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Chapitre 23 : Le yatch

Le 18 février 2024, au port de Nagoya.

Dans un froid glacial, le soleil commença à disparaître derrière les immeubles de la ville. Le crépuscule s'installa peu à peu, annonçant le début de la soirée et l'heure du rendez-vous.

Le bateau des Coréens nous attendait au lieu dit "de la mer", presque à la frontière maritime. Il avait été convenu que nous nous retrouverions en pleine mer, que l'otage et moi-même monterions à bord du yacht, et qu'après une vérification, les otages rejoindraient notre bateau pour retourner au port... avec ou sans moi.

Le vent glacial mordait mon visage et mes avant-bras nus. L'océan, elle, demeurait imperturbable face à la rigueur de l'hiver. Le port était étonnamment tranquille. À cette heure, les marins terminaient leur journée.

Conformément au plan, je montai à bord d'un bateau en compagnie de deux autres membres de l'organisation. Ils avaient été présents au bureau d'Ame le jour où j'avais visionné la vidéo de l'enlèvement. Comme Uragiri lui-même l'avait exigé, je n'avais aucune arme sur moi.

L'un d'entre eux pilotait le bateau en direction du lieu de rendez-vous. Plus nous avancions, plus la peur qui sommeillait en moi tentait de se dessiner sur mon visage. Il devenait de plus en plus difficile de dissimuler cette émotion naturelle.

J'imaginai divers scénarios, les meilleurs mais surtout les pires. Heureusement, l'otage restait silencieux. Il semblait toutefois très anxieux. Son visage portait les stigmates de son séjour parmi nous, avec des bleus et d'autres cicatrices comme autant de souvenirs.

Les minutes s'écoulèrent, et enfin, un bateau apparut au loin sur les vagues calmes. C'était bien le petit yacht blanc et gris assez luxueux que nous attendions.

Notre bateau s'approcha, et mon anxiété monta d'un cran. Lorsque les deux embarcations se retrouvèrent côte à côte, nous pûmes apercevoir deux hommes en costumes, imposants malgré tout.

Je saisis le bras de mon otage en me relevant pour le rapprocher du bord de notre navire. Les deux hommes restaient silencieux et immobiles. Puis, le silence fut rompu quand une troisième personne émergea des escaliers.

Il avait une allure professionnelle, portait un costume bleu nuit et arborait une chevelure brune. Son visage portait les traces du temps, et ses yeux étaient plus sombres que la nuit.

"Alors voilà la gamine qui a tué mes hommes...", déclara-t-il d'un ton pensif.

Il ne faisait aucun doute que cet homme était Uragiri, le traître de l'organisation et le nouveau chef de la mafia de Busan.

Les mains derrière le dos, il esquissait un sourire léger et détendu, avec un regard plutôt neutre.

Le silence fut brisé lorsque l'otage que je tenais s'écria soudainement :

"Mon oncle ! C'est vous !"

Une nouvelle surprise. L'homme que nous avions gardé en captivité était le neveu d'Uragiri. Ironique, comme situation.

Ce dernier se contenta de secouer la tête avant de déclarer calmement :

"Je répète : vous deux, venez avec nous. Pendant que votre bateau vous attend ici, nous allons nous éloigner un moment pour discuter, et une fois que ce sera fait, nous reviendrons ici pour vous rendre les otages."

-Où sont-elles ? demandai-je d'un ton neutre.

-Pour l'instant, elles sont en bas, dans une chambre. Elles vont bien toutes les deux. C'est non négociable.

J'aurais préféré que Hoki et l'autre otage rejoignent immédiatement notre bateau avant d'embarquer avec les Coréens. Mais en voyant le regard du ravisseur, je compris qu'il serait impossible de négocier avec lui.

J'acceptai donc. Après un échange de regards avec mes collègues, il était temps pour mon otage et moi de monter à bord du yacht.

Avant tout, l'un des hommes de main coréens prit soin de vérifier que nous n'avions aucune arme sur nous, même chez le neveu d'Uragiri.

Une fois cette vérification effectuée, il nous fit asseoir sur un canapé à l'intérieur du yacht, tandis que l'autre homme monta à la cabine de pilotage.

