Jisung - Chapitre 2
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Devant la porte de l'appartement, Minho hésita. Jisung ne répondait pas lorsqu'il toquait, mais le bruit à travers les murs lui indiquait clairement sa présence. Avec réticence, il sortit le double des clefs que le brun lui avait offert il y a quelques mois, et voulut ouvrir la porte d'entrée.
Elle était déjà déverrouillée. Malgré la situation dans laquelle il se trouvait, Minho esquissa un sourire, se remémorant le nombre de fois où il avait conseillé à Jisung de fermer à double tour et que celui-ci lui répondait qu'il ne craignait rien en sa compagnie. Il n'avait jamais avoué son appartenance à un gang, mais une part de lui devinait que Jisung en savait plus que ce qu'il ne laissait paraître, et son argument en était le parfait exemple.
Il entra.
Très rapidement, il distingua le bruit d'ustensiles de cuisine. Il aurait pu le parier. Certaines habitudes collaient à la peau, et celle-ci à Jisung. Sans attendre, il se dirigea vers la cuisine et trouva le brun occupé à disposer de la pâte à cookies sur une grille de papier aluminium. La table était recouverte d'ustensiles, saladiers et ingrédients. Minho grimaça en passant devant la poubelle et en constatant ce que Jisung y avait jeté. Il continua sa route. Trop concentré sur sa tâche, le plus jeune ne remarqua pas sa présence avant qu'il ne soit suffisamment près. Il sursauta et attrapa par réflexe son cookie en main, prêt à le lui lancer. Minho aurait probablement ri de son moyen de défense s'il n'avait pas entre-temps remarqué les yeux rougis de Jisung.
– Qu'est-ce..., commença l'intéressé avant de le reconnaître. Oh, c'est toi.
Il retrouva sa moue boudeuse dans la seconde et retourna vaquer à son occupation, écrasant peut-être les cookies avec plus d'ardeur qu'auparavant. Minho considéra sa bouderie comme un bon début et vint timidement tirer la chaise pour s'asseoir. Jisung le fusilla du regard, le stoppant net dans son action. Il lâcha la chaise, et le plus jeune reporta son attention sur sa pâte.
– Je pense que je te dois une explication..., se risqua-t-il finalement, étranger à ce genre de situation où il ne cuisinait pas quelqu'un mais se faisait cuisiner à la place.
– Tu pourrais commencer par me dire ce que tu faisais dans un club de strip-tease alors que tu es parti ce matin pour travailler au bar, grinça Jisung en insistant sur les derniers mots et sans quitter son activité des yeux.
– J-je...
– Ou alors, m'expliquer exactement ce que tu faisais dans cette pièce. Seul. Avec un homme. Qui plus est, un bien plus bel homme que m-..., s'étrangla le brun, avant de reprendre d'une voix dans les aigus. A-avec un homme très beau, et surtout un coureur de première !
– Sung', tu pourrais me regarder trente secondes, s'il te plaît ? le pria Minho, mais il ne l'écoutait plus.
– ...je travaille là-bas depuis seulement quelques jours, mais laisse-moi te dire que tu es tombé bien bas : c'est un abruti, un prétentieux qui regarde les gens de haut comme s'ils n'étaient qu'un...qu'un amuse-bouche !
– J'ignorais que tu travaillais là-bas, marmonna-t-il, avant de réaliser son erreur.
– Oh, parce que si tu avais su, tu serais allé ailleurs ? cracha Jisung en se levant pour enfin plonger son regard dans le sien. Dis-moi, tu es venu pour t'excuser, ou pour m'humilier un peu plus ? Auquel cas, tu peux retourner avec lui, vous formez vraiment un beau couple de salopa-...
– Il est mort, le coupa Minho.
Les vingt premières secondes, Jisung le regarda sans expression. Puis, un sourire nerveux le prit, suivi d'un petit rire qu'il réprima aussitôt en portant sa main à sa bouche avec horreur. Son corps tressauta alors qu'il ravalait son rire du mieux qu'il pouvait, et Minho attendit qu'il reprenne contenance. Finalement, Jisung arbora une expression confuse, ouvrit la bouche, la referma, la rouvrit et bredouilla :
– Q-quoi ?
