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.09h45.

Musiques d'inspiration : 

Waves - Dean Lewis
Secrets - OneRepublic

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Il nous faut peu de mots pour exprimer l'essentiel. 
(Paul Eluard.)

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En dehors du sifflement discret de l'asphalte frottant les pneus de la voiture, aucun bruit ne traverse l'habitacle depuis leur départ du parking de l'hôpital. 
Sur la route depuis un peu moins de cinq minutes, Katsuki surveille la circulation et les déplacements des piétons sur le trottoir, masquant son léger malaise derrière une expression faussement détachée. 

Les mains moites sur le volant, il entend sa propre respiration comme une agression, avec cette impression tout à fait pénible que l'atmosphère lui écrase les épaules. 
S'arrêtant devant un feu tricolore, il soupire en venant cogner l'arrière de son crâne contre l'appui tête, jetant un regard en biais à Deku, assis juste à côté et qui observe le paysage par la fenêtre fermée. 
Les cheveux en vrac et la mine attentive, semblant s'attarder sur les moindres détails, il a l'air à la fois admiratif et complètement égaré, noyé dans un surplus d'informations venues de l'extérieur. 

Alternant entre le visage de profil d'Izuku et le feu devant la voiture, guettant régulièrement son passage au vert, Katsuki se pince les lèvres en crispant sa main autour de son levier de vitesse. 
Des mots plein la gorge, mais bien incapable d'en faire sortir un seul, il secoue la tête pour se recentrer, choisissant de surveiller exclusivement la route, au moins pour un moment. 
La présence de Deku dans sa voiture le rend déjà nerveux et, même s'il va probablement s'y faire, il craint doucement le moment de rentrer, ensemble, dans sa maison. 

Encore un peu perdu dans les prévisions ce quotidien nouveau, il n'a rien programmé de particulier pour aujourd'hui, espérant se donner juste l'occasion de prendre leurs marques ensemble. 
Mais, quand il y réfléchit, il regrette de ne pas s'être un peu plus préparé, imaginant d'ici un silence gênant et malaisant jusqu'à la fin de la journée. 

Le feu passant au vert, il cligne des yeux pour s'arracher à ses propres appréhensions, pressant la pédale d'accélérateur jusqu'à stabiliser sa vitesse. 
Changeant de rapport une dernière fois, il se racle bruyamment et nerveusement la gorge quand un cycliste un peu trop zélé lui coupe la route, serrant les dents pour se retenir de lui hurler dessus à travers le pare brise. 
Cherchant à museler l'angoisse grandissante qui éclate à son ventre, répandant des spasmes refoulés sous sa poitrine, il avale sa salive à deux reprises, soufflant sur son volant quand les silhouettes familières de son quartier apparaissent dans son champs de vision. 

Crispant ses doigts dans le simili cuir, parcourant les ultimes mètres qui le séparent de leur destination, son dos se contracte sur les dernières secondes, donnant à son corps une posture tendue d'embarras au moment de tirer sur le frein à main. 

A l'arrêt, le moteur encore tournant, il garde son attention vissée à travers le pare brise, la bouche fermée et les pensées lourdement empilées les unes sur les autres. 

Il stresse. 
De ne pas y arriver, de commettre des erreurs, de ne pas être taillé pour le rôle qu'il s'est lui-même donné, de ne pas réussir dans tous les objectifs qu'il s'est fixé. 

Et puis, aussi, de partager sa vie avec quelqu'un. 
Avec Deku. 

Il n'a jamais cohabité de si prêt avec qui que ce soit, et l'idée qu'ils vont se voir dans tous les moments de leurs existences, les meilleurs comme les pires, les plus gênants aussi sûrement, l'affole quelque peu. 

_ Katchan ? Tout va bien ? 

Dans le brouillard, il reste absorbé par son pare brise encore quelques secondes, alors même qu'il perçoit parfaitement l'appel d'Izuku à côté de lui. 
Un grésillement dans les oreilles, il mord l'intérieur de sa joue en battant des paupières, cherchant la volonté de ressaisir, accusant surtout le poids désagréable de ses préoccupations sur son estomac. 
L'anxiété qui le gagne ralenti ses intentions et ses mouvements et, la nuque cotonneuse, il tourne mollement son visage vers son passager, tombant par mégarde dans son regard curieux. 

