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.Vendredi 1er Aout.

Musique d'inspiration : 

Another love - Tom Odell
Sword from the Stone - Passenger

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C'est souvent dans les petits gestes qu'on ressent la profondeur de l'Amour. 
(John Joos.)

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Katsuki s'inquiète peut-être pour rien, à vrai dire, il a du mal à déterminer ce qu'il ressent à l'heure actuelle, alors qu'une appréhension aussi profonde qu'innommable lui tourne à l'esprit depuis des heures. 
Assit sur une chaise entourant la table du salon, ses deux coudes fermement plantés sur le plateau et son menton appuyé sur ses mains liées, il dévisage Izuku depuis un long moment, l'observant sans rien dire, analysant les mimiques de son visage sans oser intervenir de quelque manière que ce soit. 
Ses chevilles agitées de spasmes nerveux, secouant doucement ses genoux sans qu'il ne puisse retenir ses propres mouvements, il avale sa salive avant de soupirer lourdement, cherchant un moyen de s'adresser à Deku sans trouver la bonne approche. 

Le scrutant longuement, il détaille presque scrupuleusement chaque contractions des muscles de sa mâchoire, s'attardant sur le tressautement agacé de sa tempe et le rythme de ses battements de cils, plus rapide qu'à l'accoutumée. 
Assit lui aussi, Izuku balaie une fiche du regard depuis vingt bonnes minutes, tentant de déchiffrer les symboles qu'il y voit sans vraiment parvenir à se concentrer. 
Un crayon à la main, ses doigts tremblant légèrement dessus, il souffle péniblement en relevant la tête quand il semble ne plus parvenir à fournir le moindre effort. 
Ses cheveux parfaitement coiffés laissant malgré tout s'échapper une mèche frivole sur son front, il vient passer sa main libre dedans par reflexe, renvoyant des boucles inexistantes en arrière par automatisme. 

Sa tresse, atteignant tout juste le creux de ses omoplates depuis que Katsuki a raccourci sa chevelure un beau matin sur un coup de tête, s'agite dans son dos quand il secoue la tête d'impuissance, fermant les yeux en mordant l'intérieur de ses joues. 

_ J'y arrive pas Katchan. 

Démuni, Katsuki le regarde simplement perdre espoir sans trouver les mots justes à lui répondre, alternant son attention entre lui et la feuille posée sur la table, griffonnée ici et là sans être vraiment remplie. 
Pinçant ses lèvres, il observe les calculs imprimés sur le papier, tous laissés sans résultats, et il relâche ses bras pour coucher ses poignets sur la table, ouvrant la bouche sans rien dire. 
Puis, fermant les yeux une seconde, il s'ordonne à lui même de formuler une phrase, n'importe laquelle, pour tenter d'être là comme il doit l'être. 
Comme il s'efforce de le faire depuis son réveil. 

_ Qu'est-ce qui s'passe Deku ? 

Essayant de le faire parler, il plisse le front en espérant que sa tentative mènera à quelque chose, alors que toute les précédentes se sont conclut par un échec depuis hier soir. 
Ces dernières heures, il peine à comprendre ce qui se déchaine dans l'esprit de son protégé, le voyant simplement abandonner tout ce qu'il entreprend, s'enfermer dans le silence régulièrement, et même s'abandonner à quelques larmes injustifiées par moment. 
Les épaules tendues, parce qu'il ne parvient pas à trouver la bonne approche et la bonne posture, il se racle nerveusement la gorge avant d'avaler discrètement sa salive, soupirant une fois de plus en reculant sa chaise. 

_ Deku, dis un truc s'teuplait. Je sais plus quoi faire là .. 

Sans répondre, Izuku se contente de froncer un peu plus ses paupières déjà closes, secouant négativement la tête avant de lâcher le crayon qu'il tenait dans sa main, le laissant rouler sur la table jusqu'à s'immobiliser de lui-même quelques dizaines de centimètres plus loin. 
Puis, rouvrant les yeux en mordant sa lèvre inférieure, révélant la présence d'une larme sauvage à la lisière de ses cils, il étouffe un sanglot mal contrôlé avant passer ses paumes sur son front, massant sa peau comme pour soulager une migraine désagréable. 

