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.13h24.

Musiques d'inspiration : 

Sorrow - Sleeping at last
North - Sleeping at last

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Le souvenir, c'est la présence invisible
(Victor Hugo.)

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Quelques voitures passant tout près d'eux, soufflant leurs cheveux en les devançant, Katsuki et Eijiro déambulent quelque peu hasardeusement sur les trottoirs de la périphérie de la ville, marchant là sans vraie discussion depuis une bonne demi heure. 
Leurs ventres pleins, sortant tout juste d'un restaurant de quartier bien connu de tous les habitants du coin, réputé pour son rapport qualité prix à toute épreuve, ils continuent de tuer le temps en slalomant entre les lampadaires éteints et les bornes à incendies. 

Leurs pas résonnant sur le bitumes, berçant tout juste le silence qui flotte entre eux depuis quelques minutes, leurs pensées les guident instinctivement sans qu'ils ne s'aperçoivent eux mêmes du chemin qu'ils prennent. 
La tête basse, tapant du pied dans un caillou plus gros que les autres, trainant là loin de ses congénères au milieu des petits graviers minuscules, Katsuki racle sa semelle sur le goudron, ses deux mains dans ses poches et les mèches blondes de ses cheveux caressant son front lourd d'impatience. 

Depuis ce matin, et surtout depuis qu'il a laissé Izuku aux mains de son médecin pour toute une journée, il revoit les marques de l'appréhension et de la détresse qui couvraient son visage tout pâle d'angoisse. 
Il disparaissait dans l'ascenseur, sa béquille supportant comme elle pouvait la charge astronomique de son anxiété et, dans la contraction nerveuse de ses épaules, on pouvait lire la peur et le stress qui tiraillaient ses muscles. 
Katsuki aurait voulu le suivre, dans chacune des salle d'examen qu'il va devoir arpenter, l'accompagner et lui tenir la main tout du long, mais, quand les portes automatiques de la cage métallique se sont refermées, il ne pouvait déjà plus rien faire de là où il se tenait. 

Si ce n'est attendre et tourner en rond.
Ainsi, il demeurait impuissant et inutile entre les murs du large bâtiment, tout seul comme un con dans le hall d'accueil, les bras ballants et l'inquiétude barbouillée sur ses joues. 
Ça ne l'a pas empêché de rester planté là, devant la boite en fer, à fixer les chiffres numériques sur le petit écran au dessus.
Au moins six bonnes minutes.
Réfléchissant dans le vide, moulinant du rien sans vraiment parvenir à s'entendre penser. 

Au bout d'un moment, une infirmière à touché son épaule, parlant doucement près de son oreille pour lui demander de bien vouloir dégager le passage de l'ascenseur, alors qu'elle poussait devant elle un charriot bien rempli de tout un tas de bordel médical qu'il ne saurait pas nommer. 
Il se sentait débile, à se tenir là sans bouger comme un veuf épleuré. 
Alors qu'il venait simplement d'envoyer Deku affronter une journée d'examens. 
Tout seul, dans le stress et l'angoisse. 
Et le plus grand de tous les désarrois. 

Alors, pantelant, et sans répondre à la jeune femme qui souriait poliment et patiemment, il est sorti de l'établissement de santé, rejoignant les petites marches qui bordent l'entrée systématiquement encombrée. 
Le soleil frappant toujours, évidemment, il a plissé le front en descendant les escaliers pour s'en aller marcher bêtement sur le parking, hésitant entre rejoindre Eijiro comme convenu, ou lui poser un lapin pour aller se terrer dans le fond de son lit, et noyer ses idées contre le tissu de son oreiller. 

En s'égarant entre les voitures, il revoyait ce baiser improvisé, tout près de la table basse, sur les lèvres trempées de larmes d'Izuku, et les frissons revenaient à l'assaut à chaque seconde. 
Comme un circuit électrique fermé, son propre corps se renvoyait la décharge à l'infini, tournant et retournant au travers de ses veines en repensant au gout de sa bouche quand il tenait ses hanches dans ses mains. 

