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Le noir est ton Ennemi

Le noir est ton ennemi
Il cherchera à t'enlever la vie

Par sa faute l'espoir se meurt
Écoute les battements de ton cœur
Qui te hurlent d'aller ailleurs

Le noir est notre ennemi
Fuyons le pour notre survie

Il rythmera tes humeurs
Sera la cause de ta peur
Te montrera les pires horreurs

Cours, fuis, il te rattrape
Il faut que tu lui échappes !

Il referma le parchemin après l'avoir parcouru des yeux plusieurs fois puis leva la tête vers son prisonnier.

— Qu'est ce ? demanda-t-il.

Le captif baissa la tête, cherchant désespérément à échapper au regard inquisiteur de son bourreau. Sa panique visible fit sourire l'autre qui s'approcha de lui avec un air victorieux. Il lui saisit le visage et le força à le regarder dans les yeux. Leur deux regards s'affrontèrent.

Ils étaient à l'opposé l'un de l'autre. Tandis que dans le regard assuré de l'un brillait la cruauté, les yeux du second luisaient d'une peur non contenue mêlée à un reste de fierté gardée difficilement malgré les épreuves. Même leur couleur était différente. Un noir profond chez l'un, un bleu doux chez l'autre.

— Réponds, petit elfe !

L'interrogé voulut baisser les yeux mais l'autre l'en empêcha. Il commença à s'agiter pour se défaire de ses liens en vain. La panique le gagna quand il s'imagina ce que l'autre pourrait faire de ce parchemin. S'il savait qu'il s'agissait là du Parchemin de la Vie de son peuple, il connaîtrait leur faiblesse. Celle contre laquelle les elfes ne pouvaient pas luter. La peur du noir.

Il en était ainsi depuis toujours, le noir était le talon d'Achille des elfes.

— Maïr ! siffla une voix menaçante.

L'elfe sursauta en entendant son prénom. Il se recroquevilla sur lui même. Ses yeux s'embuèrent lentement. Une larme se fraya un chemin sur la joue de l'elfe y laissant un sillon salé. Il ne pouvait se retirer de la tête l'image des cruautés que les gnomes feraient subir à son peuple s'ils prenaient connaissance de leur plus grande faiblesse.

Il voyait sa famille enfermée dans des sales obscures où la lumière ne perçait pas. Il s'imaginait les cris de ses amis. La peur de sa fille. Le désespoir de tous ses frères d'arme. Surtout, il savait qu'il était un des seuls elfes à avoir été capturé lors de l'assaut des gnomes la semaine dernière. Il serait le premier à tester les nouvelles méthodes de torture inventées par la suite.

—Je ne sais pas, murmura-t-il faiblement en prenant conscience qu'une question lui avait été posée.

La main du gnome s'écrasa violemment contre la joue de Maïr. Sa peau rougit sous la force de l'impact. Il serra les dents pour ne pas laisser le gémissement qu'il retenait s'échapper de ses lèvres. Il se força à faire apparaître un air indifférent sur son visage et releva le menton.

—Ne me mens pas ! Je déteste ça ! Alors je reprends... Qu'est ce ?

Il agita le parchemin devant son prisonnier et attendit une réponse plus convaincante que la précédente.

—Un poème, lâcha l'elfe au bout d'un moment.

S'en fut trop pour le gnome qui avait horreur qu'on le sous-estime et qu'on le prenne pour un idiot. Il se jeta sur Maïr et saisit son mince cou entre ses mains griffue. De la peau claire de l'elfe s'échappa un liquide rouge et le prisonnier frémit. Il manqua bientôt d'air et se mit à pâlir . Il commença à suffoquer et se débattre de plus en plus faiblement.

Alors qu'il se résignait à mourir, de l'air lui fut enfin accordé. Le gnome l'avait relâché et le regardait d'un air dédaigneux.

—Tu n'es qu'un idiot. Un sombre idiot malheureux qui ne comprend pas que ses efforts ne servent à rien.

Maïr serra les dents et se força à garder la tête haute, un air d'indifférence profonde ancré sur son visage.

