Chapitre 1
Cela fait plusieurs fois que je lis ce qui est le reflet de ses pensées les plus secrètes. Et j'en aime chaque passage, surtout celui de notre rencontre.
Journal intime de Lucy : September 2nd.
« J'ai décidé de tenir un journal intime dès mon entrée en 10th grade* de l'High School pour retracer mes envies, mes joies et mes peines.
Venant de Los Angeles, je débarque dans une petite ville située près de New York, nommée Les Hampton. Étant un riche Promoteur Immobilier, mon père a saisi l'occasion de déménager à l'est des États Unis. Si ma mère a soutenu mon père dans cette affaire, cela n'a pas été mon cas. D'un environnement ensoleillé et familier, je passe à un endroit inconnu et plus froid. Les gens sont beaucoup plus extravagants et je ne suis pas sûre d'apprécier ce genre de personnes.
Durant un mois, j'ai pris mon courage à deux mains et me suis adaptée à mon nouvel environnement. Ma nouvelle maison me plaît et je ne suis pas très loin de la mer, ce qui au final commence plutôt bien. Ce matin est le premier jour de la rentrée et je passe de longues minutes à soigner mon apparence. Mon hésitation légendaire concernant mes tenues pour finalement opter pour quelque chose de plus classique aura eu raison de mon temps. Je termine par quelques gouttes d'une essence de Jasmin que je dispose au creux de mon cou et sur mes poignets avant de descendre dans la salle à manger.
Le petit déjeuner est servi depuis une bonne heure et mes parents sont déjà installés autour de la table. J'avale en vitesse un thé avant de partir sur le chemin de l'école. Mon père m'a proposé de m'y conduire, mais j'ai refusé. Je ne souhaite pas m'afficher en public avec mon paternel et sa grosse voiture.
Arrivée devant mon High school, j'observe le gros bâtiment qui me fait face pendant que tous les autres étudiants passent à mes côtés. Reparti sur trois étages, il donne sur un large escalier entouré de pelouses. Un immense portail coulissant nous ouvre l'entrée et un autre sur le côté, donnant sûrement l'accès aux professeurs.
Continuant ma progression vers les couloirs, les livres serrés contre ma poitrine, je découvre ce que sera mon nouvel univers à partir d'aujourd'hui. Je repère la salle où se trouve ma classe et je m'y rend, en déchiffrant tous les numéros des portes. Certains élèves se retournent sur mon passage, ayant compris à mon attitude que je suis nouvelle ou bien est ce à cause de mon teint légèrement hâlé. De toute évidence, il fait plus froid à New York l'hiver et je vais devoir m'adapter à ça, également.
Tandis que la salle est déjà rempli d'élèves en partie, je m'assois discrètement à une table, sans oser dévisager qui que ce soit. Une fille à la chevelure châtain et aux grands yeux verts vient s'assoir à mes côtés. Souriante et avenante, elle engage aussitôt la conversation avec moi et j'apprends qu'elle s'appelle Kirsten. Nous restons une bonne partie de la journée ensemble, me faisant découvrir le self-service et les endroits où se déroulent les diverses activités, elle me conduit sur l'extérieur où se tiennent de nombreuses street food. Ma journée est riche en nouveauté et je me sens rassurée de découvrir que dans cette partie du pays, il n'y a pas que des personnes extravagantes qui théâtralisent leur vie.
Kirsten est une jeune fille de mon âge, aux yeux rieurs et au sourire rayonnant. Vêtue très simplement, elle possède un charme bien à elle qui fait qu'un rien l'habille. Elle dégage ce petit quelque chose de sophistiqué qui la rend jolie sans trop faire d'effort et j'aime son style.
La matinée fût uniquement consacrée aux présentations, du moins la première heure, ensuite, les cours ont suivi pour le reste de la matinée. Kristen m'explique qu'elle vient d'une middle school située plus loin et que ses parents ont déménagé mais qu'elle a juste changé de quartier. Elle connaît presque tout le monde ici.
Rien d'étonnant à cela, Kristen est légère, souriante, chaleureuse et les garçons semblent beaucoup l'apprécier.
