Chapitre 12 - Emma ✓
Ça y est, Olivia et moi avons emménagé dans son appartement il y a de ça un mois. Elle insiste pour que j'appelle cet endroit "notre" appartement mais il en est hors de question tant que je n'aurais pas trouvé un travail qui me permette de lui verser plus de cent dollars par mois. Pendant ce temps, je continuerais à me considérer comme invitée provisoire. Quand j'ai découvert pour la première fois notre nouveau chez nous - ou chez elle - de mes propres yeux, je me suis demandé pourquoi est-ce que ce n'était pas moi qui avais décidé d'emménager en appartement la première. Alors serte, notre sororité était bien plus grande puisqu'il s'agissait d'une maison mais pour des raisons d'insociabilité, Oli' et moi passions le plus clair de notre temps dans notre chambre. La maison était remplie de filles superficielles, ce qui avait le don étrange de rendre l'habitation encore plus impersonnelle qu'elle ne l'était déjà.
Ici, par coup de chance , tout est meublé avec gout. Les propriétaires chez qui nous louons ont fait signer une charge à Olivia stipulant que les meubles restaient sur place ainsi que le nécessaire à vivre mais que toutes casses seraient remplacer par les nouveaux locataires ou un dédommagement serait obligatoirement demander ou retirer de la caution qui a été également verser. La règle est si stricte que je n'ose pas toucher à grand-chose ou alors avec une extrême précaution. je ne veux absolument pas causer d'ennuis à mon amie. Au moins ici, je me sens beaucoup plus chez moi qu'au campus. C'est étrange, je ne l'aurais pas cru.
- Est-ce que ta mère vient toujours te rendre visite aujourd'hui demande justement Olivia depuis la petite cuisine équipée.
- Oui. Dans une heure pour être exacte. Mais la connaissant, je te parie le repas de ce soir qu'elle sera la bien avant. C'est une sorte de manie chez elle. Elle est une fidèle adepte de la ponctualité. Plus que moi si tu veux savoir...
- Tu m'en avais déjà parler une fois ou deux. Je me rappelle que Ryan aussi m'avait dit à quel point ta maman pouvait se montrer spéciale. Je tourne la tête vers la cuisine sans rien dire puis Oli' ajoute : Et excuse moi d'être une grosse gourde. Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça.
- Eh ça va la rassurai-je. Tu as le droit de parler de ce que tu veux. Je ne suis pas en sucre. Je suis même capable d'entendre parler de ton meilleur ami sans partir en vrille maintenant. Je prends le temps de respiré. Puis tu en as parler parce que tu en avais envie, voilà tout. C'est normal.
- Oui mais quand même ... Ça ne doit pas être facile pour toi conclue-t-elle avec le même ton qu'une petite fille innocente et adorable.
- Chaque jour qui passe m'éloigne un peu plus de lui. Will avait raison. Le temps pense les blessures même les plus sanglantes. Je hausse les épaules et tente d'être plus convaincante. Je vais bien. Je dirais même que je vais bien mieux !
Oli' me sourit un instant avec ses grands yeux bleus et j'ai un mal fou à ne pas me sentir jalouse tant l'éclat qui en ressort est incroyable. Elle finit par mordre dans le sandwich a la confiture qu'elle vient de se préparer et me contourne pour s'installer sur le canapé. Une force plus puissante a ma volonté me pousse à aller lui chercher une assiette et une serviette pour ne pas qu'une catastrophe ne vienne tacher les beaux coussins blancs et aussi moelleux que sa tartine en a l'air pour lui déposer sur les genoux. Je suis gratifié d'un regard mi reproche mi-remerciement mais je m'en fiche. Je suis têtue et un peu maniaque sur les bords. Je ne peux pas m'en empêcher. Elle me remerciera plus tard , genre le jour où sa caution lui sera rendue intacte...
Je la laisse manger tranquillement et retourne dans la salle de bain vérifier mon allure. J'ai vêtu une jupe a volant avec des souliers blancs que j'ai dénichés dans une boutique pas très loin d'ici tandis qu'Olivia m'a très gentiment prêté une chemise en soie pour assortir le tout. J'ai soigneusement relevé mes cheveux dans un chignon élégant et me suis mise une fine touche de maquillage. Non, la venue de ma mère n'y est pour rien me menti-je à moi-même. Bien sure que si ! Qui diable essayai-je de berner comme ça ?
je veux lui faire bonne impression, pas lui donner le sentiment que je me néglige. Déjà qu'elle n'a toujours pas digéré que je lâche la fac alors si en plus je lui apparais n'importe comment alors je sais à ambler que sa réaction serait terrible. Par-dessus tout, je ne veux pas la conforter dans l'idée que Ryan a eu un quelconque impact sur moi. je veux juste renvoyer la bonne image à ma mère. Celle qu'elle avait de moi avant. Que diable y a-t-il de mal a cela ? Je sursaute quand mon amie débarque comme à son habitude comme un boulet du canon.