Le souffle entravé, il agite nerveusement ses genoux sous le volant, tapant frénétiquement des talons contre le tapis de la voiture alors que, les yeux perchés dans les siens, ses pensées s'écrasent les unes sur les autres. 
Le crâne dégoulinant de l'intérieur, secoué de vagues d'interrogations, il affaisse ses épaules en détaillant Izuku, les traits de son visage éclairés par le soleil frappant la vitre juste à côté. 
La lumière traversant ses tâches de rousseur souligne les lignes de ses pommettes, celles de sa bouche aussi, ainsi que les reflets de ses cheveux aux abords de ses joues, et les ombres claires de ses iris dansent autour de ses pupilles. 

_ Katchan ? T'es toujours là ? J'ai l'impression que je t'ai perdu. 

Battant des cils comme s'il venait de recevoir un seau d'eau sur la tête, Katsuki inspire subitement, récupérant le contrôle de ses idées désorientées. 
Confus dans ses émotions, et déboussolé par ce moment d'égarement tout à fait inattendu, il s'éclaircit la voix en s'empressant de défaire sa ceinture de sécurité. 
Evitant le regard de Deku, gardant en mémoire une image aux allures oniriques des reflets de soleil sur sa peau, il pousse la portière pour s'échapper de l'habitacle, aspirant l'air de l'extérieur pour se remettre de sa confusion. 

S'insultant intérieurement, vexé de s'être laissé dépasser en présence de Deku, il claque la porte derrière lui en murmurant des injures à sa propre personne. 
Contournant la voiture, soupirant au moment d'ouvrir la portière arrière, il s'évertue à rester calme au moment de ressortir le maudit fauteuil, le dépliant sous ses mains tremblantes d'une frustration certaine. 
Priant pour ne pas avoir à se trimballer ce machin trop longtemps, rêvant sans doute un peu de voir Izuku se remettre debout sans l'aide de personne, il s'attèle ensuite à faire ressortir ce dernier du véhicule.  

En silence, bien trop gêné par son propre égarement précédent, il serre la mâchoire en s'appliquant autant qu'il peut à rester à peu près délicat dans ses gestes. 

Entravé par la carrosserie qui bloque certains de ses mouvements, et par son inexpérience évidente, il grince des dents pour ne pas s'agacer ouvertement. 
Moins doux qu'il ne l'aurait voulu, relâchant un peu brutalement le corps de Deku dans le satané fauteuil, il plisse le front en râlant après lui même. 

Il sait qu'il se met la pression tout seul, mais c'est plus fort que lui, et sa capacité somme toute inexistante à contrôler ses émotions rend chaque initiative plus difficile. 

_ Katchan s'il te plait. Tu veux bien te calmer une seconde ? 

Butant dans ses propres gestes, encore à moitié penché au dessus de Deku, il relève le regard vers lui en arquant un sourcil, feintant l'incompréhension comme s'il n'avait rien à se reprocher. 
La salive agglutinée au fond de la bouche, le dos accessoirement tendu comme un arc, il souffle par le nez en haussant une épaule faussement désabusée. 

_ D'quoi tu parles Deku ? 

Secouant la tête de droite à gauche, tirant un vague sourire à ses lèvres, Izuku inspire tranquillement en roulant des yeux. 

_ Tu as l'air .. crispé. Tu es sûr que ça va ? 

_ Crispé ? N'importe quoi. 

Fuyant la conversation, autant que le regard d'Izuku posé sur sa personne, Katsuki termine rapidement de l'aider à se mettre en place pour s'empresser de passer derrière le fauteuil. 
Refermant ses mains sur les poignées, manœuvrant sans rien ajouter, il s'engage sur le chemin de la porte d'entrée, décidant de revenir plus tard pour décharger la valise. 

_ Tu sais, c'est normal, je crois. Moi aussi je suis nerveux. 