– Il est mort, répéta-t-il. Empoisonné.
Toute colère évaporée, Jisung contourna la tête pour s'approcher de lui et lui releva la tête pour l'examiner sous toutes ses coutures. Minho le laissa faire, légèrement surpris de sa réaction.
– Et toi, tu as quelque chose ? Tu sais comment il a été empoisonné ? Quelqu'un lui a injecté quelque chose, ou il a bu un truc ? Tu n'as pas bu la même chose que lui ? Tu veux qu'on aille à l'hôpital ? Je ne sais pas exactement ce qu'il faut faire... On devrait aller à l'hôpital au cas où...
– Sung', je vais bien, l'arrêta Minho en lui attrapant les épaules pour lui faire relever les yeux.
– Ah ouais ? Et qu'est-ce qui me le prouve ? riposta vivement le brun en clignant des yeux pour retenir les larmes qui menaçaient déjà de couler. Tu vas pas t'écrouler devant moi, hein ? Si tu as eu le culot de venir mourir dans mon appart, je te tue !
– Hey hey, je vais bien. Je n'ai rien consommé ou bu, ajouta-t-il plus doucement, prenant le visage du plus jeune en coupe.
Il fallut quelques minutes supplémentaires à Jisung pour se calmer, plus quelques-unes encore pour le rassurer sur le fait qu'il n'allait pas s'effondrer devant lui et mourir dans son appartement. Lorsque Minho fit enfin mine de se détacher de lui, le brun le retint et se laissa aller contre son torse.
– Tu ne me demandes pas ce que je faisais là-bas ? reprit-il d'une voix adoucie.
Jisung décolla la tête de son t-shirt pour l'observer. Son regard alterna plusieurs fois entre ses yeux, puis il le détourna finalement et vint à la place triturer sa manche du bout des doigts.
– Ça dépend..., déclara-t-il avec calme. Tu as quelque chose à voir dans ce me-...dans cette affaire ?
– Je ne l'ai pas tué.
– ... Mais ?
– Mais ma présence a peut-être contribué à précipiter sa mort.
Il se contenta de hocher la tête, lui montrant qu'il avait assimilé. Puis la reposa contre son torse et les berça tous les deux en les balançant d'un côté à l'autre avec douceur. Minho n'insista pas, attendant qu'une nouvelle question, qu'un reproche ou peut-être autre chose ne tombe. Mais rien. Jisung ne semblait pas perturbé, et contrairement à ce qu'il avait l'habitude de vivre dans ces moments de crise, ne le bombarda pas de questions.
– Tu penses que la police viendra sonner à ma porte ? finit-il tout de même par demander, avec une légère hésitation. J'ai démissionné le soir même... ça sera suspect pour eux, non ?
– Tu avais accès aux cuisines ?
– Non, je prenais les plateaux sur le buffet pour les amener aux clients. Et j'étais toujours accompagné d'Élise.
– Elle pourra témoigner pour toi ?
– Sûrement...
– Alors tu n'auras pas la police qui sonne à ta porte.
Jisung acquiesça d'un mouvement bref de la tête, avant de relever la tête. Il planta son regard dans le sien, et se hissa sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Minho répondit sans hésiter à son baiser, et resserra sa prise sur sa taille. Il n'y avait aucune tension sexuelle, seulement l'amour que l'un portait à l'autre. Jisung ferma les yeux, sans chercher à approfondir leur baiser.
– Sung' ?
– Oui ?
– Pourquoi as-tu jeté le cheesecake que je t'avais acheté ? poursuivit Minho en s'écartant pour le regarder.
La réaction de Jisung ne fut pas exactement celle qu'il attendait. Au lieu de se détacher de lui, le plus jeune garda les yeux fermés et balaya sa question d'un revers de la main, le tout avec une désinvolture qui le surprit.
– Il n'était plus bon.
Il mentait.
Jisung adorait les gâteaux, et particulièrement le cheesecake. S'il l'avait jeté dans un accès de rage, c'est qu'il était bien plus retourné contre lui qu'il ne l'imaginait. Or, il se comportait à nouveau normalement.