Il s'inquiétait pour Izuku, pour ce qu'il pouvait ressentir à ce même instant, sûrement déjà installé sur une table d'auscultation, prêt à se faire examiner sous toutes les coutures sans répit jusqu'à la fin de la journée. 
C'est parce qu'il l'aime, il se fait du soucis pour ses craintes, il ne voudrait pas qu'il se sente mal, qu'il pleure en secret dans l'épaisse cage de l'IRM, ou qu'il tremble d'insécurité sous les rayons du scanner. 
Il en ressentait cette terrible boule au ventre, celle qui vient toujours cogner l'estomac comme une boule bowling lancée à pleine vitesse depuis le sommet du crâne. 
Elle tombe brutalement, et elle fait mal, cette conasse. 

Errant comme un débile entre quatre bagnoles verrouillées, triturant son jeu de clé dans le fond de sa poche, il aura pensé à tout et à pas grand chose pendant un long moment, la tête sous le soleil matinal de l'été qui emmêlait impunément ses rayons dans ses cheveux. 
Dans la vitre d'une Mercedes plus vraiment neuve, son reflet s'est dessiné en nuances de gris et de noir, et il a presque soupiré d'exaspération en détaillant sa tronche dépitée.
Puis, secouant la tête, songeant qu'il ne ferait de toute manière rien de mieux de cette journée, il s'est décidé à lui envoyer un message, à Eijiro, pour lui dire qu'il maintenait leur rendez vous, qu'il avait juste un peu de retard, et qu'il le rejoignait dans quelques minutes sur le parking du café du coin. 

Ça ne l'a pas tellement aidé à ne plus y penser, mais la conversation de Kirishima a au moins eu le mérite de lui occuper l'esprit pour quelques heures, enchainant des cafés jusqu'à onze heure trente, puis deux ou trois bières à partir de là. 
L'addition lui a doucement pincé le cul, juste après, et il a payé ses consommations en claquant sa langue à son palais, demandant gentiment au barman comment il pouvait facturer une telle somme pour du café à la flotte et de la bière de fond de réserve. 

Ils sont allés manger ensuite et, entre le plat et le dessert, ils ont parlé de Mina, un peu. 
Il y a eu ce petit moment d'égarement, et il a vu Eijiro pleurer au dessus de son verre d'eau, un semblant de sourire barrant son visage humide alors que son reniflement peu gracieux attirait les regards vers leur table. 
Ça n'a pas duré longtemps, une minute tout au plus, mais ça suffisait à rappeler que, depuis le lycée et la douce euphorie amicale de la classe de seconde A, beaucoup de choses se sont envolées. 

A commencer par leur innocence. 
Et puis, juste après elle, leurs amis. 

Il s'en souvient, de sa première année à Yuei, quand il posait vulgairement ses godasses sur son bureau, les bras derrière la tête pour emmerder le reste. 
Il évitait les conversations et les sourires, parce que ça lui facilitait la vie, de ne pas avoir à se montrer. 
Et puis, il s'en foutait, Katsuki. 
Il croyait que rien ne pourrait jamais l'atteindre outre mesure. 

Bien sûr qu'il se plantait. 

Quand ils sont sorti du restaurant, le vent chaud et lourd les a accueilli sans délicatesse, alors qu'un nuage mesquin faisait de l'ombre au soleil, se pavanant dans le ciel en soufflant un brin de grisaille sur son passage. 
Il n'est pas resté longtemps, il devait se faire chier ici, et il s'est barré pour aller emmerder quelqu'un d'autre, rendant la lumière à son décor pour redonner sa chaleur écrasante à ce début d'après midi. 

Ensuite, ils ne se sont pas parlé en prenant la direction de la périphérie, sans doute comprenaient ils chacun l'intention de l'autre et, sans poser plus de question, ils ont marché jusqu'ici. 
Le long d'une grande haie d'épicéas joliment taillée, ils se suivent mutuellement sur le trajet, voyant leur destination du coin de l'oeil, et leurs pas s'arrêtent un instant juste devant la haute grille forgée dans l'acier. 
La peinture toute neuve brillant sous le soleil, ils observent de loin le petit chemin de gravillons qui s'étend derrière le portail.
Et, posés dessus, les jolis caveaux de marbre décorés de fleurs et de plaques gravées. 

Katsuki n'est pas venu ici depuis un moment, il devrait peut-être s'en vouloir, mais il admet avoir du mal à trainer par ici, à lire et relire les noms sur les tombes en imaginant que, sous la terre, il ne reste plus grand chose finalement. 
Mais aujourd'hui, sans doute parce qu'il ne vient pas seul, il pousse la poignée en premier, s'engageant dans les allées du cimetière sans rien dire, écoutant simplement les pas d'Eijiro derrière lui sur les petits cailloux aux nuances diverses. 
Katsuki s'est toujours demandé pourquoi, dans un lieu comme celui ci où le silence est roi, la ville a choisi de foutre du gravier bien bruyant par dessus le gazon, rendant chacun de leurs déplacements moins discrets qu'un éléphant sur une tringle à rideaux. 