- Ta mère est en bas me prévient-elle. Elle ne va pas tarder a ...
- Toujours en avance , je te l'avais dit la charriai-je en entendant la sonnette de l'entrer. Tu me dois le dîner de ce soir.
Je ris tandis que celle-ci lève les yeux au ciel pour me demander ensuite de me pousser pour qu'elle puisse se brosser les dents. J'obtempère et lui cède la place. Nous avons eu la chance d'avoir deux chambres séparées mais pas celle d'avoir deux salles de bains pour chacune d'elles. Je ne vais pas m'en plaindre pour autant. Je referme la porte derrière moi. Avant d'avoir eu le temps de vérifier si tout était en ordre , la sonnette retenti encore et fait vibrer mon ventre. Ça y est, maman est là ! Je pris rapidement pour ne pas causer d'impaire puis ouvre la porte d'entrée en grand pour laisser apparaître ma mère. Mais je me sens tirer une drôle de tête quand je la découvre sur le pas de la porte, une mine épouvantable sur le visage.
- Cesse de me dévisager ainsi chérie me réprimande ma mère pour salutation. Un problème de plomberie et un nouveau voisin avec un chien qui aménagea la maison juste à côté et voilà le résultat. Ce chien de malheur n'arrête pas de hurler nuit après nuit. Je suis au bout du rouleau !
- Ah, tout s'explique ! Les Gordon n'habitent plus là ? Ils étaient vraiment sympas fais-je en lui rendant sa bise. Au fait c'est quoi ce problème avec la plomberie . Rien de grave ?
- Quoi ? Oh mais non ! C'est juste les tuyaux qui se font vieux et qui font un bruit abominable. Je dois tous les faire changer. Tout ça accumule à la fatigue et le fait que tu me causes bien des inquiétudes, je dors très mal.
Je baisse les yeux pour la seconde fois depuis qu'elle est la puis décide de prendre le joli manteau beige de maman ainsi que son sac à main de marque. Approximativement, il aura fallu à maman deux minutes avant de me lancer une pique désagréable. Nous aurions pu croire Will et moi que ce trait de son caractère aurait disparu avec le temps mais c'est tout le contraire qui s'est produit. Heureusement pour moi, c'est à ce moment-là que revient Olivia pour me sauver la mise.
- Bonjour madame Stravéliane. Bienvenue chez nous annonce-t-elle avec une voix joviale et un peu fausse. Waw, c'est dingue comme Emma vous ressemble ! Vous êtes ravissante.
- Oh bonjour. Merci beaucoup sourit ma mère déjà sous le charme. Vous êtes Olivia, c'est bien ça . Je vous retourne le compliment, vous êtes une très belle jeune femme. Je comprends que ma fille et vous soyez amies.
- Merci, c'est vrai que l'on s'est bien trouvées gloussé Oli' pleine d'assurance. Je vous fais visité . Vous prendriez bien un café ensuite . Ou bien un thé ? Nous avons les deux !
Wow ! Alors ça, je ne m'y attendais vraiment pas. Oli' est totalement surexcité en la présence de mamans. J'ignore si c'est parce qu'elle ait réellement contente mais même moi, je suis dérouté par son comportement et par le flot de mots qui sortent de sa bouche. Ma mère la suit à travers les pièces de l'appartement un grand sourire pendu aux lèvres. Je me sens soulagée qu'Olivia prennent les choses en main comme j'aurais dû le faire mais elle gère totalement alors que je me contente de les suivre en souriant moi aussi.
À la fin de la petite visite improvisée, maman a l'aire conquise et ce même si la taille des chambres ne l'enchante guère. Je prépare un café pour ma mère ainsi que deux autres pour Oli' et moi. Je n'ai presque pas dit un mot depuis l'arrivée de maman et celle-ci ne semble même pas s'en rendre compte tant elle n'a des yeux que pour ma colocataire. Si cela parvient à m'éviter d'avoir à endurer les reproches quant à mon changement brutal de situation alors tant mieux. Je ne tiens pas particulièrement de toute façon.
Je bois ma boisson chaude et savoure la chaleur se rependre dans mon œsophage. Soudain je me rend compte que mon amie a l'aire de vraiment apprécier celle qui m'a mis au monde. Ce qui m'amène à me demander ce que Ryan a bien pu lui raconter pour qu'elle paraisse aussi agréablement surprise. Puis je m'étonne moi-même de la différence radicale qui oppose le comportement d'Oli' avec le sien quand je lui ai présenté maman. Un contraste saisissant me saute aux yeux quand j'observe les deux femmes assissent avec moi. Ryan ne faisait simplement pas d'effort pour apprécier qui que ce soit et pour être aimé en retour. Peut-être qu'il ne m'a même pas aimez-moi. Moi qui l'aimais de tout mon cœur... C'est peut-être pour ça qu'il a réussi à me quitter si facilement et tirer un trait sur mes sentiments... Pauvre type pensai-je avec amertume et tristesse....
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