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Chapitre 15 : Le cyber café

Un coup classique. La fille aînée fut le portrait craché de sa mère, tandis que la cadette eut les caractéristiques du père malgré une forme plus féminine.

Mais alors qu'auparavant ce doux visage me laissait une joie de vivre imperturbable, aujourd'hui ce sosie me laissait de l'amertume. Et encore plus depuis qu'elle eut décidé de vendre notre maison familiale.

Elle fut là, aux pieds de ma porte avec la valise à une main et un manteau noir de l'autre. Et avec un sourire serein que je n'avais pas vu depuis des années.

Je laissai entrer Hoki après avoir vite attrapé ma veste pour l'enfiler. Je n'eus aucune envie qu'elle voie mes nouvelles marques appartenant aux yakuzas. Hélas, mon studio n'eut pas assez de place pour avoir une table et des coussins. Alors c'est sur mon canapé-lit que nous nous installâmes dans un profond silence. Elle laissa toutes ses affaires à l'entrée, y compris ses chaussures.

"C'est moi ou tu pris du muscle depuis la dernière fois ?" furent ses paroles bas et au ton amical. "On dirait presque un homme."

Qu'elle me complimente ou qu'elle me pique, cela me fit ni chaud ni froid. Ma neutralité fut, pour le moment, impassible.

"Déjà rentrée de la tournée de ton stupide groupe ?" prononçai-je en mettant directement les pieds dans le plat.

À cela, le regard de ma sœur laissa place à comme une pointe d'amertume, qu'elle fit partir en un clignement de yeux. Elle détourna un instant le regard avant de me répondre :

"Hélas, oui. Le groupe retourna à Tokyo. C'est pour ça que je revins. Pour de bon, cette fois-ci."

Elle pouvait prendre n'importe quel ton ou mimique, je voyais parfaitement où elle voulait en venir. Hoki avait terminé sa "crise de la vingtaine" et souhaitait revenir comme si de rien n'était. Mais pour moi, je m'étais promis une chose :

"C'est hors de question que tu viennes vivre avec moi."

Je vis son visage se figer un court instant suite à mon annonce. Elle fronça les sourcils de manière incomprise tandis que son sourire devint beaucoup plus nerveux.

"Q... quoi ? Qu'est-ce que tu racontes comme bêtise ?"

-...

-Nan, Suji... Tu n'es pas sérieuse, quand même. Je n'aime pas ce regard. Arrête tout de suite !

Elle savait que j'étais sérieuse. Je pouvais être sarcastique, mais je ne disais rien à la légère. Jamais.

La tension de la pièce changea subitement. Il y avait comme de l'électricité dans l'air. Ma petite télé éteinte, seul le son de nos voix en était la source de vie.

Les émotions se lisaient sur son visage tel un livre ouvert. Hoki en suait de la tête, ses yeux hurlaient de panique et sa voix en devint tout de suite bien plus sèche :

"Je te rappelle que c'est moi qui louai cet appartement. Tu... Tu n'as pas le droit de m'interdire de venir y habiter."

-Dois-je te rappeler qui paya le loyer depuis que tu commenças à devenir une fan-girl et à quitter le studio ? Va te plaindre à la proprio, si tu veux. Le bail est à mon nom depuis plus longtemps que tu ne le penses.

Mes paroles furent plus sèches, et même ma voix sans que je m'en rende compte sur le moment. Je fusillai du regard ma grande sœur comme si j'essayais de réveiller un pouvoir contre elle. Elle m'énervait intérieurement. Comment osa-t-elle ramener sa fraise après avoir disparu pendant tout ce temps ?

En tout cas, mes mots l'atteignirent. Elle baissa les yeux, serra le poing et avala plusieurs fois sa salive d'affilée. Hoki essaya de se justifier pendant les minutes qui suivirent. De dire que la mort de notre grand-mère l'avait marquée, qu'elle n'avait pas réfléchi sur le moment, et que "techniquement" elle ne m'avait pas laissée puisqu'elle surveillait ma scolarité pendant son absence.

Ah si ce n'était pas une preuve, ça. Wow.

Mais en l'écoutant, je pris ma décision. Moi qui voulais quitter ce studio pourri, autant que cela se fasse ce soir.

"Bon, très bien." répondis-je en me levant. "Tu peux rester ici."