Se contentant de faire avancer le fauteuil sans rien répondre, dissimulant son inconfort dans son mutisme, Katsuki croque l'intérieur de ses joues, plantant ses dents dans la muqueuse fragile. 
S'approchant de la porte d'entrée, il s'éloigne un instant de Deku pour aller planter la clé dans la serrure, lui tournant le dos durant quelques secondes. 

_ Tu sais Katchan. Je suis content de me dire que je vais être ici, et que tu vas m'aider. Mais je sais que c'est stressant, pour toi comme pour moi. Je suis mal à l'aise en pensant à certaines choses, à des moments où je me sentirai gêné d'avoir besoin de toi. Et puis, je suppose que tu n'as pas non plus l'habitude d'avoir quelqu'un chez toi, et ça va être bizarre pour tous les deux, je pense. Au moins au début. Alors, moi aussi je suis nerveux. 

Debout à quelques mètres de lui, le trousseau encore dans une main, la poignée de la porte dans l'autre, Katsuki le dévisage de haut en bas, espérant que son visage ne trahisse pas la totalité de son affolement interne. 
Bâillonnant lâchement ses émotions, il soupire en secouant la tête, revenant vers Izuku pour le faire entrer dans la maison. 

_ J'suis pas stressé. 

S'avançant dans le salon, faisant enfin découvrir le logement à son nouvel occupant, il lui laisse le temps d'observer le décor et l'environnement, découvrant les lieux où, désormais, il vivra. 
Le voyant tourner la tête dans toutes les directions, détaillant ce qui l'entoure avec un sourire intimidé aux lèvres, une vibration lourde vient lui brouiller l'estomac.

Le trac, en somme. 

_ Elle est jolie, ta maison. 

Explorant de là où il est les éléments de la cuisine un peu plus loin, puis tirant le cou pour entrevoir l'entrée du couloir menant au reste des pièces, Izuku reste ainsi silencieux pendant plusieurs secondes. 
Le regard attentif, il ne dissimule pas pour autant le passage discret d'un spectre d'inquiétude dans ses iris, l'ombre furtive d'une forme de nostalgie.
De mélancolie peut-être. 

Le cafard, en somme. 

Sans doute le fait de quitter l'hôpital, seul environnement familier jusqu'alors, mais Deku parait tout à coup très anxieux, avalant sa salive à répétition, et les lignes de sa mâchoire se montrent inhabituellement crispées. 
Cette nouveauté semble l'affoler, le dépayser sûrement.
Le désemparer, probablement. 

_ Tu veux voir ta chambre maint'nant ? 

Hochant la tête en silence, l'éclat insidieux d'une larme au bord des cils, Izuku pince ses lèvres en plissant son front, bataillant contre lui même pour retenir l'élan d'angoisse qui le saisit. 

Katsuki n'est pas aveugle, ni stupide, et il connait suffisamment Deku pour comprendre ce qu'il se passe dans sa tête. 
Tout ça l'impressionne, mais il n'en dira certainement rien dans l'immédiat, pas temps qu'il ne craquera pas complètement sous le poids de ses préoccupations. 
Mais, en faisant rouler le fauteuil dans le couloir, il a bien une petite idée de ce qu'il pourrait faire pour alléger la situation. 

Traversant l'allée jusqu'à rejoindre ce qui n'est désormais plus un bureau, poussant la porte et passant lentement le fauteuil entre les deux montants, il présente la pièce à Deku, lui laissant encore une fois quelques secondes pour balayer la chambre du regard. 
En soi, elle n'a rien d'extraordinaire, Katsuki n'a fait qu'y installer un lit une place et une colonne d'étagère, conservant la peinture claire déjà présente. 
Mais sûrement que, dans la valise d'Izuku, il doit bien y trainer quelques éléments personnels et décoratifs pour la rendre plus vivante. 

Pointant du doigts le matelas -celui qui coute trop cher- recouvert d'une couverture et agrémenté d'un oreiller, il lance un regard discret à Izuku, devinant le flot refoulé derrière ses paupières. 

_ Tu veux monter d'ssus ? Comme ça j'te r'coiffe. Tu r'ssembles à un échappé d'asile. 