Elle semble entretenir une bonne relation avec tout le monde si bien qu'elle me décrit aisément le caractère de chaque personne que nous rencontrons. En une journée, j'ai davantage rencontré de monde que si j'avais dû faire le premier pas toute seule. Étant réservée, j'admire cette aisance et cette facilité qu'elle a de nouer des relations. Elle papillonne de branche en branche, gaie comme un pinson, sans se poser de questions. Elle respire le bonheur et la liberté.
Durant le repas, elle me conduit à un de ces street food qui borde l'entrée de notre High School. Au bout d'une vingtaine de minutes de queue, on prend notre commande et nous sommes servi en une dizaine de minutes.
Après avoir récupéré nos sandwichs, nous nous dirigeons vers la pelouse intérieure, comme tous les autres étudiants, et en passant, une fille aux cheveux courts et châtains me bouscule sans se retourner pour s'excuser, ce qui m'agace fortement. Agacée, je soupire bruyamment mon mécontentement et c'est alors qu'elle se retourne sur moi. Ses yeux trop maquillés me fusillent avec autorité avant qu'elle ne se rapproche de moi d'un pas rapide.
Vêtue d'un teeshirt orné d'une tête de mort, d'un short trop court porté sur des collants noirs et des boots noires, elle me toise comme un insecte insignifiant puis vocifère des paroles grinçantes d'un ton grave et incisif. Ses yeux gris semblent vouloir lancer des éclairs.
Si au départ j'étais d'humeur à en découdre, tout enthousiasme s'est aussitôt évanoui lorsqu'elle s'est mis à foncer sur moi. Je n'ose donc pas lui répondre, restant interdite face à autant de paroles acerbes. Bien que joli, son visage porte les marques d'une souffrance morale. Lorsqu'elle eut fini de m'insulter, elle repart vers ses amis, me laissant comme une idiote au milieu de la cours.
Kirsten me tire par le bras et m'entraîne un peu plus loin, en m'expliquant que je viens de me disputer avec la fille la plus bizarre de lycée. Elle m'informe qu'elle traîne avec deux types dont l'un d'eux a une allure tout aussi étrange et qu'elle ne suit pas tellement en cours. Et comme je désire pas m'étendre sur le sujet, je ne souhaite pas en savoir davantage. Durant le repas, ma nouvelle copine a tenté de me détendre malgré cet épisode désagréable.
A la fin des cours, Kristen et moi faisons le chemin ensemble puisqu'elle habite une maison pas très loin de la mienne sur la gauche. Et bien que cette journée fut une découverte sous tous les plans, je décidais de ne pas me formaliser. »
A partir de là, j'ai lu les deux autres pages du journal intime de Lucy. On ne se connaissait pas encore elle et moi. Je suis seulement impatient de revivre ce moment et comment elle l'a retracé.
Journal Intime de Lucy : Septembre 6th.
« Ce vendredi, Kristen et moi avions déjeuné sur l'extérieur et nous nous apprêtions à aller à notre premier et dernier cours de l'après-midi, lorsqu'une personne me bouscule. Je heurte le mur, laissant tomber tous mes livres au sol. Agacée, je lève les yeux et croise le regard clair de la fille à l'allure de rockeuse. La même que l'autre fois.
Les mains sur les hanches, elle m'observe d'un air à la fois moqueur et hautain. Derrière elle, se tient un grand mec aux cheveux longs noirs de jais, et à l'allure gothique. Ses yeux clairs semblent si transparents qu'il en devient impressionnant. A le regarder, on dirait qu'il sort d'un film de vampire.
Son ami jette un œil rapide sur nous avant d'invectiver sa comparse pour son acte délibéré puis continue sa route sans demander son reste. Cette dernière me toise d'un air condescendant puis part à la poursuite du grand gothique.
Quelques secondes plus tard, un blond s'arrête à mes côtés. Il suit du regard la rockeuse, soupire, dépité par son attitude, puis s'adresse à moi. Deux billes émeraudes se braquent sur moi et plongent au fond de moi-même, me laissant dubitative. Un sourire charmeur éclaire son visage et mon cœur se met à battre la chamade. Il s'informe de mon état et s'assure que les légères égratignures sur mon avant-bras droit ne soient pas grand chose en posant ses mains sur moi. Un courant électrique traverse mon corps en un instant et mon cœur continue son rythme trépidant mais laissant béate face à lui.
