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Chapitre 8

À la fin de l'été, les choses avaient tellement changées que Chan avait du mal à réaliser tout ce qui avait pu se passer en deux petits mois : alors qu'un an plus tôt il avait passé son temps à travailler depuis sa chambre, seul, enfermé à broyer du noir, cet été il l'avait passé dehors, dans les fêtes, les festivals, sur la plage ; il ne comptait même plus le nombre de coup de soleil qu'il avait pu prendre. Pour fêter leur premier mois avec ChangBin, leurs amis leur avaient fait marquer un ''Félicitation'' en rose bonbon niais sur un gâteau composé à 70 % de glaçage qu'ils avaient finit par se lancer les uns sur les autres.

Il allait aussi bientôt emménager avec ChangBin. À la surprise de tout le monde, l'idée ne venait pas d'eux mais de YeoSang qui leur avait fait constater qu'il y avait plus de fringues à Chan qu'à lui dans le bac à linge sale. Et puis de toute façon il passait déjà neuf dixièmes de son temps dans cet appart', qu'est-ce que ça allait changer ?

Pas grand-chose, effectivement, mais c'était le principe : il allait avoir un double (un quadruple) des clés et son nom sur la boîte aux lettres.

Presque tous les dimanches après-midi, il branchait son ordinateur sur l'écran de la télé pour son heure de skype avec sa mère, faisant doucement la connaissance de sa fratrie et de son beau-père, de sa famille en général. Des fois JiSung se réveillait à quinze heures et se laissait flop sur le canapé à côté de lui, un bol de céréales à la main et les yeux rieurs.

-Oh, les mini Bang ! Salut !

Les deux enfants étaient plutôt mauvais en coréen, et JiSung avait l'anglais le plus atroce qu'ils n'aient jamais entendu, mais le courant passait bien.

Le jeune homme était censé déménager à peu près au même moment où lui emménageait, ayant trouvé un studio à partager avec YeJi, mais il leur avait fait promettre de garder sa tasse ''ta gueule, je suis pas du matin'' dans leur placards pour les jours où il déciderait de découcher.

Comme il était prévu que Chan prenne une place dans l'espace qui était réservé à ChangBin, ça leur faisait une chambre vacante qui devait être récupérée par JongHo, que l'australien avait immédiatement reconnu comme étant le gamin aux gros bras qui avait voulu lui casser la gueule ce fameux jour dans les vestiaires, bien des mois plus tôt. Comme la fois où il avait rencontré JiSung, Chan avait eu un peu peur de ce qui allait advenir de leur relation, mais tout ce que le jeune homme trouva à redire était qu'il était encore plus gringalet que la première fois qu'ils s'étaient vu et que si il voulait pouvoir satisfaire les besoins d'un gars comme ChangBin, il avait intérêt à les accompagner un peu plus souvent à la gym. En dehors de ça, il était calme, joueur et il avait une voix d'or qui ne tarda pas à paraître sur le SoundCloud de l'australien.

Pour couronner le tout, le patron de son job d'été chez le disquaire lui avait avoué avoir besoin de quelqu'un pour l'aider sérieusement et qu'après avoir pu se faire une idée de ses capacités au cours du dernier mois, il voulait lui proposer un mi-temps. Ça faisait beaucoup d'heure mais le vieux monsieur lui avait dit qu'il était tout à fait ok qu'il étudie entre deux clients, et la paye était généreuse.

-À quoi tu penses ?

Chan sortit de sa bulle, papillonnant des yeux avant de regarder ChangBin à sa droite.

ChangBin qui s'était mis sur son 31, chemise noire cintrée, argent dans les oreilles et smokey eyes. ChangBin qu'il ne pouvait pas fixer trop longtemps sans sentir son rythme cardiaque s'emballer : il était magnifique au milieu des lumières de la nuit.

Ils rentraient d'un rendez-vous au cinéma, traversant la foule constante de MyeongDong. Le quartier était noir de monde, mais il ne voyait que lui, son sourire contenté, ses épaules relaxées, sa démarche confiante et la façon qu'il avait de tenir sa bouteille de coca à moitié vide comme si il s'agissait d'un objet de marque.

-H-hein ? Il avait déjà oublié la question.

Son air perdu eut l'air d'amuser le plus petit.

-À quoi tu penses ? T'as l'air dans les nuages.

-Oh... Est-ce qu'il reprenait tout depuis le début ? À beaucoup de choses. Ma vie à tellement changé en un an, si je parlais de ma vie à mon moi de septembre dernier il me croirait jamais.

-Pourquoi tu ne pourrais pas te croire ? Demanda le brun comme si ce n'était pas évident.

-L'été dernier j'étais au fond du trou, je savais même pas si j'allais pouvoir aller à l'université, j'étais seul, j'avais le coeur en miette, j'étais en train de vivre la plus grosse crise existentielle de ma vie, j'en était au point où j'étais en dépression et je pensais mériter l'état dans le quel j'étais alors je ne faisais rien pour me sortir de ma situation. Aujourd'hui j'ai ma première année de licence en poche, j'ai un nombre d'ami incalculable, tous plus formidable les uns que les autres qui savent tous que je suis gay -chose sur la quelle j'ai enfin mit les mots- et ils en non tous tellement rien à foutre du genre de la personne que j'ai choisit que le jour où je trouverais le courage d'embrasser mon petit ami devant eux, ça ne leur fera ni chaud ni froid. D'ailleurs, j'ai un petit ami. Ça aussi c'est cool. Finit-il avec un sourire à l'égard du petit-ami en question. Et tout ça c'est grâce à toi.

Le garçon le regardait avec affection, faisant un ''non'' de la tête.