Pivotant ensuite sur sa chaise, il tend un bras malhabile pour attraper la béquille sagement posée contre le plateau, attendant simplement d'être utilisée par son propriétaire pour l'aider à se remettre debout. 
Prenant appui sur son soutien inanimé, il s'aide également du dossier de son assise pour se redresser sur ses jambes, ravalant les pleurs moyennement silencieux de sa gorge en même temps qu'il amorce un premier pas précautionneux. 
S'avançant tout seul sans l'appui Katsuki, le front baissé dans l'espoir de dissimuler l'eau envahissant ses joues, il s'éloigne lentement vers le fond de la pièce, rejoignant silencieusement le couloir pour s'éclipser. 

Désemparé, Katsuki le suit du regard dans toute son impuissance, restant cloué à sa chaise sans articuler le moindre appel, totalement assiégé par l'angoisse qui mouline son estomac et étouffe sa poitrine. 
La gorge nouée d'inquiétudes lourdes, il agite nerveusement ses jambes en tapant doucement ses talons contre le carrelage, triturant anxieusement les phalanges de ses mains pour faire résonner ses articulations sous sa peau. 
Puis, croisant ses bras sous son sternum, s'interdisant d'aller jusqu'à se ronger les ongles, il s'évertue à réguler sa propre névrose pour ne pas perdre complètement la tête. 

Désormais seul dans le salon, il finit par céder à l'agitation de ses jambes impatientes, sentant les fourmillements remonter ses cuisses pour l'inciter à bouger un peu, à défouler ses muscles engourdis de désarroi et ses pensées emmêlées d'interrogations sans réponse. 
Tournant en rond dans la pièce, jetant aléatoirement un regard à travers les fenêtres de la maison comme s'il pouvait sincèrement questionner le soleil de l'après midi et obtenir des conseils, il déambule sans but et sans destination pendant près de deux minutes entières. 
Le crâne déjà bien alourdi, reconnaissant la douleur singulière d'une céphalée sur le point de s'installer sous ses tempes, il claque finalement sa langue à son palais en capitulant, soupirant de détermination en s'élançant à son tour vers le couloir. 

Traversant rapidement la maison, accélérant le rythme de ses pas au fur et à mesure qu'il se rapproche de sa chambre, il pousse la porte sans discrétion en arrivant à destination, entrant franchement dans la pièce sans s'inquiéter de faire sursauter Izuku. 
Assit sur le lit, le dos bien appuyé contre le mur et son regard figé droit devant lui, ce dernier ne semble pourtant même pas réagir à son arrivée, restant complètement hypnotisé et enfermé dans son esprit en vrac. 
S'avançant de trois enjambées, Katsuki vient se poster tout près du matelas, scrutant son visage neutre et toujours mouillé de larmes silencieuses en inclinant la tête sur le côté. 

_ Deku .. On va rester comme ça longtemps ? 

Même s'il ne répond rien, Izuku froisse malgré tout son expression d'une grimace soudain douloureuse, réprimant de toute évidence un nouvel élan de pleurs incontrôlable en serrant les dents. 
Son front plissé, il inspire difficilement par le nez, le souffle dérangé par les sanglots qui font tressauter sa poitrine, avant de frotter sa main sur ses joues trempées, épongeant l'eau sans intérêt, les larmes revenant toujours plus vite qu'il ne les assèche. 