Subjuguée par la beauté de son visage, je reste bouche bée. Avec ses cheveux en bataille, il est carrément craquant et je fonds littéralement sur place. Il porte un jean troué aux genoux, un teeshirt légèrement ample et des vans noires, ce qui lui donne un style de surfeur californien. Le genre de garçon qui respire la liberté et qu'il est impossible de garder à ses côtés.
Il examine consciencieusement mes blessures, puis jette un regard noir en direction de son amie, partie dans le couloir, avant de se focaliser sur moi à nouveau. Il se penche pour récupérer mon sac et me propose de m'escorter jusqu'à ma salle de classe. Sur le chemin, nous faisons les présentations et j'apprends qu'il s'appelle Adam. La bonne nouvelle, c'est qu'il est dans ma classe et à peine entrés en cours nous nous sommes installés côte à côte.
Pendant que le cours commence, je ne peux m'empêcher
de jeter des regards sur le côté, de manière furtive, et il doit le sentir car il braque son beau regard sur moi. Ses yeux sont semblables à un lagon, de couleur verte et tirant sur le bleu. Des yeux pareils, cela ne s'oublie pas. Le cœur qui s'emballe à nouveau, je fuis aussitôt le sien me rabattant sur les explications du professeur au tableau.
C'est plus fort que moi, j'ai besoin de le détailler et mon regard coule à nouveau sur lui. Cette fois c'est son regard
auquel je suis confronté.
Sans mots dire, nous restons à nous regarder, incapables de s'arracher du regard de l'autre. Le temps semble s'être arrêté et mon cœur continue sa douce symphonie. Si proche de lui, j'ai le loisir de sentir son parfum ; des notes boisés qui sont olfactivement enregistrées dans mon cerveau.
Malgré mon intérêt pour les cours de cet après-midi, je n'ai pensé qu'à lui. Mon regard oscille sans arrêt entre le professeur et Adam. Ce dernier n'est guère intéressé par le cours qu'il écoute de manière sporadique. Sa feuille est griffonnée de planches de surf.
Il se rapproche alors de moi afin de connaître mes passions et lance ainsi la conversation avec moi, l'air de rien. J'apprends que c'est un mordu de surf, de l'océan, qu'il aime la musique, fais de la batterie et adore la nature. Il m'informe aussi qu'il a monté un groupe de musique avec ses deux amis rencontrés plus tôt, et qu'ils répètent régulièrement. Et je l'écoute, buvant ses paroles comme si c'étaient de l'hydromel.
Studieuse, d'ordinaire, je ne m'intéresse plus tellement aux cours. Si le professeur ne s'en aperçois pas, je sens mon attention diminuer lentement. En temps normal, cela m'aurait dérangée mais à ses côtés plus rien ne compte. Il me rend déjà dingue et ce n'est que le début. Il dégage un charme fou auquel je ne résiste pas.
Lorsque son regard se pose sur moi, je suis traversée par un insolite courant d'adrénaline faisant pétiller mon être tout entier. Une intense sensation que je n'ai jamais ressenti et qui m'enveloppe d'une douce volupté.
Le cours terminé, il nous ait demandé de faire un exposé en binôme, sur un thème au choix. Adam s'est proposé d'être mon coéquipier dans cette affaire et j'ai accepté.
En quittant le lycée, Adam m'invite à chez lui pour une répétition de son groupe. Au départ, je suis réticente à l'idée de revoir son amie aux cheveux bicolores, qui a eu des paroles insultantes à mon encontre, mais il semble tellement y tenir que j'ai accepté. Et puis, j'ai très envie de passer du temps avec lui. Nous échangeons nos numéros et c'est comme qu'il est entré dans ma vie.
M'adressant un clin d'œil ainsi qu'un sourire charmeur, il s'éloigne à petites foulées vers ces deux étranges amis qui l'attendent un peu plus loin pendant que je fais le chemin avec Kristen. Celle-ci a bien remarqué qu'il me faisait de l'effet et que je me sens toute différente à ses côtés. Si elle ne m'assomme pas de questions, ses regards sont assez éloquents.