C'était à n'y plus rien comprendre, aussi Minho n'insista pas et serra un peu plus la taille de Jisung en reprenant ses lèvres.
– Tu peux rester cette nuit ? chuchota le brun contre lui.
Il acquiesça.
***
Ils ne s'endormirent pas immédiatement, chacun pour des raisons différentes. Minho préféra s'installer dans le salon encombré de Jisung, tandis que celui-ci terminait ses affaires en cuisine. Il emprunta l'ordinateur de son compagnon et s'identifia sur leur logiciel.
Hyunjin avait toujours eu à cœur de leur partager ses trouvailles, aussi avait-il mis au point ce nouveau logiciel accessible de n'importe quel appareil et sur lequel il déposait toutes les informations dont ils disposaient. Par souci de cacher cela à Jisung dans le cas où il passerait près de lui, Minho avait ouvert d'autres fenêtres, afin de faire écran de fumée.
Mais le plus jeune ne vint pas le déranger, se contentant de lui sourire lorsqu'ils croisaient le regard. Il ne s'approcha de l'ordinateur que très tard, alors que Minho bâillait à s'en décrocher la mâchoire, une tasse fumante dans la main. Venant le tapoter sur le bras, il se glissa entre lui et l'ordinateur, s'asseyant sur ses cuisses pour lui présenter l'infusion. Ses yeux menaçaient également de se fermer, et c'est la mine endormie qu'il vint lui picorer les lèvres en déposant la tasse derrière lui.
– Tu ne viens pas au lit ? chuchota-t-il en dérivant sur ses joues, le parsemant paresseusement de baisers.
– Non, pas encore. Mais toi, tu devrais, tu t'endors à moitié, plaisanta Minho en le voyant fermer les yeux contre lui. Allez, va dormir.
– Je pourrais rester ici, sinon, protesta Jisung pour la forme. Le bruit des touches m'endormirait, et tu me tiendrais chaud.
Pour appuyer ses propos, il se laissa aller contre Minho, sa tête venant se reposer contre son épaule. Minho le sentit respirer profondément, son souffle chatouillant la base de son cou.
– Va dormir dans le lit Sung', je te rejoins tout de suite après.
– Promis ?
– Promis.
À contrecœur, le plus jeune se décolla de lui, et s'ôta de ses cuisses en lui désignant la tasse posée sur la table. Minho l'embrassa sur la tempe, le remercia et l'observa alors qu'il se traînait jusqu'à sa chambre.
Il reporta son attention sur les documents partagés par Hyunjin. Celui-ci n'avait rien trouvé sur Pavlova. En revanche, il n'avait pas lésiné sur les moyens, et avait déjà indiqué les faiblesses principales du bâtiment de Maniac en piratant les caméras de la ville. Minho s'y pencha avec attention et oublia bientôt tout le reste.
Le temps qu'il s'extirpe de sa bulle, il était déjà minuit passé. Jisung dormait sûrement depuis un bon moment. Minho éteignit l'ordinateur et s'apprêtait à se lever quand il constata qu'il n'avait même pas touché à l'infusion. Pris d'un léger sentiment de culpabilité, il porta la tasse à ses lèvres, bien décidé à la boire entièrement avant de rejoindre son compagnon dans la chambre.
Elle était froide, et à peine eut-il goûté qu'il la reposa, dégoûté. En plus d'être différente de d'habitude, elle était affreusement sucrée. Nul doute que son compagnon avait confondu sa propre infusion avec celle préparée pour Minho.
Minho hésita un instant, avant de se lever pour la jeter dans l'évier de la cuisine. Jisung prenait toujours grand soin à ne pas trop sucrer ce qu'il lui présentait, boisson comme aliment, sachant parfaitement qu'il n'aimait pas ça. En revanche, lui était particulièrement friand et avait parfois la main lourde sur le sucre. Aussi, il ne s'inquiéta pas outre mesure, soupçonnant son petit-ami de s'être emmêlé les pinceaux, sûrement préoccupé par toute cette affaire autour d'Iseo. En essayant de faire le moins de bruit possible, Minho vida la tasse dans l'évier, puis la rinça avant de la laisser sur l'égouttoir.