Passant devant des caveaux aux noms inconnus, là où se reposent des époux ou des familles qu'il ne rencontreront jamais, ils se déplacent instinctivement entre les rangées, gagnant sans y réfléchir les emplacements qu'ils connaissent par cœur. 
Et, sur la première tombe qu'ils croisent, en tête de file sur la rangée, s'inscrit le nom légèrement abimé par les années de Denki Kaminari, gravé dans le marbre épais, mit en évidence par une pellicule dorée quelque peu ternie. 

Un de ces quatre, il faudrait que ceux qui restent se réunissent ici pour nettoyer tout ça, et redonner un peu de brillance aux souvenirs qui flottent ici. 

Gardant les yeux ouverts, ses mains dans ses poches pour ne pas briser ses habitudes, Katsuki dévisage les plaques et les fleurs artificielles à toute épreuve, déposées en pagaille sur la construction mémoriale. 

Puis, soupirant doucement, Eijiro s'avance d'un pas, posant sa main sur le matériau froid, avant de tourner son regard vers son ami, se mordant l'intérieur des joues pour chercher ses mots. 

_ Tu vas trouver ça débile peut-être, mais quand je viens tout seul ici, je leur parle. J'ai toujours l'impression qu'ils m'écoutent. Je me dis que ça leur tient compagnie un peu, ils doivent trouver le temps long, là dessous. 

Haussant les épaules, Katsuki secoue négativement la tête en pinçant ses lèvres. 
Après tout, il a passé quatre ans et demi à raconter sa vie à Deku tous les jours, à lui poser des questions et à attendre bêtement des réponses qu'il ne pouvait pas prononcer. 
Alors, il n'a aucune raison de trouver ça débile, de parler à des potes qui ne parlent plus. 

_ C'est pas débile. 

_ Denki, il m'a dit un jour que s'il mourrait avant moi, je devais pas venir chialer sur ses fleurs, parce que le sel les fait crever et que ça abime les couleurs. Alors j'en met des fausses. Comme ça elle craignent rien .. 

Il a dû en passer, des heures à se dessécher le corps ici, Eijiro. 
Et après avoir pressé sa main sur le souvenir de Denki, ce dernier s'écarte de quelques enjambées pour saluer Mina, endormie un tout petit peu plus loin. 
Sur le marbre, une photo aux couleurs rongées par les infiltrations humides retranscrit fébrilement son visage derrière un cadre et, même si le décor est devenu flou au contact de l'eau, son sourire se distingue encore. 

Ils dorment tous ici, depuis plus de quatre ans, les uns à côté des autres pour se tenir chaud l'hiver, quand le gel s'affale sur le toit de leur dernière maison de marbre, ou quand la neige leur tombe dessus aux heures froides de la nuit. 
A chacun d'entre eux, une plaque personnalisée offerte par le pays remercie leur courage et le sacrifice de leurs vies au nom de la sécurité nationale, et Katsuki a toujours vu ces cadeaux empoisonnés comme un ultime affront. 
Des gamins de dix huit ans, envoyés comme des kamikazes sur un champs de bataille bien au delà de leurs compétences, l'état devrait leur demander pardon, certainement pas leur dire merci. 

À côté des fleurs violettes décorant Kyoka, une petite figurine représentant une guitare électrique trône près du rebord. 
Le matin de l'enterrement, juste avant la fermeture des cercueils, Katsuki se souvient avoir vu Hanta, exceptionnellement sorti de l'hôpital pour la journée malgré son bras arraché, déposer discrètement un médiator sur la poitrine inerte de la jeune femme. 
Pour qu'elle puisse continuer de jouer, là où elle allait. 

_ Est-ce que tu as déjà emmené Izuku ici ? 

_ Pas encore .. 

Un peu plus loin, quelques dizaines de mètres sur la gauche, All Might prend son éternelle retraite sous un imposant monument à son effigie, semblant veiller sur le sommeil de tous les habitants du cimetière. 
Un jour, Katsuki conduira Deku jusqu'ici, quand ils seront prêts, autant l'un que l'autre. 