-Arrête de dire ça, on en a déjà parlé. T'es quelqu'un de bien Chan, nos amis ne t'apprécient pas parce que je leur ai demandé de le faire. Les choses auraient peut-être pris un peu plus de temps, mais tu y serais arrivé. Mon rôle à moi c'est juste de te pousser dans le vide quand le petit oisillon à peur de sauter du nid... Tu penses souvent à m'embrasser quand on est entre amis ?

ChangBin s'y attendait et se délecta de la vue quand Chan vira à l'écarlate. Malgré que le temps passe, qu'il prenne confiance en lui, Chan réagissait toujours comme ça quand il posait ce genre de question. Il perdait ses moyens face à la moindre tentative de flirt, au point où le brun en venait à penser que s'était vraiment la réaction instinctive de son petit-ami face aux compliments, et pas une gêne due au fait qu'ils soient deux garçons.

Et la chose la plus adorable dans tout ça, c'était que même si ce genre de question le mettait dans tous ces états, Chan y répondait toujours avec honnêteté.

-... Ça m'arrives pas souvent mais- ... des fois tu dis ou fait quelque chose, et j'en viens à penser ''cette personne est incroyable, et de toutes les personnes qu'il y a sur la terre, c'est avec moi qu'elle est en couple, elle m'aime moi'', et j'ai très envie de t'embrasser dans ces moments là . Avoua-t-il. Mais j'oserais jamais... et je trouve aussi que c'est un peu égoïste.

ChangBin fronça les sourcils.

-Égoïste ?

-... Dans ces moments-là je pense à toi comme étant ''à moi'', et j'aime pas ce côté possessif que j'ai. Tu n'appartiens à personne d'autre que toi-même.

Ils s'arrêtèrent au début d'un passage piéton, attendant que le bonhomme passe au vert pour atteindre la ligne quatre, celle qui les ramènerait jusqu'à Ichon.

Chan avait la tête baissée, son compagnon le fixant avec un mélange de tendresse et d'incrédulité.

-... J'arrive pas à comprendre comment tu peux encore penser être une mauvaise personne... tu te rends compte de ce que tu dis ?

-Oh la ferme.

Embarrassé, l'australien attrapa la main de ChangBin et ils traversèrent, sans voir les yeux ronds que le brun avait posé sur leur doigts liés. C'était leur première fois depuis cette nuit-là, en allant à la plage, leur première fois en tant que couple, leur première fois en public, mais même de dos, les oreilles de Chan étaient déjà tellement rouges qu'il se retint de faire un commentaire.

Hi¤iH

Bien sûr que Chan avait conscience que sa main était dans celle de ChangBin, qu'elle était toujours dans sa main, et même si il avait l'impression que croiser le moindre regard allait le faire lâcher -et ChangBin ne serrait même pas fort sa main, parce qu'il avait ce genre d'attention et qu'il lui laissait le choix de lâcher si il voulait, parce que c'était Chan qui donnait le rythme. Ils se l'étaient promis et il gardait cette promesse. Seulement l'australien aussi voulait garder sa promesse, celle de faire des efforts.

Plus ils avançaient et plus ils croisaient de gens, et personne ne leur avait vraiment prêté attention. Il réalisait à chaque nouveau pas qu'ils faisaient que ce n'était pas si compliqué que ça.

Et quoi de plus magnifique comme récompenses pour cette effort que le sourire sur les lèvres de ChangBin et la chaleur que leur paumes partageaient ?

Chan sentait son coeur taper contre sa poitrine, incapable de se débarrasser de l'expression d'idiot heureux qu'il était sûr d'avoir.

-Binnie ?

Le surnom attira l'attention du petit brun.

-Hum ?

-Tu serais libre pour m'accompagner chez mon père demain ?

-Heu... il faut que je regarde, pourquoi ?

Chan attrapa sa joue entre ses dents, sa main balançant impulsivement leur bras entre eux.

-J'ai prévu de vider la fin de mes affaires, une paire de bras en plus serait la bienvenue et... Je- j'aimerais vous présenter.

-Avec ton père ? Tu m'as pas dis que c'était un connard ? Demanda le plus petit les sourcils froncés.

-Oh s'en est un. Confirma l'australien avec une grimace. J'aimerais juste qu'il te connaisse, te présenter officiellement en tant que mon petit ami.

ChangBin pila, les yeux ronds.

-Quoi ?

Le plus grand passa sa main libre dans sa nuque, hésitant presque à continuer : la surprise était claire sur le visage de son compagnon, mais elle ne donnait pas d'indication sur si elle était mauvaise ou positive.

-Je sais qu'il me mettra dehors qu'en j'en parlerais. Mais une fois les derniers cartons sortit, je serais déjà dehors, alors j'aurais plus rien à perdre, pas vrais ? J'ai trouvé un boulot qui paye bien, j'ai plus besoin de son argent, et je n'ai plus envie de faire face à ce genre de négativité. Déclara-t-il, le plus calmement qu'il puisse. Et- et je suis fier de t'avoir comme petit ami. T'es la meilleure chose qui me soit jamais arrivée, j'ai envie... au moins qu'il sache qui tu es, pour moi. Si tu acceptes, bien sûr.

ChangBin semblait à court de mots, complètement médusé.

-Tu me demande si j'ai envie d'aller foutre le bordel dans la vie d'un homophobe ? Demande à un aveugle si il veut voir ! S'exclama le garçon avec un enthousiasme sans nom, une lumière lupinne s'étant allumée dans ses grands yeux. C'est comme ça qu'on a fini ensemble, tu te souviens ?

Face à lui, le grand sentit un rire gonfler sa poitrine, se demandant comment il avait pu s'attendre à une réponse différente que celle là : on parlait de ChangBin après tout.

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