Vibrant dans l'air, un rire aussi soudain que nerveux franchit malgré lui la gorge d'Izuku, secouant ses épaules de quelques spasmes amusés. 
Passant ses mains dans ses propres cheveux, estimant les dégâts en observant les boucles emmêlées, il sourit pour lui même avant d'acquiescer. 

Alors, pour la troisième fois aujourd'hui, venant positionner le fauteuil et serrer les freins, Katsuki l'aide à nouveau à changer d'assise, l'accompagnant sur les draps. 

Puis, le laissant allongé ici un petit instant, s'assurant rapidement de son confort avant de le laisser seul un court moment, il s'éclipse hors de la pièce, rejoignant sa voiture pour y récupérer la valise sans perdre de temps en route. 
Ramenant le tout dans la maison, puis dans la chambre, il couche le bagage au sol pour l'ouvrir, fouillant succinctement à l'intérieur avec ses deux mains. 

Passant furtivement le regard sur les vêtements, reconnaissant des tenues qu'il se souvient avoir déjà vu, il ne s'attarde pas non plus sur les effets personnels, supposant que, peut-être, certaines choses ne le concernent pas. 
Trouvant simplement ce qu'il cherchait, il tire la brosse et sa réserve d'élastiques hors du reste des affaires parfaitement organisées et rangées par Inko. 
Enfin, se relevant sur ses jambes, il retient le sourire qui ne demande pourtant qu'à s'étirer en voyant Izuku se redresser facilement sur le lit pour s'y assoir. 

Il se souvient de la première fois qu'il lui a demandé de s'assoir, quand il lui a fallu s'accrocher aux draps et fournir un effort surhumain pour y parvenir. 
Aujourd'hui, il n'a pas besoin de s'agripper, ni de se démener, et la manœuvre parait même simple et naturelle. 
Katsuki ne le dira pas, mais sa poitrine se gonfle de soulagement, de satisfaction, d'un peu de fierté aussi sans doute. 

Pourtant, il ne l'oublie pas, quoi qu'il fasse et quoi qu'il arrive, chacun de ses moments de réconfort restent invariablement teintés de quelques gouttes de remords sournois. 
Toujours, il ne peut pas s'empêcher de se sentir, d'une certaine manière, en partie responsable de tout ce qui se produit en ce moment. 

Possiblement est-il trop dur avec lui-même, s'accusant de tord qu'il ne possède pas.
Mais il continue de se blâmer pour avoir poussé Deku à franchir à ce point les limites, constamment désireux de prouver ses valeurs et ses capacités. 
Katsuki aurait pu, aurait dû, le protéger de ce monde cruel, pas l'inciter à plonger dedans de toutes les manières possibles en l'assommant de honte et de condescendance. 

Vraiment, il sait qu'il se déclare coupable de faits qu'il n'a pas véritablement commis, conscient que les choses auraient certainement virées au drame avec ou sans lui, mais c'est à chaque fois plus fort que lui. 

Aussi, repensant à la guerre qui les a tous jetés sur un champs de bataille lugubre, il regrette souvent de n'avoir pas su protéger plus de monde. 
Deku entre autre, mais ses camarades d'une manière générale également. 
Il aurait voulu ne pas avoir à porter le moindre deuil, il aurait aimé de pas voir le sang sur ses mains, la cendre à ses pieds, l'apocalypse dans les yeux débordants de larmes de ses amis. 
Il aurait souhaité ne jamais voir le crâne ouvert d'Izuku, l'odeur du fer s'en échappant, et son corps abîmé. 

Parfois, il se prend à rêver d'une vie chimérique, dans laquelle rien de tout ça ne serait arrivé. 
La plupart du temps, il peine à s'imaginer à quoi ça pourrait ressembler mais, même en ne se le figurant qu'à moitié, il sait que ça aurait été bien. 
Facile. 
Tranquille. 

_ Katchan ? Je t'ai encore perdu. 