Le voir ainsi, s'écroulant dans le sel de ses yeux, son visage tout sali de sillons humides et ses iris floutés par la détresse, déclenche à Katsuki un violent soubresaut entre ses côtes, l'obligeant à prendre sur lui pour ne pas se jeter immédiatement sur les draps pour l'enlacer dans ses bras sans préavis. 
Parce qu'il tient à ne pas le brusquer, quand bien même il devient urgent qu'ils parviennent à se parler pour tenter d'identifier la source du problème et y trouver une solution, il se contente d'abord de patienter quelques secondes, espérant voir Izuku lui répondre quelque chose. 

Il voudrait pouvoir comprendre, être en mesure de deviner, d'agir instinctivement sans devoir le forcer à révéler les souffrances de l'intérieur de sa tête. 
C'est vrai, s'il le pouvait, il ne l'obligerait pas à lui parler, à le regarder dans les yeux pour se confier, et s'empresserait d'agir correctement pour venir à sa rescousse. 
Mais Katsuki ne sait pas faire ça, il ne sait pas lire dans les pleurs, ni au travers des iris. 
Analyser les silences des autres, se mettre à leur place pour leur venir facilement en aide, ça a toujours été le don de Deku, pas le sien. 
Et, aujourd'hui, face à lui, il ressent ce sentiment profond d'impuissance en le regardant se vider de son eau sans trouver de mots à lui offrir. 

Alors, s'essayant malgré tout à une approche, parce qu'il ne peut définitivement pas laisser la situation tel qu'elle est, il vient s'assoir sur le bord du matelas, gardant une distance mesurée avec Izuku pour ne pas s'imposer à lui. 
Le dos courbé, il enfonce ses coudes sur ses cuisses, croisant ses mains l'une dans l'autre en baissant la tête, contrôlant son souffle comme s'il risquait de provoquer un désastre en respirant trop fort. 
Ses cheveux retombant aléatoirement sur son front, il ferme les yeux en écoutant péniblement les sanglots refoulés d'Izuku derrière lui, chaque écho de pleur déchirant un peu plus sa poitrine de l'intérieur, lui rappelant combien il ne supporte pas de le voir souffrir. 

_ J'ai besoin que tu me parles .. 

Sans changer de posture, rouvrant les paupières pour surveiller distraitement les lattes du parquet à ses pieds, il laisse à son regard tout le loisir de naviguer d'un point invisible à un autre pendant qu'il cherche ses mots pour poursuivre. 

_ Je sais pas pourquoi tu vas mal tout à coup, mais tu m'dis plus rien. Je veux t'aider, mais .. je peux pas si tu m'dis rien. 

Derrière lui, un simple froissement de couverture lui permet d'identifier un frêle mouvement de la part d'Izuku, le devinant en train de rectifier sa posture, peut-être pour se redresser, ou alors pour s'allonger davantage et poser sa tête dans un coussin. 
Toutefois, aucun mot ne traverse sa gorge, continuant de transmettre son éternel mutisme et son replis inexplicable sur lui-même. 

Alors, étirant sa colonne vertébrale en arrière avant de pivoter légèrement son dos, il lance un regard à son protégé silencieux, le découvrant alors entièrement couché sur son flanc, une joue enfouie dans un oreiller qu'il serre dans ses bras comme on retient une bouée contre soi. 
Mordant l'intérieur de ses joues, Katsuki cligne trois fois des yeux en observant la courbe étendue de son corps, alternant entre l'angoisse de le voir dans cet état et le sentiment inéluctable qui s'éveille à son ventre en détaillant ses traits adorables. 

_ Deku. Tu m'fais peur tu sais. 

Remuant la tête contre le tissu, Izuku renifle discrètement en frottant ses yeux dans son oreiller, se blottissant sur les couettes en relevant ses épaules pour s'y renfrogner. 

_ Faut pas Katchan. 

Sa petite voix, qui ne s'échappe presque plus depuis hier soir, grésille douloureusement d'un nœud évident obstruant sa gorge, s'élevant à peine dans l'air comme un vague murmure étouffé. 

_ Alors dis moi c'qui s'passe. 

