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.Samedi 5 juillet.

Musiques d'inspiration : 

Rise - Reprise par Boyce Avenue

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Tu ne peux pas changer hier. Tu peux seulement faire le maximum aujourd'hui et préparer au mieux demain.
(Anonyme.)

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A travers les fenêtres de la maison, laissant filtrer la lumière du début de journée particulièrement ensoleillé, même pour la saison, Katsuki tapote le bout de ses doigts sur le plateau de la table du salon. 
Assis sur un chaise, la tête appuyée dans une main, il surveille avec une assiduité démesurée le défilé des minutes sur l'écran déverrouillé de son téléphone. 

Il n'a presque pas dormi de la nuit, trop occupé à se tourner et se retourner dans son lit, les yeux ouverts dans la chambre éteinte, tracassé par ses pensées. 
Pourtant pas que la fatigue lui ait fait défaut, il était complètement claqué, il l'est toujours du reste;
Mais le sommeil s'est entêté à rester à l'écart de lui, refusant de venir le chercher malgré ses nombreux appels. 

Si les mots d'Ochaco l'ont un peu détendu, ils ne sont pas totalement parvenu à l'apaiser suffisamment pour lui permettre de passer une nuit tranquille, la tête débordante d'appréhensions dans tous les sens. 
Pendant des heures, il s'est demandé des centaines de fois s'il n'avait pas oublié quelque chose, s'il ne manquait pas un truc à sa maison, s'il avait bien pensé à tout sans exception, et plus il réfléchissait, plus il lui semblait avoir loupé un détail. 

Au final, il est sorti de son lit quand son portable affichait un tout petit peu plus de cinq heures du matin, soupirant de frustration alors qu'il n'a réussi qu'à vaguement somnoler pendant une heure non consécutive. 
Le ventre noué, le crâne lourd et les jambes pâteuses, il a avalé trois ou quatre cafés, jusqu'à les sentir lui brasser l'estomac à la limite de la nausée, avant de décider de tenter de se réveiller avec une douche. 

Pour être sûr de se rafraichir les idées, il a réglé son mitigeur sur la température la plus froide possible, soulevant des frissons partout sur son corps alors qu'il détaillait du regard les nouvelles installations de la cabine. 
En soi, ça aurait pu être pire, en dehors de quelques éclats de faïence abimée, ils s'en sont relativement bien sorti. 
Encore heureux cela dit, puisqu'ils ont fini le boulot à cinq, histoire d'éviter une catastrophe. 

Repliée contre la paroi, l'assise blanche ne prend presque pas de place temps qu'elle reste fermée. 
Un instant, se sentant absolument vaseux, il a hésité à l'ouvrir pour se mettre dessus.
Mais la température monstrueusement agressive de l'eau l'a dissuadé de s'attarder outre mesure en dessous du jet, sa hâtant plutôt de nettoyer sa peau pour sortir de là en vitesse.

Percuté par le froid, claquant des dents comme en plein hiver, il s'est ensuite empressé d'aller enfiler des vêtements lambda, sans même prendre la peine de jeter un oeil au rendu final dans un miroir. 
L'heure trainait à avancer, les aiguilles de l'horloge semblant ramper laborieusement sur le cadran sans jamais vraiment changer de place et, même en brossant ses dents exagérément longtemps, il lui restait encore plus de deux heures de patience à tenir. 

Alors, dépité et l'estomac rongé par le stress -peut-être un peu par le café aussi-, il a finalement tourné en rond un long moment, replaçant des éléments de décoration pourtant déjà parfaitement installés, rangeant de la vaisselle déjà très bien rangée, ouvrant et refermant des placards sans aucun but particulier.
Le tout en espérant s'occuper l'esprit à rien faire. 
Un moment, il a bien envisagé de sortir de chez lui et d'aller faire un peu d'exercice, mais l'idée de devoir reprendre une douche et se changer à nouveau ensuite l'a fait changer d'avis. 

Il ne peut pas s'empêcher d'être perturbé, après tout ce temps passé à attendre, il sait que, d'ici une heure à tout casser, Izuku sera ici, dans sa maison. 
Inko sera présence à l'hôpital lorsqu'il viendra le chercher, cette dernière tenant à être présente, et ayant proposé de ramener quelques affaires appartenant à son fils.
Mais, quand elle repartira, ils se retrouveront à deux. 
Et il faudra dès lors commencer à s'adapter ainsi. 