_ Est-ce qu'il va bien ? Je veux dire ... en dehors du stress d'aujourd'hui. 

Les yeux rivés sur la haute statue de l'éternel numéro un, Katsuki hausse une épaule incertaine en avalant sa salive, brassant ses clés dans sa poche en frottant sa langue à son palais. 

_ Il est perturbé en c'moment, c'est pas tous les jours facile. J'le comprends. 

_ Il dort mieux ? Je me souviens que c'était compliqué ça aussi. 

Tiquant légèrement, pivotant sur lui même pour faire quelques pas vers le mémorial au nom de Shinso, Katsuki observe sans vraiment les regarder les quelques décorations parsemées ici et là, lisant sans vraiment les déchiffrer les phrases poétiques gravées dans les plaques. 

_ Ouais, il dort bien. 

_ Je suis rassuré de l'apprendre. Je suis content que vous ayez trouvé une solution pour qu'il dorme mieux. Comment t'as fait ? 

Approchant sa main de la pierre marbrée, il frotte machinalement ses doigts sur un peu de poussière accumulée là, révélant la brillance du matériau sous sa fine pellicule de saleté portées par le vent et le temps. 
Katsuki l'a toujours trouvé un peu bizarre, Shinso, il paraissait mystérieux dans ses silences, dans sa manière d'être absent et présent à la fois en permanence. 
Il ne disait presque rien, ou alors si peu, et sa voix vibrait à chaque fois d'une forme d'indifférence exagérée. 

Mais Deku l'aimait bien. 
Même si Deku appréciait plus ou moins tout le monde dans le fond, il n'empêche que, à partir de là, ça garantissait quelque part que Shinso ne pouvait être qu'une bonne personne. 

_ Il dort avec moi. 

Si Eijiro possédait le pouvoir de se disloquer, il l'aurait sûrement fait. 
En commençant par sa mâchoire sans doute, alors qu'il ouvre la bouche en grand, presque autant que ses yeux, qui ne devraient pas tarder à s'échapper de leurs orbites. 
Sa mine complètement ahurie fait doucement sourire Katsuki l'espace d'une seconde, alors qu'il baisse justement la tête pour dissimuler une rougeur légère envahissant sa peau claire en dessous de ses pommettes. 

_ Avec toi ? Genre .. Dans ton lit ? 

_ Non non sur le parquet ! Bien sûr que oui dans mon lit. 

Estomaqué, sûrement un peu prit de court et pas préparé à une telle révélation, aussi franche et directe, surtout sortie de la bouche de Katsuki, Kirishima referme lentement ses lèvres avant d'avaler mollement sa salive, battant des cils en pressant ses mains sur ses joues pour se remettre de ses émotions surjouées. 

_ Attend, mais ... vous avez quel genre de relation en fait ? J'ai loupé quelque chose ? 

Et, alors qu'il arque un sourcil plus haut encore que la limite de son front, il suit du regard les pas timides de son ami, qui se déplace nerveusement sans direction définie dans l'allée couverte de graviers. 
Les petits cailloux roulant sous ses semelles chantonnent à son passage, brisant le calme des lieux et, s'arrêtant finalement juste en face de la statue d'All Might, Katsuki relève les yeux pour fixer le grand monsieur sculpté, observant sa posture solide et fière, ses mains appuyées à ses hanches et son menton droit. 

_ J'l'ai embrassé. C'matin. 

Et il dit ça d'un calme si olympien, son attention rivée sur son ancien professeur, les épaules détendues et le souffle apaisé, comme s'il venait simplement d'énoncer une évidence absolue. 
Sans tourner la tête, il devine Eijiro qui se déboite une seconde fois le visage entier et, lâchant un frêle sourire, il étouffe un rire doux et léger dans le fond de sa gorge, revoyant à son esprit ce baiser de ce matin.

S'ils en avaient encore la possibilité, Katsuki jure que Mina aurait bondit sur ses deux pieds en frappant dans ses mains, s'éparpillant dans toutes les directions en posant mille questions indiscrètes. 
Denki, sûrement, serait venu frapper doucement sur son épaule en s'esclaffant comme un débile, et certainement que Kyoka aurait juste sourit en silence, observant l'agitation de ses amis avec un pétillement joyeux dans son regard. 

