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Chapitre 11

Adam

Assis sur un banc devant les vestiaires, j'attends Lucy qui tarde à sortir. Les coudes posés sur mes genoux, je réfléchis à une tactique pour lui faire entendre raison au sujet de mon père. Cela fait des semaines qu'elle se met entre nous, voulant défendre l'un et l'autre, et je ne le supporte pas,

Les minutes s'égrènent. Et enfin la voici, sortant des vestiaires des femmes, la mine rosée et fraîche, vêtue de son jean moulant et de son teeshirt ultra sexy. Elle s'avance vers moi, et s'assoit à mes côtés, posant un pied sur le banc.

— J'ai aimé cette séance de sport et je t'avoue que même si je déteste ça, j'apprécie le moment de bien-être qui en découle.
— On en fera ensemble. Cela nous fait un moment à partager en plus, lui répondis-je en souriant.
— Je suis d'accord ! , dit-elle en tirant sur ses lacets.

Elle fait ses lacets pendant que je l'observe longuement avant de me lancer dans une discorde certaine.

— Je voudrais qu'on discute d'une chose.
— Quoi donc ? Il y a un souci ? , s'interrompt-elle.
— Je voudrais que tu m'écoutes au sujet de mon père ...
— Adam ! Je comprends ce que tu ressens mais ... tu ne peux pas ignorer que c'est un homme droit et qui veut seulement le meilleur, pour toi. Il a ses convictions et nous les nôtres mais je comprends et respecte son point de vu.

Elle pose son pied gauche sur le banc, retire sa chaussure, arrange sa chaussette et l'enfile de nouveau.

— Arrête de dire de telles sottises! , m'écriai-je, hors de moi, un père qui aime son fils comme tu dis si bien ne le tourne pas en ridicule devant ses potes et ses amis.

Arrêtant son geste, elle m'observe de ses prunelles noisettes.

— C'est uniquement pour te faire réagir ! Tu manques de recul, tu te bornes à ignorer l'avis des autres. Se mettre de ton côté ne te rends pas service, je ne veux plus te materner, j'en ai assez. Moi aussi j'ai mon avis, crie-t-elle en tirant sur ses lacets dont un se met à céder par  la force du geste, mince ! J'ai cassé mon lacet !

— Pense ce que tu veux ! De toute façon, on ne se comprend plus ! Tu es de son côté à présent et bien restes-y ! , m'exclamai-je en me levant, furibond.

Prenant mon sac sur le dos, je fais un pas vers la sortie et l'abandonne, interdite dans la salle de sport.  Ma colère est telle que je préfère m'enfuir plutôt que de proférer des paroles qui iraient à l'encontre de ce que j'éprouve à son égard. De son côté, elle ne semble pas regretter ses paroles puisqu'elle n'est pas sur mes talons.

Le cœur cognant douloureusement dans ma poitrine, je longe le chemin bordé d'arbres. Le jour commence à tomber faisant place aux jolies couleurs du soir. Une légère brise se lève et s'engouffre dans mes cheveux encore humides. Arrivant devant chez moi, je me retourne et m'étonne de ne pas la voir arriver. Haussant les épaules, je descends le chemin qui mène à mon domicile.

                                          ****

Suite aux événements de la semaine dernière, je n'en mène pas large : La dispute avec Lucy me taraude douloureusement sans que je puisse réagir. Et mon imprudence en surf, que je regrette un peu. James et Jarod ont passé l'éponge et m'ont assuré qu'ils ne m'en tiendraient pas rigueur mais je suis seulement agacé contre moi-même pour avoir voulu dépasser mes limites au mauvais moment.

Et qu'est ce qui m'y avait poussé ? Au fond de moi, je le sais que trop bien même si je me voile la face.

Lucy passe beaucoup de temps sur les projets de la société familiale. Mon père ne tarit pas d'éloges à son égard et elle est vraiment doué. Le seul truc c'est qu'on a peu de temps pour nous deux. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'elle m'oublie mais nos discussions se font moins courantes. Tout comme nos câlins et nos moments passés ensembles. Lorsque je lui parle de mes projets, elle a la tête ailleurs et n'écoute pas intégralement. Épuisée de sa journée, elle s'endort tôt alors que je ne rêve que d'une chose c'est d'être auprès d'elle. Les week-ends, je bosse le samedi et rentre tard. Je me suis inscris à une salle de sport, et j'y passe pas mal de mon temps, le soir et le week-end. Et elle devait en profiter pour venir elle aussi. Sauf que ce n'est plus le cas. De son côté, elle bouquine ou effectue des recherches sur un de leur projets top secret.
Pas le droit d'en savoir plus.