En quelques minutes, il éteignit toutes les lumières derrière lui, se guida grâce à la luminosité extérieure et rejoignit Jisung dans la chambre.
Comme prévu, celui-ci respirait lentement, le visage à moitié mangé par l'oreiller et le corps en étoile dans un lit déjà trop étroit pour une personne. Il avait oublié de fermer les volets, mais Minho avait trop sommeil pour s'en préoccuper. À la place, il souleva la couette, poussa avec douceur l'une des jambes du brun et vint s'allonger sur l'espace restant. Presque aussitôt, Jisung changea de position et se nicha contre lui sans prendre la peine d'ouvrir les yeux. Minho doutait même qu'il soit vraiment réveillé, tant il recommença à ronfler rapidement. Lui-même ne tarda pas à sombrer dans le sommeil.
***
Ce qui le réveilla fut l'agitation soudaine de Jisung. Sentant le plus jeune s'extirper du lit en faisant attention à ne pas le déranger, Minho supposa qu'il partait aux toilettes et n'ouvrit pas les yeux, trop fatigué pour s'en préoccuper. Seul le froid s'infiltrant dans le lit et le soudain vide à côté de lui le dérangea, le tirant suffisamment de sa somnolence pour l'empêcher de se rendormir immédiatement. Épuisé et les paupières refusant de se décoller, Minho se remit tout de même sur le dos, bien décidé à attraper son petit-ami dès que celui-ci aurait reposé un pied dans le lit.
Il mit quelques minutes à réaliser que Jisung n'était pas parti aux toilettes, pas plus qu'il ne végétait dans la cuisine. Le brun n'avait pas quitté la chambre, aussi, Minho songea pendant une bonne minute à ouvrir l'œil pour voir ce qu'il fabriquait au lieu de revenir dormir à ses côtés. La fatigue et la paresse faillirent avoir raison de lui, mais après un nouveau frottement inconnu, il se décida finalement à lever une paupière.
Accroupi près de la commode, Jisung lui tournait quasiment le dos, ses mains draguant doucement le dessous du meuble. Minho dut s'y reprendre à deux fois et se frotter les yeux pour comprendre concrètement ce qu'il faisait. Sa première pensée fut que son petit-copain était devenu somnambule et que pour une raison inconnue, la commode recelait quelque chose dont seul Jisung soupçonnait l'existence. Mais il devait avouer que c'était la première fois que le brun lui faisait le coup depuis le début de leur relation. La deuxième pensée fut qu'il était devenu fou.
Encore abruti par le sommeil, Minho s'apprêtait à demander à Jisung ce qu'il pensait faire exactement à une heure pareille, accroupi dans l'obscurité, à tâtonner le dessous d'une commode. Il était même prêt à lui suggérer d'allumer, quand bien même cette action l'aveuglerait probablement, si cela pouvait l'aider à trouver rapidement ce qu'il cherchait et de revenir dans le lit.
Mais alors qu'il ouvrait la bouche pour émettre une phrase à peu près construite, une troisième pensée s'imposa.
Elle ne constituait pas réellement une pensée cohérente, juste un pressentiment qui se révéla juste et qui prit le contrôle du corps de Minho à la seconde même où il distingua dans l'obscurité l'objet que venait d'extirper Jisung. Une arme.
Avant même que son esprit ne fasse le rapprochement, son corps réagissait déjà et Minho rallongeait sa tête sur l'oreiller. D'instinct également, il voulut attraper sa dague, qu'il gardait en permanence avec lui ou à portée de bras. Le plus souvent, il la dissimulait entre le matelas et le sommier. Mais pas là. Paniqué, il tâtonna discrètement la fente derrière son oreiller. Mais toujours rien. Ce fut seulement en apercevant la silhouette de Jisung se redresser qu'il abandonna et ferma les yeux.
Il n'apportait jamais sa dague dans le lit avec Jisung. Pourquoi aurait-il fait ça de toute manière ? Ce n'était que Jisung. Son Jisung. Sûrement aussi qu'une part de lui ne voulait pas que le brun découvre l'arme en faisant les draps ou en s'allongeant contre lui. Il songea avec douleur que son petit-ami n'avait visiblement pas les mêmes principes, cachant une arme contre le dessous de sa commode.