Ca n'en a peut-être pas l'air, mais c'est terrifiant. 

Tout du moins, ça l'est pour Katsuki, qui n'a jamais eu une telle responsabilité à sa charge. 
Protéger des inconnus dans la rue en portant un costume, il sait faire et ça ne lui fait pas peur.
Mais s'occuper personnellement d'un seul individu, qui soit dit en passant n'a rien d'un inconnu, c'est complètement différent. 

Assis sur sa chaise, il redresse sa posture quand l'affichage numérique de son téléphone indique que l'heure H arrive à grands pas.
Soufflant lentement et bruyamment, il espère, sans doute un peu naïvement, réussir à calmer le rythme fou de son cœur qui, pourtant, ne cesse d'accélérer. 
Cognant contre ses côtes, les pulsations font tellement vibrer ses os qu'il se sent trembler de l'intérieur, un peu comme annonçant un immense glissement de terrain imminent. 

Les minutes se passent le relai les unes après les autres, et Katsuki les regarde fixement en avalant régulièrement la salive soudain trop abondante de sa bouche, le stress perturbant tout son métabolisme. 
Sa poitrine tressaute à chaque nouvelle inspiration, maladroites et nerveuses, et ses talons s'agitent graduellement contre le carrelage de son salon, venant cogner frénétiquement le sol. 

Puis, ses muscles se contractent d'un coup quand il s'aperçoit qu'en partant tout de suite, il arriverait pile à l'heure.
Et, alors qu'il veut se relever pour y aller, ses genoux se verrouillent malgré lui. 

Brutalement, son corps ne répond plus à ses volontés, le piégeant sur place, et son visage se couvre instinctivement d'une expression effrayée. 
Il attend ça depuis des heures et, au moment de partir, il ne peut plus bouger, paralysé d'inquiétudes et d'angoisse. 

Fermant les yeux, alors que la tachycardie frappe jusqu'au bout de ses doigts, il serre les dents en marmonnant pour lui-même, le ventre alourdi d'une enclume douloureuse. 

_ Fait chier .. 

Il veut se lever, et y aller. 
Il le veut vraiment, sincèrement et pour de vrai, c'est la panique qui le cloue sur place. 
Inspirant lentement, soufflant par la bouche en se répétant intérieurement de se calmer, ses deux mains viennent s'agripper au bord de la table, pressant le bois jusqu'à sentir ses phalanges lui faire mal.

Le temps lui échappe finalement, dépassant l'heure prévue pour le départ, et il s'insulte lui-même pour sa terrible faiblesse, détestant profondément ses propres craintes. 

Mais il faut qu'il bouge.
Qu'il se ressaisisse surtout, et puis qu'il bouge. 
Alors, rouvrant ses paupières en fixant un point droit devant lui, il gonfle ses poumons à la limite de leur capacité.
Puis, bloquant son souffle en comptant jusqu'à trois dans sa tête, avant de cracher tout l'air contenu, il se relève d'un bond, tirant brutalement sur ses muscles pour les faire obéir. 
Debout contre la table, il frappe sur le plateau du plat de la main, cherchant à se bousculer lui même pour s'élancer, forçant ses jambes à faire les premiers pas dans la pièce. 
Attraper ses clés, sortir de sa maison, puis atteindre sa voiture. 

Dehors, il fait extraordinairement beau mais, le ciel a beau lui faire cadeau de son plus grand soleil sans nuage, les pensées de Katsuki demeurent bien trop lourdes et mélangées pour qu'il puisse y accorder la moindre attention. 
Remarquant à peine les rayons qui réchauffent sa peau et qui se reflètent sur la carrosserie de son véhicule, il tire d'un geste malhabile sur la poignée de la portière, venant prendre place devant le volant. 

Puis, le regard à travers le pare brise, il enfonce la clé dans le contacteur, et attend quelques secondes avant de la faire tourner, s'évertuant à ranger ses idées pour parvenir à se concentrer sur la route. 
En démarrant, l'auto radio vient répandre la voix exaltée d'un présentateur quelconque dans l'habitacle, grésillant aux oreilles de Katsuki qui l'éteint brutalement, frappant le bouton plus qu'il n'appuie dessus. 

