Toute vie à un commencement. Pour la plupart, la naissance fait office du début de tout.
Si on m'avait un jour demandé quand ma vie - ma vraie vie - avait commencé, j'aurai très certainement répondu où.
Quand, était encore un univers trop inconnu pour moi. Ma naissance est floue dans ma consicence, et les sept ou six années qui s'en suivirent sont toutes aussi floues, parsemées de trous de mémoire et d'inégalités étranges.
Où ? À Shimotsuki, ce village dont le nom résonnait dans mes oreilles à chaque fois que je l'entendait. On m'avait parlé d'une petite maison où résidait un sabreur bien décidé à entrainer les enfants du village au Kendo, l'art du maniement du sabre.
C'était là que je devais aller, j'en étais certain. Parfois l'instinct peut dicter des choses insensées.

C'est à peine une journée après avoir entendu parler de ce dôjo que je m'y rendit, aussi serein qu'un musicien vagabond, accompagné des guenilles qui me servaient d'habits, une pousse en bouche, une idée en tête et nul sabre en main. 
Dans mon esprit tout était clair comme le ciel lors de la belle saison : je toquerai à la porte de bambou de ce lieu tant convoité, je proposerai un duel au plus talentueux et le battrai du premier coup.
J'ignore ce qui m'était passé par la tête ce jour là. Sans doute un élan de confiance en moi-même, une irrésistible envie de montrer ma force et mon audace.
Aujourd'hui ce comportement m'afflige. Bien que je ne sois pas assez modeste pour avoir honte de mes actions passées, ce que je fis ce jour là était digne d'un môme puérile, nerveux, un peu trop sur de soi qui n'avait pas idée de comment la force se mesurait.
Voilà ce que j'étais. Un petit insolent maigrichon trop fier pour prendre les autres au sérieux, manquant de maturité.
Lorsque j'ai toqué à la petite porte au rythme du sifflement des cigales, la première chose que je remarqua fus l'homme à lunettes qui me l'ouvrit. Ses cheveux étaient noirs et cireux, ses yeux mis clos d'un noir chaleureux et profond comme la braise, et son nez avait l'air d'avoir été posé à la va-vite au millieu de sa figure. Il abordait un grand sourire à fossettes qui semblait ne jamais le quitter, et portait un kimono pour homme couleur gris-beige, orné d'un blason représentant deux sabres aux dimensions éxagérées de couleur verdâtre se croisant. Je pouvais en admirant ce motif, entendre résonner dans mes oreilles le bruit de dizaines de ces larmes s'entrechoquer avec violence comme lorsque le vieux du village nous racontait une de ces histoires à dormir debout contées comme si le spectacle se déroulait sous nos yeux.
Je jetai un regard furtif derrière l'homme et apercevait d'autres enfants d'à peu près tous les ages assis sagement contre un mur, les épaules droites et le torse bombé. Leurs yeux étaient rivés sur deux d'entre eux qui semblaient s'entrainer, en position de combat, avec des sabres de bambous qui claquaient à chacun des coups que portait l'autre.
J'ai tout de suite senti la deception arriver à grands pas, même si elle ne serait que demie : pas de réels sabres à l'aura démoniaque, classes et à la lame luisante lourde comme un rocher trouvé au millieu d'une rivière dont mon imagination visionnait souvent les contours, mais seulement des bâtons de bambou, certains tombant en lambeaux et d'autres se brisant au moindre coup trop violent.

Les combats de sabre ne semblaient tout de suite pas aussi épiques et furieux que dans les récits transformés au fur et a mesure par le pouvoir du bouche-à-oreille. Cependant je remarquai cette souplesse et cette technique qui étaient employées lors du combat.
Des atouts que je pensais posséder, alors que je n'avais jamais touché un sabre de ma petite vie tranquille.

Je me souviens avoir aspiré un grand bol d'air, avant de crier de toutes mes forces :

- Il y a quelqu'un ?!

-

Et voici la premier chapitre ! J'essaye de coller un max avec les évènements de One Piece, mais des fois je ne peux rien inventer.
J'espère que celui-ci vous aura plu,

Et en attendant le prochain, portez vous bien !