Lentement, un peu prudemment même, Katsuki s'aventure un peu plus sur le matelas, se libérant de sa petite place au bout du lit pour se rapprocher de lui. 
S'allongeant silencieusement à ses côtés, s'appuyant sur son coude pour surélever sa tête, il scrute son visage couvert de peine et de larmes en fronçant doucement les sourcils d'inquiétude. 
Précautionneusement, il vient poser une main attentive sur son épaule, pressant doucement la peau à travers son vêtement pour souligner sa présence et son souhait de lui venir en aide. 
Machinalement, il caresse la courbe descendante de son bras, remontant parfois jusqu'à effleurer son omoplate en s'aventurant plus près de son dos, avant d'aller balader ses doigts à ses cheveux. 

_ J'peux rien faire si tu m'parles pas. 

Près de lui, Izuku s'emporte dans un nouvel élan de sanglots pénible, cachant son visage dans son oreiller pour y étouffer les sons. 
Serrant ses bras autour de son coussin, ses épaules tressautent doucement, trahissant ses efforts pour ne pas pleurer plus bruyamment. 
Et puis, comme si son corps s'agitait de lui même, suppliant un contact dont il ne peut plus se passer pour tenter de réfugier ses larmes, il gesticule subitement en lâchant son morceau de tissu, venant se coller à Katsuki pour se nicher contre son cou. 

Pleurant ici, mouillant la peau de son gardien, il s'accroche au pan de son t-shirt comme une supplication, passant sa jambe par dessus sa hanche à l'image d'un koala pour s'agripper à lui. 
Cueillant le réconfort comme il le peut, il se blottit totalement en reniflant dans son cou, avant d'y soupirer lourdement dans l'espoir sans doute vain d'alléger ses peines. 

_ Pardon Katchan .. 

D'abord surpris, Katsuki en reste pantois une demi seconde, s'interrogeant sur cette soudaine demande d'attention après des heures à refuser de lui adresser la parole au delà du strict nécessaire. 
Mais, saisissant l'occasion d'ouvrir un dialogue et de débloquer la situation, il referme son bras autour de son dos, accueillant son étreinte en le serrant contre lui, lui rappelant qu'il demeure toujours présent pour lui et dans n'importe quel contexte. 

_ Arrête de t'excuser .. 

En silence, Izuku hoche la tête contre sa peau, se pressant toujours plus à lui comme s'il pouvait se fondre dans son torse et y fusionner, s'emmêler à son corps et devenir une partie de lui. 
Cela dit, il semble qu'il soit déjà une partie de lui. 

Qu'il se l'admette ou non, Katsuki reste forcé de constater tout ce qui se déchaine à l'intérieur de son ventre quand Izuku le regarde dans les yeux, quand il le prend dans ses bras ou quand il s'endort sur son torse. 
Quand il s'adresse à lui en chuchotant aussi, aux heures tardives du soir alors qu'ils boudent le sommeil pour discuter.
Même si personne d'autre qu'eux ne peut les entendre, il leur arrive de parler à voix basse par automatisme, s'échangeant des confessions en tout genre, la tête sur un oreiller, leurs mains liées et partageant quelques caresses aléatoires à leurs avant bras. 

_ Parle moi plutôt. 

_ Je .. J'arrive pas à penser à trop de choses à la fois. C'est trop fatigant et .. 

Hochant instinctivement la tête pour l'inciter à continuer, Katsuki avale sa salive quand Izuku s'éloigne du creux de son cou, venant faire face à son visage pour le regarder dans les yeux, révélant les veines rougis autour de ses iris et l'irritation du sel à ses paupières. 

_ A quoi tu penses alors ? 

_ Aux gens qui sont morts .. A .. A mes amis que je ne verrai plus, et aussi .. 

S'interrompant, Izuku ferme les yeux pour y emprisonner des larmes menaçantes, tentant d'éviter un nouvel élan. 
Inspirant lentement et profondément par le nez pour garder le contrôle, il souffle ensuite très longuement, travaillant sur sa respiration comme Shoto lui a conseillé de le faire quand la panique l'envahit. 