_ Ta gueule. 

Il y a déjà suffisamment d'agitation bruyante à l'intérieur de sa tête, pas besoin d'en rajouter avec une émission matinale qui, soit dit en passant, ne l'intéresse pas le moins du monde. 

Enfin, trouvant le courage de passer la première pour quitter son stationnement, il s'engage lentement sur la chaussée, se montrant exagérément prudent pour forcer ses pensées à se faire plus discrètes. 
Une main moite sur son volant, l'autre tremblante sur le levier de vitesse, il ne parvient pas à enfoncer confortablement son dos dans son siège, restant plutôt absolument droit et crispé comme s'il conduisait pour la première fois de sa vie. 

Jetant un court regard sur le petit cadran du tableau de bord, il se pince les lèvres en observant son retard.
Même si personne ne lui en voudra pour quelques minutes, il s'en veut d'avoir eu autant de mal à partir. 
On ne dirait pas comme ça, mais il est malgré tout content de pouvoir accueillir Izuku chez lui pour s'occuper de sa rééducation, et il s'en voudrait que Deku pense le contraire. 
Il est juste un peu -très- nerveux. 

Sur le trajet, il ouvre finalement les quatre vitres électriques de la voiture, inondant le véhicule de vent bruyant, espérant principalement inspirer un peu d'air frais dans sa poitrine toute serrée. 
Les cheveux quelque peu secoués, il reste, autant que faire se peut, attentif au défilé du macadam sous son capot avant, voyant sa destination se rapprocher de plus en plus au fil des kilomètres avalés. 

Enfin, le cœur battant à tout rompre à l'intérieur de sa gorge, il s'arrête sur le parking de l'établissement.
Sortant de sa voiture, il traverse la surface goudronnée d'un pas mécanique et anormalement tendu.
Comme toujours, les portes automatiques s'ouvrent devant lui comme une invitation à entrer, et il met un pied dans l'immeuble en frottant nerveusement ses mains l'une contre l'autre. 

Ce matin, plus que n'importe quel jour, l'agitation du hall d'accueil l'insupporte. 
Les piaillements deviennent hurlements à ses oreilles, et les allées retours du personnel dans l'espace le bouscule malgré lui, brassant l'animation autour de lui comme autant d'agressions indirectes.  

Se répétant intérieurement que tout va bien, il évolue lentement dans la grande salle, rejoignant l'ascenseur pour s'engager dans la cage métallique, et ferme les yeux pendant la montée, attendant simplement le signal sonore significatif de son arrivée à destination. 
Jamais de sa vie il ne s'est senti aussi nerveux à l'idée de rejoindre quelqu'un. 
Il ne s'est même jamais senti nerveux de quelque manière que ce soit à l'idée de rejoindre quelqu'un. 

Et c'est peut-être justement parce que c'est une première que ça le brutalise à ce point. 

Il en oublierait presque qu'Inko se trouve aussi sur place, et qu'elle va probablement vouloir discuter avec lui. 

Devant la porte de la chambre d'Izuku, il s'octroie quelques secondes pour prendre une dernière inspiration, relâchant les muscles de son visage et de ses épaules pour se donner un air détendu au moment d'entrer et, frappant trois fois avant d'abaisser la poignée, il se présente à l'intérieur. 
La mine faussement sereine, mais la tête et le cœur en pleine fusion. 

Dans la pièce calme, il fait deux pas silencieux sur le lino, trouvant en premier le regard attentif de madame Midoriya déjà sur place.
Soudain mal à l'aise, alors que l'échange gênant s'étale sur cinq ou six secondes, il incline mécaniquement et maladroitement le menton à son attention, espérant qu'elle ne va pas le dévisager comme ça tout du long. 

Il sait que, à un moment ou un autre, elle va le toper quelque part mais, il préfère encore ne pas y penser tout de suite, s'évertuant à ne pas empiler trop de stress dans son ventre déjà suffisamment barbouillé. 
Ainsi, avalant sa salive alors que personne ne parle, il tourne son visage vers Deku, cherchant son regard en espérant y trouver une forme de soulagement. 
Assis dans un fauteuil légèrement plus sophistiqué que celui précédemment prêté par l'établissement, et vêtu d'une tenue tout à fait banale, ce dernier apparait légèrement différent sans les vêtements de l'hôpital, et séparé de sa perfusion. 