Elle défend toujours les mêmes idées que moi mais comprend aussi celles de mon père qui a su, par un discours verbeux l'influencer à sa guise. Il n'est plus à prouver que mon père excelle lorsqu'il s'agit de louvoyer. Lucy déplore même mon côté trop soupçonneux. En bref, ce que je craignais, arriva et il semblerait que nous soyons aux antipodes l'un de l'autre. Si cela semble ne pas la gêner outre mesure, cela me fait mal. Cette déconvenue m'a profondément touché et je remonte difficilement la pente.

Comment a-t-on fait pour s'éloigner l'un de l'autre alors qu'on s'aime plus que tout. Je vois toujours cette lueur dans ses yeux, celle qui brille pour moi. Depuis cinq jours, je n'ai pas pu vérifier si je la voyais encore. Sûrement la peur de me fourvoyer. Et comme j'éprouve du ressentiment à son égard, j'ai tardé à la voir. Ces dissentiments ont contribué lentement à notre éloignement et au clash. Cela ne m'empêche pourtant pas de souffrir de son absence, de penser à elle, au souvenir évanescent de ses caresses et de ses baisers et de continuer de l'aimer.

Alors il se peut que cette fille eut été une occasion pour moi d'exister. D'aller chercher le manque d'amour que je ressens au fond de moi, sans pouvoir l'expliquer. Au final, j'ai eu la même réaction que Jay, mon stupide ami qui ne pense qu'aux relations d'un soir.

Refusant de l'admettre, le regard que Jessy a posé sur moi, a eu plus d'effet que ce que j'aurais voulu. Et le reste de la semaine nos relations se sont un peu plus précisées après que je me sois disputé violemment avec Lucy. On ne se comprend plus et cela me fait plus de mal qu'autres choses. Alors, je me suis confié à la seule personne qui avait une oreille attentive sur moi.

Ce matin, réveillé de bonne heure, je reste un moment à observer les premières lueurs de l'aube qui percent à travers mes volets. Une douleur perdure au fond de mon cœur et qui me brûle de l'intérieur. Mon regard se pose sur la place vide à mes côtés et une larme roule le long de ma joue.
Je dois absolument aller la voir et régler nos différents. Elle me manque à en crever.

A force de m'interroger mentalement, l'heure tourne et je dois me rendre à la boutique. D'un bond, je saute de mon lit et file sous la douche. Ses effets personnels, eux aussi n'y sont plus. La gorge me serre. Je me sèche rapidement et enfile jean, teeshirt et chaussettes. Je repasse dans ma chambre pour récupérer mon sac, glisse mon pied dans une basket, cherche l'autre indéfiniment au milieu de mon bordel puis dévale les escaliers.

Je vais être en retard.

Mes pas s'accélèrent et mon lacet fouette le bitume dans ma course. Lucy occupe toutes mes pensées. Mes diverses tergiversations n'ont rien donné de nouveau et je suis au même point. Elle me manque terriblement et je ne sais pas comment faire. M'excuser de défendre mes idées est inconcevable. Le plus douloureux est que Lucy reste dans le silence et s'obstine à garder sa position. Cela fait cinq jours et je ne tiendrai pas davantage. Mon moral sombre en flèche et je passais maître dans l'art de broyer du noir.

Arrivant enfin près de la plage, je perçois Jay et Jessy qui s'impatientent sur le ponton. J'accélère le pas. Je vais devoir couper et passer par la plage. Mes pieds s'enfoncent dans le sable, à mesure que j'avance. Ce fichu sable entre dans mes chaussures.
Tout ce que je déteste.

Levant un regard vers mon pote et Jessy, je leur adresse un sourire même si le moral n'y est pas. La mine austère, Jay a déjà enfilé son short de bain et, croisant les bras sur sa poitrine, semble d'une humeur atrabilaire. À ses côtés, plus détendue, Jessy est toujours aussi rayonnante dans son short en jean et un débardeur court laissant voire les lignes athlétiques de son ventre. Les mains calées dans les poches arrière de son short, elle me sourit doucement.

— Ça fait longtemps que vous attendez ?

Si Jessy me gratifie d'un charmant sourire, de son côté, mon pote m'observe comme s'il allait me tuer sur place.

— Ça fait une demi- heure qu'on t'attend mec. Tu faisais quoi ?
— J'ai eu un problème de réveil ...

Un léger rire s'extirpe de sa bouche et d'un ton moqueur il me lance :

— Dis plutôt que t'es seul à présent et que personne n'est là pour te bercer le matin ...

