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La Porte De L'espoir

Ses doigts rougis par le froid s'activaient avec agilité. Ils se déplaçaient, connaissaient exactement leur cible et l'opération à effectuer. Tout paraissait si simple.

Sortir la barre en fer de sa poche, l'insérer dans la serrure, crocheter les fermetures et ouvrir la porte. Quatre étapes, quatre petites étapes. Et il craignait pourtant d'échouer.

Échouer, comme tant d'autres. Il ne pouvait pas ! Non, pas lui qui avait travaillé des mois durant à son projet, pas lui qui avait commis tant de sacrifice pour atteindre cet endroit. Pas lui. Tout le monde, sauf lui.

Il secoua la tête, inspira plusieurs fois et se remit à la tâche. La serrure semblait incassable, la porte impossible à ouvrir. Il s'énerva rapidement. Il donna des coups de poing furieux dans la grille, se jeta dessus dans le maigre espoir de la casser.

Puis il se calma. Inspira, expira avec lenteur. Il laissa son regard se balader autour de lui, ses yeux se poser sur les balcons des bâtiments abîmés. La tristesse du lieu le désola. Cette rue semblait rougeoyer, éclairée par un timide soleil levant, et cette teinte rouge était comparable à du sang.

Il en frissona, répugné par cette idée. Il secoua la tête et plongea à nouveau son regard sur la grille de fer, au milieu de laquelle se dressait la porte qu'il tentait d'ouvrir.

Porte de tant de rêves, porte de l'espoir. Personne, jamais personne n'avait réussi à l'ouvrir... Et pourtant, gloire et aventure était promises à celui qui réussirait.

"Allez César... Concentre toi, merde !" Il fit craquer ses doigts, s'étira les épaules et se remit à la tâche. Sa petite barre de fer, taillée avec soin depuis des moi entra à nouveau dans la serrure. Elle s'activa pendant de longues minutes, tournant, pivotant, avançant, reculant,...

Et dans un "Clac" sonore, le verrou céda. César n'en crut pas ses oreilles. Il devait avoir mal entendu, le son venait de derrière lui... Ça ne pouvait pas être aussi simple ! Il fut presque déçu de sa victoire. Déçu de voir la facilité avec laquelle il venait de réussir ce qui allait être considéré comme un exploit.

Avec une moue de dédain, son cœur tambourinant tout de même d'excitation, il poussa la porte. Elle grinça, lui agressa les oreilles. Il se crispa, tendu. Il s'attendait à un piège. Quelque chose. N'importe quoi pour justifier l'aspect inaccessible de cet endroit.

N'entendant rien de suspect, il s'engouffra dans l'ouverture. Une vive lumière rouge le força à plisser les yeux, il perdit de précieuses secondes à battre des paupières. Quand sa vue s'habitua à la clarté, il constata qu'il se trouvait dans une pièce vide. Totalement vide, à l'exception d'une porte juste en face de lui.

Il se retourna, juste pour vérifier qu'une sortie était toujours atteignable. Rien. Un mur lui faisait face. Ses cheveux se dressèrent sur sa nuque en moins d'une seconde. Il était pris au piège ! Son sang ne fit qu'un tour. Il se jeta sur le mur, espérant rêver, espérant retrouver la porte qu'il avait ouverte. Mais rien n'y fit, un mur l'arrêta dans son élan et il ne parvint qu'à se faire mal à l'épaule.

Il gemit et décida d'avancer jusqu'à la porte qui lui faisait face. On lui avait promis Gloire, Honneur, Aventure, Argent... Tout était censé se retrouver ici, il avait cru repartir de cet endroit couvert d'or, assez pour rembourser ses dettes et commencer à vivre pleinement !

Mais alors pourquoi cet endroit s'obstinait à être vide, glacial et horriblement agressif pour les pupilles ?

Il fit plusieurs pas prudents sans que rien ne l'arrêta. Il continua sa marche fixé sur son seul objectif : la porte. Tout devait se trouver derrière, sans aucun doute possible. Ses pieds foulèrent le sol avec de plus en plus d'assurance, il trottina même à un moment, chassant ses doutes et sa peur derrière ce geste si banal qu'était le fait de bouger les pieds. Il suffisait d'avancer. Encore un peu, et puis tous ses problèmes disparaîtraient.

Un sourire germait déjà sur son visage, ses chaussures claquaient avec force sur le sol dallé. La porte n'était plus qu'à un mètre. Il soupira de joie et avança de deux pas gigantesques. La porte devrait être juste devant lui. À portée de bras. Mais elle ne l'était pas, toujours à quelques mètres de lui.

Il arrêta d'avancer et la regarda. Elle semblait reculer. Ça ne se passerait pas comme ça ! Il se mit à courir, de toutes ses forces pour la rattraper, ses foulées, immenses, le propulsaient à toute vitesse vers l'avant. Il survolait le sol, courant à en perdre haleine, avec énergie et une vigueur insoupçonnée, la promesse de l'or lui donnait des ailes.

Mais la porte reculait. Inlassablement. Et il commença à fatiguer. Haleter, sentir un point de côté lui brûler les côtes. Il ralentit, l'accès au Saint Graal continua sa course et s'éloignait, toujours plus vite. Lorsqu'il se lassa d'avancer, il voulut faire demi-tour. Mais un vide immense lui fit face, rendant toute fuite impossible. Il abandonna l'idée de faire demi-tour, désirant simplement s'arrêter, ne plus avancer. Cependant le trou béant ne le laissa pas tranquille, se rapprochant à grands pas. Il le craignait plus qu'autre chose, tenant à sa vie, aussi désespérée venait-elle de devenir.

Et ainsi, il fut condamné à courir après le bonheur tout le reste de sa vie. Son amour pour la gloire et l'argent le menèrent à sa perte et il continua, chaque jour à avancer dans le brouillard.

Il avait trouvé dans cette punition, une leçon vitale : l'argent et la gloire sont aussi futiles qu'éphémères.

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Hello!
Voilà un petit texte écrit dans le cadre du tournoi des 24 plumes... J'espère qu'il vous plaira !

Le chapitre d'Okitio arrive ce soir :p
Bisous,
Dream

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