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Activité paranormale

     Il faut que je vous raconte quelque chose... Que je vous explique pourquoi j'ai la phobie du noir, et pourquoi je suis et serai toujours incapable de regarder un film d'horreur.

     Jusqu'à il y a trois ans, j'habitais dans un petit appartement du 16è, au quatrième étage d'un immeuble. L'appartement était minuscule, 70m2 à tout casser... J'y habitais avec mon petit frère et mes parents. C'était un appartement en suite, c'est-à-dire que toutes les pièces étaient en enfilade : on entrait par la cuisine, puis on accédait au salon par une porte, à la première chambre par une autre, puis à la deuxième, et enfin à la salle de bains. La première chambre a longtemps été celle de mes parents, tandis que je dormais dans la seconde avec mon petit frère. Un jour cependant, mes parents ont considéré que j'étais suffisamment grande pour avoir ma propre chambre, alors j'ai pris la leur, et ils ont dormi dans le salon, sur un canapé-lit (oui, pendant deux ans...).

     On a emménagé dans cet appartement quand j'avais, je crois, cinq ans. Et déjà à ce moment-là, je ne m'y sentais pas à l'aise. J'étais incapable d'aller dans la salle de bains sans allumer toutes les lumières avant d'entrer dans les salles par lesquelles je passais, et je faisais toujours le trajet en parlant ou en chantant, comme pour persuader quelqu'un - ou me persuader moi-même, je ne saurais le dire - que j'étais occupée et que rien ne m'atteindrait. Je sais que ça peut paraitre stupide, mais c'est ce qui me permettait de ne pas paniquer.

     A cette époque, je dormais donc dans la chambre voisine de la salle de bains avec mon frère, dans un lit superposé. Notre lit était situé juste à côté de la porte de la salle de bains, et cela m'empêchait de dormir la nuit, alors je me roulais en boule à l'autre bout du lit, cachée sous la couverture, jusqu'à finalement tomber de fatigue dans les bras de Morphée. Parfois, je me réveillais du mauvais côté du lit, et je sautais littéralement là où j'aurais dû être en faisant presque une crise de panique. Oui, même si la porte de la salle de bains était fermée.

     Puis j'ai fini par changer de chambre. Mon petit frère, qui était tout aussi terrifié que moi, s'est retrouvé à dormir tout seul dans cette chambre sordide, alors il insistait pour que l'on laisse la porte de séparation entre nos chambres ouverte à toute heure du jour et de la nuit, chose que j'ai facilement acceptée, comprenant et partageant sa terreur. Lorsqu'il était censé faire la sieste, il venait systématiquement la faire dans le salon, incapable de dormir alors qu'il était seul dans cette partie de l'appartement. Et honnêtement, je ne sais pas comment il a fait pour dormir pendant ces deux années.

     C'est à peu près à cette période, un peu après mon changement de chambre, alors que j'avais huit ans, que notre nounou, Rosa, est arrivée dans nos vies. Elle se disait médium, capable de voir les esprits, et après ce que j'ai vécu, je ne vais pas vous dire que je ne la crois pas... Elle me disait souvent qu'il lui arrivait de sentir une présence étrangère, hostile, dans notre appartement, et plus spécifiquement du côté de la salle de bains. Nous essayions déjà de vendre l'appartement depuis un an, mais ne parvenions à rien, ce qui, pour un appartement dans le 16è, était plus que bizarre. Rosa m'a dit qu'elle pensait que c'était cet esprit, cette entité, qui voulait nous empêcher de partir, et influait donc sur les potentiels acheteurs pour les dissuader d'acheter. A trois reprises, nous avons signé une promesse de vente, qui se défaisait, pour une raison ou une autre, quelques jours avant la vente en elle-même. Je tiens à préciser que ni mon frère ni moi n'avions parlé à Rosa de notre peur irrationnelle de la salle de bains, et qu'elle ne pouvait donc pas avoir inventé tout cela pour nous effrayer. Enfin, si, elle pouvait, mais que ça s'accorde parfaitement avec notre vécu ? Vous reconnaîtrez que ça fait beaucoup de coïncidences...

     Elle m'avait souvent raconté à quoi ressemblait une apparition. Elle m'avait dit que c'était comme un flash, quelque chose qui ne durait qu'un instant, et que l'on ne réalisait pas sur l'instant. Elle m'avait expliqué que c'était après, une fois que l'on comprenait ce que l'on avait vu, que la terreur nous prenait à la gorge et que le traumatisme avait lieu. Elle m'avait avoué que la présence qu'elle ressentait dans notre appartement était indéniablement une présence féminine. A cette époque, je faisais, tout comme mon frère, beaucoup de cauchemars, le plus souvent liés à une sorcière maléfique. Du haut de mes neuf ans, il m'en fallait peu pour être effrayée, et j'étais persuadée que c'était cette même sorcière qui hantait mes nuits que je sentais lorsque j'entrais dans la salle de bains.