Il avait les sens en alerte, mais surtout l'esprit en panique. Que faisait Jisung avec une arme, qui plus est un pistolet ? Et comment se défendre ? Il ne se voilait pas la face : il n'avait aucune arme, et contre un flingue, ses chances s'amenuisaient encore davantage. Or, Minho savait que si le brun était parvenu à lui cacher une arme et tout ce que cela impliquait derrière, alors il n'était plus à l'abri.
Le cœur battant à tout rompre dans sa cage thoracique, il feignit une respiration lente, luttant coûte que coûte pour ne pas se trahir avec des inspirations trop rapides, quand bien même il se rapprochait de l'état de crise. Il résista également à la tentation d'ouvrir les yeux pour affronter un regard qu'il ne voulait pas associer à une potentielle menace.
Le pas feutré, Jisung s'approcha de lui, et Minho crut un instant que les battements erratiques de son cœur allaient le trahir. Il y avait bien longtemps qu'il ne s'était pas mis à la place de la cible, de la future victime. Des années qu'il était celui qui tranchait la gorge ou mettait fin aux vies des autres. Il déglutit difficilement.
Il ne bougea pas d'un iota, tentant de paraître plus endormi que jamais. Son corps refusa de se détendre alors qu'il frôlait la mort, mais Minho espérait que Jisung ne verrait rien dans l'obscurité. Il manqua de tressaillir lorsque les doigts du brun caressèrent sa joue, son souffle chaud sur sa peau.
Quelques instants plus tard, les lèvres humides de Jisung se posèrent au coin de siennes, et Minho y réagit sans même réfléchir à deux fois. Il laissa échapper un soupir et tourna légèrement sa tête vers les lèvres remplies de son petit-ami. Il voulut se frapper pour son erreur, mais rien ne vint. À la place d'un tir, les lèvres se posèrent de nouveau, cette fois-ci sur son front, avant qu'un courant d'air ne lui indique que Jisung s'était redressé et avait tourné les talons.
Le cœur au bord des lèvres, il resta immobile, les yeux fermés et les battements erratiques jusqu'à entendre la porte d'entrée grincer en se refermant. Il ne bougea pas davantage.
Il compta mentalement jusqu'à mille avant de rouvrir les yeux d'un coup, et sauta hors du lit comme un diable en boîte. Il parcourut les quelques mètres qui le séparaient de la fenêtre et souleva légèrement un pan du rideau, juste à temps pour voir un van noir disparaître au coin de la rue. Il se précipita vers sa veste, sortit sa dague et son téléphone, et appuya immédiatement sur le numéro 4.
Hyunjin ne répondit qu'à la troisième sonnerie, la voix rocailleuse et à moitié endormie :
– Min' ? C'est quo-..., commença-t-il avant que sa phrase ne se perde dans un bâillement. Qu-... tu veux quoi ?
– Changbin m'a dit que tu avais placé un traceur sous ma moto, mais est-ce que tu as aussi hacké les caméras de mon quartier ?
– Min', il est littéralement 3 heures du matin. Les gens normaux dorment à cette heure-là.
– Réponds à ma question ! s'emporta-t-il.
– Wow, calme ! Euh... attends, j'ai laissé mon ordi en veille..., c'est quoi que tu veux déjà ?
– Les vidéos de surveillance de mon quartier. Tu as ?
– Ouais, je dois sûrement avoir ça. J'ai préféré prendre mes précautions après le coup de Maniac... Pourquoi ? Tu veux que je les supprime et que je t'efface de partout, c'est ça ?
– Surtout pas. Écoute, j'ai besoin d'un service.
– Genreeee... Tout de suite ? se plaignit Hyunjin, le bruit de ses draps en arrière-fond. Ça peut pas attendre... 8 heures ? Minimum.
– Non, maintenant. J'ai besoin que tu suives quelqu'un pour moi.
– Tu deviens comme Seungmin, tu le sais ça ? Un vrai tyran. Mais ouais, ok, je te fais ça.
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