Mission
Malgré les éléments qui se déchaînaient contre lui, l'homme continuait à avancer. Il ne pouvait pas s'arrêter, il avait une mission à accomplir. Rien ne pourrait le détourner de son objectif.
L'orage éclata, le ciel fut illuminé par un éclair de lumière. La pluie se fit violente, elle s'abattait sur John de plus en plus fort. Le vent se leva et le frappa de plein fouet. Il serra les dents. Il voulait continuer.
Il pesta une fois encore contre sa femme, Joséphine, c'était elle qui l'avait fait venir. Mais bon sang ce vent l'empêchait d'avancer aussi rapidement qu'il le souhaitait. Il frissonna. Il tenta d'accélérer le pas.
Un arbre se mit à pencher violement au loin. John commença à courir pour arriver derrière l'arbre avant qu'il ne s'écroule. Une rafale de vent plus forte encore que les précédentes le fit trébucher. Il se releva très vite et continua sa course. Il arrivait à présent près de l'arbre.
Il se permit une marche rapide, trop épuisé pour continuer à courir. Soudain un crac monstrueux se fit entendre. John rentra la tête dans les épaules. Le drame se produisit. L'arbre s'écroula.
John gémit, une branche lui avait lacéré le dos. Il marcha pour s'écarter du tas de branchage et s'effondra au sol.
Du sang chaud glissa le long de son dos. Il retira sa veste et se tortilla pour voir sa blessure. Son tee-shirt était déchiré et trempé de rouge. Il rageait contre Joséphine, cette épouse qui n'avait pas eu le courage de venir et l'avait envoyé ici. Évidemment elle ne l'avait pas écouté quand il avait protesté en s'appuyant sur le fait du mauvais temps.
«Prends la voiture avait-elle rétorqué.» Et la malchance avait frappé John, le véhicule ne voulant pas démarrer. Il avait essayé d'argumenter et de convaincre Joséphine qu'il irait une autre fois. Après tout, ce n'était pas vraiment un besoin vital. Le pauvre homme s'était fait mettre à la porte. «Et ne reviens pas sans, la porte te sera fermée sinon!»
Maudite soit-elle, pesta l'homme blessé. Mais il l'aimait, il avait donc décidé de lui faire plaisir en lui ramenant ce qu'elle voulait. Il se releva et continua sa route.
Avec soulagement il aperçut enfin au loin l'établissement qu'il cherchait. Hallelujah, songea-t-il.
Il marcha péniblement jusqu'à l'entrée du bâtiment. Il poussa la porte, une cloche sonna pour signaler son entrée. Des autres personnes étaient présentes, l'air joyeux. Normal, eux sont venus tranquillement et vont juste profiter, se dit John. S'il était venu en voiture, il aurait aussi été de bonne humeur. Tout le monde le dévisagea. Il était trempé, son tee-shirt déchiré. Avec du sang pour couronner le tout.
John se renfrogna quand il s'aperçut qu'il était observé.
Il finit quand même par sourire quand la bonne odeur de pizza emplit ses narines. Il en oublia son dos blessé. Sa femme n'avait pas totalement eu tort en le faisant venir.
Quand ce fut son tour il demanda trois pizzas et non deux. Je profiterai de l' une d'entre elles sur le chemin du retour, décida-t-il.
Il sortit et s'apprêtait à mordre dans ce délice lorsqu'un souffle puissant le fit vaciller. La part de pizza s'écrasa à terre.
Il revint à la maison une demi heure plus tard, les deux pizzas restantes à la main. Sa femme lui ouvrit et alors que il soulevait les boites de pizzas tout fier, un homme apparut derrière Josephine. Une part de pizza en bouche. John le reconnut pour l'avoir vu dans la pizzeria. C'était aussi un ami à sa femme.
-Écoute chéri j'en avais marre d'attendre alors j'ai fait venir Jean-François.
Jean-François glissa quelque chose dans son oreille et Joséphine gloussa en fermant la porte. John se retrouva seul dans la nuit.
Il était encore choqué de l'acte de Joséphine. Et bah ça alors... murmura-t-il.
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