Sûrement que la fatigue de sa nuit sans sommeil agit sur sa soudaine manière de s'évaporer d'une seconde à l'autre, son esprit quittant son corps à chaque occasion pour s'en aller sur une autre planète. 
Mais, clignant des paupières comme s'il sortait d'un rêve subit, Katsuki se racle la gorge en s'excusant brièvement, s'avouant à lui même son manque de vigilance. 

_ Ouais, non. J'suis là. 

La tête encore dans le brouillard, il traîne laborieusement ses jambes pour venir le rejoindre sur les draps. 
Libéré de la gêne de la perfusion, et plus à l'aise dans une pièce qu'il connait, il grimpe entièrement sur le matelas, y montant debout sans honte pour mieux s'installer derrière Deku ensuite. 
Puis, passant ses jambes de chaque côté de son corps, sentant d'ici son odeur et les résidus parfumés du shampoing dans ses cheveux, il soupire de confort en appuyant son dos contre le mur derrière lui. 

Parfaitement à son aise, appréciant cette nouvelle liberté de mouvement, il balaie du regard les courbes dorsales d'Izuku devant lui, devinant la structure de sa colonne vertébrale, le tracé fin de ses côtes et de ses omoplates à travers ses vêtements. 

_ Recule Deku. T'es un peu trop loin. 

Un sourire discret au visage, il observe tranquillement l'autre faire glisser ses fesses sur le lit, se rapprochant de lui, avant de pouvoir prendre ses cheveux dans ses mains. 

_ C'est dingue d'avoir une tignasse pareille. C'est une crinière ton bazar. 

Secouant la tête de mécontentement, Izuku tourne un peu la tête pour lui lancer un regard de travers, la mine doucement rieuse et faussement vexée. 

_ Eh ! Je fais pas exprès. 

_ Tu vas les couper après ? 

Passant ses doigts entre les mèches, dénouant les boucles enchevêtrées, il mordille l'intérieur de sa joue, envisageant un instant qu'Izuku décide de raccourcir ses cheveux, le privant alors de ses instants de calme. 
Et puis, quoi qu'il en dise pour se moquer de lui, il les aime bien, comme ça. 
Avant, c'est vrai, il n'aurait jamais imaginé Deku laisser pousser ses cheveux mais, depuis qu'il le voit ainsi, il lui semble que rien ne lui parait étrange ou anormal. 

_ Je ne sais pas. Je ne pense pas. Pas pour le moment en tout cas. 

_ Ils te gênent pas trop ? 

Soulevant la masse de cheveux entière, pour mieux les laisser retomber dans le creux de son dos, il regarde les boucles s'écraser contre le tissu de ses vêtements. 

_ Non, tu les coiffes. Alors ça va. 

_ Et si un jour j'arrête de l'faire ? 

_ Alors je les couperai. 

Soudain muet, baissant les yeux une seconde, et se plongeant dans un élan subit de réflexion, Katsuki se pince les lèvres en ressassant sa réponse. 
Puis, soupirant pour s'interdire de s'évader à nouveau dans ses idées vaporeuses, il claque ensuite sa langue à palais avant de se lancer dans l'opération démêlage, qui n'a maintenant plus aucun secret pour lui. 

Par exemple, il sait que, plus près de sa nuque, Deku est davantage sensible à la douleur. 
Il sait aussi que, s'il insiste un peu trop longtemps sur le même nœud, certaines mèches forment des frisottis indomptables qui viendront ensuite l'embêter au moment de construire la tresse. 

_ Au fait, Katchan. 

_ Hm ? 

_ Merci .. 

Plissant le front, les sourcils arqués sans relever les yeux de sa tâche, il secoue presque imperceptiblement la tête, une grimace incrédule au visage. 

_ Pourquoi encore ? 

Subitement, pivotant son buste pour lui faire face autant qu'il le peut dans sa posture, Izuku lui arrache ses cheveux des mains, secouant ses mèches dans son mouvement, alors que Katsuki en reste pantois un instant, les mains en l'air et la bouche entrouverte. 
Un sourire franc tracé sur les lèvres, ses tâches de rousseur éclatantes à la lumière de son regard réjoui, il gonfle son torse comme si le bonheur le remplissait à la limite de l'éclatement. 