Ca aurait pu être beau, en y pensant. 
Katsuki aurait râlé pour la forme et, si Deku était là lui aussi, il aurait rougi jusqu'aux pointes de ses cheveux bouclés face à leur excitation démesurée. 
Et puis, surtout, il ne serait pas en train de dire ça ici, dans un cimetière, devant les tombes alignées de ses amis, un pincement pénible à la poitrine pour lui rappeler qu'ils ne sont plus vraiment là. 

_ Pardon, tu peux répéter ? 

_ Joue pas au con, tu m'as entendu ! 

Pivotant sur ses talons, Katsuki s'éloigne enfin de son mentor de pierre, revenant se planter juste devant son ami médusé en claquant sa langue à son palais. 
Ses mains enfoncées dans ses poches, il fait encore grincer le gravier sous ses chaussures. 

_ Donc .. Vous êtes ensemble ? 

_Eu- 

La voix coupée et les mots égarés, il détourne finalement le regard en pinçant ses lèvres, réfléchissant aux événements de la matinée en cherchant une réponse à la question de son collègue. 
A vrai dire, maintenant qu'il y pense, il n'en sait rien, en fait. 
Il n'en a pas parlé avec Izuku et, si ça se trouve, ce dernier n'a pas pris pleinement conscience de tout ce que ce baiser représentait pour Katsuki. 

_ J'sais pas trop, en fait. 

_ Tu sais pas ? 

_ J'en ai pas encore parlé avec lui, alors j'sais pas. 

Arquant un sourcil, Eijiro secoue négativement la tête en croisant ses bras sous sa poitrine, soupirant pour lui même en étirant une grimace moqueuse à son visage légèrement bronzé en cette saison. 
Ses cheveux au racines brunes et aux longueurs rouges, lui rappelant qu'il serait temps de refaire sa coloration, s'ébouriffant d'eux mêmes dans le vent, il finit par sourire franchement de toutes ses dents blanches. 

_ Ca se discute pas ces choses là. C'est instinctif, quand c'est le moment. T'es amoureux de lui, pas vrai ? Répond pas, c'est une question rhétorique, ça se voit sur ta gueule. 

Un peu perdu par sa soudaine manière de s'adresser à lui, Katsuki pince ses lèvres dans une moue incrédule, se balançant tout à coup nerveusement d'un pied sur l'autre alors que son ami et collègue poursuit sur sa lancée sans attendre de réponse de sa part. 

_ Tu sais, y'a ce truc bizarre dans tes yeux de con quand tu parles de lui. Je dirais que ça a commencé un peu avant qu'il tombe dans le coma. Après, quand on te demandait des nouvelles de lui, tu cherchais tes mots pour le décrire. Et le jour où je suis allé lui parler dans sa chambre, tu puais la jalousie quand tu nous a rejoins. Et lui, quand il me parlait de toi, il était un peu pareil. Mais il était déjà comme ça au lycée, et je crois bien qu'à part toi, tout le monde le voyait. Je me souviens aussi, quand ils nous ont dit qu'il était dans le coma, on s'est inquiété pour toi. A cause du truc pas clair qu'il y a toujours eu entre vous, et on s'attendait un peu tous les jours à te voir perdre pieds. On avait peur que tu l'encaisses pas, même s'il avait au moins le mérite d'être encore en vie malgré tout. C'est drôle parce que j'en parlais l'autre soir avec Ochaco-

_ L'autre soir ? 

Interrompu dans son récit, Kirishima froisse tout à coup son front en serrant les dents, se trahissant lui-même alors que les mots semblent être sortis plus vite qu'il ne l'aurait voulu . 

_ Ouais, hum .. On a .. Pas mal parlé quand elle s'est séparée de Tenya, en fait. Et moi .. J'en étais pas encore à me dire que je pourrai reprendre une nouvelle relation avec quelqu'un d'autre. Parce que, tu sais, j'aimerai toujours Mina d'une certaine manière. Mais .. Un soir, j'étais au téléphone avec Ochaco, je lui parlais en même temps que je rangeais ma vaisselle, et je me suis rendu compte que j'avais .. moins mal au cœur en écoutant sa voix. 

_ Merde alors, t'es amoureux d'elle ? Répond pas, c'est une question rhétorique. 

Se foutant ouvertement de lui, Katsuki hausse les sourcils en balançant nonchalamment une épaule, avant de lui passer à côté pour s'éloigner de la rangée de monuments en marbre. 
Traversant le cimetière en sens inverse, il tourne la tête pour observer Eijiro du coin de l'oeil derrière lui, claquant sa langue à son palais en jouant avec ses clés dans le fond de sa poche. 