Je marque un arrêt. Cette phrase ressemble étrangement aux reproches qui m'ont été dédiés par Lucy, quelques jours plus tôt. Mon regard plonge dans le sien, à mesure qu'un sourire torve déforme sa bouche. L'ire menace de libérer un à un les verrous de mon esprit indiscipliné et déverser toute la hargne que j'ai après lui.

— Répète ?
— Rien de spécial ... , répète-t-il d'un ton sec.

Fermant les yeux, je tire les clefs de mon sac et m'emploie à ouvrir les portes de la boutique plutôt qu'à m'étaler en discours inutiles.
Jay passe à mes côtés, allumant les lumières de la boutique et ouvrant les stores. D'un ton condescendant, il me dit :

— Ton lacet s'échappe de ta chaussure ..,
— Je suis au courant, merci ...

Jessy passe après nous, confuse. Elle n'ose se mettre au milieu de notre altercation et je la comprends. Elle pose son sac derrière le comptoir, tout comme nous, puis commence à sortir les stands. Ayant pitié d'elle, en la voyant les soulever de ses bras délicats, je lui viens en aide.

— Attends !

Ses jolis yeux bleus se lèvent vers moi et un sourire gêné étire mes lèvres.

— C'est un peu lourd alors autant le porter à deux.
— Si tu veux !

Je sens le regard de mon pote me brûler derrière le dos, comme s'il me lançait des milliers de Shuriken à
travers la peau. Si intense que je me retourne sur lui.

— Si ça t'intéresse de venir nous aider, je t'en prie ! , affirmai-je d'un ton glacial.

La température de la pièce vient de descendre de plusieurs degrés. Nos regards s'affrontent un moment avant que je ne décide de capituler et le laisser à ses expressions négatives.
Les stands installés sur le ponton de la boutique, Jay demeure toujours assis au comptoir le nez plongé dans son téléphone. Je me demande bien ce qu'il trafique. Arpentant les rayons, je vérifie rapidement que tout est en place puis je sors m'installer sur une chaise, en attendant les clients. Jessy me rejoint aussitôt.
J'observe Jessy qui contemple l'océan et hésite à retirer tout le sable qui s'est logé dans ma chaussure. C'est tellement désagréable que je tiendrais pas une minute de plus comme ça. Je place ma cheville droite sur mon genou gauche, à son opposé, et retire ma chaussure. La tenant d'une main, je frotte sous mon pied pendant que je suis alertée par un rire que je connais.

Elle ne peut pas être là sans m'en avoir parlé. C'est impossible.

Tournant la tête vers la plage, je perçois très distinctement, Lucy et Kristen, portant un large sac de plage et installant leur serviette sur le sable. Mon cœur manque un battement et, je m'ébaudis devant ce spectacle qui se déroule sous les yeux. Ma gorge se noue, mon cœur se met à accélérer à un rythme effréné et je sens toutes mes forces s'amenuiser. Tenant mon pied de la main gauche, je laisse tomber ma chaussure au sol, décontenancé par ce qui suit ; Jay sort de la boutique en trombe, rangeant son téléphone dans la poche arrière de son short et quitte le ponton en se dirigeant vers Lucy. Je comprends alors qu'il était au courant de sa venue. Et pas moi. Mon cœur se serre à mesure que je le vois se rapprocher d'elles. Je crains le pire.

J'observe sa progression à travers le sable alors que la panique me gagne. Les mots de Lucy proférés à mon encontre raisonne encore dans ma mémoire ; « tu manques de recul, tu te bornes à ignorer l'avis des autres. », « je ne veux plus te materner, j'en ai assez. Moi aussi j'ai mon avis. »
Autant de paroles qui sont restées au fond de ma gorge et que j'ai du mal à avaler. Jamais je n'aurais cru qu'elle proférerait de telles choses à mon encontre.

Plus rien n'existe autour de moi, au bord du gouffre. Seul le désir de vengeance.

_ Qui sont-elles ?

Troublé par la voix de Jessy à mes côtés, je lève un regard erratique puis viens me fixer sur elle.

— C'est une amie et ... ma copine.

Ce mot est compliqué à prononcer. Peut-être parce qu'il m'est impossible de savoir où nous en sommes.
Est-elle toujours mienne ? Puis-je encore m'autoriser à la nommer ainsi ?
Lorsque cette pensée effleure mon esprit de ce douloureux poison qu'est le doute, la peur de la perdre me paralyse. Baissant la tête sur mes pieds, j'élude la question suivante en me concentrant sur ma chaussure que j'ai laissée tomber au sol. Je la ramasse et donne un coup franc sur la semelle, chassant le sable qui s'est logé à l'intérieur. Une façon de masquer des émotions déjà bien visibles et que je ne peux trahir.