Comme s'il le retrouvait un peu, revoyant une image drôlement familière, Katsuki étire ses lèvres d'un sourire discret en détaillant son t-shirt, floqué, avec beaucoup d'originalité, de l'inscription "t-shirt". 
Sans ses muscles d'antan, le vêtement parait lui aller trois fois trop grand, flottant sur son abdomen, et Katsuki baisse les yeux le long de son pantalon simple, jusqu'à atteindre ses chevilles. 
Et ses impérissables baskets rouges. 

Sérieusement, Katsuki s'est souvent demandé comment il faisait pour retrouver systématiquement exactement les mêmes à chaque fois qu'il changeait de pointure, pendant des années. 
Un peu plus, et il croirait que Deku est né avec ces godasses aux pieds. 

_ Salut Katchan ! 

Le haut du corps maintenu par une ceinture, Izuku offre son plus grand sourire à son interlocuteur, redressant le menton alors que sa coiffure de ce matin ne ressemble à rien, complètement défaite. 
Les cheveux en fanfare sur son front et les abords de ses paupières, il repousse une mèche échouée dans le creux de son cou pour la renvoyer derrière son épaule. 

_ Salut .. Deku. 

Sa propre voix résonne comme un appel étouffé sous sa langue, alors que l'angoisse lui brasse le ventre, et qu'il se sent passablement observé avec insistance par la mère d'Izuku, qui le dévisage en silence depuis son arrivée. 
Raclant sa gorge de gêne, il lance un regard rapide à cette dernière, qui ne détourne absolument pas les yeux pour autant, étirant ses lèvres d'un étrange sourire que Katsuki ne parvient pas à interpréter. 

Ou bien, il est peut-être juste complètement parano, et son sourire n'a rien de bizarre. 
A vrai dire, il n'en sait rien, et ça le stresse encore plus. 

Au pied du fauteuil roulant, une valise à roulettes semble contenir tout ce qu'Inko a ramené de chez elle, ainsi que les quelques affaires présentes dans cette chambre, comme la brosse à cheveux. 
Et, en voyant la femme venir se poster derrière ledit fauteuil, attrapant les poignées de poussées, Katsuki comprend qu'il va devoir se trainer la valise derrière lui. 

Soupirant pour la forme, il roule des yeux en dépliant la poignée de la valise, s'engageant à la suite d'une Inko bizarrement silencieuse et étrangement calme, rendant cet instant particulièrement austère. 
Finalement, son mutisme parait inquiétant et anormal, enfonçant encore plus Katsuki dans sa gêne et son inconfort, à mesure qu'ils traversent le couloir sans que plus personne ne décroche un mot. 

Dans le hall principal, Deku et sa mère s'arrêtent un petit moment devant le guichet d'accueil, signant quelques papiers, alors que Katsuki s'éloigne plutôt de quelques pas, se sentant extraordinairement mal à l'aise en cet instant. 

Se balançant nerveusement d'un pied sur l'autre en attendant de pouvoir quitter totalement le bâtiment, il attarde son regard partout sauf sur le guichet, évitant délibérément de poser les yeux sur Inko et son fils, à cause de la sensation désagréable qu'elle pourrait le fusiller d'une seconde à l'autre. 
Repensant à la dernière vraie conversation qu'ils ont eu en face à face, alors que Deku ouvrait à peine les yeux, il se souvient du ton de sa voix quand elle l'interrogeait sur ses motivations, retraçant leur passé peu glorieux. 

Il sait, et il comprend, combien ça a dû lui coûter d'accepter de laisser son fils à ses mains, mais il sait aussi qu'elle l'a accepté, justement. 
Peut-être cherche t-elle simplement à tester sa volonté ou un truc du genre, ou bien le fait elle parce qu'elle voit l'importance qu'Izuku accorde à chaque moment avec Katsuki. 
Dans tous les cas, même si son silence de ce matin le rend très nerveux, il ne peut que lui être reconnaissant de le laisser faire. 