_ Tu devrais peut-être en parler avec elle, même si soit disant que ça se discute pas, ces choses là. 

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J'ai été sympa, je conclut ce chapitre sur une note un peu moins morbide que le reste 😅

Hey ! 

J'ai à peu près trois millions de choses à vous dire, je sens que ce speech va être long ! ( remarque, ça fait longtemps que je vous aie pas tenu la jambe pendant un quart d'heure ! ) 
Ce chapitre, pour moi il était important même s'il sort un peu de la ligne de l'histoire, parce que je tiens à ce que le contexte aussi soit maintenu, et pas juste la relation entre Katsuki et Izuku. 
Il s'est passé des choses graves, et ça influe sur tout, même quand on s'en rend pas compte. 

Il me permet aussi de mettre en avant l'évolution de Katsuki, qui ne refoule plus vraiment ce qu'il ressent, en en parlant ouvertement à Eijiro sans prendre de détour ou sans éviter la conversation. 

J'espère qu'il vous a plu en tout cas ! Même s'il était plutôt triste. 

A pat ça, j'avais dit que je vous parlerai de la suite des histoires, et de Smile Hunter aussi. 
Alors, je vais essayer de commencer dans l'ordre 😅, et parler des projets qui vont débarquer dans les semaines à venir. 

Déjà, une histoire "courte-pas-trop-courte" ( dans le même genre de longueur que Losing game ou la tête et le cœur en soi ) est en cours de préparation dans ma cervelle. 
Elle s'intitulera "numéro 9", et j'ai très très hâte de vous la faire découvrir ! 

Ensuite, j'ai décidé d'écrire une version longue de Après moi ( histoire de vous faire pleurer un petit peu, ça faisait longtemps 😂 ). La version originale restera en ligne, je ne vais pas l'enlever, cette version longue viendra juste s'ajouter à la liste de mes écrits. 
Elle me permettra de travailler un peu plus profondément sur certains aspects intéressants que j'aimerais mettre un peu plus en valeur par rapport à la version courte ( que j'ai écrit sur un coin de table souvenez vous, donc j'avoue ne pas m'être supra foulée la cervelle ) 

Pour la saint valentin, je participerai au défi OS de la @bakudekurangers, et un OS PAS TRISTE ( c'est juré ) sortira. La consigne du défi étant "Katsuki cute". 

Et donc, Smile Hunter ! 
Si je me souviens bien, je vous avais déjà dit qu'elle serait découpée en quatre arcs cette histoire.
Marineb210 et moi avons déjà préparé les trois premiers arcs, donc il ne nous reste plus que le quatrième à préparer, et ensuite j'aurai plus qu'à écrire tout ça ! 
Smile Hunter pourrait être ma dernière fanfiction vraiment longue, même si ça reste à confirmer, j'aime bien écrire aussi des histoires en une dizaine de chapitre comme j'ai fait avec La tête et le cœur. 
C'est intéressant et ça me permet de varier plus souvent les idées. 

Bien sûr, les autres idées dont je vous avais parlé à la fin de "La lumière de ses yeux" restent dans ma tête, en attendant d'être écrites. 
Seule exception pour "Trente jours", que j'envisageais de reconstruire. Je ne le ferai pas. Pour plusieurs raisons, mais cette idée est totalement abandonnée. 

Et pour finir, je voudrais revenir sur La tête et le cœur, et la métaphore de la touche du digicode ( vous pouvez donc skiper cette partie si vous n'avez pas encore lu LTLC. ) 
Y'a eu des théories intéressantes, et certains d'entre vous ce sont vraiment rapprochés du message que je voulais faire passer. 
Bien sûr, de par sa dimension de l'infini, le chiffre 8 est le choix parfait quand on veut faire référence à l'amour 😊, mais le fait qu'elle réapparaisse quand Katsuki revient à l'appartement symbolise surtout le fait qu'il ait (re)trouvé une partie manquante de lui-même : l'acceptation de sa propre personne et de ses sentiments. ( Le tout grâce à Izuku en grande partie ) 

Et je vais m'arrêter là pour aujourd'hui parce que je blablate déjà depuis un moment ! 

Je vous embrasse très fort ! 😘

Prenez soin de vous ❤

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