boyce Avenue.
Aller Emma, pour une fois dans ta vie, fais ce que je te dis et passe moi la seule personne qui puisse m'aider sans faire d'histoire suppliai-je silencieusement, pendu au téléphone avec la fille que je m'étais pourtant juré de ne plus jamais rappeler. J'ai la voix pâteuse, le cœur qui bat plus fort qu'un corps humain ne devrait normalement le supporter et par-dessus tout , je tremble de la tête aux pieds. Entendre la voix d'Emma après tout ce temps me fait vraiment un putain de drôle d'effet et là , l'alcool qui coule dans mon organisme en ce moment ni est ne pour rien du tout.
Je suis bourré, mort de peur , indécis et bordel je ne sais plus où j'en suis. C'est horrible putain, j'ai l'impression que je vais m'évanouir comme une lopette qui ne sait pas encaisser le moindre coup dur. Olivia est la seule qui soit capable de me venir en aide. Pourquoi diable ne me répond-elle pas ? J'ai besoin d'elle et tout de suite, merde ! J'ai besoin de lui parler de cette proposition de chiotte et du doute que cela produit dans mon crâne. Puis il n'y a pas que ça... Aller Emma, passe là moi priai-je encore une fois.
- Emma, je sais que tu à tout un tas de putain de HUK* raisons de m'en vouloir mais il faut vraiment que je parle à Oli'. Maintenant !
- Tu as raison finit-elle par me répondre au bout d'une éternité. Tu le sais et je le sais alors pourquoi diable est ce que je ferais quelque chose pour toi, dit moi ?
- Putain Emma gueulai-je en frappant contre le vieux mur en plâtre de ma chambre d'hôtel toute pourrie. Bouge ton HUK* ... Merde, je veux dire ... Bouge ton cul et va me la chercher !
- Non mais je rêve . Est-ce que tu viens a l'instant de me donner un ordre Ryan ? Et puis tu es saoul . C'est ça ... Tu l'ai, pas vrai .
La foutue pointe de jugement et de dégoût que j'entends dans le fond de sa voix me donne une furieuse envie de tout défoncer sur mon passage mais même déchiré, j'ai déjà compris qu'avoir recours à la violence ne me mènera à rien si je veux arriver à mes fins. À la place , je mon poing aussi fort que je le peux. Aussi fort que ça en est foutrement douloureux. Ma respiration est saccadée. Je ne sais pas comment faire pour qu'Emma arrête de me les briser et qu'elle me passe mon pote au téléphone. J'ai la nette impression que même essayer d'être gentille avec elle ne marchera pas. Même si dernièrement je trouvais qu'elle en avait l'air, Emma n'est pas si conne que ça.
- Bien évidemment que tu es bourré reprend Emma maintenant méprisante. C'est ta manière de gérer les problèmes non . T'enfuir et boire... Rend service à ta seule et unique amie Ryan et fiche lui la paix ! Elle n'a pas besoin de porter toutes les bêtises que tu trimbales avec toi. Ne l'appelle pas au beau milieu de la nuit uniquement quand tu es torché et que tu as besoin d'elle parce que tu t'aies encore mis dans une stupide galère. Ce n'est pas une chienne bon sang ! J'entends une grande inspiration de sa part avant qu'elle ajoute : Oh et d'ailleurs, ne m'appelle plus non plus ! Ne m'appelle plus quand tu n'as pas d'autres choix ni pour n'importe quelle autre raison d'ailleurs, espèce de cinglé ! Efface et oublie mon numéro car moi, sache que c'est déjà fait. Bye Ryan.
Plusieurs "Bip" me parviennent les uns derrière les autres alors que le venin que vient de m'être craché à la gueule finit par m'atteindre au plus profond de moi. J'ai un putain de mal de cœur qui me fait pratiquement convulser sur le sol. Mon hoquet d'ivrogne a disparu mais a la place, il m'a laissé la formidable sensation de sortir mes organes vitaux directement par la bouche. Ça ne s'arrête pas ! Je gerbe comme je ne l'avais encore jamais fait. Je ne suis rien. Rien de plus que ce que je repends sur la moquette crasseuse. Je le savais déjà, mais l'entendre de la bouche d'Emma m'a fait un putain d'électrochoc. Comme un coup de fouet dans le dos , j'ai l'impression de souffrir le martyre. Je n'ai personne. Ou bien si justement... J'avais deux filles pour qui j'aurais donné ma vie. J'ai fait souffrir l'une d'elles et je détruis l'autre a petit feu depuis mon enfance.
Emma a raison ! Je ne peux pas continuer à tirer Olivia dans le fond avec moi comme je l'ai toujours fait. Sa vie aurait été putain de différente si je ne l'avais pas rencontré. Elle aurait grandi avec des parents blindés aux as mais surtout aimants et elle aurait brillé pendant toute son adolescence et sa vie de jeune femme si je n'avais pas été là. Pour preuve, elle n'a rien eu de tout ça et c'est de ma faute. Toutes ses décisions ont étaient prises en fonction de moi. Mais c'est terminer ! J'ai vidé tout ce qu'il y avait en moi et à présent il ne me reste plus que mes yeux qui chialent et ma foutue conscience qui me torture horriblement... C'est fini Olivia pensai-je en fermant les yeux. C'est bon... Je vais me débrouiller tous seuls. Tu peux te reposer maintenant....