"Nous revenons dans maximum dix minutes", déclara l'homme à mes collègues. "Ne bougez pas."

Le yacht démarra, et nous nous éloignâmes du lieu de rendez-vous dans un silence pesant.

Je ne pus m'empêcher de fixer le sol, laissant le vent fouetter mes cheveux dénoués. Uragiri s'installa en face de nous, sous le regard hésitant de son neveu. Personne ne dit un mot pendant plusieurs secondes, jusqu'à ce que le ravisseur brise le silence d'une voix calme et détendue :

"Alors, voici Taino Suji. Je te pensais plus imposante."

En entendant mon nom, je relevai la tête en direction de l'homme, m'efforçant de ne laisser transparaître aucune émotion pour cacher ma peur intérieure.

Ce dernier esquissa un sourire amusé, puis se pencha en avant pour appuyer ses coudes sur ses genoux.

"Tu n'es pas très loquace, hein ? La kuudere que j'ai en bas est pareille. Le même regard..." disait-il.

Le bateau finit par s'immobiliser après plusieurs minutes, sous des vagues légèrement agitées.

"Je t'invite à regarder par ici", dit l'homme en désignant du doigt vers sa gauche. "Admirez le paysage, voulez-vous... ?"

Je tournai la tête en me redressant, apercevant au loin le bateau de mon équipe. Nous étions suffisamment éloignés pour les voir à petite échelle, contrairement au paysage côtier qui avait presque disparu sous le ciel mêlant l'orange et la nuit. Le neveu d'Uragiri fit de même, intrigué.

Le silence persistait, et je sentais mon anxiété grandir.

Jusqu'à ce que quelque chose se produise.

Soudain, un feu d'artifice illumina le paysage, et une explosion lointaine de feu et de fumée engloutit le bateau.

Il avait explosé sous mes yeux.

Le bruit de l'explosion était à peine audible, mais mon cerveau comprenait le message.

Ils avaient placé une bombe sur la coque de notre bateau, tuant ainsi les deux yakuzas qui y étaient restés.

"Bordel !" s'exclama le neveu.

"Allez, on redémarre !"

Cette fois-ci, je ne pus m'empêcher de réagir normalement :

"Putain !"

Le plan était compromis...

Je ne retournerais pas à Nagoya vivante.

Alors que le yacht reprenait sa route, le neveu du chef de la mafia éclata de rire devant son oncle.

"Ha ha ! Je savais que vous alliez faire un feu d'artifice ! Ha ha !"

-C'est juste une mesure de sécurité, ajouta-t-il.

Mon otage se leva et s'étira, manifestant un soulagement que je ne partageais pas, ma peur étant désormais omniprésente.

"J'aurais dû m'en douter..." marmonnai-je en enfonçant mes ongles dans le canapé.

Mes mots parvinrent aux oreilles du neveu. Il baissa ses bras et, soudainement, me saisit violemment par le col de ma chemise. Sa confiance semblait avoir regagné en intensité, le changement de camp sans doute en était la cause.

"La ramène pas, sale garce ! Tu es dans le mauvais camp, là !"

Il me rapprocha de lui, me décrochant de mon siège. Je pouvais lire une haine soudaine et irrationnelle dans son visage, résultat de ce qu'il avait subi lors de sa captivité chez nous. En plus, son haleine était désagréable.

J'aurais pu baisser les yeux ou m'excuser, mais en tant qu'ancienne délinquante, voici ma réponse en le regardant droit dans les yeux :

"Va te faire foutre."

D'un geste de colère, il devint fou et me donna un coup de poing violent au visage. Lorsqu'il me lâcha, je tombai au sol, subissant la douleur sans même réagir. La souffrance était insoutenable, et pour une fois, je ne tentai même pas de me défendre.

"SALOPE !" hurla-t-il avant de me donner un coup de pied dans l'abdomen. Je contractai mes muscles pour endurer la douleur sans émettre un son.

Mais un simple ordre de son oncle mit fin à sa furie :

"Arrête, abruti. Ne me la tue pas tout de suite."

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