_ Pour tout ça. Tout ce que tu fais. 

Une boucle frivole flottant près de son front, un éclat rayonnant au fond des yeux, la sincérité de sa reconnaissance se peint sur chaque ligne de son visage, irradiant, comme à son habitude, autour de lui. 

Confus et décontenancé, Katsuki scrute son large sourire, battant des paupières comme s'il n'en revenait pas. 
C'est à dire qu'il ne s'attendait pas à un tel enthousiasme, encore moins à percevoir autant de gratitude dans sa voix enjouée.
La sensation pétillante d'une forme d'accomplissement étale un crépitement doux le long de son diaphragme, gonflant son abdomen de remous sauvages, et foutrement agréables. 

Gardant ses yeux dans les siens, la posture décontenancée face à lui, il referme béatement sa bouche pâteuse, avalant sa salive dans un léger bruit de déglutition difficile. 
Autant gêné que bouleversé, il rabaisse lentement ses bras, ramenant ses mains sur ses propres cuisses, avant de détourner le regard en claquant sa langue à son palais. 

_  Arrête de m'remercier pour tout et n'importe quoi. 

_ Mais non ! C'est normal. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi. 

Soudain, comme une chappe de plomb retombant sur son crâne, Katsuki crispe sa mâchoire, une secousse nouvelle et bien plus pénible dans le ventre. 
Un nœud imprévu dans la gorge, ses mains se referment sur elles mêmes, serrant ses poings sur ses jambes, alors que le petit monstre de sa mauvaise conscience chuchote à son oreille. 
"Sans moi, tu n'en serais pas arrivé là .." 

Pourtant, refoulant de toutes ses forces l'angoisse vibrante qui ne demande qu'à le faire craquer d'une seconde à l'autre, il prend une longue inspiration contrôlée, forçant ses muscles à se détendre pour ne rien laisser transparaitre.
La honte tartinée sur la langue, il se racle la gorge pour se ressaisir autant qu'il le peut, agitant sa tête de droite à gauche. 

_ Dis pas d'conneries. Quelqu'un d'autre l'aurait fait à ma place, c'est tout. 

_ Non, je ne crois pas. 

Toujours aussi rayonnant, Izuku ne lui laisse pas une seconde de répit, bombardant sa joie démesurée à travers l'espace comme de véritables missiles à têtes chercheuses. 
Forçant sur ses jambes pour se tourner encore davantage, intimant à Katsuki l'ordre de le regarder dans les yeux, il incline son visage sur le côté en étirant son sourire jusqu'aux limites des muscles de sa mâchoire. 

_ Je te trouve un peu trop modeste Katchan. 

Voilà bien une phrase qu'il ne pensait jamais entendre, surtout pas envers lui .. 

_ C'est toi qu'en fais trop pour que dalle ! 

Soupirant pour la forme, feintant un agacement tout relatif, Izuku balaye sa réflexion en claquant sa langue à son palais, avant de se retourner à nouveau pour revenir à sa position initiale, dos à lui. 
Sans s'arrêter de sourire, il relève son visage vers le plafond en agitant son crâne, secouant ses cheveux sur ses épaules comme une invitation à venir les peigner. 

_ Tu es borné .. 

_ Ah ?! C'est toi qui dis ça ?! 

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Hey ! 

Je suis contente de poster ce chapitre ! 
J'espère qu'il vous plait, moi je l'aime bien 🥰 ( et j'ai hâte de poster le prochain, je me suis régalé à l'écrire 😁 ) 

Je me suis rendu compte aujourd'hui que, comme je ne numérote pas les chapitres de QASM, je n'avais pas réalisé que ( en comptant celui ci ) il y en a déjà 21 ! 
C'était juste pour vous partager mon propre étonnement 😅

Je voulais revenir rapidement sur vos retours concernant Fata Morgana, et vous remercier encore une fois pour tous les commentaires adorables que vous m'avez envoyés. 
Cet Os a l'air de vous avoir vraiment plu, et ça me fait extrêmement plaisir ❤❤

Je vous embrasse en attendant la suite 😘

Prenez soin de vous ❤







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