Après un petit moment, les papiers réglés, ils se dirigent enfin vers les portes du bâtiment, empruntant la rampe qui contourne les quelques marches en béton pour rejoindre le parking, puis la voiture de Katsuki, déposant alors la valise dans le coffre de celle ci. 

Et soudain, alors qu'il s'approche de la portière passager, il alterne son regard entre le véhicule et le fauteuil roulant, réalisant qu'il va falloir réussir à faire grimper Izuku dans le siège.
Sans lui cogner la tête dans un montant de porte, sans le faire tomber dans la manœuvre, sans lui coincer une jambe dans la porte. 
Sans lui faire mal en somme.
Et ça ressemble déjà à un premier parcours du combattant. 

Ni serein ni convaincu, il tire malgré tout sur la poignée pour ouvrir la portière en grand, puis se pince les lèvres en regardant Inko pousser le fauteuil jusqu'à l'approcher au maximum de la voiture, serrant les freins avant de se reculer d'un pas. 
Puis, pour la première fois aujourd'hui, sa petite voix s'éveille enfin, alors qu'elle lance un regard passablement crispé à Katsuki. 

_ Tu peux t'en charger seul ? Je ne suis sûr de pouvoir t'aider, je- 

_ J'vais l'faire, c'est bon. 

De toute manière, il sera amené à le faire plusieurs fois, et il va bien falloir commencer quelque part. 
Alors, soufflant lentement en détendant ses épaules comme un nageur s'apprêtant à concourir dans une piscine olympique, il secoue la tête pour se donner de l'élan. 

Détachant d'abord la ceinture qui maintien Izuku bien en place dans le fauteuil, il reproduit les gestes précédemment observé des infirmiers, venant agripper ses mains en bas de son dos, et veillant -un peu par gêne- à ne pas toucher sa peau par inadvertance. 
Le visage bien trop prêt de celui de Deku, il se racle la gorge en attendant que ce dernier vienne passer ses bras autour de son cou, détournant le regard alors qu'il peut entendre le grésillement de son souffle contre son oreille. 

Crispé et absolument pas certain de chacun de ses gestes, il prend une inspiration moins discrète qu'il ne l'aurait voulu quand il peut sentir le contact de deux paumes contre sa nuque.
S'efforçant d'éviter les mouvements trop brusques pour aider Izuku à prendre place dans le siège de la voiture, il le redresse légèrement en espérant ne pas lui foutre la tête dans un quelconque élément de carrosserie. 

En tout et pour tout, la manipulation n'a pas dû dépasser les quarante cinq secondes, mais Katsuki relâche le dos de Deku avec l'impression de sortir d'un cinq cent mètres haies, le cœur battant comme un marteau piqueur. 
Enfin, alors qu'Izuku commence, seul, à remettre lentement mais sûrement ses jambes en place, puis de boucler sa ceinture de sécurité  Katsuki le regarde faire en silence avant de s'éclipser, refermant le portière. 

Derrière lui, Inko le regarde replier le fauteuil roulant un peu hasardeusement, le soulevant ensuite pour aller le déposer sur la banquette arrière de la voiture. 

_ Katsuki ? 

Dos à elle, observant son propre reflet dans la vitre arrière, l'interpellé serre les dents avant d'oser faire volte face, se tournant lentement vers elle sans vraiment la regarder pour autant.  

Les mains jointes en dessous de son nombril, elle redresse son dos et ses épaules en le détaillant de la tête aux pieds, ouvrant plusieurs fois la bouche en silence avant de véritablement se lancer. 

_ J'ai choisi de te faire confiance, s'il te plait ne me fais pas regretter ma décision. 

Les yeux rivés sur un véhicule inconnu un peu plus loin, Katsuki avale sa salive avant d'appuyer nonchalamment son bassin sur la carrosserie derrière lui, soupirant d'autant de gêne que de désarroi. 
Hochant la tête en silence, il ne répondra rien de plus, simplement parce qu'il ne sait pas quoi dire. 

_ Quand tu m'as contacté pour cette histoire, mon fils m'en avait déjà parlé la veille pour te dire la vérité. Je trouvais ça .. bizarre. Mais lui, il avait l'air si reconnaissant, et il a vraiment insisté pour que je vous laisse faire. Je me suis dit que ça ne pouvait pas lui apporter autant de choses que les centres qu'on nous a proposé en premier. Mais .. 