Toute la soirée, je n'ai eu de cesse d'être dans les nuages, pendant à lui et me répétant chacune de ses phrases comme un psaume sacré. Mes parents ont même remarqué mon absence tout le temps du repas. Le cœur léger, je m'endors paisiblement. Je me sens toute bizarre, comme portée par les anges, flottant dans un univers douillet et mon cœur s'agite dans ma poitrine lorsque mes pensées me portent vers lui.
Concernant l'invitation d'Adam, j'ai dû drôlement négocier avec mon père pour justifier que je devais aller chez un garçon. Étant sa fille unique, je comprends qu'il me fasse passer un interrogatoire et subis en silence cette torture. Lorsqu'il est enfin rassuré, il accepte à la seule condition de m'y conduire. Forcée d'accepter, j'envoie un message à Adam pour lui indiquer ma présence demain, chez lui. Sa réponse ne tarde pas et il semble autant enthousiaste que moi. »
Lorsque j'ai reçu le message de Lucy, j'étais tranquillement allongé dans mon lit. Savoir qu'elle venait chez moi me rendait heureux, même si je ne savais pas encore bien pourquoi. Je ne comprenais pas encore ce qui m'arrivait. Ces sentiments étaient nouveau pour moi.
Journal intime de Lucy, September 7th
Lorsque mon père m'a conduis chez lui, c'est au folklore complet auquel j'ai eu droit. Sortant du garage sa belle et rutilante Ford Mustang, nous arrivons bientôt au devant du portail de la maison d'Adam. Une demeure semblable à la mienne, avec un immense jardin, une piscine et des chevaux. Je n'irai pas jusqu'à dire que je m'y sentais chez moi, mais je fus très bien accueillis par sa mère. Mon père a tenu à se présenter selon un protocole bien à lui, à parler de moi comme si j'étais encore une petite fille et à me demander de rentrer avant la nuit. Je me suis sentie sotte devant lui, dont le regard ne m'a pas quitté une seule minute.
La mère d'Adam est une dame blonde aux yeux verts, de taille moyenne, souriante et spontanée. Adam lui ressemble beaucoup.
Lorsque mon père quitte les lieux, Adam me conduit chez lui. Il me présente vite fait les lieux, sans toutefois m'en faire la visite guidée. Nous ne sommes pas là pour ça. Un grand escalier en fer forgé s'impose face à l'entrée, donnant sur les chambres et salles de bains. Le reste est décoré avec goût, constitué de matières nobles et sobres, offrant une valeur sûre.
Contente d'arriver la première, je me laisse guider vers le garage où se produisent les répétitions. Adam reste confiant et enthousiaste tandis que j'appréhende mon face à face avec son amie, dont j'ignore le prénom.
Une basse, une guitare et une batterie se tiennent au fond du garage. J'apprends alors qu'il connaît ses deux amis depuis le collège, et qu'ils se prénomment Colin et Doris.
Lorsqu'il parle de musique, son regard pétille et je bois ses paroles. Il semble animé d'une grande passion et tout son être en est imprégné. Il me décrit ensuite sa passion pour le surf et son désir de franchir les vagues les plus extrêmes. Il m'explique qu'il adore les sensations fortes et cette sensation de liberté que cela procure en même temps que l'adrénaline qui court dans ses veines. A l'écouter, cela me semble tellement grisant que je rêve de goûter à ses sensations moi aussi.
Lorsque son regard se pose sur moi, je ne suis plus très sûre de ce que je ressens. Mes pensées s'emmêlent les unes aux autres et je redeviens l'ombre de moi-même, n'osant articuler aucuns mots. Puis lentement, il réussit à m'apprivoiser.
Je discute à mon tour de mes passions pour le dessin, la lecture et la nature. Il semble détester comme moi ce nous faisons subir à notre planète chaque jour. Sans compter la maltraitance faite sur les animaux, ainsi que celle infligée à des enfants dans un seul but lucratif. De fil en aiguille, je lui parle de Los Angeles ; ses plages interminables réchauffées par les rayons du soleil ainsi que les nombreux spots de surf présents.