-Ah... Tu m'as fait une de ces peurs.

Puis je partis ramasser un pantalon que j'enfilai aussitôt. Hoki ne dit plus rien, soulagée de ma réponse. Cependant, ce furent mes actes suivants qui changèrent la tournure. Je ramassai ma valise et je commençai à vider ma commode de mes habits.

"Mais je me casse. Comme ça, tu auras assez de place pour toi toute seule et je ne te dois plus rien." lâchai-je en restant dos à ma sœur.

Les meubles appartenaient au studio. À part mes vêtements et mes produits d'hygiène, rien n'était à moi. Je remplis d'ailleurs très rapidement ma valise avant de récupérer le reste dans la salle de bain.

Mais évidemment Hoki, qui s'était relevée, essaya de me retenir.

"Tu n'es pas sérieuse ! Je ne veux pas te mettre à la porte ! En plus, il neige dehors ! Hé Suji ! Tu m'entends ?!"

Elle s'agitait tel un enfant à qui on avait menacé de jeter ses jouets à la poubelle. Je ne cherchais pas à la rendre coupable. En vrai, je ne cherchais même pas à ce qu'elle me retienne. J'avais déjà eu envie de changer d'appartement, mais l'arrivée de ma sœur accéléra le processus.

C'est sac de cours sur l'épaule et valise en main, avec ma veste à capuche fermée et ma vieille casquette dédicacée sur les cheveux que j'ouvris la porte et que je passai la porte du studio et que je m'en allai à pas rapides sous la neige intense.

"Suji ! Suji ! Arrête de faire la conne ! Reviens ici ! Suji !"

Les appels de ma sœur entraient dans une oreille mais sortaient de l'autre.

Certes, elle n'avait pas menti sur la température et la météo. Mais je m'en fichais. Car je bouillonnais vraiment de colère au point de m'en mordre l'intérieur de mes joues. Je n'avais pas envie de voir sa tête, pas envie d'entendre sa voix, pas envie qu'elle revienne.

Et pas envie qu'elle existait.

...

L'hôtel le plus proche coûtant bien trop cher, je décidai d'aller au cyber-café du coin afin de louer un espace pour y dormir. C'était très courant au Japon que des personnes utilisent ces salles pour se reposer... ou même y vivre pour les plus démunis. C'était pas cher, et puis tu avais accès à un ordinateur à volonté.

Le type qui tenait les lieux n'était visiblement pas surpris de me voir arriver avec une valise pleine à craquer. Il me proposa plusieurs tarifs de location : Une heure, deux heures, quatre heures... jusqu'à douze heures maximum.

Je pris une location pour huit heures, que je payai immédiatement. L'homme du guichet me donna une carte électronique avec dessus le numéro de ma salle. Je descendis ensuite les escaliers pour me rendre à l'espace commun du cyber-café.

Je découvris un autre monde. Une grande salle au sous-sol remplie de dizaines petits espaces parfaitement aménagés au centre de la pièce, formant un carré géant, avec près de l'entrée des distributeurs et un peu plus loin une bibliothèque remplie de manga. Le lieu était relativement calme, malgré les quelques sons légers provenant des espaces occupés.

Après avoir trouvé ma salle, j'y déposai mes sacs. Il y avait un ordinateur avec toute la panoplie technologique, et assez d'espace pour m'y allonger. Je regrettai juste de ne pas avoir embarqué une couverture.

Mais mourant de faim, je partis directement aller me chercher à manger dans les distributeurs. Le peu de personnes que je croisai étaient des jeunes hommes, faisant partie de la catégorie casaniers. Personne ne calculait personne. Certains partaient aux toilettes, d'autres allaient changer de manga à la bibliothèque...

Depuis que je travaillais, j'avais souvent du liquide avec moi. Heureusement que les machines prenaient les billets.

Mais après avoir ramassé mon café glacé et son gâteau emballé, je tombai nez à nez au moment de me retourner avec une personne qui ne m'était pas du tout inconnue.

Je ne pensai pas croiser un visage connu, mais encore moins son cas tellement que je laissai mes yeux exprimer ma surprise.

Habillée tout en noir d'un look très lolita, c'était Aoi. L'aînée du groupe 6-Shoku.

"Aoi...?"

-Hey mais... Tu es l'amie de Aka.

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