Jetant un regard furtif à la vitre passager, s'assurant que son fils ne les écoute pas de là où il est, elle s'interrompt une seconde avant de reprendre. 

_ Ca a l'air de lui tenir tellement à cœur, et j'ai l'impression que c'est important pour toi aussi. Peut-être qu'il évoluera mieux s'il se sent bien là où il est .. Vous avez l'air d'entretenir une relation de grande confiance, je suis même un peu épatée, encore plus venant de toi. Tu sais, ce matin, j'ai voulu le recoiffer, mais il a refusé que je touche à ses cheveux. Il dit qu'il préfère quand c'est toi. J'étais un peu vexée sur le moment pour être honnête, je suis sa mère. Mais c'est peut-être une preuve que j'ai sans doute fait le bon choix. Cela dit .. 

S'approchant d'un petit pas, elle s'éclaircit la voix pour forcer Katsuki à tourner son regard vers elle, plantant ses yeux de mère inquiète dans les siens. 

_ S'il venait à se passer quoi que ce soit d'anormal, ou si, pour une raison ou une autre, mon fils ne se sent plus à l'aise avec toi, je viendrai le chercher immédiatement. Je ne serai jamais loin Katsuki. Je t'accorde ma confiance, elle n'est valable qu'une fois. 

La nuque raidit de malaise, il hoche maladroitement la tête, détournant rapidement les yeux tout en décollant son dos de la carrosserie. 
Baissant le regard sur le sol, il mâche nerveusement sa propre langue, sentant les pupilles d'Inko peser sur ses travers. 

_ Je sais. 

_ Je lui rachèterai un téléphone. D'ici là, je demanderai ton numéro à ta mère pour appeler sur le tiens. 

Approuvant sans rien ajouter, Katsuki s'éloigne impoliment, nerveusement surtout, de quelques pas, fuyant plus qu'autre chose en s'éclipsant de l'autre côté de la voiture, rejoignant la porte conducteur. 

_ D'accord. 

Enfin, alors qu'il s'apprête à tirer sur la poignée pour s'engouffrer lâchement dans l'habitacle, il relève son attention par dessus le pavillon du véhicule quand elle l'interpelle une dernière fois. 
Inspirant profondément, elle incline discrètement le menton en amorçant un premier pas en arrière. 

_ Je viendrai lui rendre visite, je t'appellerai à l'avance. Appelle moi s'il a besoin de quelque chose en particulier. 

La bouche entrouverte, oscillant entre gêne et déconvenue, Katsuki demeure silencieux face à elle, se contentant d'incliner vaguement le menton en pinçant ses lèvres, avant de se décider à monter dans la voiture, bouclant sa ceinture alors qu'Inko reste près du véhicule, surveillant de là où elle est le départ imminent de son fils.  

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Hey !

Un petit chapitre relativement calme, le prochain devrait l'être aussi. On entre doucement et tranquillement dans cette deuxième partie de l'histoire, avant d'aller un peu plus de l'avant dans la suite.

Encore une fois, je n'ai pas voulu faire de grande esclandre entre Katsuki et Inko, puisque le sujet n'est pas dans l'intrigue à proprement parler, le centre de l'histoire restant l'évolution de Deku dans sa situation.
J'espère que l'ensemble vous plaît quand même malgré tout.

Mais à partir de maintenant, ça va être open bar sur les moments BakuDeku ( je sais que vous êtes impatient.e.s, je le suis aussi 😁 )

Ensuite, j'avais dis que je vous parlerai de Smile Hunter.
Certain.e.s d'entre vous ont peut être remarqué le dessin sur mon profil, que j'ai glissé là en guise de teaser 😉
C'est un dessin que Marineb210 ( oui, encore elle 🥰 ) a fait pour l'histoire.
Il ne s'agit pas de la couverture, mais simplement d'un dessin représentant une partie de l'histoire.

Vous pouvez aller y jeter un œil et y chercher quelques indices si l'envie vous prend, je la retirerai d'ici quelques jours 🤗.

Je vous retrouve tout à l'heure pour la publication de l'OS dont je vous ai parlé tout à l'heure dans ma première annonce 😘

Plein de bisous 😘

Prenez soin de vous ❤️

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