Sans l'entraver dans la recherche de ses mots, Katsuki se contente de se mordre la langue en repensant à la photo de classe, celle qu'Izuku scrute chaque soir avant d'aller se coucher, détaillant les visages qui ne sont plus cachés en se répétant leurs noms. 
Parfois même, il arrive qu'un ou deux souvenirs le frappent subitement au cours de sa contemplation et, agité d'angoisse, il questionne longuement Katsuki sur tout un tas d'anecdotes. 
Après coup, il se demande s'il agit de la bonne manière avec cette photo, déterrant de force une mémoire peut-être pas toujours prête à recevoir autant d'informations d'un coup. 

_ Je pense aussi à toi, et à la cicatrice sur mon épaule, c'est toi me l'a faite je m'en souviens. Je pense à ce que je ressentais avant, et je me dis que j'ai raté tout un tas de choses. Tu dis tout le temps que j'étais quelqu'un "d'extraordinaire" mais moi je vois autre chose. 

Contre lui, Katsuki peine à retenir une grimace de douleur interne, recevant l'impact comme une violente gifle sur le coin de la gueule. 
Revoyant ses propres actes passés, au souvenir de cette fameuse cicatrice, la brûlure à son épaule et les mots ignobles qui sortaient de sa bouche ce jour là, il contracte davantage son bras autour d'Izuku. 

_ Tu veux .. qu'on en parle ? De ça ? 

_ Non .. Pas maintenant, je veux pas .. Je peux pas. 

Il sait qu'il ne devrait pas laisser les ruminations prendre de l'ampleur, il sait aussi qu'il devrait insister pour échanger à ce sujet, tenter d'assouplir la situation pour apaiser les angoisses. 
Mais, se fiant finalement à ce qu'il connait d'Izuku, faisant confiance à l'expérience qu'il gagne en vivant à ses côtés, il comprend surtout que l'heure n'est pas aux débats quelconques. 
Aujourd'hui, si Deku réclame simplement un câlin et un silence, alors il lui donnera un câlin et un silence. 

_ Et aussi ... 

Fixant son regard tout au fond du sien, cherchant toutes les nuances qu'il peut discerner d'aussi près qu'il se tient, il incline le menton pour l'inviter à aller au bout de son initiative, l'incitant à poursuivre sa confidence sans le brusquer outre mesure. 
Face à lui, Izuku se racle la gorge en gesticulant sa jambe sur sa hanche, la décalant légèrement un peu plus bas sur son bassin. 

_ Et aussi .. Je pense au rendez vous de lundi. 

Soupirant, Katsuki s'insulte intérieurement, se demandant sincèrement comment il a pu ne pas penser plus tôt qu'il s'agissait là d'une partie du problème.
Quand bien même il ne pouvait pas tout deviner, cette partie là lui apparait tout à coup absolument évidente. 
Alors, venant chatouiller la tresse dans son dos, jouant avec les cheveux entre ses doigts, il lui offre un léger sourire, amassant toute la douceur dont il est capable -talent qui semble s'accroitre au fil des semaines passées à ses côtés- avant d'aller presser ses lèvres sur son front. 
Claquant un petit baiser sur sa peau, il garde ensuite sa bouche contre son visage au moment de lui répondre, étouffant légèrement sa voix. 

_ Je s'rai là, lundi, avec toi. 

Puis, fermant les yeux, il presse à nouveau ses lèvres à son front, sans y claquer le moindre bisou, juste pour le simple plaisir de rester là, sa bouche sur sa peau pour capter sa texture et son odeur. 

_ J'ai un peu peur .. Si jamais ils disent que .. je sais pas moi .. 

Serrant plus fort son étreinte pour lui intimer de se taire, Katsuki remonte la main dans son dos jusqu'à la plaquer à sa nuque, caressant le haut de sa colonne vertébrale sous son pouce comme un minuscule massage. 
L'invitant toujours plus à se fondre contre lui, il s'allonge totalement près de lui pour ne plus s'appuyer sur son coude, étendant complètement son corps contre le sien sans jamais retirer sa bouche de son front.  