     Et puis nous avons réussi. Au bout de trois ans d'essais infructueux, on a finalement réussi à vendre. Le dernier jour, alors que toutes nos affaires étaient dans les cartons, et que nous nous apprêtions à faire nos adieux à cet appartement de malheur, je suis allée me coucher l'esprit léger, sans craindre quoi que ce soit, contrairement à toutes les nuits des cinq années précédentes. Avant de me coucher, j'ai passé un moment à regarder des vidéos humoristiques sur YouTube – pas de quoi effrayer une mouche, donc –. J'étais assise contre la tête de mon lit, la couverture sur les jambes, les coudes sur les genoux et mon téléphone dans les mains, relaxée, pour la première fois depuis une éternité. J'ai fini par poser mon portable, excitée à l'idée de la journée qui m'attendait. Alors que je m'apprêtais à m'allonger, il y a eu comme un flash, et je l'ai vue.

     Je ne me souviens plus exactement de son visage, mais je me souviens qu'elle était très belle. Elle portait une longue robe blanche lui descendant jusqu'aux pieds, et avait des longs cheveux d'un noir de jais, séparés en deux par une raie parfaitement tracée, tombant en cascade sur ses épaules et détonnant sur sa robe et le teint pâle de sa peau. Elle était d'une beauté irréelle, seulement ternie par ses yeux. Ces yeux... Ces yeux qui m'ont marquée, et qui hanteront à tout jamais ma mémoire. Ils n'avaient rien d'exceptionnel en soi, c'étaient de simples yeux noisette, comme on en voit tant. Mais ce qui m'a marqué, c'est toute la haine, toute la méchanceté que ces yeux faisaient passer. Mais le plus étrange, sur cette femme, ce n'était pas ses yeux. Ce n'était pas son teint. Ce n'était pas sa tenue, qui semblait dater d'un autre siècle. Le plus étrange, c'est quelle flottait. Elle flottait à un mètre du sol, et son crâne frôlait le plafond.

     Cela n'a duré qu'un instant, comme Rosa me l'avait décrit, mais je l'ai vue. Je voudrais pouvoir vous dire que c'est une blague, que je voulais juste vous effrayer, mais ce n'est pas le cas. J'ai conscience que l'on dirait une description de film d'horreur, et qu'une majorité d'entre vous ne me croira pas, mais je vous jure que c'est ce que j'ai vu. Je vous le jure sur ma vie, sur celle de mon frère, de mes parents, de tout ce que vous voulez. J'ai passé la pire nuit de ma vie, à pleurer sous les couvertures en regardant des vidéos, écouteurs dans les oreilles et volume à fond, pour tenter de faire abstraction de ce que j'avais vu. Je n'ai pas dormi, et quand mes parents, le lendemain matin, sont venus me réveiller, tout contents d'enfin quitter ce taudis pour notre nouvel appartement – qui faisait au moins le double de sa superficie –, ils m'ont trouvée roulée en boule sous la couverture, mon portable déchargé serré contre moi, les larmes dévalant encore mes joues.

     Lorsque j'ai raconté à Rosa, ma seule confidente, la seule qui pouvait comprendre ce que je ressentais, ayant déjà, dans son expérience de medium, vécu un tel évènement à de nombreuses reprises, ce qui s'était passé, elle m'avait prise dans ses bras et serrée contre elle jusqu'à ce que le flot de mes larmes, qui avaient recommencé à couler lorsque je lui en avais parlé, se tarisse. Elle m'avait alors murmuré, d'une voix calme qui se voulait apaisante, qu'elle n'était pas surprise de l'apparition de cette femme. Elle m'avait alors confessé qu'il n'était pas rare qu'un esprit, ayant échoué à garder avec lui les vivants qu'il hantait, fasse une dernière apparition à l'un des membres de la famille, pour s'assurer qu'il – ou elle, dans notre cas – ne tomberait pas dans l'oubli.

     Depuis, je n'ai jamais remis les pieds dans cet appartement. Je ne sais pas si les nouveaux propriétaires ont vécu une expérience similaire à la mienne, mais je peux vous garantir que ma vie a changé depuis ce jour. Même Rosa, lorsqu'elle est venue pour la premièrefois dans notre nouvel appartement, a soupiré de soulagement et m'a murmuré, demanière à ce que mes parents ne l'entendent pas, qu'il était reposant d'êtredans un endroit dénudé de toute activité paranormale.

     Je tiens à préciser que je ne suis pas le "je" de l'histoire, je ne fais que relater ce qu'une de mes amies m'a raconté et qu'elle a vraiment vécu...

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