— Pourquoi ne vas-tu  pas la voir ?

Voilà. La question est posée, clairement et simplement. J'arrête mon geste, observe la scène qui se tient au loin et constate que le regard de Lucy se braque tantôt vers moi tantôt sur Jay.

Leur discours parle de moi.

Et j'aimerais bien savoir de quoi il retourne. Contre toute attente, leur discussion tire en longueur et ils prennent place sur le muret juste derrière eux. Mon cœur se serre à l'idée qu'elle puisse m'éviter. Et visiblement, tel est le cas.

Jessy garde le silence et se tourne vers eux. Elle comprend le malaise et pose une main sur mon épaule.

— Si tu as besoin d'en parler encore, je suis là...d'accord ?

Hochant la tête, je n'ai pas le courage de répondre.

— Vous vous ne vous êtes pas raccommodé  ?
— Non ...
— Tu veux m'en parler ? Je peux t'aider si tu veux ...
— J'ai pas tellement envie, désolé, dis-je avec une boule dans la gorge.
— Je t'assure que cela va t'aider à éclairer ta pensée. Tu l'aimes ?

Et là, un couteau se plante dans mon cœur, le torturant un peu plus encore.

— Oui et follement ... répondis-je le regard baissé sur ma chaussure, un sanglot dans la voix.
— Cela peut encore s'arranger, insiste-t-elle, d'une voix douce.

Soupirant longuement, je reprends mes esprits, déglutis amèrement et chasse le sanglot dans ma voix qui menace de me faire sombrer.

— Elle.. elle ne m'envoie aucun message et aucun appel. Je dois en conclure quoi selon toi ?
— Oh ! Et cela fait combien de jours ?

Je sens ma gorge se serrer de plus en plus à mesure que se distille en moi, le poison de la peine et de la colère.
Depuis ce soir là, on ne s'est plus adressé la parole. J'évitais de la croiser le matin lorsqu'elle venait chez moi pour partir avec mon père et ni l'un, ni l'autre n'avons conversé par sms ni par téléphone. Aucune nouvelle. Mes mots l'avaient sûrement blessé, tout comme les siens, m'avaient fait mal. Il semblerait que nous soyons devant une impasse.

Tenant ma chaussure d'une main, je pose mon pied sur l'autre et continue d'observer mon pote faire du badinage à ma copine.

— Hey ! Réponds-moi ! , s'exclame Jessy
— Euh ... ça fait un moment  mais, comme tu peux le voir, ça me fait du mal d'en parler ...
— Comme tu veux, hausse-t-elle les épaules avec humeur, garder tout ça pour toi ne résoudra pas ton problème !
— Je n'ai pas envie d'en parler tout simplement parce que je ne suis pas sûr de la suite des événements et ...
— Et tu comptes le laisser te la prendre ? , lance-t-elle en braquant dans le mien son regard aux multiples nuances de bleus.
— Non ...
— Alors vas-y ! Ne laisse pas Jay te prendre celle que tu aimes ! , s'emporte-t-elle.

Étonné, c'est l'unique fois où Jessy s'emporte face à moi. Fronçant légèrement les sourcils, je lui réponds à mon tour.

— Oui, comme ça si elle m'envoie bouler ce sera aussi devant lui ! Bonne idée !

Laissant échapper un soupir, je fuis son regard et le pose sur ma chaussure dont je range les lacets à l'intérieur.

— Alors tu vas le laisser lui parler ? Te tourner en ridicule une nouvelle fois ? Écoute, Adam ! Ce type est jaloux de toi ! Il aurait tout pour lui mais il est comme ça ! Ce n'est pas un ami ! Alors je t'en prie, réagis et va rejoindre ta copine ! Son regard se tourne plusieurs fois vers toi et elle doit souffrir de ton attitude. C'est à toi de faire le premier pas si tu l'aimes et pas l'inverse !

Observant tour à tour, le stratagème qui se déroule sous mes yeux, puis le regard interloqué de Jessy, je saisis que la balle est dans mon camp. Il n'y a pas d'ordre et je dois agir, au plus vite. Soupirant bruyamment, je jette ma chaussure au sol et y glisse mon pied à l'intérieur.

— Tu as raison.

Je retire ma chaussure gauche, chasse le sable à l'intérieur tout en marchant sur le ponton puis l'enfile à nouveau et pars en direction de la route, la boule au ventre.

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