—Tu n'es pas le seul que nous cherchons à faire parler. Un de vous finira par craquer. Sois celui qui sera protégé des gnomes. Nous serons indulgents avec l'elfe qui nous dira ce que c'est. Par contre, continua-t-il avec un ton menaçant, nous n'épargnerons pas les autres.

Maïr ne sembla pas réfléchir à ce que lui disait le gnome. Perdu dans ses pensées, il cherchait un moyen pour résister. Ce gnome doit avoir un point faible ! Réfléchis ! Quand il voulut regarder le gnome, il s'aperçut qu'il avait quitté la pièce.

Il ferma les yeux pour se concentrer. Il avait vu le gnome marcher vers lui, il ne semblait pas avoir de difficultés à se mouvoir. Il avait été giflé avec une force monumentale qui l'obligeait à penser que c'était un gnome sans faille. Trop fort pour cacher quelconque faiblesse. L'elfe se débattait avec ce qu'il avait comme outils, mais ils étaient quasi absents.

Il finit par tourner la tête vers ses liens. Si son bourreau n'avait pas de faille, peut-être que sa prison en avait une...

Il observa les lourdes chaînes lui ensserant les poignets, attachées au plafond, de sorte qu'il avait les bras levés en l'air. Il les regarda sous tous les angles, força en vain. Il ne réussit qu'à s'ouvrir la peau enfermée dans la chaîne et se faire saigner.

Il baissa ensuite le regard vers ses pieds. Ils étaient enchaînés l'un à l'autre, aussi fermement que ses mains, dans un métal incassable sans arme.

Il avait terriblement envie de baisser les bras. Dans tous les sens du terme. Mais à peine cette idée lui traversa la tête que la lourde porte en bois s'ouvrit.

Le gnome, un sourire victorieux aux lèvres, s'avança, le parchemin fièrement mis en évidence.

—Je sais ce que c'est, fanfaronna-t-il.

Maïr le regarda, affichant un air peu intéressé, tandis que son cœur s'affolait et qu'il cessait d'entrevoir une issue positive pour lui.

—Ton parchemin de la vie, glissa le gnome à son oreille.

L'elfe reçut la déclaration comme un coup de poignard. Ses barrières s'effondrèrent. Il laissa sa colère, sa peur et sa tristesse s'afficher sur son visage.

—Tu ne devineras jamais qui me l'a dit ! continua joyeusement l'autre.

Maïr haussa les épaules. Ce détail ne l'importait plus. Il ne songeait qu'à sa femme et sa fille qui subiraient des tortures pires que celles qu'il avait endurées.

Pire que la lame s'enfoncant dans sa chair, pire que le fer chauffé brûlant sa peau, pire que le fouet claquant contre son dos, pire que les heures passées à entendre des prisonniers hurler, pire que tout. Parce que ces douleurs et ces peurs là il pouvait les surmonter. Mais le noir...

—C'est Shaï qui me l'a dit, annonça fièrement une voix qui parut lointaine à Maïr.

Est ton ennemi. C'était la première chose qu'il avait apprise petit.

Le gnome remarqua que son annonce n'avait pas eu l'effet escompté. Il envoya un coup de poing dans le ventre de l'elfe pour obtenir une réaction et répéta :

—C'est Shaï qui me l'a dit... Sur les ordres de Ziaa qui l'a suppliée de me le livrer cette information !

Le coup de poignard qu'il avait reçu plus tôt fut renforcé par celui-ci. Son bourreau retournait le couteau dans la plaie. Sa femme, sa fille...

Il leva un regard éteint vers le gnome.

—Je m'en fous, lâcha Maïr. Je ne te crois pas et je m'en fous. Vous n'avez même pas Ziaa et Shaï, elles ne sont pas ici. Tu mens.

Sa voix tremblait pour contredire ses paroles qui se voulaient assurées.

Comme en réponse à ce qu'il venait de dire, un cri s'éleva et ébranla l'elfe.
Un cri de peur, poignant, qui le fit trembler. Autant sa puissance que son désespoir étaient terrifiant. Mais le pire, ce fut la voix que Maïr reconnut. Il l'aurait reconnue entre mille.

Alors Maïr hurla.
Cours, fuis, il te rattrape
Il faut que tu lui échappes !
Mais sans prévenir, le noir le rattrapa.

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