Dans quelques jours, lundi pour être tout à fait exact, il accompagnera Izuku à l'hôpital, pour un rendez vous fixé à neuf heures trente et ordonné par son médecin. 
Là bas, coincé entre les murs du grand complexe médical pour une bonne partie de la journée, Deku devra passer sous les rayons d'une radiographie pour surveiller l'état de ses os, puis sous la sonde d'un échographe pour étudier les conséquences de son coma sur ses muscles en tenant compte de sa rééducation. 

Il lui faudra subir une batterie d'examens cognitifs et logiques, pour faire le point sur l'évolution de ses capacités, puis quelques tests physiques pour déterminer ses réflexes et son endurance. 
Enfin, il devra s'allonger dans un caisson angoissant d'imagerie à résonnance magnétique, pour jauger des séquelles de son cerveau, et chercher à définir les améliorations encore possibles et les progrès sur lesquels il faudra faire une croix si certaines régions cérébrales se révèlent indifférentes à tous les efforts qu'il fournit. 

Lundi, peut-être, il faudra recevoir un constat sans appel, peut-être faudra t-il aussi accepter un bilan peu encourageant, admettre que rien ne sera plus jamais comme avant. 
Et, si Katsuki s'efforce de ne garder que l'espoir à son ventre, se répétant que, quoi qu'il arrive, rien ne changera dans le regard qu'il porte à Izuku, il ne peut que comprendre l'angoisse qui s'invite à la poitrine de son protégé. 

Alors, décollant sa bouche pour un petit instant, il l'interpelle en chuchotant, l'invitant à mettre ses yeux dans les siens pour quatre petites secondes. 
Puis, étirant un sourire rassurant à son visage, il vient poser un baiser silencieux à sa joue, pile entre deux tâches de rousseur, captant la texture en dessous de sa pommette. 
Ici, un réconfort tout doux vibre à sa gorge quand il perçoit les grains de sa peau, sentant son corps entier se réchauffer à son contact, ses muscles se détendre et son cœur s'apaiser un peu. 
Enfin, cognant légèrement son front contre le sien, il s'enfonce dans ses iris encore humides, naviguant dans le fond de ses pupilles pour transmettre tout ce qu'un regard peut transmettre. 

Sa présence, la sincérité du sentiment sous ses côtes, le soutien plus solide que jamais, et cette soudaine, très soudaine, envie d'embrasser sa bouche. 
Prit de court par ses propres émotions, il pince ses lèvres en inspirant lentement par le nez, recevant par mégarde son parfum en pleine face comme une invitation supplémentaire à gouter à la chair plus tendre de ses lèvres. 
Mais, percevant la détresse en lui comme les appels à l'aide d'un naufragé perdu sur un banc de sable, il se ravise en se persuadant lui même que ce n'est pas le moment pour ça, se contentant de le rassurer en murmurant. 

_ Tout ira bien. 

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Bonjour bonsoir ! 

QASM est de retour après une petite absence de quelques jours, et j'espère que ce chapitre vous a plu après votre adorable patience ! 

Comme je l'avais dit, on avance dans le temps, et il se passe des choses importantes sur tous les plans de l'histoire. 
Encore une fois, n'hésitez à me donner un petit avis, je suis toujours ravie de vous lire et de vous répondre ! 

J'en profite pour dire aux personnes qui ne seraient pas abonnées que l'OS de Noël pour le défi @bakudekurangers est en ligne depuis hier, et qu'une fiction courte en dix chapitres ( La tête et le cœur ) sera entièrement publiée demain ! 

Encore joyeux Noël pour celles et ceux qui ne sont pas encore aller faire un tour sur mon OS, 
Mille bisous d'amour 😘

Prenez soin de vous ❤

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