Bien que secret, il me révèle enfin qu'il ne s'entend pas avec son père. Ce dernier est le patron d'une grosse société pétrolière dont plusieurs succursales sont présentes de part le monde. Adam m'explique qu'il s'emploie à vouloir contrôler sa vie en entier, jusqu'à ses passions et qu'il déteste cette toute puissance qu'il lui impose. Ainsi, pour montrer qu'il existe, il se plaît à revendiquer ses pensées révolutionnaires et son goût immodéré pour la liberté. Le résultat d'une institutionnalisation forcée de la part de son père. Adam me dévoile un caractère affirmé et passionné, osant défier n'importe quelle autorité. Et j'aime ça. Ses mots sont si forts par moment que j'arrive à deviner ce qu'il ressent. Notre entente est presque fusionnelle.
Au moment où je commence à prendre mes aises, la porte du garage s'ouvre sur le grand metalleux et son inséparable acolyte. Si de son côté, le grand brun ne m'accorde aucun regard, en revanche, son amie ne manque pas de me lèvre des regards noirs. La température de la pièce descend de plusieurs degrés. Bien qu'Adam me lance des regards remplis de sympathie, ses deux acolytes restent froids comme la banquise. Si bien que j'ai du mal à me concentrer sur la musique et à en profiter pleinement.
Colin est un être froid et intègre que rien ne semble perturber. Ses vêtements noirs lui confèrent un côté mystérieux qu'il se plait à entretenir volontiers. Peut-être une facette destinée à masquer une profonde sensibilité ou un mal être. Lorsque les premières notes sont jouées, il se révèle totalement à travers la musique et change radicalement, endossant un costume étonnant de sensibilité.
A ses côtés, Doris est égale à elle-même. Le visage tiré, le regard noir, elle porte des vêtements sombres et trop courts. Il semblerait qu'elle ait le désir de montrer une image de supériorité qui ne lui ressemble pas. Son regard noir me déshabille à plusieurs reprises et me met mal à l'aise. Je sais qu'elle ne m'aime pas et je n'y peux rien. Pas besoin qu'elle l'exprime.
Colin semble avoir un pouvoir inconditionnel sur elle. Sûrement dû au fait, qu'elle lui lance les regards énamourés et qu'elle en pince secrètement pour lui.
Ça aussi, elle n'a pas besoin de le dire.
Lorsque les répétions furent terminées, Doris prend la fuite en soutenant mon regard tandis que Colin nous adresse un hochement de tête à chacun avant de disparaître.
A l'heure du départ, Adam me raccompagne chez moi.
Sortant de chez lui, nous remontons la longue allée de Hêtres et continuons de discuter sur des sujets divers.
L'été étant presque terminé, il fait un peu plus frais lorsque nous nous rapprochons de la fin d'après-midi même si le jour n'est pas encore tombé.
Malgré l'épisode désagréable avec Doris, j'ai passé un moment génial à ses côtés. Et le soir, entre mes draps, mes pensées ne sont que pour lui.
Cette nuit, mes rêves sont faits de musique, de baisers, de mots doux et de néant.
Me réveillant en sursaut, je tente de mettre bout à bout tous les éléments de ce rêve étrange :
> J'étais à l'un des concerts du groupe d'Adam, tout le monde gesticulait, l'ambiance était euphorique. Adam m'embrassait et me serrait contre lui, tellement que j'en ressens encore les frissons puis plus rien ... un trou noir...
Un froid glacial, l'humidité qui rentrait par tous les pores ..
J'entendais mes parents, Adam et d'autres voix mais je ne voyais rien et ne pouvais pas leur répondre. Leur voix exprimaient la peine, la tristesse et chagrin. J'avais beau hurler et personne ne m'entendait. Bientôt la panique et la peur m'envahissait.<
Ce rêve étrange m'a tiré de mon sommeil et je me suis levée pour aller boire un verre d'eau.
La peur était encore présente en moi comme si tout cela était réel.
***
Point de vue d'Adam
Ces premiers moments sont encore en moi.
La première fois que je l'ai vu, avec ses cheveux bruns et ses airs timides, elle m'a fait craqué littéralement.
En sa présence, je me sentais heureux, j'étais bien et je ne voyais pas le temps passer. Lorsque je ne le voyais pas mes pensées étaient pour elle.
Elle me séduisait de jour en jour.
C'était un sentiment nouveau pour moi
Et j'en suis tombé amoureux cette semaine là.
*****
* le 10th grade correspond à la classe de 2nde aux États Unis. High-School étant le lycée.
*le 8th grade correspond à la classe de 4 eme aux États-Unis, dans le Middle school ( collège )
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