_____
"Je t'aime bébé. Tu le sais hein . Dit moi que tu me crois !". Je m'entends prononcer les mots les plus beaux du monde à la plus merveilleuse fille que l'univers est jamais porter. Je l'entends me répondre "Je t'aime Ryan. C'est toi qui dois le croire". Je souris comme un con. Je me sens léger. Je n'ai plus cette boule constante dans le ventre qui me tiraille les entrailles secondes après secondes. Je sens mon corps flotter au-dessus du sien totalement nu. Ma main caresse ses cheveux d'une douceur infinie. Je ne m'en lasse pas. Elle est si belle putain et elle est à moi. Ses yeux me le disent encore et encore avec une admiration pour les miens tandis que je m'enfonce doucement en elle. "Tu es à moi bébé". "À toi". La chaleur de son sexe est brûlante et douce comme du velours. Un grand de soie pour mon membre aussi dur que de la pierre. Nos gémissements se perdent l'un en l'autre. Les ongles d'Emma s'enfoncent dans mon dos lorsqu'elle atteint l'extase peut-être trois secondes avant moi. Je l'ai marqué de la plus primitive des façons. Je coule en elle. Je me repends, envahi par une vague intense de sensation. . je veux qu'elle me sente encore en elle pour le restant de ses jours, lui rappelant ainsi que je serais infiniment le seul à la posséder de toutes les manières qui soient.
Je reçois un léger coup dans le pied. Je réagis à peine mais un second me force à ouvrir les yeux. Une vive lumière d'hôpital me brûle les rétines. Je planque mon visage sous mes mains en essayant de comprendre où je suis et quelle heure il doit être mais c'est la voix du vieil Orlando qui me fait prendre conscience de l'endroit où je me trouve. Sa voix pâteuse et abîmée par des années de tabagisme sonne comme un instrument de torture dans mon crâne.
- Je rêve ou bien tu commences à prendre l'habitude de te pointer ici n'importe quand, gamin me demande-t-il moqueur.
- Putain, j'ai la tête qui suis sur le point d'exploser ! Il me faut de l'aspirine...
- Tiens, en voilà justement. Un verre d'eau apparaît dans mon champ de vision et la seconde d'après le gout dégueulasse du médicament inonde ma bouche.
- Bordel de merde ! Ce truc est encore plus horrible que la bière pression que tu me forces à servir aux connards d'en bas.
- Tu peux me dire comment tu es entré ici au juste demande t-il en ignorant ma remarque.
- Je n'en ai aucune putain d'idée je marmonne après avoir réfléchi. Tu devrais t'en inquiéter d'ailleurs. À ta place, je n'aimerais pas que l'on entre chez moi comme dans un foutu moulin.
Je suis allongé non pas comme la dernière fois sur le fauteuil à moitié défoncé dans le salon d'Orlando mais sans sa salle de bain a même le carrelage gelé. Non mais pourquoi est-ce que je suis venue ici d'abord ? Je tâte toutes les poches de mon jean et constate que mes clefs de bagnole sont là ainsi que celles de ma chambre. Mon téléphone est toujours la lui aussi donc a priori, il n'y a aucune raison qui justifie ma présence chez mon patron. Je me demande pourquoi je n'ai pas dormi chez moi mais je n'ai pas encore les idées suffisamment claires pour résoudre le mystère de ma foutue localisation. Merde, et puis pourquoi la salle de bain ? J'étais pourtant dans ma chambre hier soir, non .
- Je peux te demander pourquoi est-ce que tu t'es encore pris une cuite ?
- Non je réponds en me levant difficilement.
- Excuse moi petit mais il semblerait que ce soit chez moi que tu aies décidé de dégriser alors si , au contraire , je crois que je suis au minimum en droit de savoir pourquoi tu as dégueulassé mes chiottes alors vas-y, j'attends insiste Orlando.
- Putain mais qu'est-ce que j'en sais moi ? J'ai bu, j'ai atterri ici et j'ai dégueulé chez toi comme j'aurais pu aller le faire chez le mec d'a coté, point final. Merde ! Fou moi la paît avec tes questions a au con pour une fois. Je cherche ma veste mais ne la trouve nulle part. Je me tire. On se voit à onze heures.
- Espèce de crétin. Tu t'es tellement mis la tête à l'envers que tu ne sais même pas quels jours on est. Ni même l'heure visiblement... Il pouffe grossièrement et me montre l'horloge dans le couloir. On est dimanche et il est une heure de l'après-midi alors non seulement le bar et fermé aujourd'hui mais si en plus ça n'avait pas été le cas, tu aurais été en retard de trois heures. L'alcool ne te réussit clairement pas commente-t-il.
Je me sens à la fois putain de soulager de ne pas devoir travailler aujourd'hui avec la gueule enfarinée mais aussi en sacré connard à avoir pris le risque de planter mon patron et de perdre mon job en même temps. Orlando a raison même si je le savais déjà. L'alcool et moi ça ne collons définitivement pas. Mais à ce jour, c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour me distraire et même si ce n'ai que quelques heures. Bordel de merde mais pourquoi faut-il que tout le monde entier ait raison et que moi j'ai toujours tort ? Je suis fatigué putain...
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